Le Conseil fédéral étoffe son paquet de mesures en faveur des chômeurs et des salariés pour limiter les effets de la crise du coronavirus. Les procédures seront simplifiées. Il en coûtera 600 millions de francs de plus chaque mois à l’assurance-chômage.
Les nouvelles mesures concernent l’obligation de communiquer les postes vacants, l’assurance-chômage, l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail et la prévoyance professionnelle, a indiqué mercredi le Conseil fédéral. Elles permettront aux personnes ayant déposé une demande d'indemnités d'avoir moins de bureaucratie à effectuer et aux organes d’exécution de traiter les demandes plus rapidement.
Pour recruter plus facilement des travailleurs dans les domaines de la santé, de l'agriculture ou de la logistique, l'obligation de communiquer les postes vacants est supprimée.
120 jours de plus
Les chômeurs ne devront plus produire la preuve de leurs recherches d’emploi tant que l'ordonnance sur le Covid-19 sera en vigueur. Ils remettront ces preuves au plus tard un mois après l’expiration de l’ordonnance. Pour éviter les arrivées en fin de droits, tous les ayants droit bénéficient au maximum de 120 indemnités journalières supplémentaires.
Le délai-cadre d’indemnisation est prolongé de deux ans, pour autant que l’indemnisation complète ne soit pas possible dans ce temps. Le délai de préavis pour requérir l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail est supprimé.
La durée durant laquelle une réduction de l’horaire de travail peut être autorisée passe de trois à six mois. Le Conseil fédéral veut réduire le nombre de demandes et accélérer la procédure d’autorisation.
Solution pour les patrons
Les employeurs ou les personnes occupant une telle position et qui recourent au chômage partiel recevront le montant de 3320 francs pour un emploi à plein temps. Cette somme forfaitaire ne sera pas réduite.
Les employeurs pourront utiliser, pour le paiement des cotisations LPP de leurs salariés, les réserves de cotisations qu’ils ont constituées. Cette mesure doit les aider à surmonter des manques de liquidités sans léser les salariés. L’employeur continuera de prélever normalement la part de cotisations des employés sur leur salaire et l’institution de prévoyance créditera en faveur de ces derniers l’ensemble des cotisations.