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L'inégalité salariale démarre d'emblée

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Le marché du travail continue d’être un domaine où les inégalités restent importantes en Suisse, selon cette étude. Un écart salarial de 5% environ est constaté au détriment des femmes dès le début de la vie professionnelle (photo symbolique). (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L’écart salarial entre hommes et femmes se creuse dès l’entrée sur le marché du travail. Même en tenant compte de la formation, de l’expérience et du type d'activité, une différence de salaire inexpliquée de 4% à 5% est constatée, selon une étude lausannoise.

En Suisse, les salaires féminins continuent d’être environ 20% inférieurs aux salaires masculins. Cette différence est souvent expliquée par une répartition inégale des tâches au sein du ménage.

Selon cet argument, l’écart des salaires se creuse après la naissance d’un enfant, quand les hommes se concentrent sur le travail rémunéré et les femmes sur les responsabilités familiales, lit-on vendredi dans une étude publiée par la revue Social Change in Switzerland.

Benita Combet, de l'Université de Munich, et Daniel Oesch, de l'Université de Lausanne, tous deux rattachés au Pôle de recherche national LIVES, ont voulu en avoir le coeur net. Ils ont comparé les salaires d’une cohorte de jeunes hommes et femmes âgés de 20 à 30 ans qui n’ont pas d’enfants.

Leur analyse, qui a utilisé deux enquêtes de panel (Transitions de l’école à l’emploi et Enquête auprès des diplômés des hautes écoles), montre que l’inégalité salariale est pratiquement immédiate et qu'elle atteint 4% à 5% dès l'entrée sur le marché du travail. Exprimé en salaire annuel, cet écart signifie que les jeunes femmes sans enfant touchent un demi-mois de salaire de moins pour les mêmes attributs productifs.

Trois modèles

Les chercheurs ont utilisé trois modèles pour leurs calculs. Le premier prend uniquement en compte les différences avant l’entrée sur le marché du travail - niveau et domaine de formation, notes finales - et montre que les femmes gagnent 4% à 4,5% de moins.

Le deuxième modèle prend également en compte la situation sur le marché du travail et le type d’activité professionnelle exercée, et la différence inexpliquée monte à 4,8%. Ce modèle contient tous les facteurs déterminants pour le salaire comme l’expérience professionnelle, les caractéristiques du poste, la taille de l’entreprise et le secteur.

Enfin, un troisième modèle examine également si la différence salariale peut s’expliquer par des facteurs qui ne devraient pas affecter le salaire comme les valeurs personnelles et l’état civil. Avec ces variables de contrôle, la différence salariale inexpliquée est quelque peu réduite, mais se situe encore entre 3,6% et 4,8%.

Différences notables

Ces différences sont notables, car elles concernent des adultes sans enfant qui disposent des mêmes qualifications certifiées, travaillent dans des professions et des secteurs comparables et ont autant d’expérience professionnelle, soulignent les chercheurs.

Concrètement, cela signifie que dans le domaine de la vente, au bout d’un an et demi d’expérience professionnelle, les hommes parviennent à franchir le seuil des 4000 francs, alors que les femmes ne gagnent qu’environ 3850 francs, illustrent les auteurs.

Dans l’industrie, les jeunes hommes ayant une formation professionnelle supérieure gagnent plus de 6000 francs, tandis que les jeunes femmes gagnent moins de 5800 francs. Enfin, pour les jeunes diplômés universitaires travaillant dans les banques et assurances, les salaires de départ des hommes sont supérieurs de 400 francs à ceux des femmes.

Pas la famille et les enfants

De toute évidence, on ne saurait blâmer que les enfants et la famille pour expliquer l’inégalité salariale entre les sexes, écrivent les chercheurs dans leurs conclusions.

Globalement, en Suisse, les femmes gagnent en moyenne 20% de moins par heure que les hommes, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Environ deux tiers de cette différence s’expliquent par des caractéristiques objectives comme l’ancienneté, le statut professionnel ou le secteur. Un tiers environ reste inexpliqué.

La série Social Change in Switzerland documente l’évolution de la structure sociale en Suisse. Elle est éditée par le Centre de compétences suisse en sciences sociales FORS, basé à l'Université de Lausanne, et le Pôle de recherche national LIVES - Surmonter la vulnérabilité: perspective du parcours de vie.

Source: ATS

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Culture

Neuf jeunes talents de la chanson à Caux avec Francis Cabrel

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Francis Cabrel vient régulièrement en Suisse, comme au Paleo 2022 (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Un ancien Palace Belle Epoque sur les hauts de Montreux, neuf jeunes talents de la chanson francophone, Francis Cabrel pour les parrainer, Aliose pour les coacher, c'est le concept des Premières émergences musicales Montreux-Riviera.

Elles se tiennent cette semaine à Caux et se concluront par un concert samedi avec Francis Cabrel comme maître de cérémonie. Le chanteur français s'est produit mardi soir et devait encore se produire mercredi soir au Caux-Palace, des événements complets.

Les neuf talents sélectionnés, retenus parmi une centaine de candidats, viennent des cantons de Vaud, du Valais et de Berne, de France et de Belgique. Ils ont une semaine pour écrire, composer et monter un spectacle.

Cela fait trente ans que Francis Cabrel est engagé auprès des jeunes artistes avec son association "Voix du Sud" et les Rencontres d'Astaffort, une petite commune qui se situe à une dizaine de kilomètres au sud d'Agen entre Bordeaux et Toulouse.

"Au départ, c'était comme un voeu pieux", a dit Francis Cabrel sur les ondes de la RTS mercredi : il voulait se faire rencontrer des jeunes artistes. "Et à force d'avoir réfléchi, monté une structure, engagé deux-trois personnes autour de ce projet, cela fait 30 ans que cette idée vit, qu'elle s'émancipe et qu'elle prend de l'épaisseur".

Amour de la chanson et de la langue française

Quand Pierre Smets, administrateur de la Fondation de la Saison culturelle de Montreux, s'est rendu à Astaffort s'imprégner de l'idée, Francis Cabrel a tout de suite été d'accord pour parrainer ces Premières émergences musicales.

La principale raison de son engagement auprès de la relève est son amour de la chanson et de la langue française. "Une bonne chanson, cela fait rêver, voyager tout en restant immobile", a-t-il relevé. "C'est un format formidable, qui a changé ma vie. Et si je peux changer la vie des autres, c'est avec plaisir".

Francis Cabrel ne donne des conseils que si on le lui demande, d'une part en raison de l'écart générationnel entre lui et la relève, mais aussi parce qu'il s'est formé seul "comme un loup solitaire", en écoutant les chansons à la radio, en lisant de la poésie.

"Je ne sais pas si aujourd'hui, on peut demander à des jeunes de 25 ans de lire de la poésie? ", s'interroge-t-il.

Francis Cabrel, qui vient régulièrement se produire en Suisse comme au Paléo en 2022, écrit des ballades et des chansons sentimentales. Ses ventes de disques sont estimées à plus de 25 millions d'exemplaires à travers le monde. Comme beaucoup de chanteurs de sa génération - il a 70 ans cette année -, c'est en écoutant Bob Dylan adolescent, qu'il a eu le déclic.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Neuf rues de la Ville de Genève renommées d'après des femmes

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L'ancienne résistante et déportée française Noëlla Rouget, décédée en 2020 à l'âge de 100 ans, donnera son nom à la portion de la rue Jean-Senebier devant le Monument aux morts (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Neuf rues et places de la Ville de Genève vont être renommées d'après des femmes qui ont marqué l'histoire locale. La portion de la rue Jean-Senebier devant le monument aux morts deviendra la place Noëlla-Rouget, d'après la résistante d'origine française décédée en 2020, à 100 ans.

Le Conseil d'Etat a suivi les recommandations de la commission cantonale de nomenclature pour valider les propositions faites par la Ville de Genève, a-t-il annoncé mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Il se dit particulièrement attentif à ce que ces changements soient acceptés et exclut désormais les rues pour lesquelles les habitants ont manifesté des oppositions.

La Ville de Genève avait déposé un dossier comportant 16 changements de dénominations, a-t-elle rappelé mercredi. Le gouvernement en a refusé sept, dont celui de rebaptiser la place des Alpes au nom de l'écrivaine et prostituée Grisélidis Réal (1929-2005). Une nouvelle proposition sera faite prochainement la concernant, a fait savoir le département municipal des finances, de l'environnement et du logement.

Cent plaques de rues

Parmi les rues renommées figure la rue de Beaulieu qui devient le chemin Rosette-Wolczak (1928-1943) d'après cette adolescente juive réfugiée à Genève, puis refoulée et morte à Auschwitz. La place Charles-Sturm, où se trouve le Pavillon de la danse, prend le nom de la danseuse Beatriz Consuelo (1932-2013), tandis que le parc dit Harry-Marc s'appellera parc du 14-Juin, date de l'inscription du principe d'égalité dans la Constitution en 1981.

Deux premières volées de dénominations féminines ont eu lieu en 2020 et en 2022, a rappelé le Conseil d'Etat. Ces modifications s'inscrivent dans la continuité du projet "100 Elles*" lancé en 2019 et qui vise à apposer cent plaques de rues portant des noms de femmes marquantes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Genève deviendra une ville refuge pour écrivains et artistes

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La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle accueillera ainsi un écrivain persécuté dans son pays à la Maison Rousseau et littérature (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle rejoindra ainsi la septantaine de villes dans le monde qui s'engagent à offrir un refuge aux écrivains et artistes persécutés dans leur pays.

En tant que membre de l'International Cities of Refuge Network (ICORN), la Ville de Genève accueillera et logera un écrivain menacé à la Maison Rousseau et littérature (MRL) de 2024 à 2026, a-t-elle annoncé mercredi. Cette résidence temporaire de deux ans doit lui permettre de poursuivre son travail en sécurité.

L'objectif est que l'écrivain participe aussi aux activités de la MRL et échange avec la scène littéraire locale et nationale. Le choix de la personne sera fait au premier semestre 2024, a précisé Yannick Richter, porte-parole du Conseil administratif.

Parmi les villes membres de l'ICORN figurent Amsterdam, Barcelone, Berlin, Copehague, Detroit, Helsinki, Paris et Mexico. En Suisse, la Ville de Berne participe à ce réseau depuis 2019.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Exonération de l'impôt maintenue pour les véhicules électriques

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A Genève, le gouvernement veut continuer à encourager l'achat de voitures électriques et non à moteur thermique en les exonérant de l'impôt sur les véhicules (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Dans le canton de Genève, les propriétaires de voitures électriques continueront de bénéficier, en 2024, d'une exonération d'impôt sur leur véhicule à condition que celui-ci ne soit pas trop lourd. La limite de poids est fixée à maximum 2300 kg, contre 2500 kg actuellement.

Le Conseil d'Etat genevois a annoncé ce petit changement mercredi, à l'issue de sa séance hebdomadaire. Le gouvernement a décidé de maintenir l'exonération de l'impôt sur les véhicules électriques et à hydrogène "compte tenu de l'urgence climatique et des engagements pris en vue de diminuer drastiquement les émissions de CO2".

L'exécutif a toutefois légèrement abaissé la limite de poids afin de décourager l'achat de voitures électriques trop massives, comme des gros 4x4 ou des SUV. Dans un communiqué, le Conseil d'Etat se réjouit que la mise en vente sur le marché de modèles de voitures qui pèsent moins de 2300 kg soit "en constante augmentation".

Entre le 1er janvier et le 30 septembre de cette année, 522 nouvelles voitures électriques ont bénéficié de cette exonération fiscale, contre 823 du 1er janvier au 30 septembre 2022. L'exonération a aussi profité à 122 motos électriques (contre 157) et 92 voitures de livraison électriques (contre 43).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Objectif Climat demande un deuxième Plan climat digne de ce nom

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Objectif Climat avait exigé en octobre dernier des mesures "immédiates et drastiques" en matière de lutte contre le réchauffement climatique. L'association d'ONG remet désormais la pression sur les autorités vaudoises. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Objectif Climat, qui regroupe 30 organisations de la société civile, continue de mettre la pression sur les autorités politiques vaudoises. Il leur demande que le deuxième Plan climat qui sera voté ce printemps puisse réellement répondre aux objectifs fixés et que la Loi sur l’énergie actuellement en consultation ne soit pas rabotée.

Dans ce qu'elles nomment leur Acte II, les 30 ONG demandent en premier lieu aux membres du Conseil d'Etat et aux députés vaudois de lire le rapport du GIEC à l'intention des décideurs. Elle les enjoint à rencontrer les scientifiques, à les inviter et à prendre en compte leurs avis, écrivent-elles mercredi dans un communiqué.

Les autorités sont également sollicitées afin d'intégrer à leurs réflexions l'audit de l'EPFL publié en 2022. Selon "ses conclusions alarmantes", le Plan climat vaudois 1ère génération reste loin de ses propres objectifs, à savoir 50% à 60% de réduction des émissions entre 1990 et 2030. Il ne devrait s'établir qu'à 8% d'ici la fin de la décennie. "Prévoir nécessite de se renseigner sur les faits avérés", soulignent les organisations.

Objectif Climat veut également que le gouvernement et le Parlement défendent et votent, au printemps prochain, un Plan climat "ambitieux, qui réponde aux défis de la transition climatique". Un bel exemple, concret, serait que le législatif soutienne la révision de la Loi cantonale sur l'énergie, pour qu'elle participe fortement aux baisses des émissions de gaz à effet de serre comme voulu par les autorités, écrivent les ONG.

Tous les mardis

Parmi elles figurent entre autres Grève du Climat, Grève pour l'Avenir, Alliance climatique, Greenpeace, ATE Vaud, Renovate Switzerland, Extinction Rebellion ou encore Ag!ssons.

Pour rappeler ce message, chaque mardi matin, dès le 19 décembre, une délégation des organisations va accueillir les députés entre 09h00 et 09h30. La population est invitée à participer. Lors de ce premier jour d'action, Objectif Climat sera d'ailleurs reçu par tous les présidents de groupe, précise le communiqué.

Le 10 octobre dernier, les 30 associations s'étaient retrouvées sur l'esplanade du Château à Lausanne pour rencontrer les députés lors de l'Acte I d'Objectif Climat. L'Acte II est prévu jusqu'à fin février.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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