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Les grands-parents peuvent à nouveau étreindre leurs petits-enfants

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KEYSTONE/Anthony Anex

Bonne nouvelle pour les grands-parents et leurs petits-enfants: ils peuvent à nouveau se prendre dans les bras, selon le délégué pour le Covid-19 de l'OFSP Daniel Koch. Les premiers doivent toutefois garder la distance avec leurs propres enfants.

Les grands-parents ne devraient par contre pas encore garder leurs petits-enfants, a déclaré M. Koch dans une interview au magazine alémanique Grosseltern, dont certaines parties ont été publiées sur internet. Il déconseille également les rassemblements, comme les grillades en forêt. Le risque est que les gens retombent vite dans les vieux schémas et oublient les mesure de distance.

Par conséquent, les différentes générations doivent continuer à être séparées. Le problème provient principalement de la génération intermédiaire - soit les parents - qui transmettent généralement le virus, et non des enfants en bas âge, qui tombent en outre rarement malades.

Les grands-parents ont donc le droit de serrer à nouveau leurs petits-enfants dans leurs bras, tant qu'ils gardent leurs distances par rapport à la génération intermédiaire. "Ils ne risquent rien", souligne M. Koch.

Profiter du soleil

Malgré la réouverture partielle de certains magasins lundi, le délégué de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande aux plus de 65 ans "de ne pas nécessairement aller directement chez le coiffeur". Ils peuvent bien entendu sortir et profiter du soleil, mais doivent éviter tout le reste.

"Cela vaut la peine d'attendre un peu", souligne Daniel Koch. Le risque deviendra ainsi de plus en plus faible. "Et si le risque est vraiment faible, alors beaucoup de choses reviendront à la normale".

L'expert de l'OFSP suppose donc que la garde des petits enfants pourrait devenir un sujet de discussion avant qu'un vaccin contre le Covid-19 ne soit trouvé. Nous devrons certes probablement renoncer encore un certain temps à nous serrer la main et à nous rassembler avec de nombreuses personnes. "Mais des choses importantes dans la vie, comme s'occuper de ses petits-enfants, devraient être possibles".

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International

Sanofi annonce la construction d'une usine supplémentaire en France

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Sanofi a pour ambition de devenir un champion mondial de l'immunologie. (archive) (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi un investissement de plus d'un milliard d'euros (environ autant en francs) dans la production de médicaments en France, avec la construction d'une nouvelle usine sur son site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

"A Vitry-sur-Seine, Sanofi investira un milliard d'euros pour construire une nouvelle usine qui permettra de doubler la capacité de production d'anticorps monoclonaux sur le site", indique le groupe dans un communiqué publié le jour du 7e sommet Choose France, où plusieurs autres laboratoires, étrangers, annoncent un total de plus d'un milliard d'euros de nouveaux investissements en France.

Les anticorps monoclonaux sont utilisés dans le traitement des cancers, les maladies auto-immunes et les maladies infectieuses.

Le groupe indique que "plusieurs biomédicaments en développement parmi les 12 blockbusters potentiels de Sanofi en cours d'étude clinique pourraient être ainsi être produits à Vitry".

Le laboratoire a pour ambition de devenir un champion mondial de l'immunologie en visant des maladies comme l'asthme, la sclérose en plaques, le diabète de type 1 ou encore la bronchite chronique.

Grâce à cet investissement, Sanofi anticipe la création de 350 emplois directs à Vitry-sur-Seine, là même où 288 suppressions sont envisagées dans la recherche et le développement dédiée à l'oncologie, un secteur où les succès sont jugés insuffisants par la direction du groupe.

Deux autres sites vont bénéficier, dans une moindre mesure, de ce nouvel investissement de 1,1 milliard d'euros, "historique" pour la France selon Sanofi, et qui "court jusqu'à horizon 2030", a indiqué à l'AFP la présidente de Sanofi France, Audrey Derveloy.

Sur le site du Trait (Normandie), Sanofi va investir 100 millions d'euros "pour soutenir le lancement de futurs médicaments biologiques et vaccins, ainsi que le fort développement de Dupixent", son médicament vedette indiqué dans plusieurs maladies inflammatoires, ajoute le groupe. "Cet investissement correspond à 150 emplois directs", selon Sanofi.

Enfin, à Lyon Gerland, 10 millions d'euros sont prévus pour y produire l'anticorps monoclonal Tzield, approuvé depuis 2022 aux Etats-Unis pour retarder l'apparition d'un diabète de type 1.

Sanofi attend une hausse graduelle des ventes de ce biomédicament (produit à partir de substances biologiques) dont il a fait l'acquisition en 2023 en rachetant la biotech américaine Provention Bio. La substance active, pour l'heure produite aux Etats-Unis, va être ainsi rapatriée en France.

Cette série d'investissements s'ajoute aux 2,5 milliards d'euros déjà engagés par Sanofi depuis la pandémie de Covid-2019 pour financer notamment la construction à Neuville-sur-Saône, près de Lyon, d'une usine évolutive capable d'ici l'an prochain de produire plusieurs vaccins simultanément, et celle de "la plus grande unité de production d'Europe de vaccins contre la grippe" à Val-de-Reuil (Eure).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Des milliers de personnes évacuées en raison des feux de forêt

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Le Canada a déjà dû faire face à d'impressionnants incendies l'été dernier (archives). (© KEYSTONE/AP The Canadian Press/DARRYL DYCK)

Des milliers de personnes ont dû être évacuées dans l'Ouest canadien, où des centaines de feux de forêt font rage dimanche. La saison des incendies qui a débuté en avance s'annonce difficile, selon les autorités fédérales.

"Les feux sont vraiment tout autour de nous, de l'ouest au nord-est", déplore avec effroi auprès de l'AFP le maire de Fort Nelson, Rob Fraser, implorant la centaine d'habitants restés sur place à quitter cette ville du nord-est de la Colombie-Britannique.

Face à ce brasier hors de contrôle, près de 3500 personnes ont dû être déplacées 400 km plus au sud vendredi soir. Après avoir presque doublé en superficie dans la journée de dimanche, l'incendie qui s'étend désormais sur plus de 4000 hectares pourrait bien toucher les habitations dès lundi matin, estime le service d'incendies de la province (BCWS).

"Les prochaines 48 heures seront éprouvantes en raison des vents d'ouest prévus et des combustibles extrêmement secs et volatils dans la région", a déclaré Ben Boghean du BCWS, ajoutant que les 70 pompiers intervenant sur ce feu pourraient également être en danger. Selon l'expert, les "multiples années de sécheresse" qui ont touché la région et "le peu de neige reçu cet hiver" sont la raison derrière cette avancée incontrôlée.

"Températures supérieures à la normale"

Dans la province voisine de l'Alberta, 44 incendies font rage, dont un en particulier situé à une quinzaine de kilomètres de Fort McMurray, obligeant les habitants à se préparer à une éventuelle évacuation.

Cette ville du nord-ouest de la province, située en pleine forêt boréale et connue pour l'exploitation de ses sables bitumineux, avait déjà été ravagée en mai 2016, forçant les 90'000 habitants à quitter précipitamment la région.

Cet incendie reste la plus grosse catastrophe de l'histoire du Canada avec plus de 2500 bâtiments détruits et un coût de près de 10 milliards de dollars canadiens. D'autres ordres d'évacuations ont également été émis ce week-end pour des petites agglomérations en Alberta et au Manitoba tandis que les vents violents ont poussé la fumée à travers l'ouest du pays, faisant suffoquer plusieurs grandes villes. La qualité de l'air y pose ainsi des risques "très élevés", selon le gouvernement fédéral.

Lors d'une mise à jour diffusée mercredi, Ottawa prévoyait que des "températures supérieures à la normale" dans les prochains mois, cumulées à des "conditions de sécheresse", allaient "exacerber le risque et l'intensité des feux de forêt". En 2023, le Canada a connu la pire saison des feux de son histoire. Les incendies, qui ont touché le pays d'est en ouest, ont brûlé plus de 15 millions d'hectares, ont coûté la vie à huit pompiers et poussé les autorités à évacuer 230'000 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Frappes sur Gaza, commémorations en Israël assombries par la guerre

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Des frappes ont été constatées dans différents secteurs de Gaza. (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

Les frappes israéliennes se multiplient tôt lundi dans la bande de Gaza alors qu'Israël se prépare à célébrer "sans paix" son anniversaire. Celui-ci est assombri cette année par plus de sept mois de guerre contre le Hamas.

Aux premières heures après minuit, des équipes de l'AFP ont fait état de frappes dans différents secteurs de Gaza, où, selon l'ONU, il n'y a plus "d'endroit sûr" pour les quelque 2,4 millions d'habitants.

Les frappes visaient en particulier la ville de Rafah (sud), peuplées à elle seule par 1,4 million de Palestiniens, en majorité déplacés par les bombardements et les combats. Faisant fi des mises en garde américaine et européenne qui craignent de nombreuses victimes civiles, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut lancer une vaste offensive terrestre à Rafah qu'il considère comme le dernier bastion du Hamas.

Au cours de la dernière semaine, les forces israéliennes ont appelé la population dans l'est de Rafah à quitter la ville et mené sur place des opérations "ciblées" contre le mouvement islamiste. Une vaste opération sur Rafah risquerait de créer le "chaos", "l'anarchie" et "d'énormes dégâts" pour la population civile "sans résoudre le problème du Hamas, a encore prévenu dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas", même après une opération à Rafah, d'autant que le mouvement islamiste armé est "revenu dans les zones qu'Israël a libérées dans le nord, même à Khan Younès", a ajouté M. Blinken dans un entretien à la chaîne NBC.

"L'enfer"

A pied, à bord de véhicules ou des triporteurs, des Palestiniens continuent de fuir des secteurs de Rafah pour tenter de trouver refuge ailleurs dans le territoire palestinien. "Nous avons vécu l'enfer pendant trois jours et les pires nuits depuis le début de la guerre", a raconté à l'AFP Mohammed Hamad, 24 ans, qui fait partie des 300'000 Palestiniens qui, selon Israël, ont fui les zones de l'est de Rafah visées par les bombardements après les ordres d'évacuation de l'armée.

La branche armée du Hamas a elle revendiqué des tirs d'obus sur des soldats et des véhicules israéliens près du passage de Rafah. "Les autorités israéliennes continuent d'émettre des ordres de déplacement forcé (...) Cela oblige les habitants de Rafah à fuir n'importe où", a écrit sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. "Parler de zones sûres est faux et trompeur. Aucun endroit n'est sûr à Gaza", a-t-il dit.

"Faire capoter" la trêve

En attaquant Rafah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut "faire capoter" les pourparlers sur une trêve et une libération d'otages retenus à Gaza, a accusé dimanche le Hamas. Le mouvement islamiste avait affirmé avoir accepté une proposition des médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis- sur une trêve, mais Israël avait répondu que la proposition acceptée était "loin de (ses) exigences".

Le patron de l'ONU Antonio Guterres a appelé de nouveau à un cessez-le-feu et à la libération des otages, lors d'une conférence à Koweït où des donateurs se sont engagés à verser plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour les opérations humanitaires à Gaza.

L'Egypte, hostile à une opération à Rafah, a elle dit vouloir s'associer à l'Afrique du Sud dans sa demande à la Cour internationale du justice d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël, compte tenu de "l'étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens" en riposte au 7 octobre.

Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël avaient lancé une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

Dès après cette attaque, Israël a lancé une vaste opération à Gaza qui a provoqué une catastrophe humanitaire et un lourd bilan humain: 35.034 de morts en majorité des civils selon le ministère de la Santé du Hamas. L'armée israélienne a déploré la perte de 272 de ses soldats dans la campagne militaire à Gaza.

"Ni paix, ni silence"

Après avoir retenti une première fois dimanche soir, les sirènes doivent à nouveau résonner lundi à 11h00 locales (10h00 en Suisse), pour marquer le début des commémorations annuelles pour les soldats tombés pour la défense du pays et les victimes d'attentats, à la veille de son 76e anniversaire assombri par la guerre à Gaza.

Elle seront suivies d'une série de cérémonies dans les cimetières militaires d'Israël. Le recueillement cédera la place dans la soirée de lundi à mardi aux célébrations marquant le jour de l'Indépendance, anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948. Une partie des festivités a été annulée cette année en raison de la guerre.

"Ce soir, nous n'avons ni paix ni silence" dans nos coeurs, a déclaré le président Isaac Herzog lors d'une cérémonie au mur des Lamentations, à Jérusalem. A ses côtés, le chef de l'armée, Herzi Halevi, a déclaré porter "la responsabilité de l'échec de notre mission de protection des citoyens de l'Etat d'Israël le 7 octobre.

Le 15 mai, les Palestiniens doivent commémorer de leur coté la Nakba, la "Catastrophe" qu'a été pour eux la création d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La victoire de Nemo profite à l'Eurovision, selon les médias

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La presse suisse s'est montrée impressionnée par l'affirmation de soi que Nemo a transmis avec assurance et sincérité. (© KEYSTONE/AP/Jessica Gow)

Les commentateurs des médias en Suisse et à l'étranger ont accueilli le triomphe de Nemo à l'Eurovision avec beaucoup de respect. La consécration de l'artiste de 24 ans est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver pour relancer le concours de l'Eurovision.

Nemo "a rappelé à l'Europe, à la planète, que la sincérité et l'humilité mêlées au talent conduisent à ces sommets que seuls des êtres d'exception savent atteindre", commente Le Journal du Jura, basé à Bienne, la ville d'origine de l'artiste non binaire.

"La victoire de Nemo n'est pas anodine", écrit Le Temps, soulignant une forme d'audace de l'artiste dans l'affirmation de soi. "Nemo n'est pas un Ignazio Cassis de la musique, il ne cherche pas à agir dans le monde sans aucun goût ni aucune forme d'aspérité; il raconte les cheminements d'une minorité, avec franchise", peut-on lire.

"Nemo a fait voler en éclats le complexe helvétique", abondent les médias ESH, mentionnant des précédentes propositions suisses "trop polies, trop sages". "Tout en restant parfaitement fidèle à qui iel est, humble, sincère et vrai, Nemo a montré qu'on peut sortir du cadre sans le casser pour autant", précisent-ils.

Défendre une identité de genre différente n'a rien d'une sinécure, soulignent le 24 Heures et la Tribune de Genève. "A Malmö, en plus d'une chanson de qualité, "The Code", Nemo a bousculé des décennies de caractères formatés", écrivent les deux titres lémaniques.

"Caisse de résonance des conflits"

Pour le Tages-Anzeiger, le concours de l'Eurovision s'est transformé en une caisse de résonance des crises et conflits, suscitant bien des polémiques. "Mais c'est finalement la personne de coeur Nemo qui a donné le signal le plus fort et, espérons-le, le plus durable."

Le média en ligne Watson rappelle que la controverse autour de la candidate israélienne a dominé à Malmö et a peut-être aidé la Suisse. Au milieu de ce tohu-bohu, le public et les jurys ont simplement voulu voir quelque chose de bien gagner". Nemo a fait du super boulot - "Maximum Respect".

Pour Blick.ch, Nemo a offert la "folie Eurovision" à Malmö. Et la Neue Zürcher Zeitung, revenant sur les manifestations anti-israéliennes, rappelle que le concours musical n'a jamais été apolitique.

"La classe musicale"

Pour la Weltwoche, Nemo a gagné de manière méritée. "Bien que l'événement organisé à Malmö, en Suède, ait largement fait penser à un mélange de fête costumée, de freak show et de 'stresstest' pour les oreilles, c'est la classe musicale qui s'est finalement imposée."

L'Eurovision, avec ses "costumes absurdes" et ses "moments loufoques", semble étrangement fédérer les publics à l'heure de la fragmentation des réseaux sociaux, remarque La Liberté.

A l'étranger aussi, les médias ont commenté la performance suisse. Le New York Times écrit que les protestations en amont de l'Eurovision ont finalement cédé la place au spectacle. La chanson de Nemo a été saluée par le célèbre journal comme "un morceau accrocheur".

Le journal espagnol El Mundo n'a pas tari d'éloges: "Avec une Masterclass en chant et en acrobatie de cirque", Nemo a "conquis" toute l'Europe. Pour la "Frankfurter Allgemeine Zeitung", "Nemo s'est surpassé". "Ni elle ni lui, mais simplement Nemo". Pour le journal italien "La Repubblica", la chanson "The Code" était une "ode à la liberté des genres".

Dans une édition du concours chargé politiquement, "c'est finalement le seul pays prétendument neutre qui a gagné", écrit la Süddeutsche Zeitung, "avec une prestation empreinte d'un très grand sens de l'équilibre".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Pedro Sánchez gagne son pari en Catalogne face aux indépendantistes

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Cette victoire est "une étape pour tous les Catalans, quoi qu'ils pensent", a réagi l'ancien ministre socialiste Salvador Illa. (© KEYSTONE/AP/Emilio Morenatti)

Les partis indépendantistes, qui dirigent depuis une décennie la Catalogne, ont perdu dimanche leur majorité lors d'un scrutin régional. Il a été remporté par les socialistes du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.

Menés par Salvador Illa, ancien ministre de la Santé durant la pandémie de Covid-19, les socialistes catalans ont remporté 42 sièges au Parlement régional qui en compte 135. C'est neuf de plus que lors du dernier scrutin de février 2021.

Saluant un résultat "historique" sur X, Pedro Sánchez a estimé qu'une "nouvelle étape (s'ouvrait) en Catalogne". "Une étape pour tous les Catalans, quoi qu'ils pensent", a renchéri, sous les acclamations de ses partisans, M. Illa, qui reste toutefois loin de la majorité et va devoir entamer dès lundi des négociations avec de potentiels alliés pour espérer diriger la région.

Ce résultat est une victoire pour Pedro Sánchez qui entendait prouver que la politique de détente menée en Catalogne depuis son arrivée au pouvoir en 2018 a porté ses fruits et entraîné une diminution du sentiment séparatiste dans cette région de huit millions d'habitants qui est l'un des moteurs économiques et industriels du pays.

Le Premier ministre a notamment gracié en 2021 les dirigeants indépendantistes condamnés à la prison et a accepté en fin d'année dernière de faire adopter une loi d'amnistie pour tous les séparatistes poursuivis par la justice, dont Carles Puigdemont, en échange du soutien de leurs partis à sa reconduction pour un nouveau mandat de quatre ans.

Ce résultat représente aussi une bouffée d'air pour le socialiste au moment où son mandat a été fragilisé par l'ouverture d'une enquête judiciaire contre son épouse face à laquelle il a songé à démissionner.

Plus de majorité indépendantiste

Gagnant plus de 200'000 voix, les socialistes ont réussi à priver de majorité les indépendantistes qui gouvernaient dans la région depuis une décennie et avaient tenté de faire sécession de l'Espagne en octobre 2017, alors que Carles Puigdemont était à la tête du gouvernement régional.

Les trois formations séparatistes disposant jusqu'ici de la majorité des sièges au parlement régional n'en ont obtenu dimanche que 59 sièges contre 74 en février 2021. Si la formation de Carles Puigdemont, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), a gagné du terrain en obtenant 35 sièges (+3), le parti modéré ERC (Gauche républicaine de Catalogne) de l'actuel président régional Pere Aragonès s'est effondré à 20 sièges (-13) comme la CUP, formation d'extrême gauche indépendantiste.

Même en comptant les deux sièges d'Alliance catalane, une nouvelle formation séparatiste d'extrême droite avec qui Junts, ERC et la CUP ont assuré refuser de s'allier, les indépendantistes restent loin de la majorité absolue de 68 sièges. M. Puigdemont - qui a fait campagne depuis le sud de la France alors qu'il est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt en Espagne - avait assuré qu'il se retirerait de la politique locale en cas d'échec.

Négociations

Vainqueur du scrutin, le socialiste Salvador Illa est toutefois loin de la majorité et va devoir trouver des soutiens pour se faire investir président régional. En 2021, M. Illa avait déjà remporté les régionales mais n'y était pas parvenu dans un Parlement majoritairement indépendantiste.

L'hypothèse la plus citée par les analystes est un accord avec l'extrême gauche, qui gouverne en Espagne avec M. Sánchez, et ERC, le parti le plus modéré chez les indépendantistes. Ces trois partis détiennent ensemble tout juste la majorité absolue avec 68 sièges.

Ce scrutin a été marqué par ailleurs par une percée des conservateurs du Parti Populaire (PP), qui ont obtenu 15 sièges contre 3 en 2021 tandis que le parti d'extrême droite Vox s'est maintenu avec 11 sièges.

Ces deux formations, profondément anti-indépendantistes, sont vent debout contre la politique catalane de Pedro Sánchez et contre la loi d'amnistie qui doit être adoptée définitivement par les députés espagnols d'ici quelques semaines et permettre le retour de Carles Puigdemont en Catalogne. Elles accusent le Premier ministre, soutenu au Parlement espagnol par Junts et ERC, d'être devenu leur "otage" dans le simple but de se maintenir au pouvoir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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