L'Association des marchés de Genève déplore l'interdiction décrétée lundi par le Conseil fédéral pour lutter contre la propagation du coronavirus. Elle demande que les marchés alimentaires puissent ouvrir dans les meilleurs délais, comme les commerces d'alimentation.
L'association ne conteste pas la nécessité de prendre des mesures dans la crise actuelle. Pour son président Willy Cretegny, certaines mesures prises dans l'urgence comportent toutefois des erreurs d'appréciation. "Les marchés alimentaires se déroulent à l'extérieur, un lieu bien moins confiné que les supermarchés", a-t-il indiqué mardi devant les médias sur la plaine de Plainpalais.
L'interdiction aura pour conséquence qu'une partie importante de la production agricole et viticole locale sera perdue: "Les fruits et légumes poussent, ils doivent pouvoir être écoulés." La fermeture des lieux publics et restaurants va par ailleurs aggraver les difficultés des vins suisses.
Survie des producteurs
Au nom de l'Association suisse des vignerons-encaveurs indépendants qu'il préside également, et en soutien aux associations de marchés de détail alimentaires, M. Cretegny a écrit mardi au Conseil fédéral pour lui demander de maintenir les marchés alimentaires. "Nous pouvons espacer les stands pour garantir encore plus de sécurité sur le plan sanitaire", a-t-il expliqué.
Le courrier demande aussi à Berne d'interdire les importations de produits viticoles, agricoles, maraîchers et floricoles étrangers pendant la durée de la crise, tant que la production locale fournit les distributeurs. Il en va de la survie des petits producteurs. "Les fleurs poussent, mais leur vente est interdite. Il n'y en aura même pas à nos enterrements", a ironisé M. Cretegny.
Lundi jusqu'à 17h00, la Ville et le canton de Genève assuraient que les marchés pouvaient ouvrir. L'interdiction est tombée à 20h00, après analyse de l'ordonnance du Conseil fédéral. L'Association des marchés de Genève a reçu le soutien des autorités cantonales qui vont notamment intervenir à Berne, selon M. Cretegny.
Fallot Anne-Marie
20 mars 2020 à 0 h 00 min
Bonjour,
Je suis surprise de la façon dont sont traités producteurs maraîchers à Genève en interdisant les marchés. Je vais régulièrement me servir à la Migros (Eaux-Vives).
Lors de ma question au responsable de Migros, lundi dernier à savoir si ils nettoyaient les anses des paniers et des portes des réfrigérateurs, il m’a répondu. « non, nous sommes pas suffisant pour tout assumer.
J’y suis retournée aujourd’hui vêtue d’un masque et de gants.
Aucun employé ne porte de masque, par contre ils portent des gants.
Les caisses self-payantes sont côte à côte à moins de 1mètre les unes des autres. Elles sont toutes en fonction. Il y avait un sécuritas, pour quelle raison ? La moindre des précautions serait de fermer la caisse du milieu pour respecter la distance de sécurité.
Je suis aussi surprise que les marchés ont été supprimés.
N’y a-t-il pas une idée que les producteurs-maraîchers genevois puissent avoir styles des paniers ou je ne sais pas quelle bonne idée, que l’on puisse acheter des légumes de saisons
Serais-je mal renseignée ?
Je ne sais à qui m’adresser ?
Il y a un manque de responsabilité qui est très grave.
Je vous remercie de m'avoir.
Avwc mes cordiales salutations
Anne-Marie Fallaot
Farhoumand Yasmin
20 mars 2020 à 14 h 01 min
Bonjour, je rejoins le commentaire de Mme Fallaot, je suis complètement stupéfaite par cette décision absolument incohérente : pour rester en bonne santé, il faut manger des légumes de saison et produits localement pour entretenir un système immunitaire sain. De plus, le marché est un lieu beaucoup plus sûr qu'un super-marché, il suffit de mettre en place quelques règles et on risque beaucoup moins de dangers qu'aller à la Migros de son quartier!
Et pour finir, qu'en est-il de soutenir notre production maraîchère de proximité, locale et éviter le gaspillage ridicule que cette fermeture des marché pourrait occasionner, alors que c'est justement en ce moment que nous en avons le plus besoin!
Comment pouvons-nous soutenir les initiatives allant dans ce sens ? Qui contacter ?
Merci et cordialement, Yasmin Farhoumand