Plusieurs dispositions qui ont fait leurs preuves dans la lutte contre le Covid-19 doivent être prolongées en cas de nouvelle vague. Le Conseil des Etats a approuvé mardi le projet, mais diverge encore sur la prise en charge des tests.
La loi Covid-19, en vigueur depuis bientôt deux ans, arrive à son terme le 31 décembre 2022. Le Conseil fédéral veut donc maintenir au-delà de la fin de l'année certaines dispositions pour les deux prochains hivers jusqu'au 30 juin 2024. Le National est d'accord sur le principe et a donné son feu vert à l'unanimité.
Le coronavirus a tendance à devenir endémique en Suisse avec des pics à la mauvaise saison, a rappelé Josef Dittli (UR/PLR) pour la commission. Certaines dispositions de la loi Covid-19 restent donc nécessaires.
Parmi les dispositions que le gouvernement propose, l'une s'est attiré une salve d'oppositions. Il aurait voulu que les cantons assument dès le 1er janvier le coût des tests Covid et garantissent une offre suffisante d'analyses. Le National a déjà dit non l'automne dernier. Le Conseil des Etats n'en veut pas non plus.
Coûts des tests
Mais contrairement aux députés qui auraient voulu que la Confédération garde la main jusqu'en 2024, les sénateurs ne veulent plus puiser dans la caisse fédérale. Pour mémoire, la Confédération a dépensé 2,1 milliards de francs pour les tests en 2021, 1,6 milliard cette année.
Les coûts devront être pris en charge par les personnes qui se font tester dès le 1er janvier, sauf si l'état de situation particulière est réactivé. La proposition de Peter Hegglin (Centre/ZG) a obtenu 30 voix contre 15.
Le ministre de la santé Alain Berset a plaidé pour une sortie ordonnée du régime de tests avec les cantons. Selon lui, la proposition Hegglin dispense ceux-ci de toute responsabilité. Il y a alors le risque de ne plus disposer d'assez de capacités de tests au moment d'un pic, ce qui remettrait en question le suivi épidémiologique. La question reviendra au National.
Patients extracantonaux
Les Chambres sont également divisées sur les capacités de réserve en lits pour affronter les pics d'activités en hôpital. Le National a modifié le projet du Conseil fédéral pour la prise en charge de patients extracantonaux.
Il argumentait que certains avaient pris des mesures notamment pour les lits en soins intensifs, tandis que la situation n'était pas encore optimale dans d'autres. Pour assurer une indemnisation juste, il suggérait l'établissement de convention pour un financement proportionnel. La Chambre des cantons a rejeté tacitement cet ajout. La commission préparatoire a estimé que ce dispositif va trop loin et n'est pas approprié.
Certificats Covid
Le Conseil des Etats a sinon adopté le reste du projet sans changement. Les dispositions sur le certificat Covid seront ainsi prolongées. Si le certificat n'est plus utilisé en Suisse, il continue d'être requis à l'étranger, en particulier dans l'UE. Sa compatibilité internationale doit être garantie.
Les bases légales de l'application de traçage SwissCovid resteront aussi en vigueur. Le logiciel pourra ainsi être réactivé durant l'hiver 2023/2024 en cas de nécessité.
La prolongation concerne également la promotion du développement des médicaments contre le coronavirus et la réglementation pour protéger les personnes vulnérables. De même que des dispositions concernant les étrangers et les frontaliers en cas de fermeture des frontières.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Seul pays avec la Norvège et le Japon à autoriser la chasse à la baleine, l'Islande a jeudi permis aux deux baleiniers de poursuivre cette pratique controversée pour les cinq prochaines années.
Le permis autorise la prise annuelle de 209 rorquals communs et de 217 baleines de minke par saison, laquelle s'étend de mi-juin à septembre, a annoncé le gouvernement, démissionnaire après avoir perdu les élections législatives de samedi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Chaque année, le Téléthon rappelle à quel point la recherche scientifique a besoin de soutien financier. L’événement des 6 et 7 décembre 2024 sera une nouvelle fois l’occasion de donner pour faire avancer la lutte contre des maladies souvent méconnues mais aux conséquences dévastatrices. À cette occasion, Dre Perrine Castets, professeure assistante à l’Université de Genève et spécialiste des maladies neuromusculaires était mon invitéee.
Les maladies neuromusculaires et autres pathologies rares regroupent un ensemble de plus de 7’000 affections différentes, touchant souvent très peu de patients. Cette caractéristique complique leur prise en charge et leur étude. "Certaines maladies ont un nom, mais leur cause n’a même pas encore été identifiée", explique Dre Castets. "C’est une source immense de détresse pour les patients, qui se sentent isolés et souvent incompris."
Cependant, grâce aux progrès des dernières décennies, des avancées significatives ont été réalisées. "Aujourd’hui, pour une majorité de ces maladies, nous sommes capables de mettre un nom sur la cause génétique", poursuit-elle. Cette étape, cruciale pour élaborer des thérapies, reste néanmoins un défi de longue haleine.
Des défis immenses, une mobilisation essentielle
Pour le Dr Castets, la recherche scientifique est une course de fond : "On a parfois l’impression que cela n’avance pas. Et puis un jour, on arrive au laboratoire et on a un ‘résultat waouh’, une petite avancée parmi tant d’autres qui permet de progresser."
Ces "petits pas" s’accumulent pour aboutir à des essais cliniques. Un exemple récent est celui de l’amyotrophie spinale, une maladie rare qui condamne souvent les enfants avant l’âge de deux ans. Grâce à la thérapie génique, ces jeunes patients peuvent désormais atteindre cet âge critique, marcher et mener une vie bien plus épanouie qu’auparavant. "Pour ces enfants, les thérapies génétiques transforment totalement leur avenir", explique la spécialiste.
Cependant, ces traitements demandent des diagnostics précoces. "Plus le diagnostic est posé rapidement, plus on a de chances de freiner la progression de la maladie et de proposer des traitements efficaces", insiste-t-elle.
Derrière chaque avancée, il y a un besoin permanent de financement. "Le nerf de la guerre, c’est l’argent", rappelle Dre Castets. "Dans les laboratoires, les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais ils manquent de moyens."
Un étudiant en thèse, des matériaux de laboratoire ou même des cellules pour mener des tests, tout cela a un coût élevé. C’est là que le Téléthon joue un rôle fondamental. "Sans cet argent, beaucoup de recherches ne pourraient tout simplement pas se faire", affirme-t-elle.
Le manque de soutien est également pointé du doigt. "Le Téléthon ne devrait pas exister", reconnaît la chercheuse. "Mais tant que les pouvoirs publics et les industries pharmaceutiques n’investiront pas davantage dans la recherche sur les maladies rares, nous avons besoin de cet événement pour financer nos travaux."
Exploiter l’intelligence artificielle
Parmi les solutions pour accélérer la recherche, les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), suscitent beaucoup d’espoirs. "L’IA peut aider à gérer une immense quantité de données, ce qui est crucial dans le domaine des maladies rares", explique Dr Castets. Elle pourrait notamment améliorer les diagnostics précoces en agrégeant des informations sur l’historique des patients à l’échelle mondiale.
Cependant, les technologies ne peuvent pas tout résoudre. "Dans les laboratoires, l’humain reste indispensable pour manipuler, tester et affiner les thérapies", insiste-t-elle.
La recherche sur les maladies rares nécessite une collaboration internationale. En Suisse, les chercheurs bénéficient d’un réseau structuré grâce à des initiatives comme la Fondation Suisse pour la Recherche sur les Maladies Musculaires (FSRMM), financée par le Téléthon. Tous les deux ans, cette fondation organise un symposium réunissant les experts du domaine pour partager des données et réfléchir ensemble à des solutions.
Mais cette dynamique reste encore limitée à l’échelle mondiale. "Il existe des collaborations entre certains pays, comme la France, l’Italie et la Suisse, mais il manque une véritable coordination globale", regrette le Dr Castets.
Un engagement indéfectible
Malgré les défis, le Dr Castets ne changerait de métier pour rien au monde. "On me demande parfois pourquoi je ne travaille pas sur des maladies plus connues comme le cancer ou Alzheimer. Mais ces patients atteints de maladies rares ont autant besoin de thérapies, même s’ils ne sont que 30 ou 50 à être concernés. Ces vies méritent qu’on se batte pour elles", déclare-t-elle avec conviction.
Le Téléthon, au-delà de sa dimension financière, est également une occasion de sensibiliser le public à ces maladies rares. En attendant une prise de conscience plus large des pouvoirs publics et des industries, chaque don compte pour faire avancer cette recherche essentielle. Rendez-vous sur téléthon.ch pour soutenir les projets qui transforment, un franc après l’autre, la vie de patients trop souvent oubliés.Et rappelez vous que lorsque vous croisez une personne en fauteuil roulant ou atteinte d’une maladie que vous ne comprenez pas, elle mérite la même considération que tout un chacun!
Un programme d'intelligence artificielle (IA) développé par Google est capable de prévoir la météo sur une période de 15 jours avec une précision inégalée, et de sauver ainsi des vies, a annoncé mercredi le géant américain.
Le modèle GenCast inventé par DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de Google basé à Londres, "a montré de meilleures capacités de prévision" que l'actuel modèle de référence, selon Google, dont les chercheurs ont publié l'étude annonçant cette performance dans la revue Nature.
Le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme produit actuellement des prévisions pour 35 pays et est considéré comme la référence mondiale en matière de précision météorologique.
Mais désormais, relèvent les chercheurs de Google dans leur publication, GenCast dépasse la précision des prévisions du centre dans plus de 97 % des 1.320 désastres climatiques répertoriés en 2019 sur lesquels les deux modèles ont été testés.
Cette avancée est "une première étape" pour intégrer l'IA dans les prévisions météo, a réagi auprès de l'AFP Florence Rabier, la directrice générale de ce centre européen de référence, le CEPMMT.
Pour l'instant, tempère cette spécialiste, cette technologie peut être utilisée pour assister les modèles existants. "N'importe quelle méthode qui peut améliorer et accélérer ce processus est absolument la bienvenue, à un moment où le changement climatique exerce une pression sociétale extrême", a-t-elle ajouté.
Le modèle de Google, entraîné avec des données s'étalant de 1979 à 2018 et portant sur la température, la vitesse du vent et la pression atmosphérique, peut produire une prévision sur 15 jours en seulement huit minutes, contre plusieurs heures actuellement.
Les scientifiques avertissent que les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique provoqué par l'homme.
En août 2023, plusieurs incendies à Hawaï avaient tué une centaine de personnes. Les autorités avaient été critiquées pour ne pas avoir alerté à temps la population de l'imminence des incendies.
Cet été, une soudaine vague de chaleur au Maroc a tué au moins 21 personnes en 24 heures. En septembre, l'ouragan Helene en a tué 237 en Floride et dans d'autres États du sud-est des États-Unis.
Or selon Google, GenCast "a surpassé systématiquement" le modèle de référence actuel en matière de prévision de chaleur extrême, de froid extrême et de vitesses de vents violents.
"Des prévisions plus précises des risques de conditions météorologiques extrêmes peuvent ainsi aider les autorités à protéger davantage de vies, à éviter d'importants dégâts matériels et à économiser de l'argent", souligne Google.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
L'Institut national des statistiques (Istat) italien a nettement revu jeudi à la baisse sa prévision de croissance économique pour la péninsule en 2024, tablant désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5%, contre 1% estimé juin.
Le gouvernement de droite et d'extrême droite Giorgia Meloni mise, quant à lui, toujours sur une progression du PIB de 1% pour l'ensemble de l'année, malgré une croissance nulle enregistrée au troisième trimestre.
L'économie italienne pâtit "de la faiblesse de la demande intérieure" et de "la baisse de la production industrielle, alimentée par la faiblesse de l'économie allemande, principal débouché de nos exportations", commente l'Istat.
L'Italie subit le contrecoup des affres de l'Allemagne, son principal partenaire commercial, qui a tout juste échappé à une récession grâce à une hausse de son PIB de 0,1% au troisième trimestre.
En outre, "la crise de certains secteurs de production", surtout de l'industrie automobile, "a eu un impact négatif sur les investissements et les importations", relève l'institut.
La révision à la baisse des prévisions a suscité de nombreuses réactions des partis de l'opposition.
"L'Istat contredit de manière flagrante la propagande du gouvernement Meloni. Après des mois d'annonces triomphales, les prévisions de croissance ont été réduites de moitié, confirmant l'échec de la droite", a estimé Silvia Roggiani, députée du Parti démocrate (PD, centre gauche) et membre de la commission du budget.
"Le gouvernement se vantait d'être la locomotive de l'Europe, voici la triste réalité: les estimations de croissance du PIB sont réduites de moitié par l'Istat", a commenté Giuseppe Conte, chef du Mouvement 5 Etoiles, deuxième parti d'opposition.
"Situation alarmante"
"L'économie freine", c'est une "situation alarmante", s'est inquiétée la fédération Confesercenti qui représente les PME du commerce, de l'artisanat et du tourisme.
L'Istat a également abaissé sa prévision de croissance pour 2025, s'attendant désormais à une hausse du PIB de 0,8%, contre 1,1% estimé en juin.
Malgré les "incertitudes géopolitiques" et "les risques liés aux pressions protectionnistes", l'Istat prévoit "une stabilisation de la demande mondiale et un léger renforcement du commerce international" pour l'an prochain.
"La consommation privée bénéficiera de la reprise graduelle" des salaires et de la poursuite de l'amélioration du marché du travail en 2025, souligne l'institut.
La stagnation du PIB au troisième trimestre a été due à une baisse des exportations et un net recul de l'activité de l'industrie.
La croissance s'est tassée ainsi par rapport au deuxième trimestre, qui avait connu une hausse du PIB de 0,2%, et est nettement inférieure à la moyenne de la zone euro (0,4%). Au premier trimestre, le PIB italien avait augmenté de 0,3%.
Le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti s'était néanmoins montré optimiste début novembre.
Pour M. Giorgetti, "les perspectives de croissance à court terme sont, dans l'ensemble, encore encourageantes".
Selon lui, "le PIB devrait repartir à la hausse au dernier trimestre, grâce à la reprise de la demande extérieure et à la poursuite du rebond de la consommation".
La Banque d'Italie table pour sa part sur une croissance de 0,8% cette année, alors que le Fonds monétaire international (FMI) prévoit 0,7%, tout comme la Commission européenne.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Les manifestations des agents publics contre la "dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération" ont réuni jeudi 200'000 personnes dans 160 cortèges et rassemblements à travers la France, dont 30'000 à Paris, a rapporté la CGT à l'AFP.
Au lendemain de la chute du gouvernement, les fonctionnaires protestent notamment contre le projet d'instauration de trois jours de carence pour leurs arrêts maladie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp