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Toyota: bénéfice net doublé sur un an

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Le bénéfice net de l'exercice écoulé, achevé fin mars, s'est élevé à 4944,9 milliards de yens (28,67 milliards de francs) (archives). (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

Le géant japonais Toyota a publié mardi un bénéfice net annuel doublé sur un an. Le constructeur automobile, numéro un mondial du secteur, a notamment tiré profit de l'envolée de ses ventes de véhicules hybrides, mais prévoit un net repli en 2024/25.

Le bénéfice net de l'exercice écoulé, achevé fin mars, s'est élevé à 4944,9 milliards de yens (28,67 milliards de francs), un nouveau record. Mais il devrait chuter de 27,8% en 2024/25, à 3.70 milliards de yens, Toyota prévoyant de gros investissements dans les nouvelles technologies et le capital humain, selon un communiqué.

Le groupe s'attend aussi à un déclin prononcé de son bénéfice opérationnel annuel (-19,7%), alors qu'il a lui aussi presque doublé en 2023/24 à environ 5353 milliards de yens. Car Toyota prévoit d'investir 2000 milliards durant son nouvel exercice pour soutenir sa croissance future, dans les nouvelles motorisations (électrique, hydrogène) et le numérique (logiciels, intelligence artificielle), ainsi que dans le capital humain, y compris pour ses fournisseurs et concessionnaires avec lesquels il cultive des liens très étroits.

Son chiffre d'affaires annuel devrait lui légèrement progresser de 2% à 46'000 milliards de yens. Mais il s'agirait d'un freinage sec par rapport à l'exercice écoulé, où ses ventes ont bondi de 21,4% à 45'000 milliards de yens.

Repli attendu

Il s'attend même à un léger repli de ses ventes mondiales en volume (-1,3% sur un an à 10,95 millions d'unités, en partie à cause du déclin attendu des ventes au Japon de sa filiale Daihatsu, affectée ces derniers mois par un scandale d'irrégularités dans les certifications de ses véhicules sur le marché nippon. En 2023/24, le groupe (marques Toyota, Lexus, Daihatsu et Hino) a vendu plus de 11 millions de véhicules (+5% sur un an), un nouveau record.

Tirées par ses modèles hybrides, un segment où excelle Toyota, ses ventes ont été particulièrement dynamiques en Amérique du Nord, en Europe et au Japon, malgré l'affaire Daihatsu. En Chine, où tous les constructeurs automobiles étrangers luttent pour rester compétitifs face à des concurrents locaux devenus redoutables et champions dans l'électrique comme BYD, Toyota a résisté en 2023/24 en arrachant une petite hausse de ses ventes en volume (+1,4%).

Pour contenter ses actionnaires, Toyota a aussi annoncé mardi un plan géant de rachat de ses propres actions pour 1.000 milliards de yens maximum en 2024/25 (6 milliards d'euros au cours actuel) et une hausse de 25% de ses dividendes pour l'exercice écoulé, à 75 yens par action. Le titre Toyota a terminé mardi en baisse de 0,55% à la Bourse de Tokyo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Deux Israéliens tués dans une attaque en Cisjordanie

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Selon les médias israéliens, l'armée israélienne a mené une chasse à l'homme pour tenter de localiser l'auteur de l'attaque à Naplouse (cliché symbolique/Keystone archives). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

Deux Israéliens ont été tués tard mercredi soir dans une "attaque à la voiture bélier" près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué l'armée israélienne. L'attaque a eu lieu près d'une colonie israélienne.

Selon les médias israéliens, l'armée israélienne a mené dans la foulée une chasse à l'homme pour tenter de localiser l'auteur de cette attaque présumée qui survient sur fond de guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Dans un communiqué en arabe, le Hamas a salué "l'attaque à la voiture-bélier" près de Naplouse, la qualifiant "de réponse naturelle" de "héros du peuple" face aux "crimes de l'ennemi".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nouvelle éruption volcanique sur la péninsule de Reykjanes

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Un énorme nuage de fumée blanche se détachait dans le ciel bleu. (© KEYSTONE/AP/Birn Oddsson)

Une nouvelle éruption volcanique s'est déclenchée mercredi sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l'Islande, la lave rouge-orangée surgissant d'une faille près de la ville de Grindavik qui a dû être évacuée.

Un énorme nuage de fumée blanche se détachait dans le ciel bleu, et la lave orange incandescente jaillissait abondamment du sol, à travers une faille près de Sundhnúkgígar, au nord de la ville portuaire.

Il s'agit de la cinquième éruption dans la région depuis décembre.

Deux heures après le début de l'éruption, la lave s'écoulait à moins d'un kilomètre d'un barrage protégeant la ville de Grindavik.

La plupart des 4000 habitants de cette ville avaient été évacués en novembre déjà, peu avant la première éruption volcanique dans la région.

En janvier, lors d'une deuxième éruption, trois maisons à Grindavik avaient été englouties par les flammes.

Si la plupart des personnes qui se trouvaient à Grindavik mercredi - pour le travail ou pour des visites - sont parties immédiatement, quelques irréductibles ont refusé, a indiqué la protection civile du pays sur sa page Facebook.

"Malgré les recommandations des équipes d'intervention de quitter la ville, trois résidents restent à Grindavik. De telles actions ne sont pas recommandables", a-t-elle écrit.

L'éruption de mercredi intervient trois semaines après la fin de la quatrième, qui durait depuis le 16 mars.

"Le panache volcanique a atteint une altitude d'environ 3,5 kilomètres au début de l'éruption et la longueur de la faille a été estimée à plus d'un kilomètre", a écrit l'IMO sur son site.

Quatre-vingt-dix minutes plus tard, la protection civile a dit que la faille s'était élargie à 3,4 kilomètres.

Selon l'IMO, les coulées de lave sont importantes: entre 1500 et 2000 mètres cubes par seconde.

"La surprise du chef!"

Les populaires bains géothermiques du Lagon Bleu, attraction touristique majeure du pays, ont évacué dans la précipitation toutes leurs installations mercredi, quelques heures avant le début de l'éruption.

Maïa Biegatch, une touriste française de 28 ans, venait d'arriver sur le parking du Lagon Bleu quand elle à dû immédiatement faire demi-tour.

"On a reçu des alertes sur les téléphones, nous disant 'évacuez, 'évacuez!+ et on s'est éloignés", a-t-elle raconté à l'AFP. "C'était la surprise du chef!", a-t-elle ajouté dans un grand éclat de rire.

L'IMO avait signalé une "activité sismique intense" avant l'éruption mercredi. Mais celle-ci ne devrait pas perturber le trafic aérien.

L'aéroport de Keflavik, le plus grand d'Islande, reste ouvert et "fonctionne de manière habituelle", a indiqué l'opérateur des aéroports islandais ISAVIA sur son site.

La protection civile a néanmoins annoncé l'état d'urgence dans le pays.

400 secousses

Dans les jours précédant l'éruption, environ 20 millions de mètres cubes de magma s'étaient accumulés dans la chambre magmatique sous Svartsengi.

Ce lieu abrite une centrale géothermique qui alimente en électricité et en eau chaude 30'000 personnes sur la péninsule de Reykjanes.

Elle fonctionne, par mesure de précaution, largement à distance depuis la première éruption dans la région. Des digues de terre ont été érigées autour de la centrale pour la protéger.

Lundi, l'IMO avait annoncé qu'environ 400 tremblements de terre avaient été mesurés au cours des sept derniers jours près de la rangée de cratères de Sundhnúkgígar.

L'Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d'Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une faille dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions.

L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le jury délibère au procès pénal de Donald Trump à New York

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Même la sainte catholique "Mère Teresa ne pourrait pas balayer ces accusations", a lancé Donald Trump devant le tribunal de Manhattan. (© KEYSTONE/EPA/CHARLY TRIBALLEAU / POOL)

Les douze jurés qui ont entre leurs mains le sort judiciaire de l'ex-président américain Donald Trump ont conclu leur première journée de délibérations mercredi sans trouver de verdict. L'ancien président américain a de nouveau dénoncé une "situation scandaleuse".

Le juge du tribunal de Manhattan, qui préside ce procès aux enjeux extraordinaires, en pleine campagne présidentielle, a ordonné en fin de matinée aux sept hommes et cinq femmes de se retirer à huis clos, après leur avoir demandé de mettre leur côté leurs "opinions personnelles".

Dans l'après-midi, les jurés ont fait savoir qu'ils souhaitaient réentendre ses instructions, une sorte de mode d'emploi juridique de l'affaire, ainsi que des passages de certains témoignages au procès. Le juge leur a alors annoncé que ses lectures auraient lieu jeudi matin et les a libérés de leurs obligations.

Après six semaines de débats où il a souvent été question de sexe, d'argent et de pouvoir, le jury doit répondre à la question de savoir si Donald Trump s'est rendu coupable de 34 falsifications de documents comptables, destinées à cacher un paiement de 130'000 dollars à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels pour éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016.

"Mère Teresa"

L'ancien président des Etats-Unis de 77 ans devra revenir au tribunal de Manhattan jeudi, le juge lui ayant interdit de quitter la cour durant toutes les délibérations.

En campagne pour la présidentielle du 5 novembre, contraint depuis la mi-avril de venir chaque jour dans le prétoire, le milliardaire républicain a de nouveau tempêté devant la presse contre "une situation scandaleuse" et dénoncé des "poursuites [pénales] truquées". Même la sainte catholique "Mère Teresa ne pourrait pas balayer ces accusations", a-t-il lancé, une fois que le juge a donné ses instructions aux jurés.

Les jurés sont entrés dans la phase la plus cruciale du procès, après avoir écouté mardi la défense demander un acquittement "vite fait, bien fait", puis les procureurs réclamant sa condamnation pour avoir "subverti la démocratie".

Unanimité des jurés

En cas de réponse positive, la campagne présidentielle de 2024 basculerait dans un scénario sans précédent. Donald Trump pourrait faire appel et quand même se présenter le 5 novembre face à Joe Biden, le président démocrate sortant de 81 ans, mais avec une étiquette de condamné en justice.

Le délibéré des jurés peut prendre plusieurs jours. Il leur faudra être unanimes pour déclarer Donald Trump coupable ou non coupable.

Durant un réquisitoire de cinq heures mardi, le procureur Joshua Steinglass a tenté une dernière fois de convaincre les jurés que derrière les falsifications comptables, "le coeur de cette affaire, c'est un complot et une dissimulation" pour gagner la présidentielle de novembre 2016 contre Hillary Clinton, en payant pour cacher des informations aux électeurs.

L'argent avait servi à acheter le silence de Stormy Daniels sur une relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue en 2006 avec le milliardaire, alors qu'il était déjà marié avec son épouse Melania, un épisode nié par Donald Trump. La somme avait été versée à l'actrice par Michael Cohen, l'ancien homme de confiance de l'homme d'affaires et dirigeant républicain.

"Complot"

Une fois Donald Trump à la Maison-Blanche, en 2017, Michael Cohen s'était fait rembourser, à l'aide, selon l'accusation, de fausses factures et d'entrées maquillées en "frais juridiques" dans les comptes de la Trump Organization, d'où les poursuites pour falsifications comptables.

Pour la défense, cette thèse ne tient pas. Donald Trump, devenu "chef du monde libre" et occupé à des problèmes bien plus importants, ne connaissait pas les détails de la paperasse quand il a rémunéré son avocat.

Mais pour les procureurs, il y avait bien un "complot" en amont de la campagne pour chasser toute menace de scandale sexuel, quitte à sortir le carnet de chèques pour faire taire des témoins. L'accusation s'appuie sur une réunion qui aurait eu lieu en août 2015 entre Donald Trump, Michael Cohen et le patron d'un tabloïd américain, David Pecker.

Mercredi, les jurés ont demandé à réentendre des passages du témoignage de David Pecker.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Pékin envoie deux nouveaux "pandassadeurs" à Washington

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Washington accueillera à nouveau deux pandas envoyés par la Chine. Les animaux seront prêtés au zoo américain pour dix ans. (archives) (© KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin)

Washington va accueillir d'ici la fin de l'année un nouveau couple de pandas envoyé par la Chine, des mammifères à fort symbole diplomatique et adorés du public, ont annoncé mercredi le Smithsonian's National Zoo et la Première dame américaine.

"C'est officiel! Les pandas reviennent à Washington", a déclaré Jill Biden dans une vidéo. "Nous sommes ravis que les enfants, proches et lointains, puissent à nouveau profiter des aventures adorables et joyeuses des pandas géants", a-t-elle également commenté sur X.

Cette annonce intervient quelques mois après que trois pandas ont quitté la capitale américaine pour rentrer en Chine. Un départ, lié à l'expiration d'un contrat de prêt, qui avait été largement considéré comme reflétant des tensions entre Washington et Pékin.

Le sujet avait été évoqué quand les dirigeants américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, avaient renoué leur dialogue en novembre à San Francisco. Le second avait alors laissé entendre qu'il pourrait envoyer prochainement aux Etats-Unis quelques émissaires à fourrure noire et blanche.

Le zoo de Washington a indiqué mercredi avoir signé un nouveau contrat avec la Chine d'une durée de dix ans, visant à la reproduction de l'espèce, dans le cadre duquel il recevra deux pandas, un mâle nommé Bao Li et une femelle Qing Bao, tous deux âgés de deux ans.

La mère de Bao Li est née en 2013 au zoo de Washington, précise l'institution. Et ses grands-parents Tian Tian et Mei Xiang ont vécu dans la capitale américaine de 2000 à 2023.

Le zoo de San Diego en Californie (sud-ouest), avait lui annoncé en février qu'il allait recevoir deux pandas de Chine.

"Diplomatie du panda"

La prochaine arrivée de ce nouveau couple d'ursidés à Washington a été qualifiée de "moment historique" par Brandie Smith, la directrice du zoo.

C'est "la preuve que notre collaboration avec nos collègues chinois a eu un impact irréfutable", a-t-elle assuré, détaillant: "grâce à ce partenariat, nous avons augmenté la population de pandas, fait progresser notre compréhension commune des soins à apporter à cet ursidé bien-aimé et appris ce qu'il faut faire pour protéger les pandas sauvages et préserver leur habitat naturel".

"Après avoir accueilli près de 26 millions de visiteurs l'an passé, 16% de plus que l'année précédente, nous avons hâte d'accueillir d'eux nouveaux pandas", a pour sa part salué la maire de Washington, Muriel Bowser.

Le contrat signé par le Smithsonian's National Zoo prévoit le versement d'un million de dollars par an à son partenaire chinois, pour financer la recherche et la protection de l'environnement en Chine.

Ces animaux menacés, reconnaissables à leur fourrure noire et blanche, connaissent une importante popularité au niveau mondial et sont les chouchous des visiteurs.

Et ils sont également au coeur d'une politique qualifiée de "diplomatie du panda", la Chine les envoyant à travers la planète pour sceller l'amélioration de ses relations diplomatiques.

La première paire de pandas fut offerte par Pékin aux Etats-Unis en 1972, dans la foulée d'une visite historique du président Richard Nixon dans la Chine communiste de Mao Tsé-Toung.

Le zoo d'Atlanta, situé en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, doit par ailleurs renvoyer dans l'année des pandas en Chine.

Selon l'organisation WWF, qui agit dans le domaine de la protection de l'environnement, il resterait quelque 1860 pandas géants, principalement dans les forêts de bambou des régions montagneuses de Chine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Soupçons d'ingérence russe: perquisitions au Parlement européen

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En Allemagne, Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD pour les élections européennes du 9 juin, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Dresde pour soupçons de financements russe et chinois. (© KEYSTONE/DPA/KAY NIETFELD)

Des perquisitions ont été menées mercredi au Parlement européen à Bruxelles et Strasbourg dans le cadre d'une enquête de la justice belge sur des soupçons d'ingérence russe et de corruption. Ceux-ci éclaboussent l'eurodéputé allemand d'extrême droite Maximilian Krah.

"La police judiciaire fédérale de Bruxelles (...) a procédé le 29 mai à des perquisitions au domicile d'un collaborateur du Parlement européen à Schaerbeek (commune du nord de Bruxelles) ainsi qu'à son bureau au Parlement européen de Bruxelles", a annoncé le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Une perquisition a aussi été menée dans le bureau de cet assistant au Parlement européen à Strasbourg, "en étroite collaboration avec Eurojust et les autorités judiciaires françaises", ajoute le parquet.

Selon une source proche du dossier, la personne visée est Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire, français, de Maximilian Krah, du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui se trouve au coeur d'un scandale pour ses liens présumés avec la Chine et la Russie.

Payés pour relayer la propagande russe

Les perquisitions "s'inscrivent dans le cadre d'un dossier d'ingérence, de corruption passive et d'appartenance à une organisation criminelle, et concernent des indices d'ingérence russe, selon lesquels des membres du Parlement européen auraient été approchés et payés pour promouvoir la propagande russe via le 'site web d'information' Voice of Europe", précise le parquet fédéral.

"Des indices prouvent que le collaborateur du Parlement européen en question a joué un rôle important dans cette affaire", indique-t-on de même source.

Guillaume Pradoura est désormais assistant de l'eurodéputé Marcel de Graaff, membre du Forum pour la démocratie, un parti eurosceptique et conservateur néerlandais. Il a aussi été assistant de l'eurodéputé français Nicolas Bay, et exclu du Rassemblement national (RN) en 2019 à la suite de la publication d'une photo à connotation antisémite.

Argent versés à des élus

Interrogé par l'AFP, le porte-parole de Maximilian Krah a souligné que cet ex-collaborateur ne travaillait plus pour l'eurodéputé allemand "depuis deux ans". Mais ce sont bien plutôt ces anciennes fonctions qui sont visées, selon la source proche du dossier.

L'enquête a été lancée par le parquet fédéral belge en avril, après l'identification d'un réseau d'influence financé par Moscou.

Prague avait révélé fin mars la découverte par les services de renseignement tchèques d'un tel réseau qui répandait la propagande du Kremlin via le site "Voice of Europe", pour dénoncer notamment le soutien militaire occidental à l'Ukraine dans la guerre déclenchée par Moscou.

Selon les autorités tchèques et belges, la plateforme servait aussi à fournir secrètement des soutiens financiers à des élus pour relayer les messages de Moscou. Le site a récemment été placé sur une liste de sanctions de l'UE, et interdit de diffusion.

Faire élire des candidats prorusses

En Allemagne, Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD pour les élections européennes du 9 juin, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Dresde pour soupçons de financements russe et chinois.

Cet ancien avocat de 47 ans a reconnu être apparu à deux reprises sur le site "Voice of Europe", mais a nié avoir "reçu de l'argent pour cela".

L'un de ses collaborateurs, Jian Guo, se voit reprocher par la justice allemande d'avoir espionné pour le compte de Pékin au coeur même du Parlement européen. A la suite de son arrestation en avril, cet assistant avait été suspendu, et son bureau au Parlement bruxellois avait été perquisitionné.

De son côté, le numéro deux de la liste de l'AfD aux élections européennes, Petr Bystron, a vu son bureau à la chambre des députés allemande perquisitionné le 16 mai par la police, en raison de soupçons de financement illégal en provenance de Russie.

L'UE s'inquiète des ingérences étrangères à l'approche des élections européennes. Selon les services de renseignement belges, "les objectifs de Moscou sont clairs: aider à élire davantage de candidats prorusses au Parlement européen" et "renforcer le discours prorusse au sein de cette institution", avait indiqué en avril le Premier ministre belge Alexander De Croo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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