Rejoignez-nous

Actualité

Gilets jaunes: des violences mais pas de chaos

Publié

,

le

Pas moins de 89'000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés en France pour cette journée, dont 8000 à Paris. (©Keystone/EPA/ETIENNE LAURENT)

Des heurts ont de nouveau émaillé samedi, à Paris comme en province, la nouvelle journée d'action à hauts risques des "gilets jaunes" français, marquée par de très nombreuses arrestations. Mais les émeutes étaient moins violentes que celles de la semaine dernière.

Malgré les mises en garde des autorités qui ont tenté de dissuader les manifestants de se déplacer, le mouvement n'a pas faibli, avec 125'000 personnes recensées dans toute la France vers 18h00, non loin des 136'000 de samedi dernier.

Si la situation est restée relativement calme durant la première moitié de la journée, elle s'est ensuite tendue à Paris et dans plusieurs villes de province avec des affrontements et des pillages à la faveur de la nuit hivernale.

Après les sidérantes émeutes de la semaine passée, avec les barricades enflammées en plein Paris, des rues saccagées et les affrontements sous l'Arc de Triomphe, le gouvernement s'est félicité d'une journée nettement plus contrôlée, jugeant avoir "cassé la dynamique des casseurs", selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Fait exceptionnel: des véhicules blindés de la gendarmerie ont été déployés à Paris, résumant la montée en puissance sécuritaire du gouvernement d'Emmanuel Macron, qui ne parvient pas à apaiser depuis trois semaines cette colère des classes populaires françaises contre la politique fiscale et sociale du président français.

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a déploré samedi soir dans un tweet "des scènes de chaos" dans la capitale et des "dégâts incommensurables" pour l'économie et l'image de la ville, à l'issue de la mobilisation des "gilets jaunes".

Plus de 1000 arrestations

Après les événements de la semaine dernière, les autorités avaient prévenu qu'elles seraient beaucoup plus sévères et mobiles dans leur traque des éléments violents, "gilets jaunes", mais aussi casseurs sans revendication sociale. Du coup, la capitale française s'était barricadée et des centaines de personnes ont été interpellées dans les gares ou aux abords des lieux de rassemblement, avant même toute manifestation, principalement car elles étaient en possession de marteau, de boules de pétanque, de pavés, de masques...

Au total, "il y a eu 1385 interpellations" vers 20h00, et "ce chiffre va encore progresser", a annoncé M. Castaner alors que pas moins de 89'000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés sur le territoire, dont 8000 à Paris.

La météo capricieuse n'a pas dissuadé les manifestants. "Le temps est pourri, le gouvernement aussi", scandaient dans l'après-midi une poignée de "gilets jaunes" remontant l'avenue de l'Opéra, alors qu'une petite pluie fine commençait à tomber sur la capitale.

Comme la semaine dernière, des voitures et du mobilier urbain ont été incendiés, des vitrines saccagées et des magasins pillés. Plusieurs journalistes ont été malmenés et même blessés lors des manifestations, dont plusieurs par des tirs de balles en caoutchouc.

Ailleurs en France, les manifestations de "gilets jaunes" ont été nombreuses et plusieurs d'entre elles ont aussi dégénéré, dans les grandes villes, comme à Bordeaux et Toulouse (sud-ouest), Saint-Etienne (centre) et Marseille (Sud) où des échauffourées ont éclaté sur la célèbre Canebière. Au total 118 manifestants et 17 membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon le gouvernement.

Le recul du gouvernement sur la hausse des taxes sur le carburant, revendication première des gilets jaunes, n'a pas permis d'apaiser un mouvement particulièrement défiant à l'égard des élites politiques et des partis traditionnels.

"Retisser l'unité nationale"

Symptôme d'un pays fracturé, le mouvement des "gilets jaunes", déstructuré et évoluant hors des cadres établis, n'a pas de véritable leader, rendant épineuses les tentatives de négociation du gouvernement avec lui. Le Premier ministre Edouard Philippe a appelé de ses voeux une union nationale retrouvée. Il faut "retisser l'unité nationale", a-t-il dit samedi soir.

Emmanuel Macron "s'exprimera. Il lui appartiendra de proposer les mesures qui viendront nourrir ce dialogue et qui permettront, je l'espère, à l'ensemble de la Nation française de se retrouver et d'être à la hauteur des enjeux", a ajouté le Premier ministre.

Source ATS

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans

Publié

le

Matthias Huss, glaciologue à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), lors de mesures sur le glacier de la Plaine Morte (VS/BE) début septembre (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Deux années extrêmes ont réduit le volume des glaciers suisses de 10%. Après une perte record de 6% en 2022, un recul de 4% a été enregistré en 2023, a indiqué jeudi la Commission suisse pour l’observation de la cryosphère (CSC).

Il s'agit de la deuxième perte la plus importante depuis le début des mesures, selon la CSC, qui évoque "une accélération dramatique". En deux ans, les glaciers suisses ont perdu autant de volume qu'entre 1960 et 1990.

Ce recul "massif" est dû à la conjonction d'hivers peu enneigés et de températures estivales élevées, précise la CSC, rattachée à l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT).

Ainsi, l'hiver 2022/2023 a été marqué par des précipitations très faibles. Après une brève normalisation au printemps est arrivé un mois de juin très chaud, et la neige a fondu deux à quatre semaines plus tôt que d'habitude. Et ensuite, durant l'été, la limite du zéro degré est montée à des altitudes records jusqu'en septembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Migros augmente les salaires entre 2,1 et 2,5% l'année prochaine

Publié

le

La hausse de salaires accordée permettra de compenser l'inflation (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Migros va relever les salaires de ses employés entre 2,1 et 2,5% l'année prochaine. Le géant de la distribution affirme ainsi compenser l'inflation malgré une "situation économique difficile" et grâce à la performance enregistrée cette année.

Chaque entreprise Migros soumise à la convention collective de travail (CCNT) négocie avec sa commission du personnel locale. Les entités qui viendraient à accorder une augmentation inférieure à 2,2% verseront à leurs salariés une "allocation unique compensatoire", indique jeudi le groupe zurichois. Le résultat de ces discussions est attendu d'ici fin octobre.

Par ailleurs, les entreprises Migros ont ajusté leurs salaires minimaux et de référence de manière échelonnée ou mettent en oeuvre les dispositions négociées l'année dernière, explique le géant orange dans son communiqué.

L'ensemble des partenaires sociaux impliqués se déclarent satisfaits à l'issue des négociations, souligne Migros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Mobilité

Des trains voyageurs emprunteront le Gothard dès vendredi

Publié

le

Un train de marchandises avait déraillé le 10 août dans le tunnel du Gothard, occasionnant des dégâts importants. Depuis, le transport de personnes à travers le tunnel de base n'était plus possible. (© KEYSTONE/SBB/KEYSTONE)

Certains trains de voyageurs circuleront à nouveau dès vendredi dans le tunnel de base du Gothard, ont indiqué les CFF jeudi. Jusqu'en décembre, le transport de personnes reprendra uniquement du vendredi soir au dimanche. Les trains circuleront à vitesse réduite.

Le temps de trajet sera ainsi uniquement réduit de 15 à 30 minutes par rapport au transit par la ligne de faîte, précisent les CFF. Cette dernière est actuellement empruntée par tous les convois passagers après le déraillement d'un train marchandise le 10 août dernier.

Le premier train de voyageurs empruntera le tunnel de base en direction du Tessin vendredi après-midi. Un autre convoi circulera dans l'autre sens dimanche. Durant les week-ends suivants, deux trains transporteront des passagers dans les deux sens du vendredi soir au dimanche, trois supplémentaires durant les vacances d'automne.

Les trains passagers ne peuvent emprunter le tunnel uniquement lorsque les travaux de réparation ne sont pas en cours. La décision a été avalisée par l'Office fédéral des transports.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Antoine Gallimard sort du silence un an après la plainte de Payot

Publié

le

Le groupe Payot reprochait à Madrigall d'empêcher les libraires suisses de se procurer en France des livres au prix du marché français et aux conditions usuelles françaises (image prétexte). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le président du groupe éditorial français Madrigall, Antoine Gallimard, sort du silence un an après la plainte déposée par Payot pour prétendu abus de pouvoir de marché relatif. Le groupe suisse agit "dans une logique purement financière", dit-il jeudi dans Le Temps.

Payot reprochait à Madrigall d’empêcher les libraires suisses de se procurer en France des livres au prix du marché français et aux conditions usuelles françaises. La Commission de la concurrence (Comco) a depuis ouvert une enquête à l'encontre du groupe français.

Son président, Antoine Gallimard, voit dans cette plainte, le moyen pour Payot de renforcer son pouvoir sur le marché vis-à-vis de ses concurrents et améliorer les conditions commerciales obtenues de ses fournisseurs. "Payot agit à mon sens dans une logique purement financière", affirme-t-il.

Le dirigeant français justifie le prix d'achat des livres pour les libraires suisses 40 à 50% plus élevés que s'ils pouvaient s'approvisionner directement en France par le coût de la vie plus élevé en Suisse. Et avec le système actuel, les libraires n'ont pas à se soucier de la "chaîne logistique ou des questions douanières, précise-t-il. Ces services représentent un coût pour notre groupe".

"Paradoxal"

Antoine Gallimard se dit toutefois "pas opposés à l'approvisionnement direct en France avec les libraires qui le souhaitent". Des discussions à ce sujet étaient en cours avec Payot en septembre 2022, assure-t-il. Mais au lieu de continuer cette discussion, le groupe suisse a "préféré procéder à une dénonciation à la Comco".

Le leader romand n'est pas le seul à avoir réagi aux prix pratiqués par les diffuseurs de livres français. Des libraires indépendants ont fait pression l'automne dernier pour que la baisse de l'euro soit répercutée sur le prix suisse. "Madrigall a été parmi les premiers diffuseurs à baisser sa tabelle" à la suite de cette action, assure M. Gallimard.

Celui-ci souligne que si une majorité des indépendants a choisi de baisser ses prix à la suite de cette diminution, Payot n'a pas changé les siens à ce moment. "C'est paradoxal pour quelqu'un qui prétend agir au nom du pouvoir d'achat des consommateurs", lance le Français.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

La situation "reste sous contrôle", dit Elisabeth Baume-Schneider

Publié

le

La part des demandes d’asile déposées en Suisse reste stable depuis 2016, à quelque 2,3% de la totalité des demandes déposées en Europe, a affirmé Elisabeth Baume Schneider jeudi dans la presse (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Alors que la Suisse renforce son personnel à la frontière tessinoise en prévision d'un afflux migratoire, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider assure que la situation "reste sous contrôle". "Nous sommes loin d'une situation catastrophique" dit-elle.

"Il ne faut pas être caricatural, affirme-t-elle jeudi dans les médias ESH et La Liberté. Il ne s'agit pas de hordes de douaniers qui vont du nord au sud du pays pour quadriller la frontière." Mais de "quelques personnes" supplémentaires transférés pour soulager les collaborateurs basés au Tessin.

L'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF) avait annoncé dimanche le déploiement de personnel supplémentaire à la frontière tessinoise pour faire face à l'afflux de migrants attendu ces prochaines semaines, sans préciser de chiffres.

Même si la pression augmente, "nous sommes loin d'une situation catastrophique", ajoute la ministre de la justice et police. Ainsi seuls 3% des migrants qui sont identifiés à la frontière sud déposent une demande d'asile en Suisse, dit-elle. La plupart veulent "seulement traverser le pays".

"Les limites du système Dublin"

La Jurassienne dit toutefois constater que le système de gestion de l'asile dans l'espace Schengen a besoin de réforme pour pouvoir répondre aux crises. "La situation actuelle à Lampedusa met en lumière les limites du système Dublin", assure-t-elle.

Le nouveau pacte migratoire européen auquel la Suisse est associée devrait permettre une répartition de la charge migratoire plus équitable, estime-t-elle. Avec le mécanisme de solidarité imaginé, "soit on accueille les demandeurs d'asile, soit on contribue financièrement ou humainement au système d'asile en place".

La conseillère fédérale, qui doit participer jeudi à une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE sur la crise de l'asile en Europe à Bruxelles, se montre optimiste à l'idée que la Suisse accepte de participer financièrement ou avec du personnel à un tel mécanisme. "Je crois que personne n'est insensible lorsqu'il s'agit d'empêcher des situations indignes", dit-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture