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Genève

Un collectif a occupé un immeuble des Pâquis vide depuis deux ans

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Un immeuble des Pâquis a été occupé jeudi par des membres d'un collectif revendiquant le droit au logement. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, des militants pour le droit au logement ont brièvement occupé jeudi un immeuble des Pâquis laissé à l'abandon depuis deux ans. Les activistes ont été délogés par la police. Vingt personnes ont été interpellés. 

A Genève, un collectif pour le droit au logement ont occupé ce jeudi un immeuble des Pâquis laissé à l'abandon depuis deux ans. Ils ont forcé une entrée pour investir les quatre étages du bâtiment situé au 8 rue Royaume. Dans l’après-midi, les activistes ont été délogés par la police. Récit des événements avec Miguel Hernandez

Les militants ont forcé une entrée jeudi matin pour investir les quatre étages du bâtiment décrépi situé au 8 rue Royaume. "Par cette occupation, le collectif souhaite retirer cet immeuble de la spéculation immobilière et lutter contre la gentrification du quartier", ont indiqué des militants lors d'une conférence de presse.

Ils voulaient créer des espaces d'habitation collectifs ainsi que des locaux ouverts pour des activités communautaires et solidaires. "Cette contestation s'inscrit dans la lutte pour le droit à la ville et pour le droit au logement", a indiqué une militante masquée, qui portait aussi une perruque pour ne pas être identifiée.

Précarité

Le collectif des occupants du 8 rue Royaume a rappelé l'histoire de cet immeuble qui a été ravagé par un incendie au début janvier 2021. Ce sinistre avait dévoilé les conditions de vie tragique des 46 personnes qui habitaient dans l'immeuble, principalement des sans-papiers. Selon le collectif, qui a évoqué des enquêtes de plusieurs médias, le propriétaire profitait de leur situation précaire. Il ferait l'objet d'une procédure pénale toujours en cours.

Une grande banderole portant le slogan "Votre ruine sera notre royaume" a été déployée le long de la façade. Des fumigènes colorés ont été allumés depuis les fenêtres. Les forces de l'ordre se sont rapidement déployées jeudi matin dans le périmètre.

Vingt interpellations

Une quarantaine de personnes rassemblées devant l'immeuble pour soutenir le collectif ont été sommées à la mi-journée de quitter les lieux. S'en est suivi, un jeu du chat et de la souris entre les forces de l'ordre et les manifestants dans un climat assez tendu. Ce que déplore Thomas Vachetta, membre de Solidarités.

Thomas VachettaMembre de Solidarités

Suite au dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile et dommage à la propriété, la police genevoise a procédé à l'évacuation de la quinzaine d'occupants qui s'étaient retranchés au rez-de-chaussée et entre le 1er et le 2e étage. Au total, vingt personnes ont été interpellées.

Violences

Le collectif a immédiatement dénoncé "cette évacuation sur ordre du Conseil d'Etat". Il relève dans un communiqué que "la police a violemment dispersé les sympathisants rassemblés devant le bâtiment avant de s'acharner sur le matériel de cuisine et les tables entreposées sur place". Le collectif demande la libération de tous les sympathisants et l'abandon des poursuites à leur encontre. Ecoutez la réaction du Président du Conseil d'Etat, également chargé de la sécurité, Mauro Poggia. Il répond à Judith Monfrini.

Mauro Poggia Président du Conseil d'Etat genevois

Un élu d'extrême gauche a été blessé à la tête par les forces de l'ordre. Ce que déplore le Président du Conseil d'Etat.

Mauro Poggia Président du Conseil d'Etat genevois

Reporter sans frontières Suisse a dénoncé pour sa part la violence de la police à l'encontre d'un photographe de la Tribune de Genève qui couvrait la manifestation. Ce photographe a reçu deux coups de matraque. Un policier lui a arraché sa carte de presse et l'a jetée par terre, précise RSF Suisse, qui s'insurge contre ces gestes inadmissibles à l’encontre d’un professionnel de l'information en exercice.

En Vieille-Ville aussi

Une autre action pour dénoncer la spéculation immobilière a eu lieu jeudi en Vieille-Ville à l'initiative des représentants de la Liste d'Union populaire (LUP). Ils ont aussi déployé une banderole sur les échafaudages d'un immeuble qui serait laissé à l'abandon depuis 1996. Selon la LUP, les autorités ne font rien pour pousser le propriétaire à rénover le bâtiment.

Rémy Pagani, député d'Ensemble à Gauche et membre de la LUP a annoncé le dépôt d'un projet de loi qui doit permettre aux autorités de réquisitionner les appartements vides et de les forcer à agir automatiquement "contre ces abus manifestes du droit de propriété". Selon le collectif des occupantsExs du 8 rue Royaume, l'immeuble de la Vieille-Ville appartient au même propriétaire que celui des Pâquis.

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Genève

Geneva Street Food Festival: plein le palais sur la plaine

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Le Geneva Street Food Festival s’installe pour la première fois sur la plaine de Plainpalais. 

Les amateurs de voyages culinaires ont rendez-vous à Plainpalais pendant 10 jours : le Geneva Street Food Festival a déménagé sur la plaine cette année.

Benoît Rouchaleau y est allé promener son micro. Son reportage. 

Benoît RouchaleauReportage

Le Geneva Street Food Festival se prolonge jusqu’au dimanche 18 juin.

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Culture

Le premier espace réhabilité de Porteous ouvert au public

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Le premier espace rénové du bâtiment Porteous à Vernier (GE) a été dévoilé vendredi en présence des autorités cantonales et municipales. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Situé au bord du Rhône à Vernier (GE), le bâtiment Porteous a terminé la première phase de transformation qui va faire de cette ancienne station d'épuration un nouveau centre culturel. Les travaux, qui ont duré six mois, ont permis de réhabiliter un espace de 120 m2.

À Genève, le premier espace rénové du bâtiment Porteous se dévoile. A Vernier, l'ancienne station d'épuration du bord du Rhône a terminé la première phase de sa transformation en centre culturel. Après 6 mois de travaux, ce premier espace de 120 m2 inaugure un chantier participatif. Une bonne nouvelle pour la culture et la cohésion sociale sur le canton selon Thierry Apothéloz Conseiller d'Etat en charge de la cohésion sociale.

Thierry ApothélozConseiller d'Etat en charge de la cohésion sociale

"Il est rare de constater l'arrivée d'un nouveau lieu culturel dans le canton", s'est réjoui vendredi Thierry Apothéloz, chef du Département de la cohésion sociale (DCS). Le magistrat a rendu hommage aux acteurs culturels qui se sont mobilisés pour faire aboutir ce projet.

Parmi ceux-ci Gahla Dorig, membre du comité de l'association Porteous. Il a fallu aborder toutes les contraintes liées à ce site avec créativité, a-t-elle relevé en évoquant notamment la cohabitation avec le voisinage. L'association a insisté sur la volonté de créer une culture innovante qui était présente dès le début de l'aventure.

Première phase

Celle-ci a débuté en 2018, quand le collectif culturel "Prenons la ville" a occupé ce bâtiment propriété de l'Etat et qui était à l'abandon depuis plus de vingt ans. Le canton voulait initialement transformer cette ancienne station d'épuration en un lieu de réinsertion pour détenus en fin de peine.

Ce projet carcéral a finalement été abandonné et le site a été attribué au DCS afin d'y implanter un centre destiné à des projets culturels et de cohésion sociale. La Fondation pour la promotion de lieux pour la culture émergente (fplce) a octroyé 450'000 francs pour réaliser la première phase de travaux. Le nouvel espace de 120 m2 vise à accueillir des rencontres, des discussions et des réflexions pour l'émergence du centre culturel.

Style brutaliste

Les architectes ont travaillé sur l'existant pour faire ressortir les caractéristiques de ce bâtiment des années 1960 de style brutaliste, cher à Le Corbusier. De grandes baies vitrées s'ouvrent sur le Rhône et sur la nature environnante. On aperçoit les immeubles du Lignon un peu plus loin.

Le public est attendu progressivement à partir de la fin du mois pour découvrir ce lieu surprenant où les projets culturels trouveront leur place. Il ne s'agit pas de faire de Porteous un lieu festif ou une Usine bis, selon le DCS. L'accent sera mis sur la culture sous toutes ses formes et sur la cohésion sociale. Tout reste à inventer. Ecouter Gahla Dorig.

Gahla DorigMembre du comité de l'association Porteous

Il s'agit désormais de lancer un vaste chantier participatif pour la suite de la réhabilitation de ce bâtiment de 3500 m2. Le grand Conseil devrait se prononcer l'année prochaine sur des crédits de 5,8 millions de francs pour assainir le bâtiment et créer une passerelle sur le Rhône. A terme, l'association Porteous deviendra une fondation afin de coordonner le projet culturel et les travaux de mise en conformité.

Porteous

Porteous est le nom donné à la technique de traitement thermique des boues d'épuration qui était exploitée dans ce bâtiment. Ces installations industrielles d'une autre époque sont encore visibles. Le bâtiment qui appartenait aux Services industriels de Genève (SIG) avait été cédé pour un franc symbolique à l'Etat. Les SIG exploitent la station d’épuration des eaux usées attenante, qui est l’une des plus grandes de Suisse.

MH avec Keystone-ATS

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Genève

Une journée dédiée à l'enfance au BFM

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Charles Parker

L'enfance est à l'honneur ce samedi à Genève.  Les Associations romandes pour l’enfance sont présentes au Bâtiment des Forces motrices pour informer et échanger autour de plusieurs thématiques.

Cette journée se tient de 10h à 19h. Elle est organisée par "Tous unis pour l’enfance", une association nouvellement créée dans le but de promouvoir, soutenir et fédérer les associations d’aide à l’enfance, quel que soit leur domaine d’activité.

Elle permettra d’aborder des thématiques majeures liées à l’enfance au travers de conférences, notamment l'impact des écrans. Mais aussi une conférence sur l’importance de la nutrition durant l’enfance. Maria Retamales est la fondatrice et directrice de l’association Swiss Food Academy. Elle sera présente ce samedi. Elle milite contre la malbouffe, plus précisément la consommation des aliments ultra-transformés. Pour elle, il faut remettre les produits bruts et le jardinage au centre de nos assiettes et ce n’est pas forcément compliqué.

Maria RetamalesFondatrice de Swiss Food Academy

Parfois les idées manquent pour remplir les assiettes tout comme le temps. Maria Retamales nous donne quelques conseils pour mieux manger au quotidien et limiter ainsi le sucre.

Maria RetamalesFondatrice de Swiss Food Academy

"La singularité de l’amour des enfants",  "Que représente la période de l’enfance pour nos sociétés de demain ?": le programme comprend 8 conférences au total. A noter aussi la présence de personnalités comme Luc Ferry,
Ancien Ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse mais aussi le célèbre chirurgien cardiaque René Prêtre.

Atmosphère festive et conviviale 

Certes les sujets abordés durant cette journée seront très sérieux mais les enfants ne seront pas en reste avec des activités et animations qui leur sont entièrement dédiées. Notamment une structure gonflable conçue spécifiquement pour les enfants autistes et trisomiques à découvrir en avant-première.

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Genève

La commune de Thônex appelle à l'apaisement

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Depuis le drame, la police municipale de Thônex a renforcé sa collaboration avec la police cantonale (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Conseil administratif de Thônex (GE) souhaite un retour au calme après le drame qui a secoué la commune, voilà deux semaines. Un jeune homme de 18 ans avait perdu la vie après avoir été poignardé en pleine rue par un adolescent. Des mesures ont été annoncées vendredi pour prévenir la violence.

Dès le mois de septembre, parallèlement aux structures existantes, un nouveau lieu d'accueil destiné aux jeunes de 12 à 15 ans verra le jour au centre de la commune, indique l'exécutif de Thônex dans un communiqué. L'espace sera géré en collaboration avec la Fondation genevoise pour l'animation socioculturelle (Fase).

Un programme sera aussi proposé aux parents qui font face à des problèmes avec leurs enfants. Porté par la Fondation officiel de la jeunesse (FOG), il doit permettre d'apporter un soutien à la parentalité, d' offrir un cadre éducatif au sein de la famille et éviter ainsi une détérioration irrémédiable de la situation.

La police municipale de Thônex, de son côté, a augmenté le nombre de ses patrouilles pédestres, afin d'offrir une présence visible et dissuasive dans les secteurs sensibles de la commune. L'objectif est de "faire diminuer les tensions entre certains groupes de jeunes et également de rassurer la population".

L'exécutif de Thônex salue par ailleurs la collaboration efficace entamée entre les différents acteurs cantonaux et communaux depuis la mort du jeune homme. Il espère maintenant que cette collaboration se poursuivra "sur la durée et qu'elle permettra le maintien d'une relation de travail conjointe et à l'écoute des besoins de chacun".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Dépistage gratuit du diabète à la Jonction

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Dès ce jeudi et jusqu'à samedi vous pouvez venir vous faire tester sans rendez-vous rue du Vélodrome à la Jonction, entre 9h30 et 19h.

La campagne de dépistage, organisée par diabète genève, a lieu sur trois jours. Objectif: prévenir le diabète. Nous nous sommes rendus sur place.

Reportage

Avant l’apparition du diabète, les personnes sont au stade pré-diabètique, durant 5 à 10 ans. Il est donc possible de prévenir ou de retarder l’apparition du diabète de type 2 et d’améliorer sa qualité de vie par des mesures simples comme la pratique d’une activité physique régulière et l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée.

Intérêt du dépistage 

Depuis 2016, diabètegenève a testé 10’403 personnes. Plus de 3 sur 4 des personnes testées diabétiques ou pré-diabétiques ignoraient leur état. Dépisté tôt, le diabète de type 2 peut être
traité, voire même amélioré. Pris en charge à temps, l’état du pré-diabète est réversible.

Les précisions de Lauren Bouvier, Secrétaire Générale de diabète genève.

Lauren Bouvier Secrétaire Générale de diabète genève

Il est conseillé de se faire dépister chaque année dès 35 ans.

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