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Genève

Procès Tariq Ramadan: l'islamologue nie le viol et les violences

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Ouverture ce lundi à Genève du procès de Tariq Ramadan accusé de viol et de contrainte sexuelle devant le Tribunal correctionnel. Des faits qui remontent à 2008, selon la plaignante surnommée Brigitte, qui a porté plainte dix ans plus tard. Selon l'acte d'accusation, l'islamologue l'aurait violé à trois reprises, mais aussi insultée et giflée. Il risque jusqu'à 10 ans de prison.

La matinée a été marquée par l'audition de Tariq Ramadan. Devant le Président du Tribunal correctionnel, il est revenu sur sa maladie, il souffre d'une sclérose en plaque qui le "diminue physiquement et intellectuellement". Il dit être là pour "combattre le mensonge et la manipulation". A la question de son avocate, Me Yaël Hayat, qui l'interroge sur ses liens avec la Suisse. Il répond: "je suis un enfant de ce pays et entends être traité par la justice comme n'importe quel autre citoyen, loin du Brouhaha médiatique". Tariq Ramadan reconnait ne pas être un parangon de vertu, mais il invoque Dieu comme seul juge de ses actes. Il aurait fait une introspection durant les 9 mois et demi de prison qu'il a passés en France.

L'homme revient longuement sur la quarantaine de messages écrits par la plaignante "qui n'ont rien de philosophiques", selon lui. Des messages dans lesquels elle lui aurait déclaré sa flamme et lui aurait dit qu'il est "beau et sexy". Selon ses déclarations, c'est elle qui le harcèlerait et c'est elle qui aurait cherché à le séduire, avec sa tenue, dans cet hôtel de la rue de Lausanne en octobre 2008. Elle aurait frappé à sa porte et se serait mise en nuisette dans la salle de bains. Ils auraient échangé des caresses mais les rapports se seraient arrêtés là.

L'islamologue la traite de menteuse. Il s'étonne: cette femme l'accuse de l'avoir violée mais n'aurait gardé aucun vêtement souillé de sperme? "Même en état de sidération, rien ne l'empêchait de récolter des preuves". Il dit avoir craint un piège. Lorsqu'elle raconte qu'il a changé de visage et qu'il est devenu un monstre à peine entré dans la chambre, elle fait un "copié-collé" de ce que disent les présumées victimes françaises, selon lui.

"Je n’ai jamais été violent, je n’ai jamais frappé une femme" lance encore Tariq Ramadan. Pour preuve la quarantaine de messages du lendemain de la plaignante qui ne parlent ni de viol, ni de violences. L'audition se poursuit.

Dieudonné à la barre

Plus tôt dans la matinée, les avocats ont évoqué les questions préjudicielles, les questions qui se règlent avant la tenue du procès proprement dit. La défense voulait réintégrer au procès une lettre anonyme qui avait été précédemment écartée par le juge. Produite il y a 15 jours, la personne qui l’a écrite affirme que la plaignante, la dénommée Brigitte, se serait vantée auprès de Dieudonné d’avoir eu des relations sexuelles avec Tariq Ramadan. « Un coup d’un soir » aurait-elle ajouté. La défense a d’ailleurs annoncé que Dieudonné viendrait témoigner mardi à 9 heures. Le tribunal a accepté cette requête, rappelant le principe de la liberté pour les parties de produire des preuves.

La presse est venue en nombre pour le jugement du très médiatique islamologue. Près de 40 journalistes sont dans la salle. La presse suisse, la presse locale mais aussi la presse française.

Ce procès qui s’ouvre à Genève avant la France revêt une importance toute particulière. Il devrait donner le « la » aux autres procédures ouvertes contre l’accusé en France par 4 autres femmes pour des faits similaires.

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Genève

Guide Michelin: "Avoir un Bib Gourmand, c'est gratifiant"

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Geneva Communication

Il n’y a pas que les étoiles dans la vie d’un restaurant. Le Guide Michelin donne d'autres distinctions.

Lundi, le guide Michelin a dévoilé sa sélection 2023.

Trois chefs en Suisse romande ont obtenu une 2e étoile. Mais il faut savoir que la prestigieuse institution décerne aussi des Etoiles Vertes, qui récompensent les restaurants pour leur approche environnementale, ainsi que des Bib gourmands.

10 établissements romands l’ont eu dont trois genevois cette année. Le principe du Bib est simple: une cuisine gourmande et de qualité, à un prix abordable. 

Parmi les heureux élus, le Bistrot le Lion d’Or à Carouge.

A sa tête, le chef Romain Desvenain, quelle a été sa réaction ?

Romain DesvenainChef du Bistrot le Lion d'Or à Carouge

Que mange-t-on de bon dans cette institution?

Romain DesvenainChef du Bistrot le Lion d'Or à Carouge

Une vingtaine de restaurants ont désormais un Bib à Genève. 

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Genève

Le Conseil d'Etat lance un plan d'action contre le crack

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(© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Transversal, le plan présenté ce mercredi vise à réduire les risques socio-sanitaires et sécuritaires des consommateurs tout en garantissant la sécurité publique. Il sera déployé sur trois an pour un coût de six millions de francs. 

À Genève, le Conseil d'Etat prend le problème du crack à bras le corps. Il a lancé ce mercredi son plan d'action pour venir à bout de ce fléau. Celui-ci s'appuiera sur la politique des quatre piliers déjà existante à Genève depuis de nombreuses années: la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression. Objectif: réduire les risques socio-sanitaires des consommateurs tout en garantissant la sécurité publique. La consommation de crack s'est envolée dans le canton depuis 2021. La proportion d'usagers du Quai 9 ayant recours au crack est passée de 44,4% en 2020 à 62,2% en 2022. Quelque 500 polyconsommateurs prennent du crack et une cinquantaine sont des consommateurs très réguliers. Pour faire face à cette urgence sociale, le gouvernement a élaboré un plan qui s'étend sur trois ans pour un coût de près de 6 millions de francs. L'une des mesures sanitaires vise à créer le plus tôt possible un nouvel espace de consommation annexé au Quai 9. Pierre Maudet, conseiller d'Etat chargé de la Santé.

Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la Santé

Parmi les autres mesures sanitaires, l'hébergement d'urgence pour les consommateurs de crack sera doublé à l'Armée du Salut. Ce plan ne se concentrera pas uniquement sur la santé, le Conseil d'Etat a indiqué sa volonté de mettre en place un véritable accompagnement social pour les consommateurs. Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale.

Thierry ApothélozConseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale

Le plan renforce aussi des mesures existantes du Quai 9: amélioration de l'analyse des substances et augmentation des tournées de rue dans les quartiers des Grottes et des Pâquis par des travailleurs sociaux et des médico-soignants, qui bénéficieront en outre d'une formation continue.

Présence policière renforcée

Après la prévention et la réduction des risques, place au quatrième volet de la politique des quatre piliers: la répression. A quoi faut-il s'attendre d'un point de vue sécuritaire? La réponse de Carole-Anne Kast, conseillère d'Etat chargée de la Sécurité.
Carole-Anne KastConseillère d'Etat chargée de la Sécurité
Parmi les autres mesures annoncées, le Département de l’instruction publique va augmenter la capacité des foyers avec pour objectif d'atteindre un total de 19 places en 2025. Et ce, pour éviter les hospitalisations sociales des enfants de consommateurs. Le DIP souhaite également renforcer la prévention des dangers du crack chez les plus jeunes.

Ce plan s'inscrit dans le cadre du projet de budget 2024 qui doit encore être voté par le Grand Conseil.

MH avec Keystone-ATS

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Genève

Une panne d'électricité au Palais des Nations paralyse l'ONU

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(KEYSTONE/Valentin Flauraud)
L'ONU à Genève est confrontée à une difficulté inédite. Une panne d'électricité massive liée aux travaux de rénovation du Palais des Nations paralysait mercredi matin le fonctionnement de toutes les instances de l'organisation.
Le Conseil des droits de l'homme discutait de la situation des droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens au moment de la coupure. "La réunion est suspendue", a affirmé un responsable onusien.

Et parmi les autres activités au Palais des Nations, la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présentait à la presse le principal rapport de cette agence onusienne. Arrivée en retard en raison du blocage des accès avec la coupure, Rebeca Grynspan n'a pu parler que quelques minutes, avant de devoir renoncer avec les conditions observées.

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Genève

Les assistants d'enseignement de l'IHEID saisissent le Grand Conseil via une pétition

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Les assistants d'enseignement de l'IHEID ont déposé une pétition au Grand Conseil pour améliorer leurs conditions salariales © Miguel Hernandez

Déposé ce mardi, le texte, qui a récolté 916 signatures, demande au législatif et à l'IHEID d'améliorer les conditions de travail des assistants d'enseignement. Vivant avec moins de 3000.- par mois, ils dénoncent une précarité qui s'aggrave. 

La lutte continue pour les assistants d'enseignement à l'IHEID à Genève. Voilà plusieurs mois qu'ils dénoncent leurs conditions salariales. Ces derniers mois, ils avaient saisi la Chambre des relations collectives de travail pour négocier avec la direction, mais sans succès. En mai 2023, le SIT et l’ADA (l'Association des assistants de l'IHEID) ont alors lancé une pétition, s’adressant au Grand Conseil et à l'IHEID, intitulée « Un contrat et des salaires décents pour les assistants d’enseignement de l’IHEID ». Après avoir récolté 916 signatures de personnes issues du secteur de l’enseignement supérieur, ils ont déposé ce lundi le texte au Grand Conseil. Le tour des revendications avec Clara Barrelet, secrétaire syndicale au SIT.

Clara BarreletSecrétaire syndicale au SIT

Les contrats de ces assistants d'enseignement posent problème depuis l'introduction du salaire minimum à Genève en 2021. Les précisions de Clara Barrelet

Clara BarreletSecrétaire syndicale au SIT

Parmi les autres demandes du syndicat: savoir à quoi sert l'argent public qui finance en partie l'IHEID. L'Institut reçoit 33 millions de francs de financement public par an. LE SIT estime qu'une partie devrait être utilisée pour revaloriser le salaire des assistants d'enseignements.

Moins de 3000.- par mois

Les assistants d’enseignement, environ 70 personnes, ne peuvent pas vivre dignement veulent sortir de la précarité. Tous témoignent de la difficulté de vivre à Genève avec CHF 3'000.- nets par mois. Ecoutez Andrea Biswas, membre du secrétariat de l'Association des assistants de l'IHEID.

Andrea BiswasMembre du secrétariat de l'Association des assistants de l'IHEID (ASA)

Selon eux, leur thèse, qu’ils doivent terminer en quatre ans, ne leur laisse pas le temps de compléter leurs revenus.

Réponse de l'IHEID

Contactée, l'IHEID, par la voix de sa directrice Marie-Laure Salles, explique que les doctorants de l’Institut sont avant tout des étudiants qui suivent un programme d’études. "La rédaction de la thèse ne peut donc pas être considérée comme un travail rémunéré, mais comme une recherche académique personnelle, une formation universitaire et une étape de développement personnel".

Concernant la demande de rémunération nette (actuellement CHF 38'220.-) afin qu'elle atteigne le niveau du salaire minimum légal genevois, soit CHF 49'920.- bruts, l'IHEID explique que "les doctorants sont payés CHF 27.30 à l’heure ce qui équivaut sur un temps plein à un salaire annuel de CHF 66'570. Ce salaire à l’heure dépasse le salaire minimum applicable à Genève fixé par la Loi sur l’inspection et les relations du travail (LIRT)".

Enfin, l'IHEID estime que le taux d’activité de 45% correspond à la réalité du travail d’assistant d’enseignement. "Le taux de 45% correspond à 828 heures de travail effectif par année. Nos doctorants en font 653. 175 heures par année dans le cadre de leur contrat de travail leur sont donc offertes pour la partie de travail de thèse qui vient directement en appui de leurs activités pédagogiques". Aussi, le fait d’augmenter leur taux d’activité à 100% reviendrait "à augmenter fictivement leur taux d’activité par rapport à l’activité effectivement fournie et à la partie de leur temps dédié à la thèse".

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Genève

L'accident de bateau était un exercice de sécurité sur le Léman (VIDEO)

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L'exercice transfrontalier franco-suisse Leman 2023 a mis en scène plus de 120 figurants pris en charge par plus de 400 intervenants dans le scénario d'un bateau de la CGN victime d'une explosion. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Le lac Léman a été le théâtre mardi d'une simulation grandeur nature d'un incident lacustre. L'exercice franco-suisse de sécurité a eu lieu au large de Thonon-les-Bains (F). Plus de 120 figurants ont été recrutés pour simuler un accident sur un bateau de la CGN.

Les opérations se sont déroulées de 08h00 à 13h00 sur les eaux territoriales françaises à bord du bateau "Général-Guisan". Elles consistaient à simuler une explosion dans la salle des machines, sans incendie, mais avec des dégâts suffisants pour créer une voie d'eau et nécessitant l'évacuation des 96 passagers, a expliqué à Keystone-ATS Bernard Gay, en charge de la gestion des risques professionnels au service d'incendie et de secours de Haute-Savoie.

Cette simulation - "du scénario le plus craint", selon M. Gay - visait à vérifier le matériel de sauvetage ainsi que les procédures de secours et d'intervention en cas d'accident, selon la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN). La question de la rapidité d'intervention et de la coordination des secours sur l'eau et à terre était notamment centrale, toujours d'après M. Gay.

"Répéter ses gammes"

Plus globalement, cet exercice devait permettre de tester le plan multilatéral de secours sur le lac Léman, prolongement de l'entente régionale récemment signée par les autorités françaises et suisses. Il a été organisé par la préfecture de Haute-Savoie, en collaboration étroite avec les Cantons de Genève, de Vaud et du Valais et la CGN.

"Tout l'enjeu d'un exercice comme celui d'aujourd'hui, c'est justement d'exercer les différentes forces intervenantes pour qu'elles aient l'habitude de travailler entre elles, de se connaître et de roder nos procédures", relève M. Gay. Le but étant de "répéter ses gammes et de s'améliorer continuellement , résume-t-il.

Police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, services sanitaires, protection civile, sociétés de sauvetage du Léman ainsi que différents intervenants publics et privés avaient été réquisitionnés. Pas de loin de 400 au total. Les procédures de gestion de crise de la CGN ont, elles aussi, été testées.

L'exercice du jour n'a pas affecté la ligne N2 de la CGN entre Lausanne et Thonon. La préfecture de Haute-Savoie avait néanmoins demandé à la population, notamment les usagers du lac, de ne pas s'approcher de la zone d'exercice.

Avec Keystone-ATS

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