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Genève

L'Ukraine accélère la compétence universelle en Suisse selon Trial

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TRIAL International souhaite que la volonté de poursuivre les crimes internationaux perpétrés en Ukraine soit également observée sur les autres pays. (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

Les crimes en Ukraine changent la donne pour les efforts en Suisse sur la compétence universelle, selon TRIAL International. Alors que l'ONG genevoise fête ses 20 ans, elle appelle à élargir cette volonté à toutes les violations observées sur la scène internationale.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait annoncé le lancement d'une cellule spéciale pour les crimes perpétrés en Ukraine. L'objectif est de poursuivre tout responsable dont la présence en Suisse pourrait être avérée.

Cette affaire ukrainienne a accéléré la situation en Suisse. "Evidemment", a glissé à quelques journalistes le directeur exécutif de TRIAL Philip Grant qui regrette qu'il ait fallu attendre aussi longtemps. Régulièrement ciblée par des comités onusiens parce que le crime de torture n'est pas formellement reconnu dans son droit pénal, la Suisse estimait que ses instruments juridiques suffisaient sur cette question.

Depuis l'Ukraine, une initiative parlementaire a soudainement réglé cette question. De même, une motion est en discussion sur le crime d'agression. Cette guerre "a fait comprendre que l'ordre juridique international est en danger et qu'il faut le renforcer", estime M. Grant.

Davantage de moyens sont alloués, mais il faut éviter de les mettre seulement sur l'Ukraine, au détriment des crimes perpétrés dans d'autres pays. "Ce serait problématique", ajoute le co-fondateur de TRIAL, devenue TRIAL International il y a quelques années.

Satisfait par les annonces de Blättler

L'ONG explore quelle pourrait être sa contribution sur l'Ukraine, peut-être sur les dossiers extraterritoriaux ou sur le soutien aux acteurs locaux pour aboutir à des poursuites contre les responsables de crimes internationaux. "Nous n'aurons pas un rôle massif", estime le directeur exécutif.

M. Grant est aussi plutôt satisfait des engagements pris par le nouveau procureur général de la Confédération Stefan Blättler pour renvoyer en jugement des affaires liées à la compétence universelle. "Le dialogue avec les ONG est meilleur, il y a du changement", selon lui. "Mais nous attendons des actes", d'autant plus que certains dossiers durent depuis plus de dix ans.

Actuellement, TRIAL International oeuvre sur six affaires ouvertes par le MPC, dont trois liées à des pillages de ressources naturelles en Libye, en Gambie et en République démocratique du Congo (RDC). Autre dossier, le procès de l'ancien ministre algérien de la défense Khaled Nezzar pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre pourrait avoir lieu prochainement. L'acte d'accusation contre l'ex-ministre gambien de l'Intérieur Ousman Sonkho, détenu depuis plus de cinq ans en Suisse, pourrait ne plus tarder.

En revanche, la fuite en 2021 en Syrie depuis la France de l'ancien vice-président syrien Rifaat al-Assad, sous investigation pour crimes de guerre, laisse un goût amer à M. Grant. "Il était venu à plusieurs reprises en Suisse et aurait pu être arrêté. Le signal lancé en pleine guerre civile aurait pu être énorme".

Crimes environnementaux et unités spéciales

En 20 ans, la compétence universelle a toutefois avancé. TRIAL a obtenu en 2011 que la seule présence en Suisse d'un suspect suffise pour ouvrir une procédure. Plus largement, les investigations dans d'autres pays sont passées de gros bonnets comme l'ancien dictateur chilien et de plaintes parfois irréalistes à des cas qui ciblaient des responsables directes d'actes criminels.

Malgré parfois une certaine frustration, M. Grant n'en perd pas sa volonté de faire avancer la justice internationale. Les juridictions "s'occupent de plus en plus de crimes plus anciens mais il faut éviter que la justice ait trop de retard après les conflits". Et "que les procès sur l'Ukraine attendent 2050".

En 20 ans, TRIAL International a aussi beaucoup changé. Elle a notamment accompagné des dizaines de procès en RDC, où elle forme des avocats. Pour l'avenir, l'ONG souhaite que les crimes environnementaux dans les conflits puissent être jugés sous la compétence universelle. Et que les pays qui ne l'ont pas fait établissent des unités spéciales pour poursuivre les crimes internationaux.

Et pour célébrer l'anniversaire de TRIAL, une exposition a lieu jusqu'à dimanche à Genève. Le logo de l'organisation a été décliné en plusieurs oeuvres associés à des défenseurs de la justice internationale. Les ventes de celle-ci seront reversées à l'ONG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Palexpo se profile pour accueillir le concours de l'Eurovision

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Palexpo Genève ambitionne d'accueillir le concours de l'Eurovision 2025 (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)
Palexpo Genève ambitionne d'accueillir le concours de l'Eurovision 2025. Un dossier de candidature "a d'ores et déjà été déposé", indique le centre d'exposition et de congrès dans un communiqué publié dimanche.
Palexpo dit travailler "depuis plusieurs semaines" en collaboration avec les autorités genevoises pour être l'hôte d'un "des événements télévisuels planétaires les plus importants".

La structure genevoise a quelques atouts à faire valoir, notamment la capacité des lieux. "Près de 32'000 m2 peuvent accueillir près de 15'000 spectateurs". Palexpo peut aussi mettre à disposition "la totalité" de ses trois centres de congrès permettant de recevoir plus de 2000 journalistes.

Enfin, Palexpo rappelle que l'Union internationale de radiophonie (UIR), le prédécesseur de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a été créée à Genève en 1925.

Les villes intéressées peuvent déposer leur candidature pour accueillir l'événement en 2025 au cours d'un appel d'offres. La SSR prendra alors une décision en tant qu'hôte et organisatrice du concours musical de l'Union européenne de radio-télévision (UER). Le choix du lieu, en Suisse, où se tiendra l'Eurovision 2025, interviendra cet été.

Une opportunité

Selon le porte-parole de la SSR, Edi Estermann, les villes intéressées doivent répondre à de nombreuses exigences. Il faut notamment une grande salle adaptée, la ville doit également pouvoir accueillir tous les participants et les fans.

Les retombées économiques pour la région et la ville concernées sont immenses, a déclaré le porte-parole de la SSR. Il s'agit d'une énorme communauté qui se déplace et qui stimule la gastronomie et l'hôtellerie. Il n'est pas encore possible de se prononcer sur les coûts en Suisse.

Des villes comme Zurich, Berne, Genève ou Bâle entreraient en ligne de compte pour un tel événement. Yves Schifferle, responsable du secteur Show à la SRF, avait évoqué début avril ces lieux dotés de grandes salles et d'une bonne infrastructure.

Les coûts seraient à la charge de la SSR, mais aussi de la ville organisatrice. Les pays participants devraient également contribuer. M. Schifferle n'a pas non plus précisé à combien s'élèveraient les dépenses. Des discussions sont menées avec d'autres pays.

Entre 30 et 40 millions de francs

L'UER est également restée discrète sur les chiffres. Selon les experts, les coûts de l'organisation de l'ESC 2023 à Liverpool s'élevaient entre 27 et 36 millions de livres (30 à 40 millions de francs), indiquait jeudi la "Frankfurter Allgemeine Zeitung".

La somme a été répartie entre la ville, la British Broadcasting Corporation (BBC), le gouvernement et les autres pays participants. L'ESC pourrait cependant être financièrement rentable pour la ville organisatrice concernée, comme l'a montré une étude de l'université de Liverpool.

La Suisse a pour mission d'organiser la prochaine édition de l'Eurovision, car c'est au pays gagnant d'accueillir le concours l'année suivante. Une exception a eu lieu en 2023, lorsque l'ESC a été organisée en Grande-Bretagne et non en Ukraine, pays vainqueur, en raison de la guerre d'agression russe contre le pays voisin.

La SSR s'attellera à la planification avec une task force et informera étape par étape de la suite des événements, a indiqué dimanche la radio alémanique (SRF). Une réunion extraordinaire de la direction de la SSR est prévue dès dimanche.

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Genève

La Ville de Genève veut être durable pour "touxtes"

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La campagne 2024 de la Ville de Genève contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie explore les liens entre durabilité et enjeux LGBTIQ+. Dix affiches seront visibles dès lundi et jusqu'au 26 mai (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La campagne 2024 de la Ville de Genève contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie explore les liens entre durabilité et enjeux LGBTIQ+. Dix affiches, visibles dès lundi et jusqu'au 26 mai, déclineront les LGBTIQ+ à la lumière des politiques internationales de durabilité.

Si les 17 Objectifs du développement durable de l'ONU ne mentionnent pas spécifiquement les personnes LGBTIQ+, ces dernières sont particulièrement impactées par le changement climatique et les inégalités croissantes, relève la Ville de Genève. Par exemple, les programmes d'urgence mis en place lors de catastrophes naturelles ne prennent souvent pas en compte leurs besoins spécifiques.

D'autres enjeux du développement durable concernent en particulier les personnes LGBTIQ+: les discriminations médicales ou au travail, la précarité, les violences scolaires. "Si nous ne voulons véritablement laisser personne de côté, nous devons aussi inclure les personnes LGBTIQ+, leurs enjeux, leurs besoins et leurs propositions pour une société durable", estime le Maire de Genève Alfonso Gomez.

"Ecologie queer"

La campagne s'accompagne d'une série d'événements. Le journaliste, auteur et activiste Cy Lecref Maulpoix parlera de son livre "Ecologies déviantes", sur "l'écologie queer". L'auteur et dessinateur Joseph Kai présentera sa bande-dessinée "L'Intranquille", sur la jeunesse queer de Beyrouth, tandis que la réalisatrice Juliana Curi montrera "UYRA: the rising forest", qui mêle luttes pour la forêt amazonienne, les peuples autochtones et les vies trans.

Des tables rondes porteront sur les enjeux d'inclusion dans l'aide humanitaire et la coopération internationale et sur les personnes marginalisées. Différents ateliers complètent le programme, dont une matinée sur les contes dégenrés pour les enfants dès 7 ans.

Le 17 mai, Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie, le pont du Mont-Blanc et le Palais Eynard, siège de la Municipalité, seront pavoisés avec des drapeaux aux couleurs arc-en-ciel et des drapeaux plus inclusifs. Une cérémonie à la mémoire de Bartholomé Tecia, un homosexuel exécuté en 1566, aura lieu le matin à Bel-Air. Le Jet d'eau sera éclairé la veille au soir.

www.17mai-geneve.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Genève accueille la Fête du paysage et des jardins

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Le parc La Grange, à Genève, accueillera du 24 au 26 mai la Fête du paysage et des jardins. Horticulteurs, jardiniers, paysagistes, arboriculteurs, pépiniéristes ou encore floriculteurs présenteront leurs activités au public (illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le parc La Grange, à Genève, accueillera du 24 au 26 mai la Fête du paysage et des jardins. Horticulteurs, jardiniers, paysagistes, arboriculteurs, pépiniéristes ou encore floriculteurs présenteront leurs activités au public. Ateliers, animations et visites figurent au programme.

La biodiversité dans un parc urbain, le jardin de roses au parc La Grange, la forêt hyrcanienne dans le parc et l'histoire du parc sont les thèmes qui seront abordés lors de ces visites gratuites. Le nombre de places étant limité, les personnes qui souhaitent y prendre part doivent s'inscrire en ligne.

Pendant les trois jours de la manifestation, qui est organisée par l'association faîtière Jardin Suisse, se déroulera le concours des apprentis romands paysagistes. Les épreuves consisteront à l'élaboration complète d'un jardin. Objectif: se qualifier pour le championnat suisse SwissSkills qui se tiendra en automne.

La précédente édition de la Fête du paysage et des jardins, qui a eu lieu à Grangeneuve (FR) en 2022, a attiré plus de 5000 visiteurs. Les métiers du paysage regroupent quinze métiers et comptent près de 1500 professionnels à Genève.

https://fete-paysage-jardins.ch/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'OSR dédie un festival à Charlie Chaplin

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L'Orchestre de la Suisse romande dédie un festival à Charlie Chaplin du 24 au 26 mai, à Genève. Au programme, trois films muets, dont "Les Temps modernes", avec l'instrumentation en direct (archives). (© KEYSTONE/AP NY/ANONYMOUS)

L'Orchestre de la Suisse romande (OSR) dédie un festival à Charlie Chaplin du 24 au 26 mai, à Genève. Au programme, trois films muets avec l'instrumentation en direct. "Le Dictateur" sera présenté, pour la première fois en Suisse, avec une nouvelle orchestration de la musique originale du film.

La partition du "Dictateur", le premier film parlant de Charlie Chaplin, a été restaurée pour les projections avec orchestres en 2023 par Timothy Brock qui dirigera l'OSR lors du festival. Le chef sera aussi au pupitre pour la projection de "Les Temps modernes", tandis que la direction sera assurée par Philippe Béran pour "Le Kid" et "Le Cirque".

Comédien, metteur en scène, réalisateur et compositeur, Charlie Chaplin créa lui-même la musique de ses films de manière à ce qu'elle accompagne l'image pour accentuer le sens de la scène et renforcer une atmosphère, souligne l'OSR. "Le Dictateur" a été nommé pour cinq Oscars, dont celui de la meilleure musique originale en 1941.

www.osr.ch

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Genève

La mobilisation des étudiants pro-palestiniens s'amplifie et se tend à UniMail

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Forte mobilisation des étudiants pro-palestiniens dans le hall d'UniMail ce vendredi

Un grand rassemblement était organisé ce vendredi après-midi dans le hall d'UniMail, occupé depuis 4 jours. Entre chants et discours, ils étaient plusieurs centaines d’étudiants.

Malgré le dialogue engagé jeudi dans le cadre du comité scientifique de l’UNIGE, les étudiants continuent de dénoncer le “silence assourdissant” du rectorat. Ils avaient d’ailleurs invité la rectrice pour une discussion publique ce vendredi après-midi. Invitation déclinée… Au grand regret de l'une des porte-paroles du collectif. 

 

Du côté de l'Université de Genève, on estime que les conditions d'un dialogue apaisé ne sont pas réunies pour le moment. L'institution réclame notamment que cesse l'occupation de nuit d'UniMail, a expliqué son porte-parole Marco Cattaneo. Pour l'UNIGE, l'occupation du bâtiment en dehors de ses heures d'ouverture est considérée comme "une situation illicite".

Les discussions se poursuivent sous l'égide du comité scientifique de l'UNIGE. Une première séance de travail a eu lieu jeudi pendant près de 3 heures. Une deuxième est prévue samedi. Quelques-unes des revendications des étudiants semblent envisageables, selon  Frédéric Esposito, professeur à l'Université de Genève et médiateur entre le rectorat et les étudiants:

L’après-midi est aussi été marquée par des tensions à UniMail. Le ton est monté lors d’une minute de silence organisée pour les victimes de Gaza: un groupe d'individus a déployé des drapeaux israéliens et crié «Israël vaincra» en hébreu. Selon la Tribune de Genève, l’affrontement physique a été évité de peu.

Les étudiants entendent poursuivre l’occupation du bâtiment et passer une quatrième nuit consécutive sur place. Un recours à la force pour déloger les étudiants n'est toujours pas envisagé.

Avec ATS-Keystone.

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