Suite à l'invalidation par le Conseil d'Etat de leur initiative "Pour des transports publics gratuits", les jeunesses de gauche annoncent faire recours contre cette décision.
Les jeunesses de gauche ont manifesté leur colère devant le Conseil d’Etat genevois ce midi, rue de l’Hôtel-de-Ville. En cause : l’invalidation par ce dernier de leur initiative « Pour des transports publics gratuits, écologiques et de qualité ». Le Conseil d’Etat a estimé qu’elle était contraire au droit fédéral, à la Constitution plus précisément, qui impose le paiement d’un prix par les usagers des transports publics.
Le comité d’initiative s’étonne de cette décision prise par un gouvernement à majorité de gauche. Nicolas Rault membre des jeunes POP, la jeunesse du parti du travail.
Procédure fribourgeoise en cours
Les initiants, qui avaient récolté 10'500 signatures, vont faire recours contre cette décision au Tribunal fédéral. Ils espèrent profiter de la procédure fribourgeoise actuellement pendante, dont la décision devrait tomber fin août. Les précisions de Luca Califano, membre de la jeunesse solidaire et d'Ensemble à gauche.
Pour les jeunesses de gauche, le Conseil d’Etat s’est borné à ne prendre en compte que les aspects juridiques ce qui fâche les inititiants. D’autant que plusieurs interprétations cohabitent. Nicolas Rault.
Position du Conseil d'Etat
Le Conseil d'Etat avait demandé aux initiants de suspendre le processus dans l'attente de l'arrêt du TF, mais ils ont refusé. Il annonce déjà que dans l'hypothèse où le TF leur donnait raison, il reconsidérerait sa position.
Pour les jeunes verts, l'initiative réclame un vrai changement de paradigme qui s’inscrit directement dans le Plan climat cantonal qui prévoit une baisse des gaz à effets de serre de 60% d'ici 2030. Léo de Abreaununes
Le comité d’initiative a 28 jours pour déposer recours. Il se calquera sur le modèle fribourgeois.
Financement à 157 millions
Le coût de l’initiative est estimé à 157 millions de francs par an. Pour la financer, il souhaite s’appuyer sur les revenus des grandes entreprises qui se sont enrichies durant le Covid, mais aussi sur la taxation des entreprises à 15% décidée par l’OCDE, qui devrait ramener de l’argent dans les caisses de l’Etat. Actuellement le taux à Genève est de 13,79%. Autre source de financement, la taxation des très grandes fortunes lancée par Ensemble à gauche, appelé aussi l’impôt de solidarité.