A Genève, le MCG lance un inconnu dans l'élection complémentaire au Conseil d'Etat du 28 septembre. Le parti antifrontaliers a désigné à l'unanimité Maikl Gerzner, alors que le PLR et l'UDC appellent à une candidature unique face au candidat de la gauche.
"Penser que l'UDC Lionel Dugerdil sera le candidat rassembleur de la droite est d'une simplicité extrême", a déclaré jeudi devant les médias le conseiller national Mauro Poggia. L'ex-conseiller d'Etat estime que Maikl Gerzner, un avocat de 36 ans qui a récemment rejoint le MCG, constitue "une chance pour la droite de faire passer un candidat au premier tour".
Maikl Gerzer, qui bénéficie d'une double formation en droit et en économie, a les compétences et la volonté d'atteindre son but, selon M. Poggia. "Il peut apporter un regard neuf au MCG et à la collectivité" avec un "discours rassembleur" de centre-droit, a-t-il commenté. A ses yeux, il est "important d'être capable de gouverner, pas seulement d'administrer."
Le principal concerné, qui n'a jamais fait de politique et ne cache pas son admiration pour celle menée par son aîné aux niveaux cantonal et fédéral, entend être dans "la nuance, le compromis et la collégialité". Donner la priorité aux résidents et aux entreprises genevoises ou encore limiter le trafic pendulaire font partie des idées qu'il défend, tout en admettant que Genève ne peut pas vivre en autarcie.
Plaire au PLR
Le MCG a trois mois pour faire connaître ce novice en politique et mobiliser la population pour l'élection partielle. "Le débat devrait avoir lieu à droite", estime Mauro Poggia, qui pense que Maikl Gerzer est capable de plaire au PLR. Chacun jouera sa carte au premier tour, puis la droite devrait se rallier derrière le candidat le mieux placé en vue du second tour, préconise-t-il.
Le Centre décidera lundi, une semaine avant le délai pour le dépôt des candidatures, s'il se lance dans la course. Les Vert-e-s ont désigné mercredi soir Nicolas Walder pour conserver le siège écologiste au gouvernement, après la démission d'Antonio Hodgers. Le conseiller national devrait recevoir le soutien de l'ensemble de la gauche.