Les discriminations par rapport au physique et à l’orientation sexuelle sont les plus courantes à l’école genevoise. C’est ce qui ressort de deux enquêtes du SRED menées sur le vécu des élèves dans le cadre scolaire.
Le Service de recherche en éducation (SRED) a mené deux études sur la diversité, les discriminations et la violence à l’école genevoise. L’une a été menée au cycle d’orientation et l’autre durant tout le parcours scolaire. Toutes deux en se basant sur le ressenti des principaux acteurs. Les discriminations les plus marquantes se font par rapport au physique, moquerie, abus de langage et conflits. Mais aussi sur l’orientation sexuelle, sur la tenue vestimentaire et les résultats scolaires. Des discriminations qui se perpétuent en dehors de l’école sur les réseaux sociaux, sous forme de cyber-harcèlement.
Les enquêtes sont parties du vécu des élèves. Marion Dutrévis, collaboratrice de recherche au SRED.
Si les discriminations par rapport à l’orientation sexuelle et au physique sont les plus courantes, elles diffèrent selon le genre. Les précisions de Marion Dutrévis, collaboratrice de recherche au SRED.
"La réussite scolaire dépend du climat à l’école", rappelle la cheffe de l’instruction publique Anne Emery-Torracinta. L’école doit être un espace sécurisant".
Les discriminations apparaissent souvent dès le primaire, même si les mots ne sont peut-être pas toujours bien compris, notamment concernant les insultes sur l'orientation sexuelle.
Actions de prévention
Ces études vont déboucher sur des actions de prévention du Département de l’instruction publique. Quatre cycles d’orientation vont évaluer le climat scolaire dans leur établissement, avec un nouvel outil d’autodiagnostic qui va interroger tous les acteurs de l’école. Les précisions d'Anne-Emery-Torracinta.
Les regroupements en R1,R2,R3 constituent en soi un facteur de discrimination. On parle d’une certaine violence institutionnelle. La réaction d'Anne-Emery-Torracinta.
Le climat scolaire est globalement positif selon le DIP, mais les efforts de prévention doivent se poursuivre. Des exemples avec la Conseillère d'Etat.
Cyber-harcèlement
Depuis 2016, le DIP a mis en place une procédure pour le cyber-harcèlement. A ce jour près de 98% des établissements ont été formé à repérer et à prendre en charge en charge ces situations. Il s'agit également de rendre attentif les élèves aux pièges du numérique.