Des ultras du Servette FC et du Genève-Servette qui en viennent aux mains... des clients d'un bar médusé de la scène et tout Genève qui s'interroge sur le comportement des fans de ses clubs de sport.
Depuis samedi et la violente altercation entre des membres de la Section Grenat et des Irréductibles Grenat, en marge d'un match du GSHC, les questions sont nombreuses sur la gestion de ces fans. Didier Fischer, le président de la Fondation 1890, a rencontré les membres de ces deux sections. Il est venu présenter, sur Radio Lac, les conclusions de ces rencontres.
"Personnellement, je ne me sens pas responsable des actes commis par les supporters, mais je suis désolé pour Genève" a expliqué Didier Fischer, sur Radio Lac. "Il y a eu plusieurs rencontres (...) une première avec la cellule sécurité du Groupe Grenat et avec la police. La police a joué un rôle extrêmement important puisqu'elle nous a invités à ne pas chercher à sanctionner absolument, immédiatement, tout le monde à l'aveugle, mais à chercher un dialogue constructif avec les groupes de supporters qui se sont battus. C'est ce que nous avons fait: nous avons rencontré les membres de la Section Grenat, donc football, et puis, lundi, les responsables des Irréductibles Grenat donc le hockey".
"Est-ce que je peux encore croire légitimement que vous avez l'amour de la couleur grenat (...) vous êtes en train de détruire tout ce pour quoi vous déclarez vous battre et vivre!"
Qu'est-il ressorti de ces rencontres?
"Il en est ressorti que l'on n'a pas le choix: on est tous dans la même ville, du même canton, on supporte la même couleur. On est tous partie prenante du spectacle que l'on organise et les sections ultras sont là pour mettre l'ambiance, elles sont là parce qu'elles crient leur amour du maillot, elles font toujours un show sympathique et qui plait au public et aux joueurs. Est-ce que je peux encore croire légitimement que vous avez l'amour de la couleur grenat car vous faites des actes aussi imbéciles que ça. Donc à partir de là, vous êtes en train de détruire tout ce pour quoi vous déclarez vous battre et vivre! Je ne peux pas accepter cela! Je ne veux plus jamais voir ça, voilà ce que j'ai dit aux responsables de ces deux sections. Je leur ai dit que je ne ressortais de l'entretien que si j'avais un engagement, yeux dans les yeux, de leur part comme quoi il n'y aurait plus jamais ça. J'ai eu cet engagement!"
"Si cet engagement n'est pas respecté: il y aura alors des sanctions (...) C'est exclusion des matches et ensuite ce sera interdiction de stade et de patinoire."
Des engagements ont donc été pris par les représentants des supporters mais s'ils ne sont pas respectés?
"Il y aura alors des sanctions (...) C'est exclusion des matches et ensuite ce sera interdiction de stade et de patinoire".
"Ce sont des histoires du niveau de la cour de récréation"
Cette altercation entre des supporters d'un même club interroge et les raisons aussi...
"S'il y avait des explications rationnelles, il y aurait un véritable sujet. Il n'y en a pas! Il y a des coups qui ont été échangés mais ce sont des histoires du niveau de la cour de récréation! Je ne rentre même pas en matière sur les raisons qui pourraient être avancées, je n'ai pas à régler ce genre de choses, c'est insignifiant, puéril, idiot! Je ne veux qu'une seule chose: soyez responsable de vos associations et faites en sorte que cela n'arrive plus jamais, point à la ligne! Le reste ne m'intéresse pas!"
"On ne peut pas avoir de contrôle sur ces groupes là, on peut avoir un dialogue, un dialogue qui est permanent"
Ces groupes d'ultras sont indispensables pour le spectacle pendant les matches. La direction a-t-elle laissé la situation dégénérer pour conserver cette ambiance apportée par ces groupes, au stade et à la patinoire?
"Je ne pense pas (...) On peut avoir une relation constructive qui dit que votre mission, votre ambition et votre souhait c'est d'exprimer votre attachement en venant aux matches. Ces membres de ces associations vivent pour cela! Il faut respecter que leur choix de vie est cela, nous n'avons pas à donner de leçons. Mais comment fait-on pour que cela se fasse dans le respect de chacun? Là ce sont des débordements qui n'ont rien à voir avec le sport. On ne peut pas avoir de contrôle sur ces groupes là, on peut avoir un dialogue, un dialogue qui est permanent. C'est dans ce contexte de dialogue que l'on peut penser que chacun pourra vivre sa passion, comme il souhaite".
"Si je suis déçu, je frapperai très fort!"
Même si Didier Fischer a obtenu des garanties de la part des supporters, il y a la crainte de débordements lors des prochaines rencontres. Un dispositif spécial est-il prévu?
"C'est une discussion qui ne nous appartient pas car c'est la police qui décide. Mais nous, nous nous basons sur l'engagement pris par les responsables des ultras. Moi, je crois en les engagements, je crois quand on me parle yeux dans les yeux, jusqu'à ce que je sois déçu. Si je suis déçu, je frapperai très fort!".
Didier Fischer, était invité de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin, intégralité de l'interview ci-dessous:
Victoire pour les jeunes du quartier des Grottes! Ils auront leur skate et pakour park à Montbrillant. Le Conseil municipal a voté deux crédits, l'un pour la réalisation d'un skate park temporaire et un autre pour l'étude d'un park définitif.
L’idée était née dans la tête des jeunes skateurs en 2019 lors du forum social Grottes-Saint-Gervais sous l'ancienne législature. Un skate et parkour park à Montbrillant juste en face du parc des Cropettes. La détermination aura payé puisque le Conseil municipal a voté mardi soir deux crédits à l'unanimité: un crédit d’étude de près de 599'200 francs pour réaliser un skate et parkour parc temporaire et un autre crédit pour étudier la possibilité d'en réaliser un définitif.
Il s’agissait de concrétiser l’idée née dans la tête des jeunes du quartier lors d’un forum citoyen en 2019. La Conseillère administrative chargée de la cohésion sociale, Christina Kitsos.
Christina Kitsos
Conseillère administrative chargée de la cohésion sociale
Christina KitsosConseillère administrative chargée de la cohésion sociale
Christina KitsosConseillère administrative chargée de la cohésion sociale
La parcelle pourrait être reprise par les CFF comme l'explique la Conseillère administrative chargée des travaux Frédérique Perler.
Frédérique Perler
Conseillère administrative chargée de l'aménagement et des travaux en Ville de Genève
Frédérique PerlerConseillère administrative chargée de l'aménagement et des travaux en Ville de Genève
Frédérique PerlerConseillère administrative chargée de l'aménagement et des travaux en Ville de Genève
Explosion de joie
Les jeunes skateurs présents dans la salle ont laissé éclater leur joie. Ils étaient venus avant la séance pour distribuer des flyers. Écoutez Océane, de l’association EFM Espace free style Montbrillant, créée pour monter ce projet.
Océane
membre de l'association Espace Free style Montbrillant
Océanemembre de l'association Espace Free style Montbrillant
Océanemembre de l'association Espace Free style Montbrillant
Le skate et parkour park temporaire pourrait être en fonction cet été déjà. Pour Canetou, l'espace s'adresse aussi aux plus jeunes.
Canetou
Canetou
Canetou
Deux recommandations ont été ajoutées à la délibération à la demande du président de la commission des sports Christo Ivanov (UDC). Celle de créer un parc à chiens pour satisfaire les propriétaires qui utilisent la parcelle actuellement en débloquant 70'000 francs ainsi que celle de créer un WC. Toutes deux ont été acceptées à l'unanimité.
Les jeunes d'Espace free style Montbrillant devant le Grand Conseil
À Genève, le bilan 2022 du Pouvoir judiciaire fait état d'une hausse de 4,9% des nouvelles affaires pour quasiment atteindre les 105'000 procédures traitées. Parmi les inquiétudes, le Tribunal de protection de l'adulte et de l'enfant qui voit ses chiffres prendre l'ascenseur. Les revenus de la justice sont également en augmentation.
Toujours plus d'activité pour le Pouvoir judiciaire genevois. En 2022, la justice a traité près de 105'000 procédures, ce qui représente une hausse de 1,7% par rapport à 2021. Pour la huitième année consécutive, plus de 100'000 procédures ont été traitées. Une hausse qui se ressent dans tous les domaines. Ecoutez Olivier Jornot, procureur général.
Olivier Jornot
Procureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
La croissance de 5% des procédures traitées dans la filière pénale résulte d'une hausse de 12% des entrées au Ministère public. Celle-ci comprend l'augmentation de 31,5% des procédures liées aux délits routiers suite à la mise en service de nouveaux radars. La filière pénale a obtenu quatre nouveaux postes de juges.
De son côté, la filière civile représente 52,5% des procédures traitées en 2022. Son niveau d'activité a été globalement stable, hormis le Tribunal de protection de l'adulte et de l'enfant, la Commission de conciliation en matière de baux et loyers a connu une hausse de plus de 15%.
Revenus exceptionnels
Une augmentation des affaires qui se ressent aussi dans les livres de comptes. 2022 a été une bonne année pour les recettes du pouvoir judiciaire avec plus de 116 millions de francs de revenus contre 58 millions en 2021. Comment expliquer ces bons résultats? La réponse d'Olivier Jornot
Olivier Jornot
Procureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Conséquence de ces bons résultats: 56% des charges, qui s'élèvent à près de 207 millions, sont couvertes par les revenus, contre 25% habituellement.
Bureau de la médiation
S'agissant des projets en cours de réalisation, le procureur général a rappelé l'adoption par le Grand Conseil, lors de sa première session 2023 de la loi sur la médiation, issue du travail commun du Pouvoir judiciaire, des associations d'avocats, de médiateurs ainsi que du département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS). Un projet de loi qui devrait entrer en vigueur en janvier 2024. Le détail avec Olivier Jornot.
Olivier Jornot
Procureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Olivier JornotProcureur général et président de la Commission de gestion du Pouvoir judiciaire
Parmi les autres projets qui occupent la justice, la nouvelle gouvernance prévue pour les prochaines élections générales de 2026. Celle-ci prévoit que le patron du Ministère public et le président de la Cour de justice se partage à tour de rôle la gouvernance du pouvoir judiciaire. Le projet doit encore être adoptée par le Grand Conseil. Egalement à l'ordre du jour, la mise en oeuvre cantonale du projet national de dossier judiciaire électronique et la révision du Code de procédure pénale.
La Journée mondiale des troubles bipolaires c’est ce jeudi 30 mars. L’occasion pour les HUG d’organiser ce mardi un cycle de conférences pour les personnes concernées ou intéressées par ces troubles.
Le thème retenu cette année: Art’s mood, bipolarité et créativité. Une exposition d’œuvres réalisées par des artistes directement concernés par cette maladie est aussi organisée. "De la dépression à la manie : 1000 nuances de créativité" mais aussi "La vie, l’œuvre, les maladies et la réponse aux rêves de Vincent Van Gogh", le programme proposé est riche.
Leyla Goormaghtigh, auteure de “Je suis la nuit” fera aussi une lecture à deux voix de son livre. Cette artiste visuelle a été diagnostiquée bipolaire en 2010 après la naissance de sa fille.
Elle décrit, dans son livre, des hallucinations survenues lors d'épisodes de décompensation.
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Coucher sur le papier ses hallucinations a aidé cette autrice à se reconstruire.
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Dans son livre, Leyla Goormaghtigh s'attèle à la tâche avec ténacité pour rendre justice à son trouble et tenter de s'en libérer peu à peu. La délicatesse du crayonné côtoie le monstrueux. L'anecdote, le paysage fantastique. Le présent, l'ailleurs absolu. Elle a accepté de nous lire la quatrième de couverture de son livre.
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Leyla Goormaghtigh
Ce cycle de conférences se tient dès 14h, ce mardi, sur le domaine de Belle-Idée.
Les enfants repartent avec des doudous en bonne santé et une moins grosse appréhension des hôpitaux.
C'est un hôpital qui ouvre une seule fois par an: l'hôpital des nounours. Il soigne les bobos des doudous et adoucit le monde médical auprès des enfants.
Ils arrivent tous avec leurs doudous serrés sur le cœur. Salle du Faubourg à Genève, cette semaine, les enfants de 4 à 9 ans peuvent faire soigner leurs peluches préféréeschez des nounoursologues. L'Hôpital des Nounours est un projet mené par les élèves en deuxième année de médecine.
Jasmine fabrique une pommade paillette pour sa poupée prénommée "Mabelle".
"Il a mal où ton doudou?" Les enfants sont accompagnés par des étudiants en santé, rebaptisés "nounoursologues" pour l'occasion. Ils sont vêtus d'une blouse blanche, certes, mais l’idée est justement de permettre aux enfants d’appréhender en douceur le monde médical, les piqûres terrifiantes, les aiguilles impressionnantes. Dans l'hôpital, il y a tout ce qu'il faut: pharmacie, blocs opératoires, IRM et un espace pour faire des plâtres aux doudous aux jambes cassées.
Reportage de Léna Ailloud
Reportage de Léna Ailloud
Reportage de Léna Ailloud
Laure, nounoursologue place finalement le hérisson est placé sous oxygène.
L'Hôpital des Nounours est un projet associatif de l'AMEG, l'association des étudiants en médecine de Genève. Les étudiants attendent toute cette semaine près de 3'000 petits visiteurs, dont la majorité d'écoliers Genevois. L'Hôpital des Nounours est ouvert à toutes et tous dès l'âge de 4 ans ce mercredi après-midi, samedi et dimanche mais pensez à vous inscrire.
Délivrer des médicaments en quantités fractionnées. C’est ce que préconise Berne depuis jeudi dernier. Cette nouvelle mesure inquiète les pharmaciens du canton qui craignent une surcharge de travail administratif, de sécurisation et de logistique afin de pouvoir garantir une sécurité de remise pour les patients.
Cette recommandation a été émise par la task force "Pénurie de médicaments". La mesure concerne certains antibiotiques et opioïdes, touchés par une forte pénurie.
L'Office fédéral de l'approvisionnement économique du pays (OFAE) a expliqué mercredi dernier qu'au vu des difficultés d'approvisionnement actuelles, il n'est plus possible d'assurer la livraison de toutes les tailles d'emballages existantes. Les emballages originaux contiennent souvent davantage de médicaments qu'il n'en faut aux patients pour leur traitement et les médicaments restants risquent d'être éliminés.
La task force recommande donc de prescrire et délivrer en quantités fractionnées les médicaments touchés par une pénurie lorsque la taille d'emballage requise pour le traitement n'est pas livrable. Cette mesure permet de répartir les médicaments disponibles sur un plus grand nombre de patients et d'éviter l'élimination des emballages entamés, poursuit l'OFAE.
Reste que cette nouvelle mesure inquiète les officines car impossible à mettre en place en quelques jours. Elle va aussi engendrer énormément de travail pour pouvoir garantir une sécurité de remise aux patients. C'est ce qu'explique Rémi Lafaix, président de PharmaGenève, la faîtière des pharmacies du canton.
Rémi Lafaix
Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
Pour Rémi Lafaix, cette solution de fractionner les médicaments n'est pas pérenne.
Rémi Lafaix
Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
La pénurie s'aggrave en Suisse, avec une longue liste des médicaments indisponibles ou disponibles seulement en quantité limitée . L'amoxicilline en fait partie.
Rémi Lafaix
Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
Rémi Lafaix Président de PharmaGenève
Précisons que l'amoxicilline ne fait pas partie des médicaments pouvant être délivrés en quantités fractionnées.