Les comptes de la Ville de Genève affichent un déficit de 47,1 millions de francs au lieu des 29,8 millions prévus. En cause : la crise sanitaire et RFFA. Grâce à la réserve conjoncturelle, le déficit devrait être ramené à 17 millions.
Les comptes de la Ville de Genève affichent un déficit de 47,1 millions de francs au lieu des 29,8 millions initialement prévus dans son budget d’1,2 milliard. Le prélèvement sur la réserve conjoncturelle de 30 millions va permettre de réduire ce déficit à 17,1 millions de francs pour l’année 2020. La crise sanitaire a plombé les comptes tout comme la réforme de la fiscalité des entreprises. Pour le Conseiller administratif chargé des finances Alfonso Gomez, la Ville de Genève a joué son rôle de filet social.
La dette augmente de 60 millions. Les revenus liés aux impôts des personnes morales ont diminué au-delà des prévisions. En revanche ceux des personnes physiques sont plus importants grâce à des correctifs des années antérieures.
Investissements plus importants
Une bonne nouvelle, les investissements ont été maintenus à un niveau élevé. Alfonso Gomez.
Les investissements nets se chiffrent à 139,4 millions. Soit 9 millions de plus que prévu dans le budget. Plusieurs grands projets sont concernés, la Comédie de Genève, le complexe des Minoteries ou encore l’école de Pâquis-Centre.
«Autres revenus» en baisse
D’autres revenus baissent sans surprise. Ce sont tous ceux liés à l’utilisation du domaine public, manifestations et autres événements culturels. Alfonso Gomez
Les horodateurs ont ramenés près de 4 millions de moins tout comme les redevances du domaine public qui baissent de 9 millions par rapport au budget.
La crise sanitaire a coûté 56 millions de francs à la Ville de Genève. Les aides accordées à la population ont été approuvées par l’ensemble des politiques comme l’explique le Magistrat vert.
Les 56 millions se répartissent entre les aides octroyées et les revenus non encaissés, notamment par l’absence d’utilisation du domaine public.
La réforme de la fiscalité des entreprises inquiète. La baisse du taux d’imposition va provoquer une baisse importante des revenus des personnes morales et les pertes vont se répercuter sur plusieurs années.
Le coût de l’entretien des 42 km de routes cantonales est actuellement en négociations. Chaque année la Ville s’en acquitte alors que cette tâche revient au Canton. Ce dernier ne compense pas entièrement la somme. Une somme évaluée à 10 millions.