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La BCE abaisse ses taux et anticipe une politique moins restrictive

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L'institut de Francfort amplifie le tournant pris pour abaisser les coûts d'emprunt des ménages et entreprises (archives). (© KEYSTONE/EPA DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne a abaissé ses taux directeurs de 0,25 point jeudi, en réponse à une inflation proche de son objectif et une prévision de croissance revue en baisse. Elle a aussi signalé sa sortie du cadre restrictif de sa politique monétaire.

Cette nouvelle baisse de 0,25 point de pourcentage fait passer à 3,0% le taux de dépôt, qui sert de référence pour les conditions de crédit dans l'économie. Le processus de désinflation "est en bonne voie", mais s'accompagne d'"une reprise économique plus lente" qu'anticipé en septembre, estiment dans un communiqué les 25 membres du Conseil des gouverneurs de la BCE présidé par Christine Lagarde.

Avec cette troisième baisse d'affilée du loyer de l'argent, et la quatrième depuis juin, la BCE amplifie le tournant pris pour abaisser les coûts d'emprunt des ménages et entreprises. Ce cycle succède à une période de resserrement monétaire drastique pour faire face à l'inflation élevée, liée à la guerre en Ukraine et la reprise post-Covid.

C'est le scénario attendu par la majorité des observateurs qui a prévalu, les gardiens de l'euro renonçant à une baisse plus audacieuse des taux, de 0,5 point de pourcentage, face à la dégradation de la croissance et la baisse rapide de l'inflation. Les nouvelles projections économiques publiées jeudi par la BCE ont appuyé les décisions du jour: l'institut a abaissé ses prévisions de croissance pour 2024 à 2026 et d'inflation pour 2024 et 2025.

Si le calendrier de baisses de taux supplémentaires reste incertain, la BCE a néanmoins abandonné un passage clé de son communiqué sur ses décisions qui indiquait jusqu'alors que les taux devaient rester "restrictifs aussi longtemps que nécessaire" pour ramener l'inflation à l'objectif. A la place, il est indiqué qu'"avec le temps, l'atténuation progressive des effets de la politique monétaire restrictive devrait soutenir un redressement de la demande intérieure".

La reprise anticipée devrait s'appuyer "essentiellement sur la hausse des salaires réels", de bonne augure pour la consommation des ménages, et sur "l'augmentation des investissements des entreprises", selon la BCE.

Crises politiques

Avant la BCE, la Banque nationale suisse (BNS) a de son côté créé la surprise en réduisant son taux directeur d'un demi-point de pourcentage pour le ramener à 0,50%, faisant valoir que "l'incertitude concernant les perspectives économiques s'est accrue durant ces derniers mois", selon un communiqué. La discussion entre gardiens de l'euros s'est déroulée avec en toile de fond les turbulences politiques qui traversent deux principales économies de la zone euro, l'Allemagne et la France, également susceptibles de freiner la croissance.

En attendant - probablement jeudi en soirée - la nomination d'un successeur au poste de Premier ministre après la chute du gouvernement Barnier, la France, économiquement fragilisée, est pour le moment sans budget pour 2025, avec un déficit public dérapant cette année à 6,1% du produit intérieur brut (PIB). Si la crise politique devait perdurer en France et ses conditions d'emprunt se dégrader trop, la BCE pourrait agir symboliquement via son Instrument de protection de la transmission, par des rachats de dette sur le marché, pour prévenir toute contagion à d'autres pays.

Mme Lagarde, ancienne locataire de Bercy, devrait être questionnée à ce sujet lors d'une conférence de presse débutant à 15h45. L'Allemagne est aussi en pleine période d'incertitude. Outre la crise industrielle qu'elle traverse, elle se dirige vers des élections anticipées en février, après l'effondrement de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz en octobre.

Un retard dans la formation du futur gouvernement à Berlin compliquerait encore la reprise de la première économie européenne, fragilisée par un ralentissement industriel qui dure depuis deux ans et qui affecte déjà ses partenaires. Le retour imminent de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète par ailleurs, avec la mise en place d'une politique protectionniste qui pourrait freiner les exportations et donc la croissance de la zone euro.

Aux États-Unis, l'inflation s'est accélérée en novembre, à 2,7% en glissement annuel, alimentant les craintes de voir la courbe rester sur cette trajectoire. De quoi compliquer la tâche de la Banque centrale américaine (Fed) qui se réunit la semaine prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le directeur de la Poste veut se concentrer sur les questions clés

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Roberto Cirillo quitte ses fonctions de chef de La Poste Suisse après six ans (photo d'archives) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le chef sortant de La Poste Suisse, Roberto Cirillo, a critiqué un éparpillement de la politique. Au lieu de se concentrer sur des questions essentielles, l'accent est mis sur des sujets secondaires, explique-t-il dans une interview accordée à Tamedia.

"La politique doit s'occuper des questions clés du service postal universel", a déclaré Roberto Cirillo dans une interview publiée samedi. Or, la politique consacre beaucoup d'énergie à des questions secondaires, qui n'apportent rien à long terme ni à la population ni à l'économie, mais qui occasionnent beaucoup de dépenses, a déclaré le chef sortant de la Poste.

"Il est faux de penser que la politique a contrecarré l'un de mes projets", a expliqué l'homme de 53 ans. Elle n'a pas empêché son travail. Il a qualifié la collaboration avec le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication de "toujours fructueuse".

Roberto Cirillo a annoncé vendredi qu'il quitterait la direction du groupe à la fin du mois de mars. Il ne sait pas encore où il ira après la Poste "Je suis convaincu que je trouverai une nouvelle mission", a-t-il dit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le directeur de la Poste Roberto Cirillo démissionne

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Roberto Cirillo a annoncé son départ vendredi (Archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le directeur de La Poste, Roberto Cirillo, démissionne après six ans à sa tête, a annoncé le géant jaune vendredi. Le responsable des finances reprend la direction du géant jaune par intérim.

"Roberto Cirillo a décidé de quitter la fonction de directeur général de La Poste, au terme de la période stratégique 2021-2024 conclue avec succès", indique La Poste dans un communiqué.

Le Tessinois restera en fonction jusqu'à fin mars. Alex Glanzmann, responsable Finances, dirigera le groupe par intérim dès avril. Le processus de recrutement est déjà lancé et la stratégie pour la période 2025-2028 se poursuit.

"Pendant six ans, j'ai eu l'opportunité de diriger l'une des institutions les plus importantes de notre pays et de l'extraire de la crise de confiance qui régnait alors", déclare Roberto Cirillo, cité dans le communiqué. "Le moment est venu de remettre à une nouvelle génération une Poste solide et porteuse d'avenir", dit-il encore.

Le président du Conseil d'administration Christian Levrat exprime pour sa part son "vif regret" face au départ du directeur. M. Cirillo a "créé les conditions nécessaires, un fondement solide" permettant à La Poste de continuer à aborder "les grands défis qui l'attendent", déclare le Fribourgeois, tout en souhaitant le meilleur à son collègue.

Stratégie critiquée

Ingénieur en mécanique, Roberto Cirillo avait succédé à Ulrich Hurni en avril 2019. Ce dernier avait pris la tête de La Poste par interim après le départ de Susanne Ruoff en juin 2018, suite aux affaires des subventions indues versées à CarPostal.

Sous la direction de Roberto Cirillo, la Poste a poursuivi sa stratégie de modernisation. Un des objectifs était de pouvoir utiliser de manière plus large le réseau postal, par exemple comme centre de prestations.

Afin de compenser la baisse du volume du courrier, a effectué plusieurs acquisitions ciblées dans le secteur du numérique, éloigné de son activité principale. La Poste a aussi étoffé son offre avec de nouveaux services, comme la vente d'assurances au guichet. Une stratégie critiquée.

Fermetures

Interrogé sur ces nouvelles prestations qui pourraient tout aussi bien être effectuées avec un téléphone, le patron du géant jaune avait expliqué qu'elles sont destinées aux nombreuses personnes qui ne sont pas à l'aise avec les nouvelles techniques et applications. A l'autre bout, il n'y a plus d'être humain avec lequel les clients peuvent parler, avait-il dit. La Poste, en revanche, est "l'emblème de cette confiance".

La Poste a annoncé en mai 2024 la fermeture d'ici quatre ans d'un bureau sur cinq, soit un total de 170 filiales. Il ne restera à l'avenir que 600 bureaux de poste et 2000 sites desservis. Par ailleurs, la Poste a augmenté les tarifs pour les lettres et les colis début 2024.

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Acheter son logement a coûté encore plus cher en fin d'année

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Les biens haut de gamme ont connu le renchérissement le plus important (+1,9% sur un trimestre et +6,4% sur un an). Les prix des autres segments ont aussi crû, pour le bas de gamme de respectivement 0,9% et 3,4% et pour le moyen de 0,7% et 3,1%. (© KEYSTONE/APA/APA/HANS KLAUS TECHT)

La fin d'année n'a pas offert de répit à celles et ceux qui souhaitaient acquérir un foyer. Les prix des appartements en propriété et des maisons individuelles ont augmenté en Suisse au quatrième trimestre. Des disparités régionales sont toutefois flagrantes.

D'octobre à décembre, les prix des maisons individuelles ont augmenté de 1,4% par rapport au trimestre précédent et même de 4,8% par rapport à la même période de 2023, selon les dernières évaluations publiée vendredi par Fahrländer Partner Raumentwicklung (FPRE).

Les biens haut de gamme ont connu le renchérissement le plus important (+1,9% sur un trimestre et +6,4% sur un an). Les prix des autres segments ont aussi crû, pour le bas de gamme de respectivement 0,9% et 3,4% et pour le moyen de 0,7% et 3,1%.

La courbe des prix par régions se montre plus contrastée. A Genève, les tarifs des maisons dans le segment moyen de gamme ont diminué de 0,3% par rapport au troisième trimestre, mais crû d 2% sur un an. Dans la région jurassienne, les prix ont grimpé respectivement de 1,5% et de 1,6%. Sur un an, les plus fortes hausses ont été constatées dans l'espace alpin (+6,3%), sur le Plateau (+4,9%) et à Zurich (+4,5%). Les prix ont stagné à Bâle et environs (-0,2%) et reculé dans le sud du pays (-2,3%).

Des hausses de prix encore à craindre

Les prix des appartements en copropriété (PPE) ont également augmenté tant par rapport au trimestre précédent (+1,2%) qu'en comparaison annuelle (+1,6%). Par rapport à la période juillet-septembre, la hausse est la plus marquée dans le segment inférieur (+2,3%), mais les segments moyen et supérieur ont aussi grimpé (+1,3% et +0,9%).

A l'échelle nationale, la poussée a atteint 1,3% sur un trimestre et 2,5% sur un an pour les appartements du segment moyen. Les plus fortes croissances annuelles ont été enregistrées à Zurich (+3,6%), sur le Plateau et à Genève (+3,1% chacun). A l'inverse, une stagnation a eu lieu dans le Jura et autour et une décrue a même été visible à Bâle (-1,1%).

Compte tenu de la forte demande et de la faiblesse persistante de l'activité de construction, FPRE s'attend à ce que les prix des maisons individuelles et des appartements en copropriété continuent d'augmenter au cours des douze prochains mois, avec cependant des différences régionales.

"Dans les régions où la demande est forte, comme les agglomérations de Zurich ou l'arc lémanique, le déséquilibre persistant entre l'offre et la demande devrait entraîner de nouvelles hausses de prix", selon Stefan Fahrländer, associé chez FPRE, cité dans le document. "En revanche, dans les régions moins centrales ou périphériques, l'évolution des prix devrait être plus stable" a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la semaine, le même scénario était envisagé par Raiffeisen. "La demande devrait continuer à augmenter au début de la nouvelle année et l'évolution des prix ainsi s'accélérer une fois encore," anticipait Fredy Hasenmaile, chef économiste de la coopérative bancaire saint-galloise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS appose sa marque sur le siège de feu Credit Suisse

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Le bâtiment sis au numéro 6 de Paradeplatz poursuit sa mue pour devenir à l'horizon 2027 un pôle de gestion de fortune agrémenté de commerces et lieux de restauration. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'enseigne d'UBS orne désormais l'ancien siège de Credit Suisse au numéro 8 de Paradeplatz au coeur économique de Zurich, une étape symbolique de l'assimilation de l'ancien numéro deux bancaire helvétique par le numéro un.

La banque aux trois clés rappelle avoir l'intention de développer un campus autour des quatre bâtiments qu'elle détient désormais entre Paradeplatz, Bärengasse et Bärenhof. A terme, ce centre doit accueillir quelque 4000 employés, indique un communiqué diffusé vendredi.

Le bâtiment sis au numéro 6 de Paradeplatz poursuit sa mue pour devenir à l'horizon 2027 un pôle de gestion de fortune agrémenté de commerces et lieux de restauration.

Au rayon métabolisation toujours, Swisscard annonce parallèlement avoir finalisé jeudi le transfert annoncé en octobre dernier du portefeuille de cartes estampillées Credit Suisse à UBS.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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SIX rachète l'intégralité de Swiss Fund Data

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a transaction a été finalisée jeudi. Jusqu'ici, l'AMAS détenait 70,6% de SFD et SIX 29,4%, peut-on lire sur le site de SFD. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

SIX annonce acquérir l'intégralité de Swiss Fund Data (SFD), entreprise à but non lucratif spécialisée dans les informations sur les fonds de placements en Suisse. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

SIX acquiert les actions de SFD détenues par l'Asset Management Association Switzerland (AMAS) et en devient ainsi l'unique actionnaire, indique vendredi dans un communiqué le groupe zurichois de services financiers. La transaction a été finalisée jeudi. Jusqu'ici, l'AMAS détenait 70,6% de SFD et SIX 29,4%, peut-on lire sur le site de SFD.

SFD publie des données complètes sur les fonds enregistrés en Suisse, y compris les données de référence, les prix, les actions d'entreprise, les documents, les communications obligatoires et les nouvelles. De ce fait, elle permet aux fournisseurs de financement de remplir efficacement leurs obligations de publication légales, souligne encore SIX, qui exploite notamment la Bourse suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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