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Economie

Frais bancaires et primes maladies au cœur du sommet sur le pouvoir d’achat

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Le Surveillant des prix, Stefan Meierhans (archives) (© KEYSTONE/LUKAS LEHMANN)

Le Surveillant des prix, Stefan Meierhans, a réuni mardi à Berne les organisations suisses de consommateurs. Le renchérissement était au centre des discussions. Parmi les mesures concrètes demandées figurent une diminution des frais bancaires et un gel des primes maladies.

"La question de l'inflation doit devenir une priorité politique", a lancé Sophie Michaud Gigon, secrétaire générale de la Fédération lors d'une conférence de presse donnée au terme de la rencontre. "Nous espérons que l'intérêt médiatique va se reporter sur le débat public et politique", a-t-elle ajouté.

L’organisation d’un tel sommet a été jugée nécessaire vu la forte hausse des charges financières qui pèsent sur les consommateurs et les raisons parfois opaques de cette évolution, a de son côté insisté Stefan Meierhans. Les organisations de consommateurs et le Surveillant des prix se sont mis d'accord pour collaborer de manière ciblée sur ce dossier.

Les soucis financiers auxquels sont confrontés les habitants de la Suisse vont croissant. On le voit entre autres à la multiplication des annonces envoyées chaque jour aux organisations de protection des consommateurs et au Surveillant des prix, a-t-il rappelé.

"Les doléances des consommateurs quant aux hausses de prix portent aujourd'hui sur des domaines qui suscitaient peu d'inquiétude jusqu'à présent, comme l'alimentation et l'énergie", a indiqué Sophie Michaud Gigon à Keystone-ATS. "Les préoccupations s'étendent à la classe moyenne qui se lézarde, mais aussi aux PME", s'inquiète-t-elle.

L'agenda a voulu que ce mardi la Commission fédérale de l'électricité (ElCom) annonce une hausse de 18% des tarifs pour l'approvisionnement de base. Sur l'année, la facture s'alourdira ainsi de 222 francs par rapport à 2023 pour un ménage "moyen" consommant 4500 kWh.

Faire preuve de retenue sur les prix

Rien de contraignant n'a émergé de ce premier sommet sur le pouvoir d'achat, mais plusieurs propositions et demandes ont été formulées dans une déclaration commune. Les participants attendent une retenue en matière de prix de la part de l'Etat et des entreprises proches de l'Etat. Notamment La Poste et les Chemins de fer fédéraux (CFF).

Les organisations de consommateurs demandent également un effort de la part des entreprises privées.

En particulier les banques. "Lorsque les taux étaient bas, elles ont rivalisé de créativité pour prélever de nouveaux frais bancaires. En particulier pour clôturer des comptes. Aujourd'hui, la roue a tourné et les taux d'intérêt ont augmenté. Nous demandons qu'elles reviennent en arrière sur ces frais bancaires", a exigé Sara Stalder de l'organisation alémanique de protection des consommateurs (SKS).

Parmi les autres thèmes prioritaires figure la santé. "Nous lançons un cri du coeur pour geler la hausse de primes, en attendant que les réformes qui sont actuellement sur la table aboutissent", a insisté Sophie Michaud Gigon.

D'autant plus face aux augmentations de prix attendues dans le domaine de l'énergie et les hausses de prix à la consommation qui fragilisent déjà la classe moyenne.

Nouvelle rencontre début 2024

La FRC exige d'ailleurs d'augmenter la transparence sur les prix et sur les marges réalisées dans ces deux domaines du commerce alimentaire et de l’énergie. "Nous attendons en outre des milieux politiques une action rapide et résolue pour débloquer les réformes de prix" dans les secteurs de l'énergie et de la santé, ont martelé les organisations de consommateurs.

Le parti socialiste suisse (PS) a réagi, déplorant que le Surveillant des prix ne se concentre que sur des thèmes jugés "secondaires". Ce sans aborder dans la déclaration commune la question des loyers et des primes d'assurance maladie, décrits comme "les plus gros fossoyeurs du pouvoir d’achat" par la coprésidente du PS Suisse, Mattea Meyer.

Les participants au sommet ont prévu une nouvelle rencontre au début de l'an prochain où seront invitées l'économie privée, certaines collectivités et les institutions, a précisé Stefan Meierhans.

Monsieur Prix a réuni mardi, outre la FRC et la SKS, l'organisation tessinoise (ACSI) et l'autre fédération alémanique Konsumenteforum (kf).

Avec Keystone-ATS

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Economie

Fitch confirme la note AAA de la Suisse, perspective stable

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L'agence de notation américaine Fitch Ratings a attribué la meilleure note à la Suisse (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

L'agence de notation américaine Fitch continue d'attribuer la meilleure note à la Suisse. L'agence souligne en outre la forte position de créancier net de la Suisse ainsi que le statut de monnaie de réserve du franc suisse.

La note de défaut de l'émetteur pour les dettes à long terme en devises (Foreign-Currency Issuer Default Rating, IDR) de la Suisse a été confirmée à AAA avec une perspective stable, indique Fitch dans un communiqué.

Cette note reflète "une économie à forte valeur ajoutée avec des indicateurs de revenu et de gouvernance supérieurs au niveau médian des pays notés", précise l'agence. La stabilité macroéconomique du pays est soutenue par des politiques économiques et financières prudentes et la dette publique est la plus faible parmi les pays notés AAA.

Croissance de 1,2%

Fitch s'attend à ce que la croissance économique de la Suisse atteigne 1,2% cette année. Les événements sportifs et une consommation stable - soutenue par un faible taux d'inflation - devraient y contribuer.

L'agence de notation s'attend pour 2025 à une croissance du PIB de 1,7% grâce à l'augmentation des investissements nationaux. Les perspectives de croissance sont donc stables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le bénéfice de la banque Gonet & Cie bondit de près de moitié

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A Genève, la banque privée Gonet & Cie a vu son bénéfice bondir de moitié en 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le bénéfice net de la banque privée genevoise Gonet & Cie s'est envolé de 48,5% à 7,5 millions de francs en 2023. L'établissement a profité, comme la plupart des banques en Suisse, de la hausse de taux qui a permis de doper les recettes tirées des opérations d'intérêts.

En termes de volumes, la masse sous gestion a pris 4,5% à 5,26 milliards de francs, selon les indications du rapport annuel. La collecte d'argent s'est révélée moins fructueuse qu'en 2022, les entrées nettes ayant atteint 374,7 millions contre 857 millions précédemment.

Les recettes du groupe, désormais contrôlé par Arab Bank (Switzerland), ont fortement augmenté. Les revenus de commissions demeurent le pilier principal de l'établissement, à 38,2 millions de francs (+3,6%). Le résultat net des opérations d'intérêts a été plus que doublé (+149%) à 20,3 millions, principalement grâce au relèvement des taux par la Banque nationale suisse (BNS).

La hausse modérée des charges n'a que peu freiné la progression du résultat opérationnel, gonflé de deux tiers à 8,4 millions de francs. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été amélioré de 14 points de pourcentage à 74%. Le rapport ne contient aucune prévision chiffrée pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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SGS a souffert de la vigueur du franc au 1er trimestre

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Entre janvier et fin mars, les revenus de SGS ont crû de 7,1% en termes organiques à 1,58 milliard de francs., mais exprimés en francs, ils ont fléchi de 2,1% (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

SGS a livré un premier trimestre de bonne facture en 2024. Sous la houlette de sa nouvelle patronne, Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification se relance dans les acquisitions destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes 1,58 milliard de francs. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Entrée officiellement en fonctions fin mars, Géraldine Picaud redémarre le processus de fusions-acquisitions du groupe de la place des Alpes avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless au 1er mai. Le montant de la transaction ne figure pas dans le rapport trimestriel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La BCV versera 248 millions de dividendes à l'Etat de Vaud

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La BCV versera 370 millions de francs de dividende cette année, dont 248 millions pour l'Etat de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Réunie jeudi à Lausanne, l'assemblée générale de la Banque cantonale vaudoise (BCV) a accepté tous les points à l'ordre du jour. Elle a notamment voté une hausse de 50 centimes à 4,30 francs par action de dividende. Au total, le groupe distribuera ainsi 370 millions de francs, dont 248 millions au Canton de Vaud, actionnaire à hauteur de 67%.

L'assemblée a réuni 535 actionnaires, représentant 79% du capital. Ceux-ci ont "approuvé les comptes de l'exercice 2023 du Groupe BCV, qui se soldent par un bénéfice net de 469 millions de francs", écrit la BCV dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel

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La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes, dont Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.

Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).

Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.

La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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