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Economie

Broulis: une longévité qui a fini par peser

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Le grand argentier vaudois Pascal Broulis dans son bureau à Lausanne. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Après trois législatures au zénith, la 4e a été plus épineuse pour le conseiller d'Etat Pascal Broulis. Des attaques sur sa situation fiscale et ses liens avec le milliardaire F. Paulsen ont terni l'excellent bilan du Vaudois. Au PLR, sa longévité a fini par peser.

Il fut pendant longtemps l'homme à qui tout réussit. Dès l'âge de 20 ans, le Sainte-Crix d'origine grecque siège au législatif de sa commune. A 25 ans, il est le plus jeune député au Grand Conseil, dont il devient rapidement l'un des ténors.

Entré au Conseil d'Etat en 2002, le pragmatique grand argentier redresse patiemment des finances alors catastrophiques, suivant sa politique des petits pas. Son parcours professionnel, comptable et réviseur au Crédit foncier vaudois, puis à la Banque cantonale vaudoise, témoignait déjà de son amour des chiffres. Certains l'imaginaient d'ailleurs volontiers prendre un jour ou l'autre la présidence du conseil d'administration de la BCV.

Compromis dynamique

En 2009, l'homme est candidat à la succession Couchepin au Conseil fédéral, mais ne figure finalement pas sur le ticket PLR. A chaque élection cantonale en revanche, le centriste à fibre sociale caracole. En 2017, il est en tête du scrutin, et est le premier à dépasser les 100'000 suffrages. Il est aussi le tout premier président du Conseil d'Etat vaudois élu pour une législature.

Avec son "camarade de gouvernement", Pierre-Yves Maillard, le PLR forme un tandem de choc. Les deux artisans du "compromis dynamique" ont toujours veillé, avec succès, à ce qu'économie et social fassent bon ménage dans les projets du Conseil d'Etat.

Avec le départ de Pierre-Yves Maillard pour la présidence de l'Union syndicale suisse en mai 2019, les équilibres ont changé. Sans le duo "Brouillard-Malice", l'homme sera moins sur le devant de la scène.

Impôt pas toujours heureux

En 2018, l'élu vit une "annus horribilis". Le quotidien alémanique Tages-Anzeiger révèle que le ministre des Finances est taxé pour deux tiers à Sainte-Croix (VD), alors qu'il réside à Lausanne en semaine et que son enfant y est scolarisé.

Des accusations qui agacent et indignent le conseiller d'Etat, très attaché à son fief de l'arrière-pays. Suite à une double expertise, il est blanchi par le gouvernement, ses pairs soulignant qu'il n'a bénéficié d'aucun traitement de faveur.

Au final, un certain malaise subsiste, notamment sur l'aspect moral de ces arrangements fiscaux. Les 15'000 francs de frais de déplacement annuels que déduirait de sa déclaration l'auteur de "L'impôt heureux" passent mal dans l'opinion publique.

Voyage, voyage

Le quotidien du groupe Tamedia revient à la charge en s'intéressant aux voyages en Russie de Pascal Broulis et Frederik Paulsen, ex-président du groupe Ferring à Saint-Prex et consul honoraire de Russie dans le canton. Des doutes à propos de leur financement et d'éventuels retours d'ascenseur sont relayés par Ensemble à gauche au Parlement. Ce parti demande l'ouverture d'une enquête pénale.

Au terme d'investigations préliminaires qui ont aussi concerné l'ex-sénatrice Géraldine Savary, la justice conclut qu'aucune infraction pénale n'a été commise. Les voyages étaient privés et financés par les participants.

Pierre, patrimoine et RIE III

Ces controverses assombrissent le tableau de chasse du tourbillonnant ministre, mais ne l'empêchent pas de poursuivre ses projets avec sa ténacité habituelle. En 2018, Pascal Broulis, fan de pierres et de patrimoine, inaugure tout sourire le Château cantonal rénové.

Il poursuit les chantiers maousses du Musée cantonal des Beaux-Arts et de Vortex, bâtiment inauguré début 2020 par les athlètes des Jeux olympiques de la jeunesse et désormais occupé par des étudiants. Il mitonne et fait passer l'introduction en 2019 de la RIE III vaudoise, avant même que le projet fédéral ne soit bouclé.

En 2020, les bonnes finances du canton lui permettent d'absorber sans difficulté les surcoûts liés à la pandémie de coronavirus.

Trois mandats maximum

Pascal Broulis a toujours déclaré vouloir aller jusqu'au bout de sa quatrième législature en 2022. Certains ont affirmé, même dans sa famille politique, qu'il s'agissait de celle de trop. Poussé vers la sortie, il a laissé planer le doute sur sa candidature jusqu'au dernier moment.

Son parti tergiverse, lui, depuis plusieurs années sur une modification de ses statuts, visant à limiter la présence de ses élus au gouvernement cantonal à quinze ans maximum, soit trois mandats. Cette option devrait être validée par le congrès prévu le 22 septembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Banque Heritage augmente son bénéfice en 2023

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Le bénéfice net de Banque Heritage, qui a son siège à Genève, est passé de 2,9 millions en 2022 à 16,2 millions de francs en 2023. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Banque Heritage a vu son bénéfice net passer de 2,9 millions en 2022 à 16,2 millions de francs l'année dernière. L'établissement genevois souligne l'environnement favorable des taux d'intérêts couplé à la pertinence de sa gestion des coûts.

De janvier à décembre derniers, le chiffre d'affaires consolidé a atteint 73,9 millions, 26,7% de plus sur un an, rapporte un communiqué paru lundi. La masse sous gestion a augmenté de 0,5% à 4,08 milliards, bien que la performance a été "neutralisée par les effets de change négatifs dus à l'appréciation du franc", souligne la banque.

Les activités en Suisse et en Uruguay ont contribué aux afflux nets de capitaux à hauteur de 134 millions, après 59,1 millions en 2022. Illustration d'une banque "solidement capitalisée", le taux de fonds propres durs (Tier 1) est affiché à 20,8% et le ratio de liquidité (LCR) à 248%.

Pour 2024, Banque Heritage entend poursuivre sa croissance en termes de performance et d'actifs sous gestion "et les résultats du premier trimestre 2024 vont dans ce sens", assure le directeur général Marcos Esteve à l'agence AWP. Dans l'optique d'investissements continus, notamment en termes de numérisation, l'établissement envisage de renforcer ses équipes sur ses différents sites. Fin décembre, l'effectif était de 173 postes.

Concernant le contexte géopolitique sous tension de ce début d'année, "la place bancaire helvétique se démarque une fois de plus, offrant à sa clientèle suisse et internationale stabilité et savoir-faire en gestion patrimoniale", souligne M. Esteve. Au premier trimestre, la banque enregistre un apport net d'actifs. "Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive dans les prochains trimestres", ajoute-t-il.

Au sein du conseil d'administration, deux nouveaux membres ont fait leurs entrées lors de l'assemblée générale du 23 avril. Torsten Koster a été nommé président et Johannes Barth vice-président. M. Koster succède à Paul-André Sanglard qui quitte son siège après sept ans de service.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Zurich Insurance voit son ratio SST faiblir en 2023

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Au 1er janvier, le taux de solvabilité de Zurich assurance s'affichait à 234%, contre 267% un an plus tôt. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'assureur Zurich Insurance a vu reculer son taux de solvabilité SST en 2023. Au 1er janvier, il s'affichait à 234%, contre 267% un an plus tôt.

"Cette réduction est le reflet de l'accumulation du dividende en 2023, du rachat d'actions prévu pour un montant maximum de 1,1 milliard de francs, du remboursement de 500 millions d'euros de dette subordonnée et de l'acquisition de trois entités de courtage", énumère un communiqué publié lundi.

Le ratio du test suisse de solvabilité (SST) est délivré par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) et permet d'évaluer la capitalisation d'une entreprise dans le secteur de l'assurance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Fitch confirme la note AAA de la Suisse, perspective stable

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L'agence de notation américaine Fitch Ratings a attribué la meilleure note à la Suisse (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

L'agence de notation américaine Fitch continue d'attribuer la meilleure note à la Suisse. L'agence souligne en outre la forte position de créancier net de la Suisse ainsi que le statut de monnaie de réserve du franc suisse.

La note de défaut de l'émetteur pour les dettes à long terme en devises (Foreign-Currency Issuer Default Rating, IDR) de la Suisse a été confirmée à AAA avec une perspective stable, indique Fitch dans un communiqué.

Cette note reflète "une économie à forte valeur ajoutée avec des indicateurs de revenu et de gouvernance supérieurs au niveau médian des pays notés", précise l'agence. La stabilité macroéconomique du pays est soutenue par des politiques économiques et financières prudentes et la dette publique est la plus faible parmi les pays notés AAA.

Croissance de 1,2%

Fitch s'attend à ce que la croissance économique de la Suisse atteigne 1,2% cette année. Les événements sportifs et une consommation stable - soutenue par un faible taux d'inflation - devraient y contribuer.

L'agence de notation s'attend pour 2025 à une croissance du PIB de 1,7% grâce à l'augmentation des investissements nationaux. Les perspectives de croissance sont donc stables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le bénéfice de la banque Gonet & Cie bondit de près de moitié

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A Genève, la banque privée Gonet & Cie a vu son bénéfice bondir de moitié en 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le bénéfice net de la banque privée genevoise Gonet & Cie s'est envolé de 48,5% à 7,5 millions de francs en 2023. L'établissement a profité, comme la plupart des banques en Suisse, de la hausse de taux qui a permis de doper les recettes tirées des opérations d'intérêts.

En termes de volumes, la masse sous gestion a pris 4,5% à 5,26 milliards de francs, selon les indications du rapport annuel. La collecte d'argent s'est révélée moins fructueuse qu'en 2022, les entrées nettes ayant atteint 374,7 millions contre 857 millions précédemment.

Les recettes du groupe, désormais contrôlé par Arab Bank (Switzerland), ont fortement augmenté. Les revenus de commissions demeurent le pilier principal de l'établissement, à 38,2 millions de francs (+3,6%). Le résultat net des opérations d'intérêts a été plus que doublé (+149%) à 20,3 millions, principalement grâce au relèvement des taux par la Banque nationale suisse (BNS).

La hausse modérée des charges n'a que peu freiné la progression du résultat opérationnel, gonflé de deux tiers à 8,4 millions de francs. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été amélioré de 14 points de pourcentage à 74%. Le rapport ne contient aucune prévision chiffrée pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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SGS a souffert de la vigueur du franc au 1er trimestre

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Entre janvier et fin mars, les revenus de SGS ont crû de 7,1% en termes organiques à 1,58 milliard de francs., mais exprimés en francs, ils ont fléchi de 2,1% (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

SGS a livré un premier trimestre de bonne facture en 2024. Sous la houlette de sa nouvelle patronne, Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification se relance dans les acquisitions destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes 1,58 milliard de francs. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Entrée officiellement en fonctions fin mars, Géraldine Picaud redémarre le processus de fusions-acquisitions du groupe de la place des Alpes avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless au 1er mai. Le montant de la transaction ne figure pas dans le rapport trimestriel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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