Rejoignez-nous

Coronavirus

"Restez chez vous" une consigne mondiale

Publié

,

le

"Restez chez vous", "fermez tout": les mots d'ordre pour éviter à tout prix les rassemblements et contacts favorisant l'épidémie de coronavirus se répandent partout dans le monde, face à une contagion planétaire rapide et à un bilan effroyable en Italie.

De Wuhan (Chine) à la Bolivie, en passant par la France et par New York, c'est plus de 900 millions de personnes qui doivent rester à leur domicile. Parfois c'est une recommandation, parfois une obligation légale.

Pays le plus touché, l'Italie connaît un scénario que redoutent tous les autres, avec dans certaines régions une contagion qui paraît hors de contrôle et une saturation des capacités de soins. Samedi, les autorités italiennes recensaient quelque 53'600 cas et 4'825 morts au total.

L'Italie durcit encore ses mesures

Les médecins ont demandé les mesures les plus draconiennes. "Mon appel aux institutions est le suivant: fermez tout", a lancé le chef du service de cardio-réanimation du principal hôpital de Brescia, dans le nord de l'Italie.

Ils ont été entendus, le Premier ministre Giuseppe Conte annonçant l'arrêt de "toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire". Ne seront maintenus que les services publics et les secteurs économiques essentiels (santé, alimentation, transports et distribution, services postaux et financiers). Ces mesures "sont sévères, je le sais. Mais nous n'avons pas d'alternative. On doit résister", a affirmé le chef de gouvernement.

A l'inverse, le président américain Donald Trump, sceptique quant aux mesures de confinement, veut stimuler l'activité économique. Il exhorte républicains et démocrates à s'accorder sur le contenu d'un plan de relance de 1'000 milliards de dollars. "Nous préparons des mesures comme personne n'en a jamais vu", a-t-il déclaré à la Maison Blanche, à moins de huit mois de l'élection présidentielle.

Le pire "à venir"

De plus en plus d'Etats fédérés passent à des mesures contraignantes, qui vont freiner la première économie mondiale. Les deux plus peuplés, Californie et New York ont fermé tout commerce non essentiel et confiné leur population. L'Illinois, le New Jersey, le Connecticut, la Pennsylvanie et le Nevada ont instauré des restrictions sévères.

L'Allemagne compte aider ses entreprises et salariés touchés par le ralentissement économique, à hauteur de 822 milliards d'euros. Elle va recourir à l'emprunt pour la première fois depuis 2013, selon un projet de loi dont l'AFP a obtenu copie.

L'Espagne a lancé une offensive pour équiper son système de santé. "Le pire reste à venir", a affirmé le Premier ministre Pedro Sanchez, qui parle de "course contre la montre".

Partout, la consigne est claire: se tenir à distance les uns des autres. "Restez chez vous!", titrait en majuscules le journal télévisé de HRT en Croatie.

Premiers cas à Gaza

Quoique durement atteint avec plus de 1500 morts, l'Iran tarde en revanche à confiner sa population. Samedi, le président Hassan Rohani a appelé à la fermeture "des centres commerciaux où un nombre important des gens se regroupent".

Dans certains endroits, la "distanciation sociale" tient cependant de l'utopie. Dans la bande de Gaza, très densément peuplée, le coronavirus a fait son entrée, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne, précisant toutefois que les deux malades détectés à la frontière avec l'Egypte avaient été immédiatement placés en quarantaine.

Si la population est consciente du danger, le système de soins risque d'être rapidement insuffisants, avec "une pénurie d'électricité, de médicaments de base et de main-d'oeuvre", selon le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens, Gerald Rockenschaub.

Contraint au demi-tour

Sur les bords du Golfe, les plages se vident peu à peu, comme aux Emirats par exemple, qui ont décrété "la fermeture des plages, des parcs, des piscines, des cinémas et des salles de sport".

Les campagnes se montrent réticentes pour accueillir de riches urbains potentiellement contaminés. En Angleterre, l'office de tourisme des Cornouailles, région faiblement peuplée hors saison estivale, a demandé aux visiteurs de "reporter leur voyage". Les forces de l'ordre ont reçu pour mission de faire appliquer le confinement ou l'interdiction des rassemblements.

A Sydney (Australie), après une journée animée samedi sur la célèbre plage de Bondi Beach, l'accès en était interdit dimanche. "Ce n'est pas quelque chose que nous faisons parce que nous sommes la police qui casse l'ambiance", a affirmé le ministre de l'Intérieur de Nouvelle-Galles du Sud, David Elliott.

En Jordanie, 392 personnes ont été arrêtées au premier jour d'application de la mesure samedi, "pour violation du couvre-feu". Mais à Bagdad, des dizaines de milliers de musulmans chiites ont défié le couvre-feu pour un pèlerinage, malgré les risques. Une affluence inhabituellement faible, avec uniquement des Irakiens.

Les frontières se ferment, et rentrer chez soi depuis l'étranger devient particulièrement compliqué. Un passager d'un vol entre Amsterdam et New-Delhi a ainsi raconté qu'alors qu'il espérait revenir en Inde, le capitaine a annoncé, au-dessus de la Russie, qu'il était contraint de faire demi-tour. Autorisé à décoller, il n'avait pas celle d'atterrir à la destination prévue.

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Coronavirus

Contrats informatiques pour la vaccination: manquements à l'OFSP

Publié

le

Contrats informatiques liés à la vaccination contre le Covid: manquements constatés à l'OFSP. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

L'OFSP se fait épingler par le Contrôle fédéral des finances (CDF) pour des manquements en lien avec l'application informatique sur la vaccination contre le Covid-19. Défaut de transparence des contrats, factures inexpliquées, les négligences sont diverses.

Le CDF a constaté "des manquements et des faiblesses dans le processus d’acquisition et dans le contrôle des contrats et des factures" en lien avec le système de gestion des inscriptions à la vaccination et l'enregistrement des données, révèle l'audit publié lundi.

Parmi les reproches adressés à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le rapport pointe des factures inexpliquées à hauteur de 2 millions de francs, des conflits d'intérêts et un risque de dépendance vis-à-vis des fournisseurs des prestations, notamment.

L'ensemble des contrats, pour le système lui-même et pour sa maintenance et son développement, portait sur 11,15 millions de francs, auprès de deux fournisseurs.

L'OFSP se défend notamment en invoquant l'urgence qu'il y avait à agir pour suppléer les cantons.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Coronavirus

Daniel Koch regrette la fermeture des maisons de retraite

Publié

le

La décision de fermer les écoles a été influencée par les mesures prises à l'étranger, selon Daniel Koch (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Daniel Koch regrette le confinement des maisons de retraite et la fermeture des frontières décidés pendant la pandémie de coronavirus. Le lockdown de 2020 était en revanche inévitable, indique-t-il jeudi dans la presse alémanique.

"Nous avons été soumis à une forte pression de la part des autres pays. Il est illusoire de croire que l'on peut prendre des décisions de manière totalement autonome dans une telle situation", explique l'ancien délégué de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) au Covid-19 dans une interview accordée aux titres alémaniques du groupe Tamedia.

La décision de fermer les écoles par exemple a été prise sous la pression de l'étranger, selon lui. "Nous voulions en fait laisser les écoles ouvertes, mais lorsque la France a fermé les siennes , il est vite apparu que nous devions suivre", raconte M. Koch. Les fermetures n'étaient pas absolument nécessaires d'un point de vue épidémiologique, "mais elles permettaient bien sûr d'envoyer un message fort".

Fermeture des frontières inutiles

Les droits fondamentaux des personnes vivant en maison de retraite ont en outre été trop fortement restreints lors des interdictions de visites ou de sorties dans les EMS, admet Daniel Koch. Et les fermetures des frontières ont été inutiles, à ses yeux. Le trafic de marchandises a continué malgré tout, des centaines de milliers de chauffeurs de camion franchissant les frontières européennes chaque jour.

Daniel Koch estime en revanche que la Suisse n'a pas réagi trop tard après le début de la pandémie. "Il est vrai qu'au tout début, nous avons sous-estimé la vitesse à laquelle l'épidémie allait se propager en Europe. Mais la Suisse a par exemple été le premier pays à interdire les grandes manifestations", explique-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Actualité

Fraude aux tests Covid: l'OFSP ordonne de rembourser 1,6 million

Publié

le

L'OFSP a rendu une décision de remboursement de factures "qui ont probablement été établies à tort" pour un montant de 1,6 million de francs. (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/KIRA HOFMANN)

Suite à des soupçons de fraudes avec les tests Covid-19, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a ordonné dans un cas le remboursement d'un montant de 1,6 million de francs pour des factures "émises à tort". Dans un autre cas, il a engagé des poursuites pénales.

L’OFSP poursuit résolument l’examen des tests Covid facturés à tort, indique-t-il jeudi. Il a constitué une équipe chargée d’évaluer tous les cas suspects et de récupérer l’argent injustement versé.

Dans le cadre des coûts des tests, l'office a rendu une décision de remboursement de factures "qui ont probablement été établies à tort" pour un montant de 1,6 million de francs. La décision n'est pas encore entrée en vigueur, ajoute le communiqué, qui ne donne aucun détail sur le prestataire concerné.

L'OFSP a en outre engagé des poursuites pénales concernant le règlement des factures relatives aux coûts des tests. D'autres poursuites pénales ne sont pas exclues à l'avenir, ajoute-t-il.

L'OFSP explique avoir aussi effectué des vérifications sur des factures de consultations médicales, qui ont révélé des anomalies dans certains domaines. Un contrôle approfondi auprès "d'un très petit nombre" de fournisseurs montre qu'ils ont facturé une part disproportionnée de la prestation "entretien détaillé entre le médecin et le patient".

Mesures contre les abus

En septembre, le Contrôle des finances a reproché à la Confédération de ne pas avoir pris assez de mesures contre les abus. En 2020 et 2021, la Confédération a financé des coûts de tests à hauteur de 2,7 milliards de francs.

Comme les tests COVID-19 sont pris en charge par la Confédération, l’OFSP s’engage résolument à ce que le contribuable ne subisse aucun préjudice financier dans ce domaine, assure-t-il. Tous les cas suspects seront évalués.

En novembre dernier, les médias avaient révélé que des tests fantômes auraient été facturés à grande échelle dans le sillage de la crise du coronavirus, tandis que l'OFSP travaillait déjà depuis des mois à dépouiller des factures suspectes. L'association de caisses maladie Santésuisse avait estimé les montants en jeu à quelque 20 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Coronavirus

Vaccination contre le coronavirus recommandée uniquement à certaines personnes à risque

Publié

le

Le risque d'infection individuel au Covid-19 et de surcharge du système de santé sera faible ce printemps et cet été, anticipe l'OFSP (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) tablent sur une circulation réduite du coronavirus ces prochains mois. Dès avril prochain, la vaccination sera recommandée uniquement à certaines personnes à risque.

Le risque d'infection individuel et de surcharge du système de santé sera faible ce printemps et cet été, anticipe l'OFSP dans un communiqué diffusé jeudi. Les sous-variants d'omicron en circulation actuellement provoquent des infections plutôt légères par rapport aux variants précédents.

Les personnes sans facteur de risque ne sont presque plus susceptibles de tomber gravement malades. Elles ne sont donc l'objet d'aucune recommandation vaccinale pour le printemps et l'été prochain.

La vaccination reste en revanche recommandée pour les personnes vulnérables, uniquement si leur médecin estime qu'elle est nécessaire sur le plan médical et si l'on suppose qu'elle permettra de renforcer temporairement la protection contre une forme grave de la maladie. La dernière vaccination ou infection doit remonter à au moins six mois.

La vaccination reste également recommandée aux personnes présentant une immunodéficience sévère.

Selon les spécialistes, la vaccination n'a qu'un effet limité sur la transmission des virus actuellement en circulation. Si, contre toute attente, une flambée devait se produire, les recommandations vaccinales seraient adaptées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Coronavirus

Pandémie de Covid à analyser sur la base de preuves, dit un médecin

Publié

le

Pietro Vernazza est désormais à la retraite (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'ancien médecin-chef en infectiologie et hygiène hospitalière à l'hôpital cantonal de Saint-Gall appelle la Confédération à analyser la pandémie de Covid-19 en se basant sur des preuves. Il critique notamment le fait que les jeunes ont reçu un vaccin à peine connu.

La limite d'âge inférieure pour les vaccins contre le coronavirus aurait dû se situer entre 40 et 60 ans, relève Pietro Vernazza dans un entretien diffusé mardi par la Neue Zuercher Zeitung. "Dans une telle situation, on devrait en principe faire preuve de retenue avec les nouveaux médicaments". A ce jour, les données sur les risques font en grande partie défaut, constate-t-il.

Le médecin désormais à la retraite affirme en outre que la Confédération ne veut pas actualiser les mesures prises pendant la crise sanitaire sur la base de connaissances scientifiques. "Cette tâche a été confiée à Patrick Mathys, le collaborateur de l'OFSP [l'Office fédéral de la santé publique, ndlr] responsable de la préparation à la pandémie", dénonce-t-il.

Rétrospectivement, s'il reconnaît avoir "salué avec euphorie" la vaccination contre le Covid-19, il "serait "aujourd'hui plus prudent" et il ne croirait plus "aussi naïvement les données d'autorisation".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture