Le conseiller fédéral Alain Berset a ouvert la conférence sur le vieillissement et la santé lundi à Berne. "Si nous arrivons à prolonger la vie en bonne santé, nous avons beaucoup à y gagner. Car les gens augmentent leur qualité de vie et notre système sanitaire s'en trouve déchargé", a-t-il déclaré.
Près de 250 acteurs du domaine de la santé, invités par Alain Berset, ont débattu de la santé des personnes âgées, a indiqué le Département fédéral de l'intérieur (DFI). La nouvelle stratégie Santé2030, adoptée par le Conseil fédéral en décembre dernier, était au coeur de la rencontre.
En particulier un de ses quatre objectifs: "Vieillir en bonne santé". Et pour y parvenir, le conseiller fédéral a souligné qu'il valait la peine d'investir dans la prévention, comme à chaque étape de la vie.
De plus en plus d'octogénaires
En Suisse, les chances de vivre longtemps n’ont jamais été aussi bonnes. L'espérance de vie des femmes en Suisse dépasse 85 ans, celle des hommes atteint presque 82 ans. Ces prochaines années, le nombre de personnes de plus de 80 ans continuera à croître.
"En appeler à la responsabilité personnelle est une bonne chose. Mais cela ne suffit pas", a poursuivi le ministre de la santé. "C'est une question politique et elle ne concerne pas seulement la santé." Une bonne qualité de vie dépend de nombreux autres facteurs.
Du logement: la construction de logements adaptés a des effets sur la santé des personnes âgées; du temps et de l'énergie que les proches peuvent consacrer aux soins et à l'assistance de leurs aînés; de la qualité et de la disponibilité des soins de longue durée et des soins palliatifs, a cité le ministre.
Cette évolution démographique induit aussi une augmentation du nombre de maladies non transmissibles comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer, sans oublier la dépression ou les addictions. En conséquence, les besoins de soins, de traitements et de prises en charge croissent aussi.
Aujourd'hui, les offres en la matière sont insuffisantes ou non coordonnées, et leur financement à long terme n'est pas assuré. Le système de santé n’est pas encore assez préparé au fait que les personnes âgées vivent souvent avec différentes maladies chroniques, non transmissibles ou psychiques.
"Mais comment pouvons-nous offrir des soins adaptés à l'âge des personnes? La rencontre de spécialistes lundi matin à Berne devait contribuer à trouver des réponses.
Source: Keystone-ATS