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Politique

L'accueil de réfugiés aux Etats-Unis réduit

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Le gouvernement américain a présenté une nouvelle réduction draconienne du quota de réfugiés accueillis aux Etats-Unis dans le cadre de leur politique de réinstallation. Celui-ci passera à 18'000 en 2020 contre 30'000 cette année. Il était de près de 85'000 en 2016.

C'est un nouveau plus bas historique: depuis que ce programme de réinstallation a été créé en 1980, la moyenne annuelle dépasse les 95'000 réinstallations. Cette politique concerne des réfugiés sélectionnés par les agences américaines de sécurité et de renseignement dans les camps de l'ONU à travers le monde pour être réinstallés aux Etats-Unis, essentiellement parmi les plus vulnérables comme les personnes âgées, les veuves et les handicapés.

Ce quota doit maintenant être discuté avec le Congrès avant d'être, sauf énorme surprise, confirmé par Donald Trump, dont la lutte contre l'immigration reste un des principaux chevaux de bataille à un an de l'élection présidentielle. "Le président donnera toujours la priorité au bien-être des citoyens américains", a martelé la Maison Blanche.

"Le poids sous lequel croule actuellement le système d'immigration américain doit être allégé avant que les Etats-Unis puissent de nouveau réinstaller un grand nombre de réfugiés", a ainsi justifé jeudi le département d'Etat américain dans un communiqué.

"La nation la plus généreuse"

"Notre quota de réfugiés doit aussi prendre en compte nos intérêts de sécurité nationale et de politique étrangère", a estimé le département d'Etat. "Ces dernières années, les forces de l'ordre ont appréhendé des terroristes présumés passés par notre programme pour les réfugiés", a-t-il affirmé.

"En outre, afin de servir les intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis, la proposition de réinstallation de réfugiés" pour l'année budgétaire 2020 "prévoit des quotas spécifiques pour les personnes persécutées pour leur foi religieuse, pour des Irakiens mis en danger en raison de leur assistance aux Etats-Unis, et des réfugiés légitimes des pays du Triangle du Nord" qui comprend le Salvador, le Guatemala et le Honduras.

Les programmes de réinstallation se différencient des demandes d'asile classiques aux frontières américaines, et Washington appelle à analyser sa politique dans sa globalité. "Les Etats-Unis ont toujours été et vont toujours rester la nation la plus généreuse au monde quand il s'agit de l'accueil de ceux qui ont besoin de protection humanitaire", a plaidé le ministre par intérim de la Sécurité intérieure Kevin McAleenan dans un communiqué.

Le gouvernement met ainsi l'accent sur le fait qu'il prévoit par ailleurs de recevoir 350'000 nouvelles demandes d'asile en 2020. Mais seule une petite partie de ces personnes se voit in fine octroyer le statut de réfugié.

"Un jour très triste"

"C'est un jour très triste pour l'Amérique", a réagi le président de l'organisation non gouvernementale International Rescue Committee David Miliband. "C'est un nouveau coup porté au leadership américain dans la protection des personnes les plus vulnérables de la planète", a-t-il ajouté, évoquant une décision "sans fondement et non nécessaire qui nuit aux intérêts de l'Amérique et ternit ses valeurs".

Refugees International a aussi dénoncé un "triste constat pour le leadership américain". "Je me trouve actuellement en Colombie où quelque 5000 Vénézuéliens cherchent refuge chaque jour", a dit le président de cette organisation humanitaire, Eric Schwartz, dans un communiqué. "Ce que le président Trump dit trouver difficile à faire pour les Etats-Unis, c'est-à-dire accueillir 18'000 personnes en un an, la Colombie le fait tous les quatre jours."

 

Source ATS.

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Politique

Berne: Pierre Alain Schnegg veut abolir le statut de protection S

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Le directeur de l'asile bernois Pierre Alain Schnegg demande la suppression ou la limitation du statut de protection S. Celui-ci ne profiterait plus en premier lieu aux Ukrainiens, mais serait utilisé abusivement par les Roms. (Photo d'archives) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le conseiller d'Etat bernois Pierre Alain Schnegg demande la suppression ou la limitation du statut de protection S. Celui-ci ne profiterait plus en premier lieu aux Ukrainiens, mais serait utilisé abusivement par les Roms.

"La majorité des demandes de statut S sont désormais déposées par des Roms. C'est ce que j'entends aussi de la part de collègues d'autres cantons", a déclaré le conseiller d'Etat UDC bernois dans une interview publiée vendredi par Tamedia. Il ne peut toutefois pas donner de chiffres concrets. Tous les demandeurs présentent des papiers ukrainiens. "Mais nous doutons de cette identité dans de nombreux cas". Beaucoup ne parlent ni ukrainien ni russe.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La gratuité pour les jeunes est enterrée à Genève

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Le Grand Conseil n'a pas réussi à se mettre d'accord jeudi soir sur le souhait du gouvernement d'offrir l'abonnement des Transports publics genevois (TPG) aux jeunes. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil n'a pas réussi à se mettre d'accord sur le souhait du gouvernement d'offrir l'abonnement des Transports publics genevois (TPG) aux jeunes. Par 50 non et 47 oui, le projet de loi a été refusé jeudi soir.

Lors de l'annonce de l'excédent record affiché par les comptes 2023 de l'Etat, le gouvernement avait proposé un abonnement des TPG gratuit pour les jeunes. Dans la foulée, le Parlement allait voter cette mesure sur le siège. Or l'adoption d'un amendement du Centre visant à accorder également la gratuité aux seniors dès 65 ans a bloqué le vote.

Mettant en garde contre le risque juridique lié à cette extension de la gratuité, le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la santé et des mobilités a refusé de demander le troisième débat. Ce troisième débat, qui a eu lieu jeudi soir, a abouti au rejet du projet de loi suite à une manoeuvre du PLR.

Aide de 50%

Plusieurs amendements étaient sur la table. Une majorité semblait se dessiner pour accepter celui du Conseil d'Etat visant à offrir les abonnements Unireso aux jeunes de 6 à 24 ans révolus, sous condition de formation ou de revenus. L'amendement du Centre visant à accorder une aide financière de 50% aux bénéficiaires de prestations AVS/AI était aussi en bonne voie et conforme d'un point de vue juridique.

Mais le premier amendement à avoir été voté a été celui du PS pour que le Parlement conserve le pouvoir de fixer les tarifs des TPG. Il a été accepté par 65 oui et 30 non. En le faisant passer, le PLR, qui voulait limiter la gratuité aux jeunes et a demandé, en vain, plusieurs renvois en commission, a obtenu le rejet final du projet de loi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Vers un contreprojet à l'initiative sur les soins dentaires

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Le Grand Conseil genevois n'est pas convaincu par l'initiative populaire "Pour des soins dentaires accessibles à toute la population". Il a refusé ce texte jeudi soir et décidé, à la quasi-unanimité, de lui opposer un contreprojet. (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil genevois n'est pas convaincu par l'initiative populaire "Pour des soins dentaires accessibles à toute la population". Par 51 non et 31 oui, il a refusé ce texte jeudi soir et décidé, à la quasi-unanimité, de lui opposer un contreprojet.

Si la majorité des députés estime que cette initiative législative pose de bonnes questions, elle n'est pas convaincue par les solutions proposées. Le chèque dentaire annuel de 300 francs, destiné aux personnes éligibles aux subsides d'assurance-maladie, est jugé insuffisant compte tenu du coût des soins dentaires.

En plus de cette aide financière, l'initiative vise à renforcer la prévention de la santé bucco-dentaire par des campagnes de dépistage. Pour coordonner l'ensemble de cette politique de santé publique, le texte prévoit la création d'un poste de médecin-dentiste cantonal. Le coût de cette initiative est estimé à près de 45 millions de francs par année.

Soutenant le principe d'un contreprojet, le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la santé et des mobilités, souhaite lancer un vaste plan sur la santé bucco-dentaire en 2025. Il n'a pas caché qu'il envisage une taxe sur le sucre.

L'accès aux soins dentaires est un sujet politique récurrent à Genève et ailleurs. Les Genevois ont ainsi refusé en 2019 une initiative constitutionnelle pour une assurance obligatoire de soins dentaires, comme les Vaudois en 2018 et les Neuchâtelois en septembre dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'Otan condamne "les activités malveillantes" de Moscou

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L'Otan condamne les activités "malveillantes" de la Russie sur son territoire (photo d'illustration). (© KEYSTONE/EPA BELGA/BENOIT DOPPAGNE)

Les pays de l'Otan s'inquiètent "des activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance". Ils assurent néanmoins que celles-ci ne les "dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine".

Dans un communiqué, les Alliés dénoncent "les activités étatiques hostiles ayant touché la Tchéquie, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni".

"Les incidents en question s'inscrivent dans le cadre de l'intensification des activités que la Russie mène dans l'ensemble de l'espace euro-atlantique, et notamment sur le territoire de l'Alliance, en faisant appel à des intermédiaires".

"Il s'agit d'actes de sabotage, d'actes de violence, d'activités cyber, de perturbations électroniques, de campagnes de désinformation et d'autres activités hybrides", détaillent-ils. Ces "activités hybrides (...) constituent une menace" pour leur sécurité, ajoutent-ils.

Promesse de réponse

"Nous agirons individuellement et collectivement en réponse à ces agissements et nous continuerons de nous concerter étroitement", poursuivent-ils. "Nous ferons en sorte que l'Alliance et les Alliés soient préparés à assurer la dissuasion et la défense face aux activités ou attaques hybrides".

"Nous condamnons l'attitude de la Russie et nous appelons celle-ci à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés. Les agissements de la Russie ne nous dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine", concluent-ils.

Propagande prorusse

Fin mars, Prague a révélé la découverte par les services de renseignement tchèques d'un réseau orchestré par Moscou qui répandait la propagande prorusse sur l'Ukraine via le site internet Voice of Europe, et est soupçonné d'avoir corrompu des eurodéputés.

Au Royaume-Uni, les autorités ont indiqué fin avril qu'un Britannique de 20 ans avait été inculpé à Londres en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour l'organisation présumée d'attaques contre des "entreprises liées à l'Ukraine".

Le ministre français délégué à l'Europe Jean-Noël Barrot a quant à lui indiqué récemment que la France et les autres pays européens étaient "pilonnés par la propagande de la Russie" à l'approche des élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin dans l'UE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump ne s'engage pas à reconnaître les résultats de 2024

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Donald Trump ne s'engage pas à reconnaître les résultats de l'élection 2024 (archives). (© KEYSTONE/AP/Paul Sancya)

Le républicain Donald Trump a refusé de s'engager explicitement à reconnaître le résultat de son match retour face à Joe Biden lors de l'élection présidentielle de novembre, selon une interview diffusée jeudi.

"Si tout est conduit de manière honnête, j'accepterai volontiers les résultats", a déclaré l'ancien président, interrogé sur la présidentielle dans le Wisconsin par le Milwaukee Journal Sentinel. "Mais si ce n'est pas le cas, alors il faudra se battre pour le bien du pays."

Ces propos font écho aux déclarations du septuagénaire durant la présidentielle de 2020. Donald Trump n'a jamais accepté sa défaite face à son adversaire démocrate Joe Biden lors de ce scrutin.

"Pour la faire courte: Donald Trump représente un danger pour notre Constitution et pour la démocratie", a affirmé un porte-parole de l'équipe de campagne de Biden, en réagissant à l'interview du milliardaire.

Flou sur d'éventuelles violences

Lors d'un autre échange, publié mardi, le républicain s'était déjà montré très évasif sur la possibilité de violences politiques dans la foulée du scrutin de novembre.

Ses partisans, convaincus de sa victoire lors de la présidentielle de 2020, avaient attaqué le siège du Congrès américain dans un chaos inimaginable. Donald Trump est poursuivi pour son rôle dans cet assaut, et pour avoir tenté d'inverser les résultats du dernier scrutin présidentiel, notamment dans l'Etat de Géorgie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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