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"Je me suis infligé quelque chose d'inhumain"

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Jérémy Desplanches: la motivation est toujours là. (© KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER)

Jérémy Desplanches prend son mal en patience. Le médaillé de bronze des JO de Tokyo est loin de sa meilleure forme, mais il ne s'en inquiète pas outre-mesure.

"Je devrai mettre la machine en marche au bon moment" dans l'optique de Paris 2024, explique-t-il en marge des championnats de Suisse en grand bassin à Genève.

Le Genevois, 28 ans, fait face à une décompression qui s'est manifestée progressivement après son exploit olympique sur 200 m 4 nages. "La grosse difficulté, c'est que la motivation n'est forcément plus la même que par le passé. Mine de rien, j'ai accompli mon rêve", rappelle-t-il dans une interview accordée à Keystone-ATS.

"Le revers de cette médaille, c'est la décompression qu'elle a engendrée et que je n'ai pas vu venir, et le fait de devoir trouver une nouvelle motivation", explique le champion d'Europe 2018, qui s'est résolu à faire appel à une psychologue pour l'aider à gérer ces maux d'un genre nouveau.

"Je suis quelqu'un de plutôt solitaire, que ce soit en compétition ou dans la vie de tous les jours. Les difficultés rencontrées en 2022 m'ont poussé à chercher de l'aide et du réconfort un peu partout. J'ai commencé à voir une psychologue il n'y a pas si longtemps", précise-t-il.

"Rien à perdre"

"C'est clair qu'il n'y a pas de miracle après quelques séances. Mais cela ne peut pas me faire de mal", poursuit Jérémy Desplanches, dont la saison 2022 a été perturbée par une infection au Covid-19 et marquée par une frustrante 4e place aux Européens de Rome et une décevante élimination en demi-finales des Mondiaux de Budapest.

"Je n'ai pas ressenti le besoin de parler. Mais voyant que j'étais confronté à des difficultés que je ne parvenais pas à gérer tout seul, je me suis dit que je n'avais rien à perdre en consultant un psy", explique celui qui s'était également paré d'argent lors des Mondiaux 2019 à Gwangju.

"La décompression fut bien plus difficile que je l'imaginais", avoue-t-il. "Après les Jeux de 2016, la période de décompression a duré deux semaines. Après Tokyo, où j'ai réussi l'objectif de ma vie, j'ai dû me remotiver, trouver un nouveau but. Mais quand tu as déjà décroché ta lune, c'est dur de viser plus haut", soupire-t-il.

"Tellement envie de m'entraîner"

"Le Jérémy Desplanches qui disait penser déjà aux JO de Paris 2024 à peine sorti de l'eau à Tokyo, il est toujours bien présent", assure-t-il. "Je le vois tous les jours dans le miroir. J'ai tellement envie de m'entraîner, de tout faire pour continuer à progresser", clame le grand blond.

"Mais ça devient plus dur quand je me retrouve au bord du bassin à me dire que je vais encore devoir me faire mal à en vomir des centaines et des centaines de fois à l'entraînement jusqu'aux JO de Paris", explique-t-il.

"La motivation ne m'a jamais quitté", tient-il à préciser. "Je suis toujours motivé à l'idée de m'entraîner, à disputer des compétitions, j'ai toujours voulu tout donner jusqu'aux JO de Paris. Mais c'est difficile de garder toujours la même qualité à l'entraînement", explique-t-il.

Trouver le juste milieu

"Je vis un conflit intérieur depuis quelque temps. La motivation est là, mais elle n'est plus pareille. Je m'étais toujours dit que serais motivé comme un fou jusqu'à ma dernière course, vraisemblablement aux JO de Paris, mais ce n'est plus aussi simple", confesse ce bourreau de travail.

Il s'agit désormais de trouver le juste milieu. "Je sais ce que m'a coûté le dernier cycle olympique, qui a certes duré cinq ans (réd: en raison du report d'un an des JO de Tokyo). Là, c'est un cycle de trois ans, et je ne veux pas me détruire. Je dois prendre mon temps. Je dois pouvoir prendre du plaisir", clame-t-il.

Les Mondiaux de Fukuoka en juillet ne seront ainsi qu'une étape sur la route menant à Paris. "Une fois que je me serai mis en mode compétition dans la course au chrono pour les JO de Paris, je sais que je n'aurai que quelques mois avant que tout explose. Je ne tiendrai pas le coup longtemps mentalement", lâche-t-il.

"Pas de retour en arrière"

"Ma médaille olympique m'a coûté tellement cher physiquement et émotionnellement. Je me suis infligé quelque chose d'inhumain pour atteindre cet objectif. Ca en valait la peine, il n'y a pas photo", sourit-il. "Mais je sais que je dois me ménager. Je sais que je ne dois pas me précipiter", poursuit-il.

"Je n'ai pas peur de vivre une année 2023 difficile. Mon meilleur niveau est là, quelque part, et je dois mettre la machine en marche au bon moment pour le retrouver", explique-t-il. "Mais il n'y aura pas de retour en arrière quand je l'aurai actionnée. Le risque est d'exploser en vol si je la déclenche trop tôt", souligne-t-il.

"Je dois donc gérer au mieux mes efforts. Pour actionner la machine, c'est sept heures d'entraînement tous les jours, sans relâche, jusqu'aux JO. Sept heures durant lesquelles je dois être concentré à chaque seconde. C'est une surcharge incroyable, que je devrai m'infliger au bon moment", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Victoire impérative pour le Servette FC au Letzigrund

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Miroslav Stevanovic et le Servette FC à l'épreuve du FC Zurich. (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Trois jours après son nul à St. Gall, le Servette FC se déplace ce mercredi à Zurich. Face au FCZ, les Grenat se doivent de l’emporter pour mettre la pression sur Lugano et Young Boys en lice jeudi.

A sept points des Bernois et à un des Tessinois, le Servette FC ne peut plus s’égarer si l’entend rester à la fois dans la course au titre pour quelques heures encore et dans celle de la deuxième place qui ouvrira les portes du tour préliminaire de la Ligue des Champions. Les Grenat se souviendront qu’ils s’étaient imposés 2-0 le 4 novembre dernier au Letzigrund face au FCZ grâce à des réussites de Chris Bedia et de Steve Rouiller.

Ce mercredi, le Servette FC trouvera sur sa route une équipe qui se bat pour une place européenne et qui a enfin refait le plein de confiance à la faveur de son succès 3-1 à Winterthour après trois défaites de rang. Mais il n'en demeure pas moins que le FCZ traverse une saison bien terne.

Dans l’autre match de la soirée, le Lausanne-Sport tentera de cueillir une première victoire dans le "relegation group" lors de la venue de Lucerne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Huit montres de Michael Schumacher vendues aux enchères

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Huit montres de luxe fabriquées pour Michael Schumacher sont considérées comme les pièces maîtresse de la vente aux enchères. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La maison de vente aux enchères Christie's a mis en vente à Genève huit montres de luxe ayant appartenu au pilote allemand de Formule 1 Michael Schumacher. La mieux vendue a été cédée à 1,2 million de francs, auxquels il faut ajouter 20 à 26% pour la maison de vente.

C'est une relativement bonne affaire; la montre a changé de mains à l'extrémité inférieure du prix estimé, a indiqué la maison Christie's. Fabriqué par la manufacture F. P. Journe, il s'agissait d'un cadeau de Noël de Jean Todt, chef de l'équipe Ferrari à l'époque.

Au total, les huit montres de la légende de la Formule 1 ont été vendues pour un peu moins de 4 millions de francs, précise Christie's. Aucune information n'a été communiquée sur les acheteurs.

Parmi les joyaux mis aux enchères figurait une pièce spécialement fabriquée pour M. Schumacher, avec un cadran de la couleur rouge de Ferrari et les symboles des sept titres de champion du monde remportés par le pilote allemand au cours de sa carrière.

La vente aux enchères proposait au total 164 pièces, qui ont été adjugées pour environ 22,8 millions de francs. La vente aurait dû avoir lieu dès lundi, mais elle a été reportée en raison d'une panne informatique qui a affecté le site web, empêchant les clients d'enchérir en ligne chez Christie's.

Michael Schumacher vit avec sa famille à Gland (VD), au bord du lac Léman. Il n'est plus apparu en public depuis un grave accident de ski en 2013. La famille ne donne aucune indication sur son état de santé. M. Schumacher était un collectionneur passionné de montres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / dpa

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Sport

Molteni ne jouera plus en équipe de Suisse

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Westher Molteni ne défendra plus les couleurs de la Suisse en 3x3 (© KEYSTONE/PIERRE ALBOUY)

Westher Molteni met fin à sa carrière internationale en 3x3, a-t-il annoncé mardi soir sur son compte Facebook.

Le Tessinois, pionnier de la discipline en Suisse, ne fait pas partie du quatuor retenu par Swiss Basketball pour le Tournoi de Qualification Olympique qui débute jeudi à Debrecen.

"Qu'aurais-je pu faire de plus? RIEN", écrit Westher Molteni dans une lettre ouverte publiée sur sa page Facebook. Le Tessinois de 37 ans se dit notamment déçu de ne pas connaître les raisons de sa non-sélection pour ce TQO, qui représente la dernière opportunité pour la Suisse de décrocher un ticket pour les Jeux de Paris.

"Quand je pense aux sacrifices que j'ai faits pour atteindre cet objectif de portée nationale, avoir refusé des contrats en basket à cinq car la saison de 3x3 dure dix mois, ne voir mes enfants que cinq jours durant l'été parce que nous devions rapporter des points à la Suisse pour pouvoir participer à un TQO, créer et promouvoir des tournois en Suisse et à l'étranger, ce n'est pas juste d'avoir été traité de la sorte", écrit-il.

Westher Molteni ne blâme ni les joueurs, ni le personnel de la Fédération. Il critique "le mécanisme mis en place dans notre pays, qui permet aux joueurs de décider si et quand ils veulent se sacrifier pour un but commun (...) et si et quand ils veulent s'entraîner dans l'optique des Jeux olympiques", souligne-t-il, regrettant que le mérite n'ait pas suffisamment d'importance dans le processus de sélection.

Cette décision est définitive, souligne le Tessinois. Il ne changera pas d'avis, même si la Suisse devait obtenir dimanche prochain le droit de participer au tournoi olympique de 3x3. Mais "je crois sincèrement que la Suisse a une vraie opportunité d'obtenir l'un des trois derniers tickets pour les Jeux, et j'ai bon espoir qu'elle y parvienne", écrit-il encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Port de Morges: Noémie Fehlmann sur les traces d'Ella Maillart

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Noémie Fehlmann, ici dans son port d'attache de Morges, représentera la Suisse à l’occasion du Centenaire des Régates des Jeux olympiques de 1924 du 14 au 16 juin 2024 à Meulan-Les Mureaux (F). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Il y a 100 ans, Ella Maillart participait aux Jeux olympiques de Paris à la barre d'un dériveur individuel. Pour marquer cet anniversaire, la jeune championne de voile Noémie Fehlmann a navigué mardi en tenue d'époque dans le port de Morges (VD) sur un Dinghy 12 pieds international.

A Meulan-les Mureaux près de Paris en 1924, Ella Maillard a été la plus jeune concurrente de l'épreuve, mais aussi la première femme au monde à barrer un voilier en compétition olympique. Elle n'avait pas hésité à proposer sa candidature dans un contexte pourtant peu favorable, les bateaux naviguant sur le Léman n'étant pas admis pour la compétition, relève le Musée Bolle dans un communiqué.

L'aventurière qui s'était engagée dans de nombreuses régates dès l’âge de quatorze ans, s'est présentée en catégorie dériveur, avec une embarcation fournie par l'organisateur.

A l'occasion de ce centenaire, Noémie Fehlmann, 20 ans et championne du monde de Nacra 15, a été invitée à représenter la Suisse au Centenaire des régates des Jeux olympiques de 1934 du 14 au 16 juin aux Mureaux. Lors de ces épreuves commémoratives sur la Seine, elle régatera dans la même tenue qu'Ella Maillart en son temps.

Pour rappel, le Musée Bolle à Morges propose jusqu'au 6 juin une exposition consacrée à Ella Maillard navigatrice. Elle met en lumière sa jeunesse, passée en grande partie sur le Léman.

Née en 1907 à Genève et décédée à Chandolin en 1997, cette femme d'exception sera non seulement une sportive accomplie, mais aussi une voyageuse, écrivaine, journaliste et photographe. Ces années de navigation furent, comme elle le dira elle-même, une parfaite initiation à ses futurs voyages et l'occasion de se préparer à affronter le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Télévisions: cinq ans plus avec blue Sport et la SSR

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Blue Sport diffusera toujours tous les matches de Super League et de Challenge League. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Blue Sport et la SSR demeurent pour les cinq prochaines années les détenteurs des droits de la Swiss Football League (SFL). Le contrat a été reconduit jusqu’au 30 juin 2030.

Comme ces dernières saisons, toutes les rencontres de Super League et de Challenge League seront retransmises par blue Sport. Une rencontre de Super League lors de chaque journée sera diffusée en libre accès sur les chaînes de la SSR (RTS, RSI, SRF et RTR). « Nous sommes heureux de poursuivre notre collaboration avec des partenaires confirmés », se félicite le CEO de la SFL Claudius Schäfer.

Aucun chiffre sur les montants engagés pour la finalisation de ce nouveau contrat de cinq ans ne sera divulgué indique la SFL.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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