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Genève

Uber: décision repoussée de quelques semaines

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(KEYSTONE/Christian Beutler)

Uber va pouvoir continuer d’exercer à Genève. En tout cas, le temps que les services du Département genevois de l’économie épluche les propositions envoyées mercredi dernier à l’Etat par la compagnie américaine.

Uber peut continuer à exercer ses activités à Genève pour l'instant. Le département de l'économie et de l'emploi (DEE) indique vendredi se donner quelques semaines pour analyser la proposition faite par l'entreprise californienne visant à solder le passé avec ses chauffeurs, considérés comme des salariés et non plus comme des indépendants.

La conciliation entre Uber et les syndicats Unia et SIT ayant dernièrement échoué, le temps des discussions est désormais révolu, note le DEE dans un communiqué. C'est maintenant à l'office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT) d'entrer en scène. Il devra examiner la proposition envoyée mercredi par Uber.

Cette proposition porte sur les arriérés de salaires et en matière d'assurances sociales que l'entreprise est prête à verser à ses chauffeurs qui travaillaient encore, il y a peu, sous un statut d'indépendants. Il s'agit "de calculer la différence entre les montants dus et les montants perçus", note le DEE.

Calculs complexes

L'OCIRT, une fois les chiffres en main, devra ensuite déterminer si les mesures annoncées par "l'employeur" Uber permettent ou non de couvrir cette différence, ajoute le DEE. Les calculs sont très complexes et prendront quelques semaines. Il faudra notamment estimer la durée du travail et les frais professionnels.

En attendant la finalisation de cette dernière phase de contrôle, le DEE prolonge la suspension de l'interdiction faite à Uber d'exercer. Le département de la conseillère d'Etat Fabienne Fischer estime, en effet, que les engagements que la société californienne a annoncés "justifient un examen approfondi".

Transparence demandée

Les syndicats SIT et Unia ont commenté cette décision du DEE en demandant à ce dernier qu'il communique "sans tarder" aux chauffeurs la teneur de la proposition qu'Uber lui a soumise. "Les chauffeurs sont les premiers concernés et il n'est pas admissible que leur employeur Uber réserve sa communication au département".

Selon les syndicats, les salariés qu'ils représentent ont "un intérêt légitime" à pouvoir se positionner sur les engagements qu'entend prendre Uber afin de se mettre en conformité avec ses obligations légales. A leurs yeux, la manière d'agir de l'entreprise démontre "une fois de plus son mépris du partenariat social".

Uber, de son côté, a réagi par l'intermédiaire d'un bref communiqué de son directeur suisse, Jean-Pascal Aribot. Ce dernier prend note de l'autorisation temporaire d'Uber d'opérer. Il souligne aussi qu'Uber espère fournir dès que possible aux chauffeurs "la plus grande clarté sur leur activité passée".

La conclusion prochaine du dossier Uber concernant le volet des arriérés de salaires "n'est que le début de la saga de la régulation du secteur des économies de plateforme", souligne encore le DEE. Car dans ce domaine nouveau, "des modèles pérennes, socialement et écologiquement responsables, sont encore à trouver".

De quoi remonter un peu plus les taxis genevois qui prévoient une manifestation ce vendredi après-midi. Ils demandaient l’arrêt de l’application Uber dès le 14 octobre à minuit. 

 

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Genève

IA et réchauffement climatique parmi les défis du tourisme suisse

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© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L’Intelligence artificielle, le tourisme hivernal à l’heure du changement climatique ou les nouveaux touristes asiatiques. Voilà quelques unes des thématiques abordées lors de la Journée suisse des vacances. Plus de 1’100 professionnels du tourisme se sont réunis lundi et mardi à Genève.

Agences de tourisme, remontées mécaniques, trains panoramiques, tous se sont réunis pour aborder les grands défis à venir et savoir comment répondre au mieux aux attentes des touristes. Le mot d’ordre pour cette 26e édition “Ready for tomorrow” en français “prêt pour demain”. Est-ce le cas? Réponse d'Adrien Genier directeur de Genève Tourisme et Congrès.

"On ne veut plus de vacances carte postale"

Cet évènement était aussi l’occasion d’aborder les défis pour les années à venir et aussi de revenir sur les tendances actuelles, les touristes étant toujours plus à la recherche d'authenticité.  C’est ce qu’explique Adrien Genier, directeur de Genève Tourisme et Congrès.

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Genève

2000 Genevois défilent pour la Journée des travailleurs

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A Genève, 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, environ 2000 personnes ont défilé dans le calme mercredi pour la Journée internationale des travailleurs. Cette manifestation du 1er Mai était placée sous le signe de la solidarité avec le peuple palestinien.

Un fort accent pro-Palestinien pour le défilé du 1er mai ce mercredi après-midi à Genève. Drapeaux, banderoles et slogans en solidarité avec Gaza étaient nombreux au fil du cortège, qui a rassemblé plus de 2000 personnes entre le boulevard James Fazy et le parc des Bastions. Le reportage de Benoît Rouchaleau:

 

Plusieurs banderoles pro-palestiennes étaient placées à l'avant du cortège, tandis que de nombreuses personnes arboraient un keffieh, symbole de lutte pour les Palestiniens. "Free free Palestine", "Nous sommes tous des enfants de Gaza" ou encore "Boycott Israël", ont scandé des manifestants, tout en fustigeant la complicité de la Suisse. Anis étaient au 1er rang.

 

Aux côtés des traditionnelles revendications sociales, nombre de slogans et de chants pour témoigner du soutien de Genève à Gaza. Sans pour autant mettre en sourdine les problématiques locales, assure Jean-Luc Ferrière, secrétaire syndical du SIT.

 

Les syndicats et la gauche ont profité de cette manifestation pour afficher leurs positions sur des objets en votation le 9 juin au bout du lac. Une importante délégation vêtue de violet a défilé contre la sous-enchère salariale dans les crèches privées, qui a fait l'objet d'un référendum. Plusieurs banderoles ont aussi appelé à voter pour l'initiative visant à étendre les droits politiques des étrangers.

Salaire minimum

Ce 1er mai coïncidait avec l'échéance de la consultation ouverte par le Conseil fédéral sur la motion Ettlin, qui menace le salaire minimum. "C'est une attaque violente contre le salaire minimum. Celui-ci a permis de diviser par trois la proportion de bas salaires à Genève entre 2020 et 2022", a déclaré une membre du Syndicat interprofessionnel de travailleurs.

Alors que la droite, désormais majoritaire au Grand Conseil, entend réformer l'école, la Fédération des enseignants genevois a pris part au cortège qui a traversé la ville, des environs de la gare Cornavin au parc des Bastions. "Formation: tous ensemble pour une école genevoise de qualité", pouvait-on lire sur sa banderole.

Des membres du Parti communiste révolutionnaire, qui sera fondé lors du congrès du 10 au 12 mai, étaient aussi dans la rue. En fin de cortège, des fumigènes colorés ont été allumés, tandis qu'un orateur a revendiqué le droit de manifester, lui aussi menacé par un projet de loi de la droite.

Avec ATS Keystone.

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Environnement

Des banquets pour sensibiliser sur la question climatique

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Consommer des produits locaux et éviter les gaspillages. Ces conseils seront délivrés à la population lors des banquets urbains organisés par la Ville de Genève durant le mois de mai (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Organisés l'année dernière pour la première fois, les banquets urbains de la Ville de Genève remettent le couvert cette année. Quatre nouvelles éditions se dérouleront au mois de mai. Ces instants de partage seront l'occasion de valoriser les produits du terroir, relève mercredi la Ville de Genève.

Diverses activités sont prévues pour animer les événements. Il y aura des stands de sensibilisation à l'alimentation durable, des ateliers participatifs de jardinage ou de lactofermentation, des présentations de mode durable, des explications sur la réutilisation des objets, le tout accompagné de musique.

Ces banquets permettent aux habitants de se réapproprier leur espace public. Ils sont aussi un excellent moyen de faire passer un message. La Ville de Genève met en avant des thématiques liées au climat. Elle veut notamment montrer comment un changement d'habitude alimentaire peut améliorer la situation.

En Suisse, l'alimentation est responsable de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, essentiellement à cause des modes de production, mais aussi des modes de transformation, de transport, de distribution et de préparation, souligne la municipalité. Des mesures simples peuvent cependant limiter cet impact.

La Ville de Genève insiste notamment sur la réduction du gaspillage alimentaire. Aujourd'hui, une personne jette 100 kilos de denrées par année. Une deuxième action relativement facile est de modifier le contenu de l'assiette, en consommant des produits locaux de saison et en limitant la consommation de produits carnés.

Les banquets se tiendront dans quatre quartiers. Samedi prochain, ce sont les Acacias qui accueilleront l'événement. Le mercredi 15 mai, le banquet sera dressé à Champel. Le samedi 25 mai, les Pâquis seront investis. Enfin, le vendredi 31 mai, le relais sera pris par les Eaux-Vives.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les Vert'libéraux s'allient au Centre en Ville de Genève

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Boris Calame sera le candidat des Vert'libéraux à l'exécutif de la Ville de Genève lors des élections municipales de l'année prochaine (archives). (© KEYSTONE)

Les Vert'libéraux de la Ville de Genève font alliance avec Le Centre pour les élections municipales de 2025. A l'exécutif, ils présentent Boris Calame. L'ancien député au Grand Conseil, qui a milité chez les Verts avant de passer chez les Vert'libéraux, fera liste commune avec la centriste sortante Marie Barbey-Chappuis.

Cette liste commune n'est pas le fruit du hasard, indiquent les Vert'libéraux de la Ville de Genève dans un communiqué publié mercredi. "Elle émerge d'un long processus de convergence entre les deux sections communales, notamment sur les questions écologiques et socio-économiques".

Pour les Vert'libéraux, Genève possède dorénavant "une occasion de dépasser les clivages stériles qui minent l'action politique de ses autorités depuis trop longtemps". Le nouveau bloc se battra "pour une Genève ouverte, progressiste et plus résiliente face au changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'Hôpital de la Tour à Meyrin conteste la décision du Groupe Mutuel

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L'Hopital de La Tour à Meyrin (KEYSTONE/Martial Trezzini)
L'Hôpital de la Tour à Meyrin conteste la décision du Groupe Mutuel de ne plus rembourser les séjours en division privée ou semi-privée de ses assurés au bénéfice d'une complémentaire. Il continuera à titre exceptionnel à les prendre en charge jusqu’au 1er juillet 2024, sans surcoût pour les patients.

L’Hôpital de La Tour "conteste avec la plus grande fermeté" la résiliation de contrat décidée unilatéralement par le Groupe Mutuel, annoncée le 25 avril pour des hospitalisations à compter du 1er mai, indique l'hôpital genevois mardi dans un communiqué. "Ce préavis de 5 jours est inacceptable et délétère pour les patients", ajoute-t-il.

L'hôpital a donc décidé de contester cette décision par tous moyens, y compris si nécessaire par la voie judiciaire. Il ne change donc rien à sa pratique jusqu'au 1er juillet, souhaitant, comme son directeur Rodolphe Eurin le déclarait déjà dans une interview à La Tribune de Genève, "éviter à tout prix des risques d’interruptions de traitements en cours et que les patients soient ainsi pris en otage par une décision aussi abrupte qu’irresponsable du Groupe Mutuel.

On apprenait le week-end dernier dans les médias que le Groupe Mutuel ne rembourserait plus les séjours en division privée ou semi-privée de ses assurés au bénéfice d'une complémentaire qui se font soigner à l'Hôpital de la Tour à Meyrin (GE). La facturation des prestations hôtelières et cliniques était invoquée par l'assureur.

1200 patients concernés

"Le tarif proposé pour les prestations complémentaires, qui nous paraissait justifié, n'a pas été accepté par l’Hôpital de la Tour", explique Groupe Mutuel. Il s'agit du seul établissement en Suisse romande avec "qui nous n’avons malheureusement plus d’accord pour ces divisions".

Dans le quotidien du bout du Léman, le directeur de l’Hôpital de La Tour précisait ce week-end qu'avec cette décision, ce sont "quelque 1200 patients genevois en moyenne chaque année qui se trouvent ainsi lâchés par leur assureur, sans contrepartie pour des primes inchangées".

Selon lui, Groupe Mutuel se montre irresponsable en "claquant la porte du seul hôpital privé de Suisse romande qui représente 25% des lits de soins intensifs du canton, avec les seules urgences ouvertes en tout temps de la Rive droite".

L'assureur encourage donc ses affiliés à se rendre dans un autre hôpital conventionné de la région, puisque "les médecins genevois sont généralement agréés dans plusieurs établissements" et que l'hôpital de la Tour est le seul à ne pas être reconnu par Groupe Mutuel.

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