Le canton de Genève a conduit une grande enquête sur la pratique sportive des plus de 16 ans. Si le "boom" du sport se poursuit, le manque de temps, les horaires des infrastructures ou le coût financier sont considérés comme les principaux obstacles.
Commandée par le Département de la cohésion sociale (DCS), l'enquête vise à actualiser les données de la dernière enquête de ce type qui date de 2014. L'objectif est de proposer des mesures ciblées, au plus près de la réalité des besoins, dans le cadre du plan stratégique cantonal du sport, écrit le canton jeudi dans un communiqué.
Sur la base d'un échantillon de 1054 personnes représentatives de la population du canton, l'étude fait notamment apparaître des disparités importantes en fonction de l'âge, du genre et du revenu. Les plus faibles revenus citent notamment davantage le frein que représentent les coûts de la pratique (56-65 %) que les personnes avec les plus hauts revenus (18-36 %).
Bond de la randonnée
Le rapport montre aussi la poursuite du "boom" du sport, avec 12% de personnes en plus qui sont actives depuis 2014. La santé et le bien-être ressortent nettement comme les principales motivations pour s'adonner à une activité physique.
La randonnée, pratiquée par la moitié de la population, est le sport le plus plébiscité à Genève, ce qui est similaire au niveau national. Suivent la natation, le jogging et le fitness individuel ou en cours collectif, trois sports pratiqués par près d'un tiers de la population
Parmi les autres observations fournies par l'étude, la randonnée a connu en dix ans un bond de 15% des personnes pratiquantes, alors que le ski a vu durant la même période une baisse de 14%. Par ailleurs, la pratique sportive sans affiliation à un club est dominante dans le canton de Genève.
En tête des attentes principales exprimées par les répondants, les questions d'ordre économique, comme l'aide financière pour l'adhésion à un club, les rabais sur l'accès aux infrastructures payantes ou encore la location de matériel à bas prix. Elles sont suivies par la nécessité de cibler des prestations en faveur de certains groupes de la population que sont les seniors, les jeunes et les enfants en bas âge.
Valoriser la pratique individuelle
Le rapport émet plusieurs recommandations et préconise notamment d'orienter la politique sportive vers de nouveaux domaines - urban training, street workout - afin de mieux encourager les pratiques individuelles, auto-organisées, non affiliées et en extérieur. Il propose également d’élargir le champ d'action de la politique sportive au-delà des infrastructures existantes, en cohérence avec le plan stratégique cantonal du sport 2024-2028.
Ces informations serviront aussi de base pour identifier de futures campagnes de sensibilisation. La question des infrastructures sportives, enjeu majeur dans le canton de Genève, fera l'objet d'une attention particulière, selon le DCS
Comme le souligne Thierry Apothéloz, conseiller d'Etat chargé de la cohésion sociale, "à la lecture des résultats, le manque de temps, les horaires des infrastructures ou le coût financier d'une pratique sportive sont considérés comme les principaux freins. Ils constituent parallèlement autant de clés qui méritent une réflexion et, lorsque cela est possible, une action des collectivités pour diminuer ces entraves."
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats