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International

L'AMA fait appel dans l'affaire Jannik Sinner

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Jannik Sinner n'est pas tiré d'affaire, l'AMA souhaitant une suspension d'un à deux ans (© KEYSTONE/EPA/BRIAN HIRSCHFELD)

Jannik Sinner n'est pas tiré d'affaire.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) confirme dans un communiqué avoir fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) contre la décision prise par un tribunal indépendant de l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) de ne pas sanctionner l'Italien.

Le no 1 mondial a été blanchi après avoir pourtant été contrôlé positif à deux reprises au clostebol, une substance interdite, en mars 2024. Testé positif le 10 mars durant le tournoi d'Indian Wells et le 18 mars hors compétition, il a simplement perdu les points ATP et les gains du tournoi de Miami.

L'AMA estime que "la conclusion d'absence de faute ou de négligence n'est pas correcte au regard des règles applicables", écrit l'instance. Elle demande une période de suspension d'un à deux ans. Elle n'exige en revanche pas d'annulation supplémentaire de résultats.

Cette affaire étant en cours devant le TAS, l'AMA ne fera pas d'autre commentaire pour le moment, conclut-elle.

Contamination

Jannik Sinner s'est défendu en expliquant avoir subi "une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure", selon l'Itia qui a accepté sa défense.

L'affaire a éclaté juste avant l'US Open, ses deux contrôles positifs ayant été annoncés en même temps que la décision de ne pas le sanctionner. Cela ne l'avait pas empêché de conquérir à New York son deuxième titre du Grand Chelem de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Beyoncé en tête des nominations pour les Grammy Awards

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La chanteuse Beyoncé sera la grande favorite de la prochaine cérémonie des Grammy Awards (archives). (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

La chanteuse Beyoncé sera la grande favorite de la prochaine cérémonie des Grammy Awards, les récompenses de l'industrie musicale américaine en février 2025. Elle a obtenu des nominations dans onze catégories pour son album "Cowboy Carter".

Beyoncé sera en compétition avec l'autre méga vedette de la musique américaine Taylor Swift, notamment dans la catégorie du meilleur album, ainsi qu'avec les nouvelles stars de la pop Charli XCX, Chappell Roan et Sabrina Carpenter, a annoncé vendredi la Recording Academy.

Elle décroche des nominations dans la catégorie du meilleur album de l'année, et fait notable, dans celle du meilleur album country, alors que son album, qui puise largement dans ce genre, a récemment été boudé des nominations aux Country Music Awards.

Avec le single "Texas Hold 'Em", rythmé au son du banjo, et "Cowboy Carter", "Queen B" était pourtant devenue la première artiste noire à se hisser en tête des classements de référence du Billboard pour la country.

En plus de rencontrer un succès phénoménal, "Cowboy Carter", qui comprend aussi le classique "Jolene" de la star absolue de la country Dolly Parton, a relancé les débats sur la place des Afro-Américains dans l'histoire de la musique country, dont ils ont été largement évincés, le genre étant plutôt associé à des musiciens blancs et conservateurs.

Deux semaines après l'investiture de Trump

Avec onze nominations, elle devance Charli XCX, Billie Eilish, Kendrick Lamar et Post Malone - sept nominations chacun -, puis Sabrina Carpenter, Chappell Roan et Taylor Swift, qui reçoivent six nominations chacune.

La cérémonie des 67e Grammy Awards aura lieu le dimanche 2 février 2025 à Los Angeles, deux semaines après l'investiture à la Maison Blanche de Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

En pleine crise, l'Allemagne plonge dans l'effervescence électorale

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Le chancelier allemand Olaf Scholz est sous pression pour accélérer le processus menant à des élections anticipées après la chute de sa coalition (archives). (© KEYSTONE/AP/Denes Erdos)

Vidéos sur les réseaux sociaux, déclarations de candidature: l'Allemagne est entrée en campagne électorale après la chute de la coalition d'Olaf Scholz. Appelé à accélérer le processus pour des élections anticipées, le chancelier s'est dit ouvert sur la date.

Selon un sondage publié vendredi, les deux tiers des Allemands aspirent à de nouvelles élections sans délai, confortant l'opposition qui multiplie les appels en se sens.

Et 59% des personnes interrogées par le sondage de l'institut Infratest Dimap se déclarent satisfaites de l'implosion de la très impopulaire coalition entre les sociaux-démocrate du chancelier, les Verts et les libéraux du FDP, qui dirigeait le pays depuis fin 2021.

"Chancelier, cédez la place!", écrit la rédactrice en chef de Bild, le journal le plus lu d'Allemagne.

En Une, elle s'adresse directement au dirigeant social-démocrate: "Je pense que vous pensez vraiment que vous êtes le seul à pouvoir diriger l'Allemagne. Vous avez peut-être même raison. Seulement, nous, les Allemands, ne le croyons plus depuis longtemps. Ce n'est pas Bild qui le dit, c'est chaque foutu sondage depuis avril 2022".

Quand?

Olaf Scholz s'est déclaré ouvert vendredi à des discussions sur la date d'élections anticipées. Ce processus doit commencer le 15 janvier avec la question de confiance posée aux députés, mais le dirigeant social-démocrate s'est dit prêt à laisser les parlementaires "répondre à la question de savoir quel est le bon moment pour poser la question de confiance au Bundestag", reconnaissant que "de nouvelles élections doivent avoir lieu rapidement".

Il était resté discret sur le sujet depuis sa déclaration de mercredi soir annonçant d'une part le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner, en raison de profonds désaccords sur la politique économique du pays, et d'autre part son intention de poser la question de confiance à la mi-janvier, en vue d'élections anticipées en mars.

En attendant une décision, la marmite bout en Allemagne où les partis se positionnent en vue du scrutin à venir. En pointe, le chef des conservateurs de la CDU, Friedrich Merz, omniprésent dans les médias.

"Que Scholz pose la question de confiance la semaine prochaine", a lancé le leader de 68 ans, qui aurait de bonnes chances de devenir chancelier en cas d'élections. Un discours d'Olaf Scholz prévu mercredi prochain devant les députés du Bundestag pourrait constituer une bonne occasion, a-t-il suggéré, ce que la porte-parole de Scholz Christiane Hoffmann a exclu vendredi.

"Les processus démocratiques sérieux prennent du temps. Une élection démocratique équitable a des règles et des délais que nous devons respecter", a argumenté de son côté le député SPD Dirk Wiese lors d'une séance au Bundestag.

CDU en tête

Les sondages créditent la CDU et son allié bavarois CSU de quelque 34% des suffrages, devant l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Si Olaf Scholz ne recueille pas la majorité des voix lors du vote de confiance, ce qui semble inéluctable, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu au plus tard 60 jours après.

Christian Lindner dont le FDP a désormais rejoint le camp de l'opposition, continue lui de régler ses comptes avec le chancelier, jugeant "peu responsable" sa volonté d'attendre janvier. Alors que son parti flirte avec les 5% dans les sondages, il a dit vouloir "reprendre (son) travail de ministre fédéral des Finances après les prochaines élections fédérales".

Les Verts en lice

Du côté des Verts, seul allié restant de Scholz, les préparatifs vont aussi bon train. Le vice-chancelier et ministre de l'Economie Robert Habeck a annoncé indirectement son entrée en lice via une vidéo postée sur son compte X, réactivé pour l'occasion après environ cinq ans d'absence

On le voit en train de lire un document. A son poignet un bracelet où est inscrit "Kanzler Era" ("l'ère du chancelier"). "Une autoproclamation en tant que candidat à la chancellerie avec 9% d'intentions de vote ne manque pas d'humour", a ironisé Friedrich Merz à l'adresse du leader écologiste.

Mais le chef des conservateurs doit aussi s'attendre en cas de victoire aux élections à une formation de coalition très compliquée, car il rejette toute alliance avec l'AfD (autour de 17-18%). Resteront comme alliés éventuels le SPD (16%), les Verts, et éventuellement le FDP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

La météo a plombé la vendange en France, en chute de 23%

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L'année 2024 a été marquée par des précipitations du printemps jusqu'aux vendanges et des problèmes sanitaires, ce qui a réduit les volumes dans toutes les régions viticoles françaises (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/AURELIEN MORISSARD)

La production viticole 2024 en France est attendue en recul de 23% sur un an. Cette chute est due à des "conditions météorologiques défavorables sur l'ensemble des régions" de production, selon une nouvelle estimation publiée vendredi.

Au 1er novembre, la récolte 2024 était estimée à 36,9 millions d'hectolitres par le ministère de l'Agriculture. Ce volume est proche des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021, années également marquées par des aléas climatiques. Cela représente un recul de 17% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Tous les types de vins sont concernés, notamment en Bourgogne, Beaujolais et Champagne, ainsi que les vins destinés aux eaux-de-vie (en repli de 36% après avoir bénéficié d'une récolte exceptionnelle en 2023). Ces projections ont encore été revues à la baisse, puisqu'en septembre les services de la statistique et de la prospective du ministère prévoyaient un repli de 18% sur un an.

L'année 2024 a été caractérisée par des précipitations depuis le printemps et jusqu'aux vendanges et des problèmes sanitaires qui ont réduit les volumes.

De l'Alsace au Bordelais

Dans de nombreux vignobles, la floraison s'est déroulée dans des conditions fraîches et humides, entraînant la coulure (chute de fleurs et jeunes baies) ainsi que le millerandage (formation de baies trop petites), rappelle le ministère. A cela s'ajoutent des pertes dues au gel au printemps, au mildiou et à la grêle en été.

Selon cette source, en Champagne, la production serait inférieure de 46% à l'an passé et de 31% à la moyenne quinquennale, entre déficit d'ensoleillement, gelées printanières et excès de précipitations.

La production de l'ensemble Bourgogne-Beaujolais serait inférieure de 38 % à celle, élevée, de 2023, avec un mildiou qui a occasionné des pertes notamment en Côte d'Or et des précipitations excessives dans le Beaujolais y compris pendant les vendanges.

En Alsace, la production reculerait de 13% en raison d'une floraison difficile et d'attaques de mildiou. En Savoie, après le gel au printemps puis le mildiou en été, la production baisserait de 5% sur un an (stable sur cinq ans). Dans le Jura, gel et mildiou réduisent la récolte de 68% par rapport à la récolte élevée de 2023.

En Val de Loire, les rendements sont faibles pour l'appellation Muscadet et la production viticole baisserait de 29% sur un an, en raison du mildiou et de la coulure.

Dans les Charentes, où la vendange a débuté de façon anticipée à cause des intempéries, la production devrait diminuer de 37% par rapport à l'année record 2023.

Le Bordelais n'est pas épargné. Entre la réduction des surfaces viticoles, les épisodes de coulure, millerandage, mildiou et grêle, la récolte devrait y baisser de 12% après une année déjà en recul en 2023.

Nouveau mouvement de protestation

Dans le Sud-Ouest, la récolte devrait être inférieure à celle, déjà réduite, de 2023 en raison de la coulure, du millerandage, du mildiou, du gel et de la grêle.

En Languedoc-Roussillon - première région viticole française en volume -, la récolte serait inférieure de 9% à celle de l'an dernier, avec par endroits une sécheresse récurrente qui a affaibli les ceps, et ailleurs, le mildiou, favorisé par d'importantes précipitations en début d'été.

Cette publication intervient alors que les représentants des agriculteurs, viticulteurs inclus, s'apprêtent à lancer un nouveau mouvement de protestation pour défendre leurs revenus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

En pleine crise, l'Allemagne plonge dans l'effervescence électorale

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Olaf Scholz ne s'est pas exprimé sur la crise politique depuis sa déclaration de mercredi soir annonçant d'une part le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner et d'autre part son intention de poser la question de confiance à la mi-janvier, en vue d'élections anticipées en mars. (© KEYSTONE/AP/Denes Erdos)

Vidéos sur les réseaux sociaux, déclarations de candidature: l'Allemagne est entrée en campagne électorale après la chute de la coalition d'Olaf Scholz, même si le chancelier résiste toujours aux appels à organiser de rapides élections anticipées.

Selon un sondage publié vendredi, les deux tiers des Allemands aspirent à de nouvelles élections sans délai, confortant l'opposition qui multiplie les appels en ce sens.

Et 59% des personnes interrogées par le sondage de l'institut Infratest Dimap se déclarent satisfaites de l'implosion de la très impopulaire coalition entre les sociaux-démocrate du chancelier, les Verts et les libéraux du FDP, qui dirigeait le pays depuis fin 2021.

"Chancelier, cédez la place!", écrit la rédactrice en chef de Bild, le journal le plus lu d'Allemagne.

En Une, elle s'adresse directement au dirigeant social-démocrate: "Je pense que vous pensez vraiment que vous êtes le seul à pouvoir diriger l'Allemagne. Vous avez peut-être même raison. Seulement, nous, les Allemands, ne le croyons plus depuis longtemps. Ce n'est pas Bild qui le dit, c'est chaque foutu sondage depuis avril 2022".

Olaf Scholz ne s'est pas exprimé sur le sujet depuis sa déclaration de mercredi soir annonçant d'une part le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner, en raison de profonds désaccords sur la politique économique du pays, et d'autre part son intention de poser la question de confiance à la mi-janvier, en vue d'élections anticipées en mars.

Il a d'ailleurs soigneusement évité d'évoquer la crise lors d'une déclaration vendredi avant le sommet des dirigeants de l'Union européenne à Budapest.

Accélérer

Pendant ce temps-là, la marmite bout en Allemagne où les partis se positionnent en vue du scrutin à venir. En pointe, le chef des conservateurs de la CDU, Friedrich Merz, omniprésent dans les médias.

"Que Scholz pose la question de confiance la semaine prochaine", a lancé le leader de 68 ans, qui aurait de bonnes chances de devenir chancelier en cas d'élections.

Un discours d'Olaf Scholz prévu mercredi prochain devant les députés du Bundestag pourrait constituer une bonne occasion, a-t-il suggéré, ce que la porte-parole de Scholz Christiane Hoffmann a exclu vendredi.

"Les processus démocratiques sérieux prennent du temps. Une élection démocratique équitable a des règles et des délais que nous devons respecter", a argumenté de son côté le député SPD Dirk Wiese lors d'une séance au Bundestag.

Les sondages créditent la CDU et son allié bavarois CSU de quelque 34% des suffrages, devant l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Si Olaf Scholz ne recueille pas la majorité des voix lors du vote de confiance, ce qui semble inéluctable, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu au plus tard 60 jours après.

"Peu responsable"

Christian Lindner dont le FDP a désormais rejoint le camp de l'opposition, continue lui de régler ses comptes avec le chancelier, jugeant "peu responsable" sa volonté d'attendre janvier.

Alors que son parti flirte avec les 5% dans les sondages, il a dit vouloir "reprendre (son) travail de ministre fédéral des Finances après les prochaines élections fédérales".

Du côté des Verts, seul allié restant de Scholz, les préparatifs vont aussi bon train. Le vice-chancelier et ministre de l'Economie Robert Habeck a annoncé indirectement son entrée en lice via une vidéo postée sur son compte X, réactivé pour l'occasion après environ cinq ans d'absence.

On le voit en train de lire un document. A son poignet un bracelet où est inscrit "Kanzler Era" ("l'ère du chancelier").

"Une autoproclamation en tant que candidat à la chancellerie avec 9% d'intentions de vote ne manque pas d'humour", a ironisé Friedrich Merz à l'adresse du leader écologiste.

Mais le chef des conservateurs doit aussi s'attendre en cas de victoire aux élections à une formation de coalition très compliquée, car il rejette toute alliance avec l'AfD (autour de 17-18%). Resteront comme alliés éventuels le SPD (16%), les Verts, et éventuellement le FDP.

Même Elon Musk, le controversé patron de la plateforme X, proche de Donald Trump, s'est immiscé dans le débat politique national, qualifiant Olaf Scholz de "fou" dans un message en allemand sur son réseau social.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Les cloches de Notre-Dame de Paris donnent à nouveau de la voix

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Peu avant 10h30, les cloches se sont élancées une à une, actionnées par des moteurs, jusqu'à former un ballet harmonieux, selon des journalistes de l'AFP sur place. Cinq minutes bouleversantes pour ceux qui y ont assisté. (© KEYSTONE/AP/AURELIEN MORISSARD)

A moins d'un mois de la réouverture de Notre-Dame de Paris, les huit cloches du beffroi nord ont retenti pour la première fois depuis l'incendie d'avril 2019. Leur remise en fonction marque un pas de plus vers la résurrection de la cathédrale.

Peu avant 10h30, les cloches se sont élancées une à une, actionnées par des moteurs, jusqu'à former un ballet harmonieux, selon des journalistes de l'AFP sur place. Cinq minutes bouleversantes pour ceux qui y ont assisté.

"On a tous ressenti une émotion intense, c'est une voix qui s'étend, qui rapproche. On est le 8 novembre et Notre-Dame nous dit 'je suis là, je vous attends'", a déclaré à l'AFP le père Guillaume Normand, vice-recteur de la cathédrale.

Les huit cloches n'avaient plus retenti dans le ciel de Paris depuis le 15 avril 2019, date de l'incendie qui a ravagé la cathédrale, chef d'oeuvre de l'art gothique bâti il y plus de 850 ans.

"Premier essai concluant"

"C'est une belle étape, importante, symbolique", a salué Philippe Jost, responsable de la restauration de Notre-Dame de Paris. Car "toutes les cloches ensemble, c'est la première fois".

"Tout n'est encore parfait. On va régler ça à la perfection mais ce premier essai est concluant", a déclaré, ému, Alexandre Gougeon, de l'entreprise Gougeon, chef de projet de la repose des cloches pour le groupement ATC, saluant "un bel aboutissement".

Ce signal sonore marque une étape supplémentaire dans la résurrection de l'une des plus grandes cathédrales d'Occident, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, et un des monuments les plus visités d'Europe.

De 800 kg à 4 tonnes

Lors de l'incendie, les flammes avaient atteint une partie du beffroi nord de l'édifice, qui a dû être restauré. Pour ce faire, les huit cloches de cette tour ont été déposées avec soin, nettoyées de la poussière de plomb et restaurées, la plupart en Normandie, avant de regagner leur écrin initial.

De "Gabriel", et ses plus de quatre tonnes, à la plus petite "Jean-Marie" (800 kg environ), baptisée en hommage au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005, ces huit cloches ont fait leur retour à Notre-Dame mi-septembre lors d'une cérémonie en petit comité et ont été bénies à l'occasion.

250 entreprises, 700 millions d'euros

A un mois de sa réouverture, Notre-Dame de Paris a retrouvé sa silhouette familière et s'apprête à recevoir ses premiers visiteurs le 7 décembre, avant une messe le lendemain.

Le chantier aura mobilisé 250 entreprises, des centaines d'artisans et coûté près de 700 millions d'euros, financés par 846 millions d'euros de dons.

Les contours de la cérémonie du 7 décembre restent toutefois flous, mais "il y aura de très bons artistes, de très grands artistes de renommée internationale, c'est ce que mérite la cathédrale", a déclaré vendredi Philippe Jost sur RTL, levant le voile sur un secret bien gardé.

Des articles de presse ont évoqué la présence de l'ex-Beatles, Paul McCartney, une éventualité encore jamais confirmée.

Défi relevé

Seule certitude à ce stade: le président Emmanuel Macron prendra la parole "dans la cathédrale". "Si on sera le 7 décembre devant Notre-Dame de Paris rouverte, c'est parce qu'il a lancé ce défi de (reconstruction en) 5 ans", a souligné M. Jost.

Notre-Dame accueillait 12 millions de visiteurs en 2017. Le diocèse et l'établissement public s'attendent à en recevoir "14 à 15 millions" après la réouverture, ce qui s'accompagnera d'une nouvelle signalétique, d'un plan de circulation repensé et d'un système de réservation en ligne.

Lorsqu'ils entreront dans la cathédrale, fidèles et visiteurs découvriront un axe central épuré, un tout nouveau mobilier liturgique minimaliste en bronze brun, un mur-reliquaire contemporain en bois de cèdre et pavés de verre formant une auréole et abritant la couronne d'épines du Christ, et une cathédrale lumineuse.

Les murs encrassés par l'incendie et le temps ont retrouvé la blondeur de leurs pierres. Contempler la cathédrale rénovée est "un émerveillement", a assuré M. Jost.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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