Ancien joueur du FC Bâle et des Young Boys, Kasim Adams Nuhu a signé un contrat d'un an en faveur du Servette FC.

Servette annonce l'arrivée du défenseur international ghanéen Kasim Adams Nuhu (29 ans), qui a signé pour un an avec une saison supplémentaire en option. Ce joueur connaît bien la Super League: il a évolué aux Young Boys durant deux ans (16-18), puis une saison avec le FC Bâle (22-23), club avec lequel il a atteint les demi-finales de la Conference League. Droitier, né à Accra, ce défenseur central (190 cm), arrive en provenance de Hoffenheim où il avait été prêté, libre de toute somme de transfert. A court de compétition, il n'a joué que quatre minutes la saison dernière.  Nuhu a cependant l'expérience pour lui avec septante-huit matches de Super League et quarante-deux en Bundesliga ainsi que trente-trois rencontres à son actif dans les différentes compétitions européennes.

En battant Chelsea (2-1) jeudi soir à la Praille, les Servettiens ont fait bien aussi que les devanciers qui se sont imposés face à Liverpool sur le même score voilà 53 ans.

Immense déception, mais pas de gueule de bois pour Servette après l'élimination face à Chelsea (2-1; 0-2) lors des matches de barrage de la Conference League. La frustration est bien présente, les joueurs de Thomas Häberli ne joueront plus de matches de Coupe d'Europe cette saison. Malgré une prestation remarquable qui a ravi les 28'000 spectateurs présents, c’est la déception qui prédominait au terme du match.

Un sentiment difficile à évacuer pour les joueurs, même s'ils conscients d'avoir vécu une grande soirée de football. Les regrets sont nombreux notamment par rapport au match aller.

On a joué à guichets fermés jeudi soir au Stade de la Praille (© KEYSTONE/EPA/LAURENT GILLIERON).

Mais ils ont été à la hauteur de l'évènement. Menés au score dès le premier quart d'heure, penalty accordé pour une faute de Tsunemoto sur Mudryk consécutivement à un ballon qui a rebondi à plusieurs mètres de hauteur, ils sont su redresser la barre au point de rendre la vie difficile aux Londoniens. Ils sont même parvenus à égaliser à la demi-heure sur une magnifique accélération de Kutesa dont la passe a placé Guillemenot en position idéale pour marquer. Le but de la victoire inscrit par Crivelli qui a jailli comme un diable de sa boîte pour catapulter de la tête un centre parfait de Stevanovic. Or, les deux joueurs venaient de faire leur apparition sur la pelouse. Cependant, les joueurs en grenat ont conquis leur nombreux public ; ils ont eu le mérite de s’imposer après avoir été menés au score en début de match. A l'heure de revenir sur le match et de tirer le bilan de cette campagne, le coach lucernois de la Praille a de quoi être satisfait.

Le remplaçant Cole Palmer, en blanc, qui a tiré sur la latte dans les derniers instants de la partie, a causé bien des problèmes aux défenseurs servettiens Bradley Mazikou, à gauche, Steve Rouiller, au second plan, et Keigo Tsunemoto, à droite (© KEYSTONE/Laurent Gilliéron).

53 ans après la victoire sur les Reds

Ce succès recèle bien des promesses pour le futur. Mais il fait aussi écho à un glorieux passé qui ressemble parfois furieusement au temps présent. Voilà cinquante-trois ans, Servette remporte la Coupe de Suisse en battant le FC Lugano (2-0). Quelques mois plus tard, le onze grenat alors entraîné par Jean Snella participe à la Coupe des Vainqueurs de Coupe, aujourd'hui disparue. Les Servettiens qui évoluent alors en 4-2-4 (si!) réussissent l'exploit de battre Liverpool (2-1) grâce à des buts de l'Allemand Bernd Dörfel et du regretté Frantz Barriquand avant d'encaisser un but en fin de match, puis de s'incliner (0-2) face aux "Reds" lors du match retour. Cette année, le scenario est très semblable. Coupe de Suisse remportée face au FCL (9-8 aux penalties) et victoire de prestige face aux "Blues". Finalement, il n'y a que la couleur des maillots adversaires qui a changé, on est passé du rouge au bleu, à l'extérieur en tous cas et l'ordre des matches, comme celui des buts marqués, a été inversé. Voilà un bon demi-siècle, il y avait un peu moins de monde aux Charmilles (20'000 personnes) qu'à la Praille jeudi soir et le temps était plus frais (bise).

Trois Genevois avec l'Equipe de Suisse au Danemark et face à l'Espagne, mais aucun Servettien. 

Trois Genevois figurent dans la sélection nationale de Murat Yakin pour les premiers matches de Ligue des Nations. Becir Omeragic, Zeki Amdouni et Denis Zakaria ont été sélectionnés. En revanche, Kevin Mbabu n’a pas été retenu. Par ailleurs, aucun joueur du Servette FC n’a été convoqué. Pour mémoire, l’Equipe de Suisse se rendra au Danemark jeudi prochain, le jour du jeûne Genevois le 5 septembre, à Copenhague, avant de recevoir l’Espagne trois jours plus tard à Genève le dimanche 8 septembre (20h45). A noter tout qu'Anthony Racioppi, gardien de Hull City, figure la liste de piquet.

Présélectionné avec l'Equipe de Suisse juste avant l'Euro, Kevin Mbabu ne figure pas dans la première sélection de Murat Yakin pour la phase qualificative de la Ligue Nations (© KEYSTONE/Gian Ehrenzeller).

Sur une pelouse en mauvais état, les Servettiens tenteront de relever un défi presqu'impossible à relever: éliminer Chelsea et se qualifier pour la phase de groupe de la Conference League.

Battu (0-2) à Stamford Bridge jeudi par Chelsea, Servette fait face à une tâche qui paraît à première vue insurmontable: remonter ces deux buts d'écarts face à une formation de Premier League anglaise au contingent pléthorique et se qualifier pour la phase de groupe (il n'y en aura qu'un seul) de la Conference League cet automne. L'espoir d'atteindre ct objectif et de revivre un parcours sur la scène continentale paraît extrêmement mince. Mais l’entraîneur servettien Thomas Häberli y croit plus que jamais. Il nous dit pourquoi.

Les « Blues » ont été impressionnants, dimanche dernier, en championnat, victoire 6-2 sur Wolverhampton. Quels sont enseignements à tirer pour le match retour de jeudi soir ?

Pour l'entraîneur Thomas Häberli, il s'agit de croire jusqu'au bout aux chances des Servettiens de se qualifier pour la phase de groupe de la Conference League (© KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi).

Autre problème: la pelouse, à nouveau attaquée comme ça avait été le cas voilà plusieurs années par plusieurs champignons. Des champignons qui sévissent un peu partout en Europe. Face à ce fléau, le coach grenat n’a qu’une solution. Faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Et il le fait avec une pointe d’humour…

Au-delà de l'enjeu sportif, ce match retour constitue une fête pour le très nombreux public présent jeudi soir (on jouera à guichets fermés) à la Praille. Le joueur de milieu de terrain servettien nous dit ce qui l'a le plus impressionné chez Chelsea.

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Sujet radio diffusé mercredi soir (28.08.24) à 18h sur Radio Lac...

La défaite face à Chelsea (0-2) jeudi soir à Stamford Bridge n'a pas suffi à décourager. Le capitaine Jeremy Frick et ses coéquipiers croient encore et toujours en leurs chances de qualification.

"Nous sommes encore en vie !" En bon capitaine, Jérémy Frick veut encore y croire. A ses yeux, la messe n’est pas encore dite dans la double confrontation qui oppose le Servette FC à Chelsea.

"Chelsea est bien payé avec ce 2-0. Nous aurions mérité de marquer, rage le gardien. Mais c’est encore ouvert. Nous n’avons pas pris une valise lors de ce match aller. Les Blues doivent venir chez nous, dans un stade plein et sur une pelouse différente que celle de Stamford Bridge. Et 2-0 est un score de m... On n’est jamais serein avec un tel résultat. Si on marque et si les Anglais prennent un rouge, tout peut basculer."

"Nous avons livré le match que nous espérions. Nous avons bien défendu ensemble. Nous avons été très compacts. Nous avons eu nos chances. Mais après une très belle première mi-temps, nous avons commis des erreurs qui n’ont pas pardonné." Il songe, bien sûr, à cette bourde à la relance qui a provoqué le penalty du 1-0 et à son dégagement contré quelques secondes plus tard qui a bien failli être fatal. "Heureusement, j’ai pu rattraper le coup. Avec moi, moins un et moins un font plus", sourit le capitaine.

Derek Kutesa, en blanc, a été l'un des Servettiens les plus dangereux jeudi soir à Stamford Bridge (© KEYSTONE/EPA/DAVID CLIFF).

"J’ai le sentiment que nous les avons regardés les yeux dans les yeux tout le match, poursuit Jérémy Frick. Nous avons répondu sur le plan physique. Dans l’impact, nous étions à leur niveau. Maintenant, il est clair que Chelsea est plus fort. Avec 41 joueurs sous contrat, on peut faire tourner. Nous, notre groupe est restreint. Mais ce soir, nous étions vraiment là. Il semble vraiment que Servette est vraiment capable de se hisser au niveau de ses adversaires lorsqu’il le faut." Le gardien voudrait que cette faculté de se surpasser rythme également le quotidien du championnat.