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Santé

Coronavirus: une menace très grave selon l'OMS

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Une menace très grave selon l'OMS

Le nombre de victimes du nouveau coronavirus a mardi la barre du millier, presque toutes en Chine. Pour l'OMS, le virus, désormais officiellement dénommé covid-19, constitue une "très grave menace" pour le monde mais il y a une "chance réaliste" de le stopper.

Le premier décès imputé au virus apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan (centre) avait été annoncé le 11 janvier. Le coronavirus a fait désormais 1018 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), selon les autorités sanitaires chinoises.

Elles ont annoncé mardi 108 nouveaux décès en 24 heures, le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour, tandis que le nombre des cas confirmés de contamination s'établissait à plus de 43'000. En revanche, comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers (2478) a diminué par rapport à la veille. Sans oublier que plus de 4300 personnes étaient considérées comme guéries mardi.

Réunion à Genève

"Cela reste une grande urgence pour ce pays, mais cela constitue aussi une très grave menace pour le reste du monde", a déclaré le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence réunissant 400 scientifiques mardi et mercredi à Genève.

A l'ouverture de cette réunion, qui doit passer en revue les moyens de combattre l'épidémie, il a appelé tous les pays à faire preuve de "solidarité" en partageant les données dont ils disposent sur le virus.

S'exprimant devant la presse dans l'après-midi, il a affirmé que "nous avons une chance réaliste de stopper" la propagation si des investissements adaptés sont menés. Même si le virus a "plus de virulence" qu'Ebola qui affecte la République démocratique du Congo (RDC).

Une mission internationale d'experts de l'OMS est arrivée en Chine. Dirigée par Bruce Aylward, un vétéran de la lutte contre l'épidémie Ebola, elle a pour mission d'étudier l'origine du nouveau coronavirus et ses effets.

Un enfant en quarantaine à Neuchatel

Le médecin cantonal neuchâtelois a décidé de mettre en quarantaine un enfant de dix ans qui était entré en contact mercredi dernier avec un cas confirmé de maladie à coronavirus en Haute-Savoie. Le jeune homme restera à son domicile et son état sera vérifié chaque jour par une infirmière.

"Cette mesure de quarantaine doit permettre d’exclure la maladie au bout d’un délai de 14 jours", a indiqué mardi le médecin cantonal Claude-François Robert.  Ce dernier n'a pas voulu dire dans quelle région du canton se trouvait l'enfant mis en quarantaine.

Nouvelles restrictions à Wuhan

Alors que la province du Hubei reste coupée du monde depuis plus de deux semaines, sa capitale Wuhan a encore durci les restrictions imposées à ses habitants. Les personnes atteintes de fièvre - un des symptômes de la maladie - ne pourront désormais plus se rendre dans les hôpitaux hors de leur arrondissement, tandis que tous les complexes résidentiels sont soumis à des règles d'entrée et de sortie encore plus drastiques.

En dehors de Chine continentale, le virus a déjà tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

Mais un scénario redouté s'est concrétisé: sans avoir jamais mis les pieds en Chine, un Britannique contaminé par le coronavirus à Singapour l'a ensuite transmis à plusieurs compatriotes lors d'un séjour en Haute-Savoie, avant d'être diagnostiqué en Grande-Bretagne.

Il aurait ainsi accidentellement contaminé au moins onze personnes - cinq hospitalisées en France, cinq autres en Grande-Bretagne et une sur l'île espagnole de Majorque où il réside, selon les informations disponibles. Jusqu'ici, la majorité des contaminations identifiées à l'étranger impliquait des personnes revenues de Wuhan.

Un impact limité sur notre économie

Le coronavirus ne devrait avoir qu'un impact limité sur l'économie suisse, soit une baisse de moins de 0,1% du produit intérieur brut, estiment les chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Le tourisme et l'horlogerie seront les deux secteurs les touchés par la pneumonie virale.

Environ 7% des nuitées réservées par des touristes étrangers dans les hôtels helvétiques sont générées par les voyageurs en provenance de la Chine continentale et Hong Kong. Cependant il existe d'importants écarts régionaux, indique mardi le centre de recherche KOF de l'EPFZ.

L'absence des voyageurs de l'Empire du Milieu sera ressentie de manière plus accentuée dans la région du lac des Quatre-Cantons notamment tandis que les autres régions seront davantage épargnées.

Pour les autres branches de l'économie, les services et l'industrie, le nouveau coronavirus, baptisé covid-19, n'aura qu'un impact restreint, à l'exception de l'industrie horlogère, précisent les chercheurs.

Les Chinois, la clientèle la plus importante du secteur du luxe, devraient en effet dépenser moins d'argent pour les garde-temps helvétiques, du moins à court terme.

Par ailleurs les délais pour les exportations devraient également augmenter, différentes mesures pour limiter la propagation du virus, notamment des restrictions de voyage ayant été prises. Environ 8% des produits exportés suisses vont vers la Chine.

Le KOF rappelle que la conjoncture de la deuxième puissance économique mondiale devrait pour sa part être fortement freinée par ce virus, du moins dans un premier temps.

Plus de 42'600 personnes ont été contaminées par ce virus en Chine continentale, et au moins 1016 d'entre elles sont mortes.

En dehors de la Chine continentale, le virus a tué deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong, et plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.

A Londres, des chercheurs testent un vaccin sur des souris
Des chercheurs de l'Imperial College à Londres pensent être parmi les premiers à faire des essais sur des souris de vaccins contre le nouveau coronavirus. Ils espèrent aboutir à un vaccin disponible d'ici la fin de l'année.

L'épidémie a fait plus d'un millier de morts en Chine continentale depuis l'annonce du premier décès le 11 janvier, imputé au virus 2019-nCoV.

"Nous venons d'injecter le vaccin que nous avons généré à partir de bactéries dans des souris, et nous espérons qu'au cours des prochaines semaines, nous serons en mesure de déterminer la réaction chez ces souris, dans leur sang, leur réponse en terme d'anticorps contre le coronavirus", a expliqué à l'AFP Paul McKay, chercheur à l'Imperial College.

Partout dans le monde, les chercheurs sont engagés dans une course pour trouver un vaccin, un processus laborieux qui dure généralement plusieurs années, car il s'agit de prouver que le vaccin est sans danger et efficace avant de pouvoir le produire massivement.

L'équipe de l'Imperial College estime que les essais qu'elle conduit sur les souris sont parmi les premiers du genre. Selon l'agence chinoise Xinhua, une université de Shanghaï a également lancé des essais sur des souris dimanche.

D'ici la fin de l'année

Les chercheurs de l'Imperial College espèrent être les premiers à faire des essais cliniques sur des humains et à aboutir à un vaccin disponible. Ils comptent sur leurs recherches sur le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), démarrées il y a deux décennies, pour avancer dans leurs travaux.

"Une fois la première phase d'essais terminée, ce qui peut prendre quelques mois, on peut immédiatement tester l'efficacité du vaccin sur des humains, qui prendra également quelques mois. Donc peut-être que d'ici à la fin de l'année, il y aura un vaccin viable qui pourra être utilisé sur des humains", a ajouté le chercheur.

Si des chercheurs du monde entier planchent sur le sujet, pour Paul McKay, il s'agit d'un "partage croisé d'informations". "Les Chinois, dès qu'ils ont séquencé le génome, l'ont partagé librement avec tout le monde, donc le côté compétitif n'est probablement pas exact. Je dirais que c'est une course collaborative", a dit le chercheur.

 

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Santé

Novartis: nouvelles données sur Kisqali contre le cancer du sein

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Les données les plus récentes de cette analyse seront présentées vendredi lors de la réunion annuelle 2023 du San Antonio Breast Cancer Symposium (SABCS). (KEYSTONE/Urs Flueeler) (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le géant rhénan Novartis a livré vendredi de nouvelles données d'une étude clinique de phase III sur son Kisqali. Il a évalué la réduction du risque de récidive à 25,1% pour les patientes atteintes d'un cancer du sein précose (CSP) sous traitement avec ce produit.

Sur le total des patientes ayant reçu le traitement expérimental par Kisqali, 78,3% d'entres elles l'ont terminé, a indiqué un communiqué détaillant les résultats intermédiaires, selon l'étude clinique Natalee.

Les données les plus récentes de cette analyse seront présentées vendredi lors de la réunion annuelle 2023 du San Antonio Breast Cancer Symposium (SABCS).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Santé

Clariant tire la prise de son usine roumaine de bioéthanol

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Clariant a décidé de fermer son usine roumaine de production de bioéthanol Sunliquid, mise en service au printemps 2022. (archives) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le chimiste rhénan Clariant a décidé de fermer son usine roumaine de production de bioéthanol Sunliquid, mise en service au printemps 2022 et qui a déjà généré pour plusieurs centaines de millions de francs de correctifs de valeur depuis.

La décision entraînera un nouvel amortissement de l'ordre de 110 millions et la société a prévu de provisionner entre 60 et 90 millions sur le trimestre en cours pour la restructuration.

La barre fixée pour l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) sur l'année en cours a conséquemment été ramené entre 570 et 600 millions, au lieu de 650 et 700 millions jusqu'à présent. Le handicap se manifestera plus sévèrement encore sur le bénéfice opérationnel (Ebit), à hauteur de 170 à 200 millions.

La direction anticipe encore un impact de 110 à 140 millions sur le flux de trésorerie disponible en 2024, en plus d'un coût de 10 à 15 millions pour le maintient de capacités liées aux droits sur la technologie, précise un communiqué diffusé mercredi.

La fermeture du site de Podari s'accompagnera d'un redimensionnement des activités dans les biocarburants et les dérivés sur les sites allemands du groupe à Straubing, Planegg et Munich.

Sans s'attarder sur le sort de ses employés en Roumanie comme outre-Rhin, Clariant s'engage à les consulter afin de trouver "les solutions les plus socialement responsables".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Profession: goûteurs d'eau aux SIG (VIDÉO)

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(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Aux SIG, une trentaine de collaborateurs testent une fois par mois des échantillons d'eau potable pour détecter d'éventuels défauts de goûts ou d'odeur.  

Savez-vous qu’il existe une brigade des goûteurs d’eau à Genève? Ils sont une trentaine de collaborateurs des SIG, qui se réunissent une fois par mois pour un apéro d'un genre particulier : ils testent des échantillons d'eau potable pour détecter d'éventuels défauts de goûts ou d’odeurs, en complément des analyses chimiques et bactériologiques de l'eau. La dernière session avait lieu ce week-end.

Jacky BabelGoûteur

En plus de la dégustation d’eau, les goûteurs suivent aussi une formation continue. Barbara Babel, responsable de la formation.

Barbara BabelResponsable formation goûteurs d'eau

La brigade des goûteurs d'eau existe depuis près de 20 ans. Genève fait figure de pionnière en Suisse.

 

 

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Santé

Roche acquiert Carmot, un laboratoire spécialisé dans l'obésité

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Parmi les médicaments en développement dans le portefeuille du californien se trouvent notamment trois produits dont deux en études cliniques de phase II, précise lundi un communiqué. (KEYSTONE/Georgios Kefalas) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Roche a signé un accord pour acquérir l'américain Carmot, un laboratoire développant des produits pouvant traiter l'obésité et le diabète. Le géant pharmaceutique bâlois déboursera 2,7 milliards de dollars et prévoit des paiements d'étapes allant jusqu'à 400 millions.

Cette transaction permet à Roche de se développer dans un secteur doté d'un très grand potentiel de croissance, notamment aux Etats-Unis où des millions de personnes souffrent d'obésité.

Des études prévoient que plus de 4 milliards de personnes devraient être en surpoids ou devenir obèses d'ici 2035, ce qui représenterait presque 50% de la population mondiale, selon Roche.

La finalisation de la transaction est prévue au premier trimestre 2024.

Parmi les médicaments en développement dans le portefeuille du californien se trouvent notamment trois produits dont deux en études cliniques de phase II, précise lundi un communiqué.

L'actif le plus prometteur, le CT-388, en phase clinique II, pourrait intervenir dans le traitement de patients souffrant d'obésité mais aussi de diabète de type 2. Il doit être injecté par voie sous-cutanée une fois par semaine. Les essais menés jusqu'ici ont démontré que ce produit permet en autres de perdre du poids. Le CT-388 peut aussi être combiné avec des médicaments de Roche déjà sur le marché permettant de maintenir la masse musculaire.

Le deuxième produit, le CT-996, devrait être pris chaque jour par les personnes atteintes d'obésité et de diabète de type II et se trouve en phase clinique I. Le CT-868 pourrait quant à lui être utilisé pour le diabète de type I pour des personnes obèses ou non.

Les laboratoires Novo Nordisk et Eli Lilly gagnent déjà des milliards grâce à leurs médicaments contre l'obésité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Santé

Emmi inaugure un nouveau site de production aux Etats-Unis

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Emmi compte trois sites de production dans l'Etat américain du Wisconsin depuis lequel le groupe lucernois approvisionne tout le pays (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le transformateur laitier Emmi annonce jeudi l'inauguration d'un nouveau site de production de spécialités fromagères dans l'Etat du Wisconsin, aux Etats-Unis. Les contours financiers de l'opération ne sont pas précisés.

Cet investissement permettra à Emmi de se renforcer sur l'important marché américain du fromage, rapporte jeudi le groupe lucernois.

L'entreprise compte trois sites de production dans le Wisconsin depuis lequel elle approvisionne tout le pays. Ce nouveau site de 14'600 mètres carrés permettra de créer 125 emplois supplémentaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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