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Santé

Coronavirus: A Genève, l'OMS lutte contre les fake news

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(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Inquiète, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prend les choses en main face à l'"infodémie massive", avalanche d'informations, au sujet du coronavirus. Pour aider à dénouer le vrai du faux, elle a lancé une large campagne sur les réseaux sociaux, a-t-elle annoncé dimanche soir.

Cette initiative vise à répondre aux publications et remarques diffusées et partagées sur Facebook, Twitter et compagnie. Ainsi à la question de savoir si la consommation d'ail peut aider à lutter contre le coronavirus, l'OMS répond qu'il n'y a aucune preuve que cela soit le cas.

La fumée des feux d'artifice n'aide pas non plus à lutter contre l'agent pathogène, souligne l'organisation. Et la prise préventive d'antibiotique ne sert à rien: ceux-ci fonctionnent contre les bactéries pas les virus. Côté pratique, la prise en charge de lettres ou de colis en provenance de Chine est inoffensive, souligne l'OMS. Le virus ne survit pas longtemps sur de tels objets.

Sur une page internet spécialement dédiée au sujet, l'OMS conseille, entre autres, de se laver les mains régulièrement, même si les mains ne sont "pas visiblement sales". Les malades doivent éternuer dans le creux de leur bras ou dans un mouchoir et jeter ce dernier dans une poubelle fermée. Le tout est illustré sous forme de petites vignettes facilement compréhensibles, publiées aussi sur les différents réseaux sociaux.

Trois cent soixante-et-un morts: le bilan du nouveau coronavirus dépasse désormais celui du Sras en Chine continentale où devait s'ouvrir lundi un hôpital construit en un temps record pour faire face à l'afflux de malades. Le bilan total est de 362 morts.

Dix jours après la mise sous cloche de Wuhan, la métropole géante à l'épicentre du virus qui s'est diffusé dans 24 pays, la Commission nationale de la santé a fait état d'un bilan de 361 morts, dont 57 décès supplémentaires lors de la seule journée de dimanche.

Il y a désormais en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) plus de morts dus à ce coronavirus qu'à l'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), qui y avait fait 349 victimes en 2002-2003. Le bilan quotidien de 57 morts est également le plus lourd depuis le début de l'épidémie en décembre.

Le virus a en outre fait un mort pour la première fois en dehors de Chine: un Chinois de 44 ans originaire de Wuhan qui a succombé aux Philippines, avait annoncé dimanche matin l'OMS. Le bilan total s'établissant ainsi à 362 morts.

Télétravail

En Chine, si la série de 10 jours fériés s'est achevée théoriquement dimanche, le pays continuait à fonctionner au ralenti, beaucoup d'entreprises ayant prolongé d'office les congés d'une semaine ou permis à leurs employés de travailler à la maison. Et les places boursières, affolées par la paralysie du pays et des perspectives économiques en berne, ont rouvert en forte baisse, perdant près de 9%.

A Shanghai, capitale économique du pays, un immeuble de bureaux interdisait ainsi aux salariés d'accéder à leur lieu de travail, citant un arrêté municipal repoussant la reprise de l'activité au 10 février. A Pékin, où la quasi-totalité des habitants se recouvrent le visage d'un masque de protection, les quartiers d'affaires restaient largement déserts, avec une circulation automobile très inférieure à celle d'un week-end calme.

Des contrôles de la température corporelle ont lieu systématiquement aux entrées d'immeubles de bureaux ou de lieux publics comme les parcs. Le gouvernement a octroyé trois jours de congés supplémentaires dans l'espoir de retarder le retour vers les villes des centaines de millions de travailleurs migrants retournés dans leur province pendant le Nouvel An lunaire. Ces derniers ont cependant commencé à regagner progressivement les grandes métropoles du pays.

Un hôpital en 10 jours

Le nombre d'infections confirmées en Chine a grimpé à plus de 17'200, dépassant largement celui du Sras, qui avait tué au total 774 personnes, majoritairement en Chine continentale et à Hong Kong. La très grande majorité des décès et des cas de contamination par le nouveau coronavirus sont à déplorer à Wuhan et dans sa province, le Hubei, où quelque 56 millions d'habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier.

Face à un système hospitalier débordé, la ville devait accueillir lundi de premiers malades dans un hôpital comprenant un millier de lits construit dans le délai record de 10 jours. La construction de cet "Hôpital de la montagne du Dieu du Feu" a eu lieu à grand renfort de propagande, avec des images diffusées en boucle à la télévision. Un autre hôpital encore plus grand (1600 lits) est en construction dans la ville. Il doit ouvrir ses portes dans quelques jours

Cinq Suisses rapatriés

De nombreux pays ont multiplié les mesures de protection: Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Irak et Israël et les Philippines notamment ont interdit l'entrée sur leur territoire aux étrangers s'étant récemment rendus en Chine. Mongolie, Russie et Népal ont fermé leur frontière terrestre avec la Chine.

Parallèlement, les opérations de rapatriement d'étrangers se poursuivent: un deuxième avion français ramenant des passagers de 30 nationalités différentes, dont cinq Suisses, de Wuhan a atterri dimanche dans le sud-est de la France. Et un avion transportant 167 Marocains a atterri au Maroc.

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International

Volumes de ventes en hausse pour Danone

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La cession de ses activités en Russie, séparées dès juillet 2023 des comptes de Danone , a pesé sur le chiffre d'affaires publié (archives). (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

Danone a confirmé jeudi ses objectifs pour 2024 après un chiffre d'affaires en baisse de 2,5% au premier trimestre sous l'effet de son retrait de Russie et des taux de change. Mais les volumes vendus par le géant français de l'alimentation ont crû.

La maison mère des yaourts Activia, des eaux Evian et des petits pots Blédina a écoulé sur la période pour 6,79 milliards d'euros (6,6 milliards de francs) de produits, ce qui est plus qu'attendu par les analystes de Bloomberg et FactSet, détaille un communiqué.

Le groupe a maintenu son objectif d'une croissance du chiffre d'affaires en données comparables comprise entre 3% et 5% pour l'année, assortie d'une "amélioration modérée de la marge opérationnelle courante".

C'est principalement la cession de ses activités en Russie, séparées dès juillet 2023 de ses comptes et pour lesquelles le groupe a obtenu en mars les autorisations russes requises pour les céder à un homme d'affaires lié au dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, qui a pesé sur son chiffre d'affaires publié. L'effet des taux de change a aussi grevé son résultat.

Mais en ne prenant pas en compte ces éléments, le chiffre d'affaires de Danone a augmenté de 4,1%.

A données comparables, il a progressé dans toutes les zones où le groupe est présent, y compris ses trois zones clés Europe/Amérique du Nord/Chine, et dans toutes ses branches d'activité.

"Environnement difficile"

L'activité est portée par l'effet de l'augmentation du prix de ses produits (+2,9%) mais aussi, pour le deuxième trimestre consécutif, par une hausse des volumes (+1,2%).

Le groupe met en avant un "démarrage de l'année solide en Europe et en Amérique du Nord dans un contexte de normalisation des prix" et se félicite également d'un regain des ventes de sa marque de boissons Mizone en Chine

Le directeur général Antoine de Saint-Affrique a salué dans le communiqué "un bon début d'année" dans un "un environnement qui reste difficile".

Il a engagé depuis son arrivée à la tête du groupe en septembre 2021 une rationalisation du portefeuille des marques pour se délester d'activités jugées non essentielles ou moins performantes.

Cela s'est traduit depuis le début de l'année par la finalisation de la vente de Michel & Augustin ainsi que de ses activités de laits et produits laitiers Horizon Organic et Wallaby aux Etats-Unis.

Danone prévoit de présenter "le prochain chapitre" de son plan stratégique lors d'une réunion avec les investisseurs en juin à Amsterdam.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Santé

Nestlé critiqué pour l'ajout de sucres dans les produits pour bébés

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Les produits critiqués ciblent les enfants de moins de trois ans (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Nestlé est sous le feu des critiques après une enquête de Public Eye sur le sucre dans les préparations pour bébé. L'Organisation non gouvernementale dénonce le traitement différencié des bébés dans le monde à travers les produits leur étant destinés.

Alors que les sucres ajoutés sont bannis dans de nombreux produits en Suisse, ils sont présents dans la majorité des céréales et laits infantiles dans les pays à moindre revenu, étaye Public Eye dans son étude, réalisée en collaboration avec le réseau international pour la nourriture infantile (Ibfan).

Les analyses conduites à la demande de Public Eye montrent que les deux principales marques de Nestlé, Cerelac et Nido, soit des céréales et laits infantiles destinés aux bébés de plus de six mois, contiennent des sucres ajoutés dans les pays à plus faibles revenus. Or ce n'est pas forcément le cas dans les marchés européens.

Ainsi, en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, les laits de croissance Nido pour enfant de 1 à 3 ans sont sans sucre ajouté, alors que sur les 29 produits Nido analysés dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, 21 contenaient des sucres ajoutés. En moyenne, les analyses ont indiqué une présence de 2 grammes par portion. La valeur maximale, 5,3 grammes par portion, a été détectée dans un produit vendu au Panama, selon Public Eye.

Concernant les céréales pour bébé, 115 produits commercialisés sous la marque Cerealac ont été analysés dans les principaux marchés de Nestlé en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Pas moins de 108 d'entre eux (94%) contenaient du sucre ajouté. La quantité la plus élevée de sucre, soit 7,3 grammes, a été découverte sur un produit commercialisé aux Philippes à destination des bébés de plus de 6 mois. Un carré de sucre pèse environ 3 grammes.

Contraire aux recommandations de l'OMS

En 2022, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à bannir tous les sucres ajoutés ainsi que les édulcorants de la nourriture pour bébés et enfants de moins de 3 ans, dans le contexte d'une explosion de l'obésité infantile, particulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

"Nous appliquons partout les mêmes principes de nutrition, de santé et de bien-être", se défend Nestlé. "Les produits Nido et Cerelac (ce dernier sous la marque Nestlé) sont vendus en Suisse et dans d'autres pays européens. De légères variations dans les recettes selon les pays dépendent de plusieurs facteurs, notamment des réglementations et de la disponibilité des ingrédients au niveau local", selon une prise de position.

Des efforts sont faits pour améliorer la qualité de certains produits incriminés. "Dans le cas de nos laits de croissance Nido (de 12 à 36 mois), tous les sucres ajoutés (saccharose et sirop de glucose) sont progressivement éliminés de nos recettes dans le monde entier".

Nestlé contrôle aujourd'hui 20% du marché des aliments pour bébés, devisé à près de 70 milliards de dollars. Selon des données d'Euromonitor, les ventes cumulées de Nestlé dans le segment des aliments pour bébé sont estimées à 2,5 milliards en 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Politique

Le Parlement veut interdire les symboles extrémistes

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L'augmentation croissante des incidents antisémites en Suisse pousse le Parlement à agir. Le 2 mars, un juif orthodoxe a été attaqué à Zurich par un adolescent de 15 ans radicalisé en Tunisie (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'utilisation en public de symboles racistes, faisant l'apologie de la violence et extrémistes sera interdite. Après le Conseil des Etats, le National a soutenu mercredi une motion et deux initiatives en ce sens. L'UDC était majoritairement opposée aux textes.

La motion déposée par la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats prévoit de punir l'utilisation, le port et la diffusion publique des objets de propagande et des symboles racistes, faisant l’apologie de la violence ou extrémistes. Il englobe aussi les gestes, les paroles, les saluts ou les drapeaux. Elle a été adoptée par 133 voix contre 38 et 17 abstentions.

Comme le texte déposé par l'ancien conseiller national Angelo Barille (PS/ZH), il ne se limite pas seulement aux symboles associés au national-socialisme. Pour Philipp Matthias Bregy (C/VS), il s'agit d'un signal contre toute forme d'extrémisme, peu importe de quel bord.

"Ceux qui tolèrent les symboles ou les gestes extrémistes tolèrent également le racisme et la haine. Nous devons appliquer la tolérance zéro", a poursuivi le Valaisan.

Une interdiction ne restreint pas la liberté d'expression, mais protège nos citoyens contre les actes qui incitent à la violence. La promotion de la violence n'a pas sa place en Suisse, a abondé Philippe Nantermod (PLR/VS). Et Sibel Arslan (Vert-e-s/BS) d'ajouter que ces symboles représentent une menace pour les personnes concernées, mais également pour la démocratie.

Symboles nazis en premier

Par 132 voix contre 40 et 15 abstentions, le National préfère toutefois agir par étapes. Une interdiction des symboles nazis, facilement identifiables, peut être plus rapidement mise en oeuvre que les autres symboles racistes et extrémistes.

"Nous ne voulons pas de croix gammée ou de salut hitlérien dans notre pays", a dit Raphaël Mahaim (Vert-e-s/VD) au nom de la commission. Et de rappeler que la complaisance envers l'antisémitisme, c'est se rendre complice de crimes contre les juifs.

M. Mahaim a rappelé qu'il ne s'agissait pas ici de faire une classification des crimes les plus horribles de l'Histoire. S'il y a unanimité pour une interdiction des symboles nazis, la discussion est plus difficile pour les autres, a-t-il souligné.

Si les symboles nazis sont connus de tous, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire le travail et interdire les autres symboles et gestes extrémistes, ont rappelé plusieurs orateurs. "C'est faisable", a indiqué le ministre de justice et police Beat Jans. Mais la loi doit être formulée de manière suffisamment ouverte pour s'adapter à l'actualité.

Augmentation des cas

La nécessité d'agir est guidée par l'augmentation croissante des incidents antisémites en Suisse. Le 2 mars dernier, un adolescent de 15 ans radicalisé en Tunisie a agressé un juif orthodoxe à Zurich.

Depuis quelques semaines, les Jeunes UDC sont confrontés à des accusations de connivence avec l'extrême droite. La tête pensante du parti des Jeunes aurait pris part à une réunion avec l'Autrichien d'extrême droite Martin Sellner, interdit d'entrée en Allemagne, et des membres de Junge Tat, un groupe d'extrême droite suisse surveillé par le Service de renseignement de la Confédération.

Plusieurs sections cantonales se sont distanciées des groupements extrémistes. Pour le président du premier parti suisse, Marcel Dettling, la radicalisation grandissante est inacceptable. Taguer des croix gammées ou tenir des propos nazis est intolérable, a-t-il défendu lors d'une interview avec la RTS. Et de rappeler que l'UDC a des lignes rouges qui concernent l'extrémisme de droite et de gauche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Santé

Sika augmente ses recettes en début d'année

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Au premier trimestre, Sika a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 13,8% sur un an à 2,65 milliards de francs. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le chimiste du bâtiment Sika a vu ses ventes progresser sur les trois premiers mois de l'année, notamment portées par l'acquisition du spécialiste allemand des activités d'étanchéité MBCC. Les objectifs annuels du groupe zougois ont été confirmés.

Au premier trimestre, Sika a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 13,8% sur un an à 2,65 milliards de francs, a-t-il indiqué mardi dans une présentation. Hors effets de changes, la progression des ventes a atteint 20,1% et les acquisitions ont contribué à hauteur de 19,9% au total des recettes.

L'entreprise a enregistré une progression des ventes de 16,6% aux Amériques, de 16,8% dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique et de 3,7% en Asie-Pacifique.

Le chiffre d'affaires est quasiment conforme aux prévisions des analystes consultés par l'agence AWP.

Pour l'exercice en cour, Sika anticipe une hausse des recettes en monnaies locales entre 6% et 9%, ainsi qu'une augmentation "plus que proportionnelle" du résultat brut d'exploitation (Ebitda). Les synergies liées à l'acquisition de MBCC doivent quant à elles atteindre 180 à 200 millions de francs par an à partir de 2026, contre 41 millions en 2023.

A l'horizon 2028, la direction anticipe une marge Ebitda entre 20% et 23%, contre 18,2% l'année dernière.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

L'hôpital des nounours pour familiariser les enfants au milieu hospitalier

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C'est une manière originale de dédramatiser le milieu hospitalier pour les enfants: l'hôpital des nounours prend ses quartiers depuis lundi à Genève. 

La salle du Faubourg à Genève s'est transformée pendant une semaine en hôpital des nounours. Chaque jour, entre 300 et 500 enfants de 4 à 9 ans vont venir faire soigner leurs peluches aux côtés d’étudiants en 2ème année de médecine. Objectif: dédramatiser les hospitalisations. Emma Desenne, présidente de l’hôpital des Nounours.

"Les enfants gagnent en confiance pour les prochains rendez-vous médicaux", Emma Desenne, présidente de l’hôpital des Nounours

Le long d’un parcours d’une trentaine de minutes, les enfants de 4 à 9 ans sont ainsi guidés par des étudiants de médecine, de sciences pharmaceutiques, de la haute école de santé ou des sciences biomédicales devenus « nounoursologue » pour l’occasion.

Reportage sur place de Viviane Bisson et Benoît Rouchaleau.

Au total, près de 3000 enfants sont attendus durant la semaine à la salle du Faubourg. L’entrée est gratuite après réservation sur le site internet de l'hôpital des nounours.

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