Vassilis Venizelos brigue le Conseil d'Etat vaudois. Rassembleur, ce député et conseiller communal de longue date réclame des mesures fortes contre le réchauffement climatique. Mais pas question, pour l'élu écologiste, de bloquer un pont avec des militants.
Né le 7 avril 1977, Vassilis Venizelos est aujourd'hui cadre à l'Etat de Genève. Il est le numéro deux de l'office de l'urbanisme, entité de 85 collaborateurs.
Milieu modeste
L'homme a grandi dans un milieu modeste. Son père grec a posé ses valises en Suisse dans les années 1960. Il était issu d'une famille paysanne très pauvre, entre Athènes et Delphes. Il a travaillé dans l'hôtellerie, puis comme ouvrier et mécanicien de précision.
Sa mère, engagée comme aide-soignante, vient du Nord de la France. Cette femme "cultivée et passionnée par la Grèce" s'installera à Yverdon-les-Bains "par amour pour un beau Grec qui avait la gueule de Sean Connery", raconte Vassilis Venizelos.
Sans surprise, avec cette histoire familiale, le quadragénaire "se sent européen". "Je suis un produit de l'immigration intra-européenne", dit-il. Il "parle mal" le grec, mais le "comprend très bien". L'urbaniste est marié et père de deux enfants de 13 et 15 ans.
Musique et sport
Tôt, le jeune Venizelos s'engage dans la vie associative, sportive et musicale de sa commune d'Yverdon-les-Bains, qu'il n'a jamais quittée. Il a été chanteur, puis bassiste des Cinnamon Funky Market dans les années 90, comme l'atteste une vidéo d'archives de la télévision locale Canal NV, encore visible sur Internet.
Le sport est une autre de ses passions. Ce fan de tennis, qui aime autant Federer que Tsitsipas, alterne la course à pied et le vélo. Enfant, il a pratiqué assidument la gymnastique artistique puis le basketball, en sélection vaudoise. C'est dans ce cadre qu'il a côtoyé un municipal Vert qui lui a proposé de se présenter à sa première élection au Conseil communal, à 19 ans. Il y siège encore actuellement.
Député
L'élu a fait depuis un bout de chemin. Il est entré en 2007 au Grand Conseil, où il a déposé près de 80 interventions parlementaires et a été chef de groupe pendant dix ans. Est-il consensuel? "Quand il faut l'être. On ne peut rien faire tout seul". Mais il précise qu'il "sait aussi taper du poing sur la table".
Au Grand Conseil, il a fait passer un fonds de 300 millions pour la transition énergétique, un postulat pour des WC non genrés et une motion pour favoriser les alternatives au béton. A chaque fois, grâce à ses "compétences de rassembleur" qui "permettent de construire des majorités", observe-t-il.
Plus récemment, il a proposé de créer une Assemblée citoyenne par tirage au sort. Elle serait chargée d'examiner le Plan climat vaudois.
Désobéissance civile
L'écologiste ne se voit toutefois pas bloquer une rue ou un pont avec des militants du climat. En tout cas pas tant qu'il a un mandat politique. "J'ai choisi la voie institutionnelle", explique-t-il.
Il reconnaît que la désobéissance civile peut faire avancer une cause. "Elle est louable tant que cela reste non violent". Les deux approches sont complémentaires, ajoute-t-il.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats