Les électeurs de la Ville de Genève s'apprêtent à voter dimanche sur l'interdiction de l'affichage publicitaire dans leurs rues. Dans les faits, les surfaces d'affichage ont fait l'objet d'un important travail de démontage ces dernières années, constate-t-on chez Neo Advertising, filiale genevoise de TX Group qui gère les espaces d'affichage dans la cité de Calvin depuis 2017.
La tendance aux interdictions publicitaires ne l'inquiète pas, a expliqué à AWP Christian Vaglio-Giors directeur général de l'entreprise. Si de telles mesures apparaissent logiques dans des communes hors du centre-ville, tel que cela est le cas au Mont-sur-Lausanne, l'affichage publicitaire a cependant toute sa place dans les zones fortement densifiées, souligne-t-il.
A Genève, l'affichage publicitaire représente environ 15% du chiffre d'affaires de Neo Advertising. Concrètement, sur les 3670 surfaces d'affichage gérées en Ville de Genève, 462 sont à usage exclusivement commercial et 1017 à usage hybride, soit à la fois commercial, politique et culturel.
De fait, un important travail de démontage a déjà été fait ces dernières années, constate-t-il. D'après ses calculs, on dénombre aujourd'hui 2,3 surfaces d'affichage pour 1000 habitants à Genève, contre 3,6 à Zurich, 5 à Berne, 5,1 à Bâle et 5,2 à Lausanne.
En Suisse comme ailleurs dans le monde, l'affichage en extérieur fait son grand retour, notamment aux Etats-Unis, constate encore M. Vaglio-Giors. Aujourd'hui, de nombreux déçus du numérique reviennent à des publicités traditionnelles, ce également en raison des réglementations en matière de protection des données.
Ainsi, le très numérique Netflix, qui fait partie des principaux annonceurs en extérieur aux Etats-Unis, a-t-il lui-même racheté une telle société outre-Atlantique pour 300 millions de dollars. Quelle que soit la décision des électeurs genevois, la branche a encore de l'avenir devant elle, est persuadé le directeur général.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp