A cinq semaines du scrutin fédéral du 15 mai, le premier sondage de Tamedia/20 Minuten prédit une issue ouverte pour la Lex Netflix. Les deux autres objets, la loi sur la transplantation et le financement de Frontex, récoltent une confortable majorité de oui.
Le résultat sur la nouvelle loi sur le cinéma (Lex Netflix) est ouvert, selon le sondage publié vendredi: 44% le rejettent, 51% l'acceptent et 5% n'ont pas encore d'avis.
La Lex Netflix est rejetée en particulier par les sympathisants de l'UDC et du PLR. A l'inverse, les partisans des Verts et du PS l'approuvent largement (71%). Le soutien à la nouvelle loi sur le cinéma est plus marqué en Suisse romande (65%) qu'en Suisse alémanique (46%).
Parmi la population urbaine, 56% sont favorables au projet, contre 47% à la campagne. Les votants plus âgés semblent également favorable à la "Lex Netflix", avec 62% d'opinions favorables chez les plus de 65 ans. Le projet n'est pas bien accueilli par les moins de 34 ans, dont seulement 39% voteraient oui ou plutôt oui.
Les partisans citent comme argument principal (56%) le fait qu'une partie des bénéfices des fournisseurs de streaming reviendrait à la Suisse. Les opposants estiment que le cinéma suisse est déjà suffisamment soutenu et qu'il n'y a pas besoin d'un "nouvel impôt culturel caché" (53%).
61% pour la loi sur la transplantation
En ce qui concerne la modification de la loi sur la transplantation, 61% approuvent le projet et 37% s'y opposent. Seuls 2% n'ont pas donné d'indications sur leurs intentions de vote. Le projet trouve une majorité partout, sauf auprès des sympathisants de l'UDC, qui rejettent la loi par 58%. Les partisans des Vert'libéraux sont les plus fervents supporters, avec 75%.
L'approbation est aussi beaucoup plus nette en Suisse romande (76%) et au Tessin (67%) qu'en Suisse alémanique (55%). Il n'existe pratiquement pas de clivage ville-campagne sur cet objet.
Les hommes (65%) sont plus nombreux à soutenir la nouvelle loi que les femmes (57%). L'acceptation est la plus élevée parmi les jeunes: 70% des sondés âgés de 18 à 34 ans disent oui ou plutôt oui. Dans le groupe jusqu'à 49 ans, ils sont 62%. Chez les 65 ans et plus, ils sont tout de même encore 57% à dire oui.
62% des personnes interrogées estiment que le projet augmente les chances des personnes malades de recevoir un organe. 51% jugent contraire à l'éthique et à la Constitution de devoir revendiquer activement son intégrité physique.
59% pour Frontex
Le troisième objet soumis au vote est le financement en faveur de l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex. 59% des personnes interrogées s'y montrent favorables, 33% s'y opposent et 8% n'ont pas encore d'avis, dont surtout des femmes et des jeunes.
Seuls les sympathisants de l'UDC se prononcent clairement contre (53%), tandis que les partisans des Vert'libéraux soutiennent le projet à 80%.
En Suisse romande, le taux d'acceptation est de 60% et presque autant en Suisse alémanique (59%). Les Tessinois sont plus sceptiques, avec 51% d'opinions favorables.
Les habitants des agglomérations soutiennent le plus le projet (62%), les citadins le moins (54%). A la campagne, les personnes interrogées disent oui à 58%. Et plus les personnes sont âgées, plus elles sont favorables: 76% des plus de 65 ans glisseraient un oui dans l'urne, contre 40% seulement des moins de 34 ans.
Le sondage a été réalisé auprès de 10'915 personnes de toute la Suisse les 4 et 5 avril, en collaboration avec l'institut LeeWas. La marge d'erreur est de plus ou moins 1,5 point de pourcentage.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats