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Les Russes votent à la présidentielle, Poutine sûr d'une réélection

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Peu avant le début du scrutin, Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 24 ans, a enjoint à ses compatriotes de ne pas se "détourner du chemin" et de faire un vote "patriotique" en ces temps "difficiles". (© KEYSTONE/AP/Sergey Guneyev)

Les Russes ont commencé à se rendre aux urnes vendredi pour la présidentielle qui doit reconduire Vladimir Poutine pour un nouveau mandat sans opposition. Parallèlement, l'Ukraine, confrontée à une offensive russe depuis deux ans, multiplie ses attaques en Russie.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 locales vendredi (21h00 suisses jeudi) sur la péninsule du Kamtchatka et en Tchoukotka, deux régions reculées situées à l'extrême Est de la Russie. Et ils clôtureront dimanche à 20h00 (19h00 suisses) à Kaliningrad, enclave russe au sein de l'UE.

A 07h00 suisses, les bureaux de vote étaient ouverts dans l'ensemble du pays aux onze fuseaux horaires.

Le vote se tiendra sur trois jours, y compris dans les territoires occupés par la Russie en Ukraine ou encore en Transdniestrie, territoire séparatiste prorusse de Moldavie.

Peu avant le début du scrutin, Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 24 ans, a enjoint à ses compatriotes de ne pas se "détourner du chemin" et de faire un vote "patriotique" en ces temps "difficiles".

Le chef de l'Etat sortant fait face à trois candidats sans envergure qui ne s'opposent ni à l'offensive en Ukraine, ni à la répression qui a éradiqué toute opposition et a culminé avec la mort en prison mi-février du principal opposant, Alexeï Navalny.

Le seul opposant à avoir tenté de se présenter, Boris Nadejdine, a vu sa candidature rejetée.

"Simulacre"

La veuve d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, qui a juré de poursuivre son combat, a appelé les Russes à protester en allant voter pour n'importe lequel des candidats à l'exception de Poutine.

Elle a aussi appelé les Russes soutenant l'opposition à se rendre dans les bureaux de vote au même moment, dimanche à 12h00, pour montrer qu'ils sont nombreux.

Cet appel a provoqué une mise en garde du parquet de Moscou, qui a souligné jeudi que toute forme de protestation serait "punissable en vertu de la législation en vigueur".

La répression envers les voix critiques du Kremlin s'est nettement accélérée depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022, les autorités ayant envoyé la plupart des opposants et des milliers d'autres Russes derrière les barreaux, et poussé de nombreux autres vers l'exil.

La victoire de Vladimir Poutine à ce scrutin, qui ne fait aucun doute, doit lui permettre de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2030. Grâce à une révision constitutionnelle de 2020, il pourra se représenter et rester jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.

Le scrutin a d'ores et déjà été critiqué par les Etats-Unis, qui ont dénoncé des "simulacres d'élections organisées dans les territoires ukrainiens occupés". La diplomatie ukrainienne a appelé à rejeter le résultat de ce vote, qu'elle qualifie de "farce".

Multiplication d'attaques

Dans la ville de Marioupol, occupée par la Russie dans le sud de l'Ukraine, les responsables électoraux ont ouvert jeudi des bureaux de vote improvisés sur de petites tables dans la rue et sur les capots des voitures.

Des banderoles ont été déployées avec un logo "V" rouge, blanc et bleu, un des symboles de l'armée utilisés comme signe de soutien à l'offensive.

L'Ukraine a de son côté accentué ces trois derniers jours la pression sur les régions russes frontalières en multipliant les attaques de drones et les incursions armées de volontaires russes pro-Ukraine.

La garde nationale russe a dit, jeudi en milieu de journée, repousser avec l'armée et les gardes-frontières l'assaut d'un groupe de "saboteurs" près de la localité de Tiotkino, dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine.

En parallèle, les attaques de drones se multiplient dans les régions russes frontalières mais aussi à des centaines de kilomètres du front, Kiev ayant promis des représailles aux bombardements que l'Ukraine subit depuis plus de deux ans.

Le ministère russe de la Défense a indiqué vendredi avoir détruit cinq drones ukrainiens et neuf missiles au-dessus de la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine. Deux autres drones ont été neutralisés au-dessus de la région de Lipetsk, située à environ 400 km au sud de Moscou.

La région de Belgorod est particulièrement visée. Jeudi, deux civils y sont morts et au moins 19 autres ont été blessés dans plusieurs vagues d'attaques de drones ukrainiens, selon son gouverneur Viatcheslav Gladkov.

Vendredi, trois enfants ont également été tués dans une frappe ukrainienne à Donetsk, ville de l'est de l'Ukraine contrôlée par les forces russes, selon son maire prorusse Alexeï Koulemzine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

A 18 ans, Dommaraju Gukesh devient le plus jeune champion du monde

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Gukesh Dommaraju a décroché le titre mondial des échecs, à 18 ans seulement (© KEYSTONE/EPA/HOW HWEE YOUNG)

L'Indien de 18 ans Dommaraju Gukesh est devenu le plus jeune joueur à remporter le titre mondial des échecs.

Gukesh a remporté jeudi la dernière partie longue du duel qui l'opposait au tenant du titre, le Chinois Ding Liren.

Alors que les deux joueurs étaient à égalité avant une 14e partie qui semblait s'acheminer vers un nul, Dommaraju Gukesh a profité d'une gaffe de son adversaire au 55e coup pour prendre un avantage décisif et forcer l'abandon. Il est le deuxième Indien à obtenir le titre mondial, après Viswanathan Anand.

Ce championnat du monde disputé à Singapour a été indécis jusqu'au bout, mais les fautes de Ding, 32 ans, ont fini par lui faire perdre le titre qu'il avait remporté pour la première fois en avril 2023. Depuis ce sacre il avait beaucoup moins joué et a semblé perdre en qualité de jeu.

Gukesh n'a pas raté l'occasion de continuer sa fulgurante ascension dans le monde des échecs. Sa désignation comme challenger grâce à sa victoire lors du Tournoi des candidats en avril 2024 avait déjà surpris, mais il a continué à monter en puissance, avec une grande performance lors des Olympiades remportées par l'Inde en septembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

La BCE se prépare à une nouvelle baisse des taux

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Christine Lagarde, présidente de la BCE. (archive) (© KEYSTONE/AP/Michael Probst)

La Banque centrale européenne devrait abaisser à nouveau ses taux directeurs jeudi, mais l'ampleur de la réduction fait débat alors que l'économie ralentit et que les turbulences politiques en France et en Allemagne suscitent des inquiétudes.

Avec une inflation qui se rapproche de ce que souhaite la BCE, 2%, et une croissance qui ne décolle pas, "toutes les raisons" plaident pour une nouvelle baisse des taux en décembre, a déclaré le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau.

Il a été rejoint par d'autres responsables monétaires en zone euro. La décision sera annoncée à la mi-journée à l'issue d'une réunion de l'instance dirigeante l'institution monétaire à Francfort.

Malgré une légère hausse à 2,3% sur un an en novembre, l'inflation dans la zone euro reste bien inférieure à la prévision de 2,6% pour le quatrième trimestre établie par la BCE.

Le scénario le plus probable est celui d'une baisse des taux de 0,25 point de pourcentage, comme les précédentes, ramenant le taux de dépôt, qui fait référence, à 3%.

Mais une baisse de 0,5 point pourrait être envisagée si les nouvelles projections économiques de l'institution monétaire, qui sont publiées jeudi, montrent "une forte dégradation de la croissance et une baisse rapide de l'inflation", estime Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG.

Si elle se concrétise, la quatrième baisse des taux par la BCE depuis juin amplifiera le tournant pris après une période de resserrement monétaire face à l'inflation élevée, liée à la guerre en Ukraine et la reprise post-Covid.

Crises politiques

Les turbulences politiques qui traversent deux principales économies de la zone euro, l'Allemagne et la France, sont également susceptibles de freiner la croissance.

En attendant un successeur au poste de Premier ministre après la chute du gouvernement Barnier, la France, économiquement fragilisée, est pour le moment sans budget pour 2025, avec un déficit public dérapant cette année à 6,2% du PIB.

Le ministre allemand des Finances, Jörg Kukies, s'est toutefois montré rassurant, soulignant la réaction "très calme" des marchés.

Si les conditions d'emprunt de la France se dégradaient trop, la BCE pourrait agir symboliquement via son Instrument de protection de la transmission, par des rachats de dette sur le marché, pour prévenir toute contagion à d'autres pays.

L'Allemagne est aussi en plein période d'incertitude. Outre la crise industrielle qu'elle traverse, elle se dirige vers des élections anticipées en février, après l'effondrement de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz en octobre.

Un retard dans la formation du futur gouvernement à Berlin compliquerait encore la reprise de la première économie européenne, fragilisée par un ralentissement industriel qui dure depuis deux ans et qui affecte déjà ses partenaires.

Le retour imminent de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète par ailleurs, avec la mise en place d'une politique protectionniste qui pourrait freiner les exportations et donc la croissance de la zone euro.

Nouvelle communication

Aux États-Unis, l'inflation s'est accélérée en novembre, à 2,7% en rythme annuel, alimentant les craintes de voir la courbe rester sur cette trajectoire. De quoi compliquer la tâche de la Banque centrale américaine (Fed) qui se réunit la semaine prochaine.

La présidente de la BCE Christine Lagarde devrait quant à elle expliquer jeudi "que les récentes données renforcent la confiance dans le fait que l'inflation se dirigera vers l'objectif de 2% de manière durable", s'attend Holger Schmieding, économiste chez Berenberg.

L'incertitude élevée a conduit depuis des mois la BCE à fixer son cap en se basant sur les données et réunion par réunion.

Cependant, avec la normalisation de l'inflation, sa communication pourrait redevenir plus "prospective", selon le gouverneur de la Banque de France.

Ce qui signifie qu'au lieu de dire que les taux resteront "restrictifs aussi longtemps que nécessaire" pour ramener l'inflation à l'objectif, une formulation plus souple dans le communiqué de décisions du jour "ouvrirait la voie à de nouvelles baisses l'année prochaine", selon HSBC.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

La Roumanie et la Bulgarie vont rejoindre l'espace Schengen

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La Roumanie et la Bulgarie sont déjà membres depuis le printemps d'"Air Schengen" (archives). (© KEYSTONE/AP/ANDREEA ALEXANDRU)

Les pays de l'Union européenne (UE) ont donné jeudi leur accord à l'adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l'espace de libre circulation Schengen à partir du 1er janvier. Les contrôles aux frontières avec les autres Etats Schengen seront ainsi supprimés.

La levée des contrôles aux frontières terrestres avec ces deux pays est "un moment historique", a estimé le ministre de l'Intérieur hongrois Sandor Pinter, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.

"Il s'agit d'une décision historique", concrétisant "un objectif clé" de Bucarest et Sofia "depuis leur entrée dans l'Union européenne" en 2007, ont abondé les deux ministères des affaires étrangères dans un communiqué commun.

Présence de Beat Jans

La Roumanie et la Bulgarie sont déjà membres d'"Air Schengen" depuis fin mars, ce qui signifie qu'il n'y a pas de contrôles aux frontières aériennes ou maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres entre la Roumanie et la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie ainsi que la Bulgarie et la Grèce sont désormais supprimés.

L'accord permet aux quelque 420 millions de personnes des 25 Etats membres de l'UE faisant partie de Schengen, ainsi qu'à la Suisse, à la Norvège, à l'Islande et au Liechtenstein, de voyager librement entre les Etats membres sans subir de contrôles aux frontières.

En tant que membre de Schengen, la Suisse peut participer au Conseil de l'UE, mais ne peut pas voter. La Confédération est représentée par le conseiller fédéral Beat Jans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'Australie veut obliger les Gafam à payer pour les contenus médias

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Les plateformes de réseaux sociaux dont les revenus annuels en Australie dépassent 160 millions de dollars américains devraient se voir imposer une taxe destinée au financement des médias (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/JENNY KANE)

L'Australie veut obliger Meta et Google à payer pour les contenus d'information qu'ils relaient, dans le cadre d'un nouveau programme dévoilé jeudi. Ce programme menace les géants de l'internet de taxes en cas de refus d'accord avec les médias locaux.

"Il est important que les plateformes numériques jouent leur rôle. Elles doivent soutenir l'accès à un journalisme de qualité qui informe et renforce notre démocratie", a déclaré la ministre des Communications Michelle Rowland.

Alors que les rédactions traditionnelles luttent souvent pour leur survie, la manne de leurs recettes publicitaires étant accaparées par le web, Canberra souhaite que les géants de la tech accordent une rémunération aux médias en fonction des contenus apparaissant sur leurs plateformes. Et ce alors qu'une partie croissante du public s'informe désormais exclusivement sur les réseaux sociaux.

"Bouleversements"

"La croissance rapide des plateformes numériques ces dernières années a bouleversé le paysage médiatique australien et menace la viabilité du journalisme d'intérêt public", a souligné Mme Rowland.

Les plateformes de réseaux sociaux dont les revenus annuels en Australie dépassent 160 millions de dollars américains se verront imposer une taxe - dont le montant n'a pas encore été fixée -, destinée au financement des médias. Ces groupes pourront cependant être exemptés de cette taxation s'ils concluent volontairement des accords commerciaux avec les firmes de médias australiennes.

Selon le gouvernement, les sociétés mères de Google, Facebook et TikTok seront probablement concernées par le dispositif, mais X pourrait y échapper en raison de revenus australiens en-deçà du seuil retenu.

En Suisse et en Europe aussi

L'Union européenne a émis en 2019 une directive sur les "droits voisins" destinée à permettre aux médias de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés par les géants du numérique, mais les contentieux se multiplient pour tenter de faire valoir ceux-ci.

La Suisse veut aussi réglementer le droit voisin. Le Conseil fédéral a présenté en mai un projet de révision du droit d'auteur qui vise à faire payer les grandes plateformes pour les courts extraits d'articles visibles dans les listes de résultats. Malgré le rejet du projet en consultation, il a demandé au Département fédéral de justice et police de rédiger un message d'ici au premier semestre 2025.

Canberra s'efforce déjà de mieux encadrer les mastodontes de la tech: le mois dernier, le pays a adopté une nouvelle réglementation interdisant l'accès aux médias sociaux aux mineurs de moins de 16 ans. L'Australie a également envisagé d'imposer des amendes aux entreprises ne parvenant pas à éradiquer sur leurs plateformes les contenus choquants et la propagation de la désinformation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le président sud-coréen va "se battre jusqu'à la dernière minute"

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Le Parlement sud-coréen "est devenu un monstre détruisant l'ordre constitutionnel de la démocratie libérale", estime le président sud-coréen Yoon Suk-yeol. (© KEYSTONE/AP/Lee Jin-man)

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, menacé de destitution après sa tentative d'imposer la loi martiale il y a une semaine, "se battra jusqu'à la dernière minute", a-t-il annoncé jeudi. Il a accusé l'opposition de provoquer "une crise nationale".

Le Parlement contrôlé par l'opposition, qui a prévu de soumettre samedi au vote une nouvelle motion pour le démettre de ses fonctions, "est devenu un monstre détruisant l'ordre constitutionnel de la démocratie libérale", a fustigé M. Yoon dans un discours télévisé.

"Je me battrai avec le peuple jusqu'à la dernière minute", a martelé le dirigeant conservateur, dont la cote de popularité a plongé à 13% après son coup de force.

Depuis son élection en 2022 avec la marge la plus étroite de l'histoire du pays face au chef de file du Parti démocrate, M. Yoon n'a jamais disposé de la majorité à l'Assemblée.

Invoquant notamment des difficultés à faire passer son budget, il a sidéré le pays en imposant la loi martiale par surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant d'être obligé de l'abroger six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Nouveau vote

Il a échappé de peu samedi à une motion de destitution par l'Assemblée nationale, sauvé par son parti. Mais le Parti démocrate, principale formation d'opposition, a fixé à samedi 17h00 locales un deuxième vote en ce sens.

Si huit députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon soutiennent cette nouvelle motion, elle pourra être adoptée. A la première tentative, seuls deux avaient voté pour la motion.

Le dirigeant du PPP, Han Dong-hoon, a lui-même appelé jeudi les élus du parti à voter "selon leur conviction et leur conscience". "Le président Yoon Suk Yeol n'est plus capable d'occuper ses fonctions, cela devient de plus en plus évident je pense", a-t-il estimé.

Pression populaire

La pression populaire reste forte: des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi soir devant le Parlement, chantant des chansons de K-pop tout en brandissant des bâtons lumineux colorés et des pancartes réclamant la dissolution du PPP, "qui soutient l'insurrection".

Kim Jae-hee, 34 ans, a confié à l'AFP qu'elle descendrait dans la rue samedi pour manifester en faveur de la destitution: "Je veux être un témoin de l'Histoire. Je connais aussi beaucoup d'amis qui feront la même chose."

Visé par une enquête pour "rébellion", M. Yoon, 63 ans, a interdiction de quitter le territoire, tout comme ses anciens ministres de la Défense, de l'Intérieur, et le commandant de la brève loi martiale. Deux hauts responsables de la police ont aussi été arrêtés.

Nouvelle perquisition

La police sud-coréenne a lancé jeudi une nouvelle perquisition des bureaux de la présidence, après avoir affirmé mercredi avoir été entravée lors d'une première tentative. Le Parti démocrate avait alors menacé de porter plainte pour insurrection si ces blocages persistaient.

Selon l'agence Yonhap, la perquisition de jeudi s'est concentrée sur le quartier général de l'état-major interarmées, qui aurait accepté de coopérer à l'enquête.

La police a par ailleurs annoncé jeudi perquisitionner le quartier général de l'armée dans la capitale, en lien avec son rôle durant la loi martiale.

"Responsabilité juridique et politique"

"Je m'excuse à nouveau auprès des personnes qui ont dû être surprises et inquiètes en raison de la loi martiale", a également déclaré le président Yoon jeudi, assurant qu'il "n'esquiverait pas (sa) responsabilité juridique et politique concernant la proclamation de la loi martiale".

Selon le PPP, le président a laissé la gouvernance à sa formation et au Premier ministre Han Duck-soo.

L'ex-ministre de la Défense en poste lors de la loi martiake, Kim Yong-hyun, a par ailleurs été accusé par des parlementaires de l'opposition d'avoir ordonné d'envoyer des drones sur Pyongyang, pour apparemment créer un casus belli avec le Nord qui aurait justifié la loi martiale.

Incarcéré depuis dimanche notamment pour "abus de pouvoir pour entraver l'exercice de droits", M. Kim a, selon les autorités, tenté de se suicider en détention mardi soir.

Coup dur pour l'opposition, un de ses ténors, Cho Kuk, a vu jeudi une peine de prison de deux ans ferme confirmée à son encontre en dernière instance et perd son siège de député. Il a été reconnu coupable d'avoir falsifié les documents académiques de ses enfants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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