La Municipalité de Lausanne a fait faire un sondage d’opinion en 2022 pour évaluer la perception et l'adhésion de la population à son Plan climat. Les résultats présentés lundi montrent que les personnes interrogées soutiennent les mesures et les objectifs de la Ville et attendent que celle-ci poursuive ses actions en ce sens.
D'une manière générale, 44% de la population connaît l'existence du Plan climat, principalement via la presse écrite. Une personne sur cinq en connaît les grandes lignes et 4% les mesures détaillées. Parmi les personnes connaissant son existence, une large majorité (79%) estime que ce plan d’action est nécessaire, 38% estiment qu'il va trop loin.
Selon le syndic Grégoire Junod, s'agissant d'une politique publique, "le niveau de notoriété du Plan climat n'est pas mauvais". "On s'attendait à un peu moins", a-t-il déclaré devant la presse. "C'est une bonne base qui montre que la population voit bien dans quelle direction nous allons".
Meilleure offre de transports publics
En matière de mobilité, le sondage met en évidence le fait que 46% des propriétaires de voiture à essence seraient prêts à y renoncer complètement, à condition notamment d’avoir une meilleure offre de transports publics, des véhicules partagés et une augmentation du sentiment de sécurité à vélo, a expliqué Florence Germond. La municipale en charge de la mobilité a précisé qu'un petit quart (23%) serait prêt à remplacer la voiture thermique par une électrique.
Selon elle, il s'agit de proposer des politiques publiques d'accompagnement fortes en faveur des modes de transport durables, telles que renforcer l'offre des transports publics et travailler sur leurs tarifs. La majorité des personnes interrogées souhaitent par ailleurs attribuer plus d’espace aux pistes cyclables.
Assainir les bâtiments
Quant à l’assainissement des bâtiments, autre priorité du Plan climat, une grande majorité des personnes sondées (81%) se disent prêtes à subir des travaux pour des rénovations énergétiques, a constaté Natacha Litzistorf, municipale en charge du logement. Beaucoup moins sont enclines à subir une hausse de loyer.
La population est en revanche largement prête à effectuer des gestes au quotidien, tel qu'aérer les pièces en grand brièvement lorsque le logement est chauffé. Plus de la moitié est prête à chauffer les pièces à maximum 20 degrés. Les chambres à coucher à maximum 18 degrés remportent un peu moins d'adhésion.
Enfin, du côté des propriétaires, la moitié d'entre eux n'a pas entrepris de mesures d'assainissement énergétique, constate Mme Litzistorf. Raisons invoquées: le manque de temps et les raisons financières. Et de relever que la Ville doit encore travailler sur la simplification des procédures.
Avec la population
Les tendances dégagées confirment que les mesures entreprises vont dans la direction des attentes de la population lausannoise. Pour améliorer la notoriété du Plan climat, des messages clés seront élaborés pour sensibiliser les publics-cibles identifiés. "Il est essentiel d'embarquer la population avec nous", a relevé Grégoire Junod.
Pour répondre aux éléments bloquants identifiés, les solutions déjà existantes seront mises en avant. De nouvelles seront analysées pour favoriser une mobilité plus durable, permettre l’assainissement des bâtiments, préserver et augmenter le patrimoine arboré. Etant soutenus par la population, les efforts déjà engagés en matière de végétalisation seront intensifiés.
800 Lausannois interrogés
Le sondage d’opinion, lancé en été 2022, interrogeait un échantillon représentatif et stratifié de 807 personnes résidant à Lausanne. La marge d'erreur est de 3,5%. Le questionnaire a été élaboré en collaboration avec le laboratoire de psychologie sociale de l’Université de Lausanne et administré par l’Institut MIS Trend.
Pour mémoire, le Plan climat lausannois date de 2021. Il vise la neutralité carbone en 2050 et zéro émission directe en matière de mobilité d'ici à 2030.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats