Le site du Centre de formation des sapeurs-pompiers de La Rama à Montheron, au nord de Lausanne, est pollué. L'usage de mousses anti-incendie lors des exercices de feu est la cause de cette pollution, détectée en 2022 et confirmée en 2023. Il n'y a toutefois aucun impact sur des captages d'eau potable et l'eau distribuée à la population peut être consommée en toute confiance, assure la Ville de Lausanne.
Il n'y a pas actuellement non plus d'usage à risque sur le site de La Rama, que ce soit les places de jeux ou les jardins. La principale contrainte concernerait la gestion des sols pollués en cas de travaux de terrassement sur le site, a indiqué mercredi la Municipalité lausannoise dans un communiqué.
C'est à la suite des préoccupations croissantes concernant les composés alkylés per- et polyfluorés (PFAS) qu'une évaluation des sols et des eaux sur le site de La Rama a été menée par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l'Etat de Vaud.
"Polluants éternels"
Les PFAS sont un groupe de plusieurs milliers de produits chimiques synthétiques et persistants formés de fluor et de carbone, difficilement biodégradables. Cela conduit à leur accumulation dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire, d'où le nom de "polluants éternels".
Depuis le début des années 1970, les PFAS sont largement utilisés dans la production de textiles et d'électronique, mais également de mousses extinctrices anti-incendie, de farts, etc. Les mousses d'extinction utilisées par les sapeurs-pompiers contenant les substances les plus problématiques (PFOS, PFOA) ont été abandonnées dans tout le canton de Vaud dès 2011.
Des PFAS avaient déjà été détectés en 2022 dans les sols exposés à l'usage de mousses anti-incendie lors des exercices de feu au Centre de formation. Neuf différentes substances avaient été analysées. Les nouvelles investigations menées l'an dernier ont également confirmé la présence de PFAS dans les eaux usées, les eaux claires, les eaux de surface, et en traces dans les eaux souterraines. Cette fois-ci, 21 différentes substances ont été analysées.
Sédiments du Talent à analyser
En l'absence de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol, le site sera défini publiquement comme "site pollué, nécessite une investigation", explique la Ville. Une analyse des sédiments de la rivière du Talent va compléter cette étude prochainement, annonce-t-elle.
Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité, de l'économie et de l'eau, se veut rassurant. "Il n'y a aucune trace d'un impact sur les captages d'eau de Lausanne. L'eau potable distribuée à la population est toujours d'excellente qualité et peut être consommée en toute confiance", affirme-t-il.
Les valeurs de PFAS analysées de l'eau consommée par la population de la région lausannoise sont jusqu'à présent largement en-dessous des normes suisses actuelles et des normes européennes qui sont plus sévères, précise le communiqué.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats