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International

Le Parlement pour la libre circulation

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Tous les partis, à l'exception de l'UDC, ont rejeté l'initiative contre la libre circulation (archives). (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'initiative de l'UDC contre la libre circulation des personnes n'obtient pas le soutien du Parlement. Après le National, le Conseil des Etats a recommandé lundi, par 38 voix contre quatre et trois abstentions, de rejeter le texte.

L'initiative populaire "pour une immigration modérée" a fait l'objet d'un débat bien plus court qu'au National. Les positions esquissées alors se sont confirmées. Seuls quatre sénateurs du groupe UDC ont soutenu le texte. Tous les autres partis ont défendu la libre circulation.

Le projet exige que la Suisse règle l'immigration de manière autonome. Si le texte était accepté par le peuple, les autorités auraient un an pour négocier la fin de l'accord sur la libre circulation avec Bruxelles. Faute de solution dans ce délai, le Conseil fédéral devrait dénoncer l'accord dans le mois qui suit.

Suixit dur

Une telle situation ne serait pas un problème pour les initiants. "Lier accord commercial et accord de libre circulation est une mauvaise construction", a dénoncé Thomas Minder, reprochant au gouvernement de ne pas avoir de stratégie en matière d'immigration. Et l'indépendant schaffhousois, rattaché au groupe UDC, d'estimer que l'Union européenne (UE) ne laisserait de toute manière pas tomber un "bon client" comme la Suisse.

Un point de vue que ni les autres partis, ni la ministre de la justice ne partagent. Les conditions d'un "Suixit" pourraient être plus dures que celles d'un Brexit. Bruxelles n'a pas d'obligation de négociation avec la Suisse pour obtenir un nouvel accord, a souligné Karin Keller-Sutter.

"L'initiative conduirait à la fin des relations bilatérales avec l'UE telles que nous les connaissons", a abondé Christian Levrat (PS/FR). Et le Fribourgeois d'appeler au contraire à "remettre en marche le moteur européen", à "reconstituer un front européen". Il faut récréer une alliance entre les milieux économiques et les organisations des salariés, et ainsi effacer les erreurs du passé, s'est-il enthousiasmé.

Se tirer une balle dans le pied

"Soutenir ce texte serait comme se tirer une balle dans le pied", a également critiqué Damian Müller (PLR/LU). A ses yeux, il s'agit de l'initiative la plus hostile à l'économie. Beaucoup d'emplois seraient perdus.

Le projet ne vise pas seulement à réduire l'immigration, il touche aussi à l'économie, la recherche et le développement, a-t-il poursuivi. L'accepter aurait des conséquences graves sur les capacités innovantes du pays. Et la concurrence est énorme dans ce domaine. "Nous ne devons pas devenir la risée de tous!"

Pénurie de main d'oeuvre

Les initiants estiment quant à eux que l'initiative résoudrait bien des problèmes. Il n'y a bientôt plus de place, a lancé Thomas Minder, en soulignant qu'aucun pays voisin n'accueille autant d'étrangers que la Suisse. L'immigration est, selon lui, à l'origine de la hausse des loyers, la perte des traditions, l'explosion de l'aide sociale et bien d'autres soucis.

Pour Marco Chiesa (UDC/TI), l'accord de libre circulation permet aussi un dumping salarial et une hausse de la criminalité. Reconnaissant que la situation était plus dure pour les régions frontalières romandes et tessinoises, la conseillère fédérale a cependant souligné que les travailleurs étrangers occupaient souvent les emplois délaissés par les Suisses.

Karin Keller Sutter a également mis avant le besoin grandissant en main-d'oeuvre qualifiée venue de l'étranger, avec l'arrivée à la retraite de nombreuses personnes. Abandonner la libre circulation aggraverait la pénurie sur le marché du travail. La Suisse a une stratégie en matière d'immigration, s'est encore défendue la ministre. Quand elle en a besoin, elle peut aller puiser dans l'énorme réservoir européen de main-d'oeuvre.

Le Conseil national ayant déjà recommandé le rejet de l'initiative, le texte est prêt pour les votations finales. Il devrait être présenté au peuple au printemps prochain.

 

Source / ATS.

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International

L'Allemagne accuse la Russie d'une cyberattaque et d'ingérence

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L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN)

L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu'une "campagne" de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes,. L'ambassadeur russe à Berlin a été convoqué.

"Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque" informatique commise en août 2024 et "la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser" la dernière élection en février, a déclaré un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères lors d'un point presse régulier.

Contactée vendredi par l'AFP, l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi immédiatement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

France: agriculteurs mécontents de la stratégie face à la DNC

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Plus de 200 bovins doivent être abattus en France après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse. De quoi énerver les agriculteurs sur place (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le sud de la France, un troupeau de vaches doit être abattu vendredi en raison d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Les agriculteurs se mobilisent depuis deux jours contre la stratégie du gouvernement pour contrer la maladie.

Faisant usage de gaz lacrymogène, les gendarmes ont pris jeudi en fin de soirée le contrôle de cette exploitation, située dans le village des Bordes-sur-Arize en Ariège, près de la frontière espagnole. Plusieurs centaines d'agriculteurs y étaient rassemblés depuis mercredi matin pour s'opposer à l'euthanasie des 207 bovins et bloquer l'accès aux services vétérinaires.

Parmi les manifestants figuraient notamment des membres de la Coordination rurale (deuxième syndicat agricole ndlr) et de la Confédération paysanne (troisième syndicat ndlr), qui critiquent depuis plusieurs jours la gestion de l'épizootie par les autorités.

Après la fièvre catarrhale ovine et alors que sévit toujours la grippe aviaire, la DNC est apparue en juin en France. Pour arrêter la maladie transmise via des insectes piqueurs mais qui n'atteint pas l'homme, les autorités ont imposé d'abattre toutes les bêtes d'un troupeau vivant ensemble dès qu'un cas était détecté.

Des "zones règlementées" doivent aussi être instaurées dans un rayon de 50 km autour du foyer avec des déplacements restreints et une vaccination des bêtes.

Protestations en hausse

Début décembre, la protestation a grandi après l'euthanasie très contestée de 83 vaches vaccinées contre la DNC dans une ferme du Doubs (est), où s'étaient là aussi mobilisés des manifestants, évacués avec des gaz lacrymogènes.

Les syndicats sont divisés. La Confédération paysanne et la Coordination rurale tentent de s'opposer aux euthanasies et plaident pour une vaccination préventive généralisée. La FNSEA (premier syndicat) en revanche soutient le protocole des autorités, redoutant qu'une vaccination large prive la France de son statut de pays "indemne" et donc de sa capacité d'export de bovins vivants pendant de longs mois.

Cette contestation se déroule dans un contexte de colère agricole alimentée par d'autres ressorts: un accord Union européenne-Mercosur sur le point d'être voté, une politique agricole commune (PAC) profondément remaniée... Une marche est prévue le 18 décembre à Bruxelles, où les organisateurs espèrent jusqu'à "10'000 manifestants", dont une bonne partie venue de France.

La première puissance agricole européenne souffre, doit importer toujours plus au point d'entrevoir un déficit commercial en 2025 pour la première fois depuis 50 ans. Ses fleurons, du blé aux vignes, traversent une crise inédite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Royaume-Uni: recul surprise du PIB en octobre, à -0,1%

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Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover avec un impact non négligeable sur l'économie britannique (archives). (© KEYSTONE/EPA/ADAM VAUGHAN)

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,1% en octobre, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS), une baisse inattendue, les analystes interrogés par Bloomberg tablant sur une légère progression de 0,1%.

Ce recul fait suite à un repli identique en septembre et une croissance nulle en août.

Il accentue encore la pression sur le gouvernement travailliste, qui peine depuis son retour au pouvoir en juillet 2024 à tenir sa promesse de retour de la croissance.

"Nous sommes déterminés à défier les prévisions de croissance et à créer des emplois de qualité, afin que chacun puisse bénéficier d'une meilleure situation", a réagi un porte-parole du ministère des Finances dans un communiqué.

Le mois d'octobre a notamment été marqué par la reprise des activités du constructeur Jaguar Land Rover, qui avait été contraint de mettre en pause sa production en septembre en raison d'une cyberattaque, avec un impact non négligeable sur l'économie britannique.

Mais ce regain d'activité n'a pas suffi au Royaume-Uni pour retrouver la croissance en octobre, relève Lindsay James, analyste chez Quilter, qui impute le recul du PIB aux inquiétudes en amont de la présentation du budget britannique le 26 novembre.

"Les entreprises et les consommateurs s'attendaient à des hausses d'impôts, et les spéculations et fuites incessantes ont de nouveau freiné l'économie britannique, comme l'an dernier", estime-t-elle.

Le gouvernement a finalement annoncé des hausses d'impôts dans ce budget, mais qui ne prendront effet que progressivement au fil des ans, ce qui semble avoir rassuré les marchés.

"En pratique, l'économie britannique recule", souligne cependant Lindsay James, ce qui rend selon elle "de plus en plus probable" une nouvelle baisse du taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre lors de sa prochaine réunion le 18 décembre.

L'institution monétaire doit cependant composer avec inflation qui reste élevée par rapport aux pays de la zone euro, à 3,6% en octobre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Russie: sept blessés dans une attaque de drone contre un immeuble

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Des débris du drone ont provoqué un violent incendie dans un appartement, selon les autorités russes (archives). (© KEYSTONE/AP Russian Defense Ministry Press Service)

Sept personnes, parmi lesquelles un enfant, ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi à la suite d'une attaque de drone ukrainienne à Tver, à environ 180 km au nord-ouest de Moscou, ont indiqué les autorités locales.

"A Tver, on est en train de combattre les conséquences de la chute des débris d'un drone sur un immeuble résidentiel", a écrit sur Telegram le gouverneur régional par intérim, Vitali Koroliov.

Selon lui, "six adultes et un enfant" ont été blessés dans l'attaque, et une vingtaine d'habitants ont dû être évacués en raison des dommages infligés à l'immeuble.

Des images de l'AFP sur place montrent la façade noircie des premiers étages d'un grand immeuble résidentiel et les fenêtres détruites de plusieurs appartements.

Des caméras de surveillance ont capturé le moment de l'impact sur les bas étages de l'immeuble, provoquant une forte explosion et un incendie.

"On a vu une énorme flamme, une flamme très forte. Ce n'est que plus tard, quand l'incendie a été éteint, que nous avons pu nous rendre compte à quel point c'était une tragédie", a raconté à l'AFP Natalia, qui habite dans une maison voisine.

Cirque endommagé

Le chapiteau d'un cirque installé à proximité a également été endommagé, a constaté l'AFP.

L'Ukraine subit des bombardements russes quasi quotidiens, qui frappent l'ensemble de son territoire depuis le début de l'assaut russe à grande échelle en février 2022.

Kiev mène de son côté régulièrement des frappes de drones en Russie, en disant cibler principalement les infrastructures militaires et énergétiques.

L'armée russe a déclaré vendredi avoir intercepté 90 drones ukrainiens au cours de la nuit, après avoir dit la veille en avoir abattu plus de 300 lors d'une des attaques ukrainiennes les plus massives à ce jour.

Le président américain Donald Trump, qui s'impose en médiateur dans le conflit ukrainien depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, a fait part jeudi de son exaspération face à l'absence de résultat des pourparlers pour mettre fin au conflit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Corée du Sud: démission après une épreuve du bac jugée trop dure

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Le trafic aérien est interrompu pendant 35 minutes, le temps de l'examen de compréhension orale d'anglais du Suneung, pour éviter tout bruit intempestif (archives). (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Des questions sur Kant, Hobbes ou la philosophie du temps: en Corée du Sud, une polémique soulevée par l'épreuve d'anglais du baccalauréat, jugée bien trop difficile, a conduit son responsable à démissionner. Seuls 3% des élèves ont obtenu les meilleures notes.

Obtenir de bons résultats au "Suneung" permet de s'assurer une place dans les meilleures universités du pays. C'est un moment d'intense tension pour les candidats et leur famille, tant cet examen définit l'avenir des jeunes Sud-Coréens.

Mais l'épreuve écrite d'anglais de cette édition 2025, organisée le 13 novembre dernier, s'est retrouvée au coeur d'une polémique. Seuls 3% des élèves ont obtenu les meilleures notes à cet examen de langue, soit le pire score depuis 2018 et l'introduction de la notation absolue dans cet examen qui sert à classer les étudiants.

Controverse

Les candidats avaient 70 minutes pour répondre à 45 questions. Plusieurs questions consistaient à compléter des textes à trou à partir de plusieurs propositions. Mais les énoncés se sont révélés difficiles: l'un d'entre eux, particulièrement critiqué, s'intéressait aux philosophies d'Emmanuel Kant et Thomas Hobbes concernant la loi. D'autres portaient sur la nature du temps ou encore sur la notion d'existence appliquée aux avatars de jeux vidéo.

De quoi susciter la controverse dans le pays qui considère le Suneung comme une véritable cause nationale, allant jusqu'à interrompre le trafic aérien pendant 35 minutes, le temps de l'examen de compréhension orale d'anglais, pour éviter tout bruit intempestif.

Face à la polémique, le chef de l'institut coréen pour les programmes scolaires et l'évaluation, Oh Seung-keol, a présenté sa démission mercredi, reconnaissant que "la section d'anglais de l'examen [...] n'était pas conforme aux principes" d'évaluation, selon un communiqué transmis à l'AFP. M. Oh a regretté d'"avoir provoqué l'inquiétude des candidats et de leurs parents et d'avoir semé la confusion" lors de l'examen.

Dans un autre communiqué, l'institution a dit avoir pris au sérieux "les critiques, selon lesquelles, l'examen [n'avait] pas satisfait au niveau de difficulté" qui convenait.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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