Six mois après son entrée en fonction, le Conseil d'Etat genevois in corpore a présenté son programme de la législature 2023-2028. Cette feuille de route politique définit quatre axes et 23 objectifs.
Comme il l'a indiqué lors de sa prestation de serment, le gouvernement veut agir pour une société stable, prospère et en sécurité, favoriser une réponse collective aux transitions numériques, écologiques et démographiques et encourager l'expression des droits et libertés individuels, a rappelé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat. S'y ajoute un quatrième axe: la mise en place d'un Etat efficace et moderne.
Ces axes se déclinent en 23 objectifs propres à une ou plusieurs politiques publiques. L'exécutif proposera une nouvelle réforme du cycle d'orientation et l'introduction l'horaire continu à l'école primaire. En matière de santé, il mise la prévention, les partenariats publics-privés et la faisabilité d'une caisse maladie publique. Il tient aussi compte des effets sociaux du vieillissement de la population.
Le gouvernement veut encore soutenir les entreprises et renforcer l'employabilité. Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat chargée des finances, mettre en place deux projets importants.
Le gouvernement qui prévoit d'ailleurs une baisse d'impôt pour les personnes morales mais aussi pour la classe moyenne. Il entend assurer une meilleure couverture territoriale de la police par un renforcement de la police de proximité. Il ambitionne de planter 40'000 arbres pendant la législature et de renforcer l'offre de transports publics de 20%. Antonio Hodgers, conseiller d'Etat chargé du Territoire.
Mesures d'économies
Les besoins financiers pour atteindre ces objectifs figurent dans le plan financier quadriennal (PFQ) 2024-2027 et le plan décennal des investissements. "Le PFQ prend en compte la réalisation d'investissements ambitieux, la hausse des besoins en postes de 2% au maximum par an, la continuité des prestations et une croissance des revenus estimée à 1,5 milliard", a détaillé la grande argentière Nathalie Fontanet.
Ce PFQ contient des mesures d'économie qui permettront d'améliorer le résultat de 229 millions de francs en 2028, par rapport au budget 2023. Il s'agit de la suspension de l'annuité des fonctionnaires en 2025 et 2027, la modification de la répartition employeur/employé aux caisses de prévoyance et le transfert aux communes d'une partie des charges et des compétences.
Investissements élevés
L'exécutif prévoit aussi 12 milliards d'investissements jusqu'en 2033, dont 5 milliards pour la transition écologique et 1,1 milliard pour la transition numérique. Parmi les projets les plus importants figurent la rénovation des bâtiments de l'Etat, la construction de nouvelles infrastructures (trams, cycle d'orientation, prison, patinoire) et les subventions aux privés pour l'assainissement énergétique des bâtiments.
"Le Grand Conseil va débattre du programme de législature et devra donner les moyens au gouvernement de réaliser ses ambitions", a relevé Antonio Hodgers. Un parlement qui pourrait bien retarder certains projet si d'aventure il ne validait pas le programme de législature. Ecoutez Nathalie Fontanet.
MH avec Keystone-ATS