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La Suisse et 40 pays demandent un cessez-le-feu au Soudan

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Des milliers de personnes ont été tuées et des millions ont besoin d'une assistance humanitaire après près d'un an de conflit au Soudan (archives). (© KEYSTONE/AP/MARWAN ALI)

Plus de 40 pays, dont la Suisse, demandent un cessez-le-feu au Soudan pendant le ramadan. Dans une déclaration mercredi à l'ONU à Genève, ils appellent l'armée soudanaise à autoriser l'acheminer d'assistance humanitaire au-delà de la ligne de front.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, dont fait partie la Suisse, avait déjà demandé un cessez-le-feu pendant le ramadan. Mercredi, des dizaines de pays ont relayé cette revendication devant le Conseil des droits de l'homme, dans une déclaration lue par l'ambassadeur britannique.

Ils dénoncent la décision de l'armée de retirer l'autorisation d'une aide au Darfour depuis le Tchad voisin. Cette décision est "indéfendable", insistent ces Etats qui demandent de rouvrir "entièrement" le point de passage d'Adré.

Elle rend encore plus vulnérables les habitants de cette région, déjà exposés aux "atrocités" des rebelles des Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent l'armée. Selon l'ONU, plus de cinq millions de personnes pourraient faire face à une "insécurité alimentaire catastrophique" dans les prochains mois, notamment au Darfour.

L'ONU a demandé 4,1 milliards de dollars pour le Soudan et pour la prise en charge des réfugiés dans les pays voisins. Elle souhaite aider quelque 18 millions de personnes parmi 25 millions qui ont besoin d'assistance. Plus de 13'000 personnes ont été tuées, mais le chiffre est probablement bien plus élevé.

Le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths avait dit avoir proposé une rencontre en Suisse entre décideurs des deux camps pour débloquer la situation humanitaire. L'approvisionnement est suffisant à Port-Soudan, mais l'accès aux territoires affectés est problématique.

Une conférence humanitaire aura lieu, mais en avril à Paris, un an après le début du conflit. Dans leur déclaration, les dizaines d'Etats la saluent. Ils demandent aux parties en conflit un accès sans entraves pour l'assistance et de "garantir la sécurité" des personnes qui la distribuent.

Ils souhaitent aussi que l'armée et les FSR renoncent à détourner l'aide, de même qu'à poursuivre ceux qui le font. A titre personnel, la Suisse a aussi condamné "fermement" mercredi la poursuite des violences au Soudan.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Arme nucléaire: Macron sous le feu des critiques

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Emmanuel Macron plaide en faveur d'une défense européenne "crédible". (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

En proposant d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction, le président français Emmanuel Macron a déclenché une pluie de critiques parmi les oppositions. Elles lui reprochent de "brader" la souveraineté nationale.

Dans le sillage de son discours sur l'Europe de La Sorbonne, le chef de l'Etat rencontrait vendredi à Strasbourg une douzaine de jeunes, un entretien organisé par les journaux régionaux du groupe Ebra (Est-Bourgogne-Rhône-Alpes) qui l'ont publié samedi soir.

"La France est-elle donc prête à européaniser sa capacité de dissuasion nucléaire ?", lui demande un de ses interlocuteurs, Linus.

Emmanuel Macron reprend l'argumentaire développé jeudi dans son discours, celui en faveur d'une défense européenne "crédible". Il évoque ensuite le déploiement de boucliers antimissiles -"mais il faut être sûr qu'ils bloquent tous les missiles" -, les armes à longue portée, puis l'arme nucléaire.

"La doctrine française est qu'on peut l'utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J'ai déjà dit qu'il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux", a-t-il poursuivi.

"Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d'armes de longue portée, l'arme nucléaire pour ceux qui l'ont ou qui disposent sur leur sol de l'arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible", a-t-il encore déclaré.

"Gravité exceptionnelle"

François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR) aux élections européennes du 9 juin a dénoncé une déclaration d'une "gravité exceptionnelle parce que là nous touchons au nerf même de la souveraineté française"

"Un chef de l'État français ne devrait pas dire ça", s'est-il emporté au "Grand Rendez-Vous Europe1/CNews/Les Echos".

Depuis le Brexit et la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la France est le seul de ses Etats membres à disposer de la dissuasion nucléaire. Le dialogue sur les questions de sécurité se poursuit cependant avec Londres, notamment au sein de la Communauté politique européenne (CPE), un forum nouvellement créé à l'initiative du président français.

"Nous ne croyons pas au parapluie"

Dans son intervention à la Sorbonne, M. Macron avait déjà abordé cette question de l'arme nucléaire française.

"La dissuasion nucléaire est en effet au coeur de la stratégie de défense française. Elle est donc par essence un élément incontournable de la défense du continent européen", avait-il dit, reprenant des aspects d'un discours-clé sur la dissuasion prononcé en février 2020.

Comme la droite, La France insoumise (LFI) a estimé dimanche, dans un communiqué de son groupe parlementaire, que M. Macron "vient de porter un nouveau coup à la crédibilité de la dissuasion nucléaire française".

"La doctrine nucléaire française, c'est que nous ne croyons pas au parapluie. On ne va pas déclencher un feu nucléaire pour un autre pays", a déclaré la cheffe du groupe Mathilde Panot sur RTL/Le Figaro/M6.

Le président du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, a répondu que les intérêts vitaux de la France et de l'Europe pouvaient parfois se confondre.

"Imaginez une menace mortelle contre l'Allemagne. Vous croyez que nous serions à l'abri? Vous croyez que nos intérêts vitaux ne seraient pas engagés par une menace de cet ordre?", s'est-il interrogé sur LCI.

"Un danger national"

A l'extrême droite, l'eurodéputé RN Thierry Mariani a affirmé sur X que "Macron est en train de devenir un danger national". "Après l'arme nucléaire, suivra le siège permanent de la France au conseil de sécurité de l'ONU qui sera lui aussi bradé à l'Union Européenne", s'est-il insurgé.

Aux antipodes, la tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint, favorable à un "saut fédéral européen", a considéré sur France 3 que cela signifiait le "partage de cette force qu'est l'arme française, donc le nucléaire aussi".

La construction d'une Europe de la défense est depuis très longtemps un objectif de la France, mais elle s'est souvent heurtée aux réticences de ses partenaires qui jugeaient plus sûr le parapluie de l'Otan.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, et le possible retour à la Maison-Blanche de Donald Trump ont cependant relancé la pertinence du débat sur une autonomie européenne en matière de défense.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les efforts s'intensifient pour une trêve à Gaza

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Gaza, l'espoir d'une trêve? (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Les efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages se sont intensifiés dimanche. Dans le même temps, Israël poursuivait ses frappes sur le territoire palestinien assiégé et menacé de famine.

Un haut responsable du Hamas a annoncé qu'une délégation du mouvement donnera lundi au Caire sa réponse à une proposition de trêve israélienne associée à la libération des otages, près de sept mois après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.

Samedi, le Hamas avait annoncé "étudier" cette contre-proposition, précisant qu'il "soumettra sa réponse une fois son étude terminée".

Pendant ce temps, la guerre ne connait aucun répit dans le petit territoire assiégé où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé "des dizaines de cibles terroristes" dans le centre de Gaza.

Appel de l'Arabie saoudite

Elle affirme préparer par ailleurs une offensive terrestre à Rafah où s'entassent un million et demi de Palestiniens, principalement des déplacés. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l'armée.

Depuis l'Arabie Saoudite, où se tient à partir de dimanche une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les Etats-Unis a empêcher une invasion terrestre à Rafah. Si elle devait avoir lieu, cette opération serait le "plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien", a-t-il déclaré.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est également attendu en Arabie Saoudite, où il discutera notamment "des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages", selon le département d'État.

A Beyrouth, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, discutera dimanche de son côté avec des responsables libanais, des moyens d'éviter une extension du conflit.

Depuis le début de la guerre, les échanges de tirs à la frontière nord d'Israël sont quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah .

"Un accord maintenant"

Ces tractations diplomatiques se font, en attendant la réponse du Hamas à la la contre-proposition israélienne.

Les détails de cette proposition n'ont pas filtré mais selon le site Axios, qui cite des responsables israéliens, elle inclut la volonté de discuter de "l'établissement d'un calme durable" à Gaza.

Pendant ce temps, la pression interne sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne cesse de s'accentuer. Samedi soir, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv pour exiger la libération des otages enlevés le 7 octobre.

"Un accord, maintenant!" ont scandé samedi soir les manifestants, tout en appelant le gouvernement Netanyahu à démissionner. Peu avant, le Hamas avait diffusé une vidéo montrant deux otages, Keith Siegel, 64 ans, et Omri Miran, 47 ans. C'est la deuxième vidéo diffusée en quelques jours par le Hamas.

Lors du rassemblement à Tel-Aviv, le père de M. Miran a exhorté le Hamas à "faire preuve d'humanité", lui demandant également de "prendre une décision maintenant".

Frappes et tirs d'artillerie

Sur le terrain, pas d'accalmie. Tout au long de la journée de samedi, la marine israélienne a visé des cibles du Hamas et fourni un appui au troupes déployées dans le centre du territoire, a indiqué l'armée dimanche.

Selon un correspondant de l'AFP, l'armée israélienne a effectué des frappes aériennes et des tirs d'artillerie dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès et Rafah, deux villes du sud du territoire, ainsi qu'à Gaza-Ville (nord).

Au total, 66 Palestiniens sont morts en 24 heures, selon le Hamas.

"Nous sommes fatigués après sept mois de déplacement et de lutte dans les camps. Nous avons donc insisté pour rentrer et rester dans une tente sur les décombres de notre maison", à Khan Younès, a dit à l'AFPTV Abdelqader Mohammed Qwaider.

Outre les destructions et le bilan humain lourd, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien où vivent 2,4 millions de personnes. Strictement contrôlée par Israël, l'aide humanitaire entre au compte-gouttes.

Samedi, un navire britannique a quitté Chypre pour héberger des centaines de membres de l'armée américaine qui construisent une jetée artificielle à Gaza afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire.

Dans la foulée, Chypre a annoncé qu'un navire chargé d'aide, revenu de Gaza début avril après qu'une frappe israélienne a tué sept travailleurs humanitaires, repartait en direction du territoire palestinien.

L'armée israélienne a indiqué samedi que 25'000 camions d'aide humanitaire étaient entrés dans Gaza depuis le 7 octobre. Le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), avance, lui, le chiffre de 23'000 camions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Dublin veut légiférer pour renvoyer des migrants au Royaume-Uni

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Interrogé dans une interview diffusée dimanche sur Sky News, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a évoqué l'effet dissuasif de la loi, adoptée cette semaine, qui doit permettre au Royaume-Uni d'expulser prochainement des migrants vers le Rwanda (archives). (© KEYSTONE/EPA/JASON ALDEN / POOL)

Le gouvernement irlandais entend légiférer en urgence pour pouvoir renvoyer des migrants vers le Royaume-Uni, face à afflux en provenance de son voisin dans le sillage de la politique britannique d'expulsions vers le Rwanda.

Selon le gouvernement irlandais, 80% des arrivées récentes d'étrangers en situation irrégulière se font via la frontière terrestre, ouverte en vertu de l'accord de paix de 1998 - entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Interrogé dans une interview diffusée dimanche sur Sky News, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a évoqué l'effet dissuasif de la loi, adoptée cette semaine, qui doit permettre au Royaume-Uni d'expulser prochainement des migrants vers le Rwanda.

Selon le média public irlandais RTE, citant un porte-parole du Premier ministre Simon Harris (centriste), celui-ci a demandé à sa ministre de la Justice de faire des propositions la semaine prochaine pour "amender la loi actuelle concernant la désignation de pays tiers sûr et permettre le renvoi vers le Royaume-Uni des demandeurs de la protection internationale non-admissibles".

Il s'agit "d'une mesure parmi de nombreuses autres que nous prenons pour renforcer notre système et faire en sorte qu'il soit fort, efficace et agile", a souligné le porte-parole.

Tensions croissantes

Si selon son porte-parole le chef du gouvernement irlandais "ne fait pas de commentaire sur la politique migratoire d'un autre pays", il souligne "l'importance de protéger l'intégrité du système migratoire en Irlande". Le pays de cinq millions d'habitants, membre de l'Union européenne, est en proie ces derniers mois à des tensions croissantes au sujet de l'hébergement des migrants, avec une multiplication de manifestations hostiles parfois émaillées d'incidents.

Sur RTE, la ministre irlandaise de la Justice Helen McEntee - responsable des questions intérieures - a indiqué samedi qu'elle évoquerait le renvoi de migrants vers le Royaume-Uni avec le ministre britannique de l'Intérieur James Cleverly lors d'une visite à Londres lundi.

"Ce qui est clair dans la décision qu'a prise le Royaume-Uni en choisissant le Brexit est qu'ils observent une hausse des demandeurs d'asile dans leur pays", a déclaré samedi la ministre sur RTE.

"Mon souci en tant que ministre de la Justice est de faire en sorte que nous ayons un système et des structures en matière d'immigration efficaces", a-t-elle déclaré. "C'est pourquoi je présenterai une législation d'urgence cette semaine pour faire en sorte que nous puissions en effet renvoyer des gens de manière efficace au Royaume-Uni", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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A Venise, le pape met en garde contre les dangers du surtourisme

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Le pape François arrivant sur la place Saint-Marc, où il a célébré une messe devant 10'000 fidèles. (© KEYSTONE/AP/Alessandra Tarantino)

Un nouvel appel à l'"attention pour notre maison commune": le pape François a mis en garde dimanche à Venise contre l'impact du surtourisme sur l'environnement lors d'une messe devant 10'000 fidèles sur la place Saint-Marc.

Il s'agit du premier déplacement du pontife argentin de 87 ans hors de Rome en sept mois en raison de son état de santé, quelques semaines après un accès de fatigue ayant suscité l'inquiétude au moment des fêtes de Pâques.

Sous le soleil, Jorge Bergoglio, apparu en bonne forme, a honoré un programme chargé: après une visite dans une prison pour femmes et un discours devant de jeunes Vénitiens, il a rejoint la place Saint-Marc via un pont éphémère sur le Grand Canal, escorté par une nuée de gondoles voguant sur la lagune.

Citant la "beauté enchanteresse" de la Cité des Doges, François - qui a fait de l'écologie une cause centrale de son pontificat - a énuméré les "nombreux problèmes qui la menacent", dont le changement climatique, "la fragilité du patrimoine culturel" et le surtourisme.

"Venise ne fait qu'un avec les eaux sur lesquelles elle se trouve, et sans le soin et la protection de ce cadre naturel, elle pourrait même cesser d'exister", a-t-il mis en garde dans son homélie.

Une déclaration qui résonne avec l'actualité, alors que la ville classée au patrimoine mondial de l'Unesco vient d'instaurer une entrée payante de cinq euros pour les touristes à la journée afin de désencombrer ses étroites ruelles et ponts enjambant les canaux les jours de plus grande affluence. Pour 2024, seuls 29 jours de grande affluence sont toutefois concernés par cette nouvelle taxe.

"Ne lâchez rien"

Comme à son habitude, le chef de l'Eglise catholique a béni les fidèles à bord d'une "Papamobile" originale, une petite voiture de golfe blanche frappée du blason du Vatican, sous les acclamations de la foule.

Le pape est arrivé tôt dimanche à bord d'un hélicoptère dans la cour de la prison de l'île de la Giudecca, qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la 60e Biennale d'art contemporain de Venise, François a longuement salué une par une les quelque 80 détenues, le personnel administratif et pénitentiaire et les bénévoles.

Dans cet ancien couvent accueillant des femmes condamnées à de longues peines, l'évêque de Rome, sensible à la place des marginalisés et à l'univers carcéral, a exhorté à offrir aux détenus "des outils et des espaces de croissance humaine, spirituelle, culturelle et professionnelle".

"La prison est une dure réalité, et des problèmes tels que la surpopulation, le manque d'installations et de ressources, les incidents violents, y génèrent tant de souffrances. Mais elle peut aussi devenir un lieu de renaissance", a-t-il déclaré.

"Courage, et en avant! Ne lâchez rien", a lancé le pape après avoir reçu en cadeau des produits confectionnés par les détenues dont plusieurs sont apparues émues.

A l'écart des projecteurs et de la foule, le pavillon du Saint-Siège est l'un des plus en vue de la prestigieuse manifestation d'art inaugurée la semaine dernière, et propose aux visiteurs une expérience immersive et déroutante, où les oeuvres côtoient les barbelés.

Devant les artistes ayant participé à l'exposition et des responsables du monde culturel, Jorge Bergoglio a insisté sur le rôle de l'art pour lutter contre "le racisme, la xénophobie, l'inégalité, le déséquilibre écologique".

"Moment fondamental"

"C'est un moment fondamental pour notre ville", a déclaré à l'AFP Maela Pellizzato, une Vénitienne 64 ans présente place Saint-Marc, venue prier "avant tout pour la paix dans le monde."

Avant la messe, le pape s'était aussi exprimé devant 1500 jeunes rassemblés face à l'emblématique basilique Santa Maria della Salute. "Quittez votre téléphone portable et allez à la rencontre des gens!", leur a-t-il lancé.

Après Paul VI (1972), Jean-Paul II (1985) et Benoit XVI (2011), François est le quatrième pape à se rendre à Venise. L'histoire de la Sérénissime est étroitement liée à celle de la papauté. Au XXe siècle, trois patriarches de Venise sont devenus papes.

Après ce déplacement, le jésuite argentin doit effectuer deux autres voyages dans le nord de l'Italie, à Vérone en mai et à Trieste en juillet. Depuis sa visite à Marseille (France) en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'avait plus voyagé. Une bronchite l'a contraint à annuler son voyage à Dubaï en décembre et son état général, de plus en plus fragile, à éviter les déplacements.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Près de 200 arrestations sur les campus américains

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Des étudiants protestent sur les campus américains depuis plusieurs jours. (© KEYSTONE/AP/Cliff Owen)

Près de 200 manifestants pro-palestiniens ont été interpellés samedi sur trois campus américains lors de l'évacuation par la police de leurs campements. Il s'agit du dernier épisode d'un mouvement étudiant qui s'élargit aux Etats-Unis.

Partie il y a dix jours de l'université Columbia à New York, cette nouvelle vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre que conduit Israël dans la bande de Gaza a gagné nombre d'établissements, de la Californie au nord-ouest des Etats-Unis, en passant par le centre et le sud.

Une centaine de manifestants pro-palestiniens ont été brièvement interpellés par des policiers anti-émeute dans une université de Boston. L'établissement, la Northeastern University, a annoncé sur X "l'interpellation d'environ 100 individus par la police", en précisant que "les étudiants qui ont présenté leurs cartes de Northeastern U. ont été libérés (...) Ceux qui ont refusé ont été arrêtés".

69 personnes arrêtées en Arizona

Des "insultes antisémites violentes" comme "Tuez les Juifs" avaient été proférées sur le campus selon l'université, qui a annoncé un "retour à la normale" à la mi-journée. Un campement "illégal" de quelques tentes y a été démantelé par des policiers de l'université et des forces de l'ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

A l'autre bout du pays, les forces de l'ordre de l'université d'Etat d'Arizona (ASU) ont "arrêté 69 personnes samedi après l'installation d'un campement non autorisé", a indiqué l'établissement en accusant la "plupart de ne pas être étudiants ou membres du personnel de l'ASU". Ces personnes seront "poursuivies pour intrusion illégale".

Et dans le centre des Etats-Unis, 23 personnes ont été interpellées lorsque la police, munie d'équipements anti-émeute, a évacué un campement installé à l'université de l'Indiana, a rapporté le journal Indiana Daily Student.

Village de tentes

La présidence de Columbia, épicentre new-yorkais de la mobilisation estudiantine, a de son côté renoncé à faire évacuer par la police un "village" de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus. Un dirigeant du mouvement y est toutefois interdit d'accès après avoir proféré des menaces antisionistes dans une vidéo datant de janvier. Le jeune homme a présenté par la suite ses "excuses", selon CNN, qui a décrit le campus comme "relativement calme" samedi.

La situation s'est en revanche tendue à l'université de Pennsylvanie (UPenn), dont la présidente avait démissionné cet hiver après des déclarations devant le Congrès à Washington jugées ambiguës sur la lutte contre l'antisémitisme. A la suite d'"informations crédibles de cas de harcèlement et d'intimidation", la présidence a ordonné le démantèlement immédiat d'un campement.

En Californie, le campus de l'université polytechnique de Humboldt restera "fermé" pour le reste du semestre, et les cours auront lieu à distance, en raison de "l'occupation" de deux bâtiments, selon un communiqué. Et au Canada voisin, un campement a été érigé pour la première fois à l'université McGill de Montréal où le mouvement dure depuis février. L'établissement s'inquiète d'"un risque d'escalade et de confrontation".

Policiers anti-émeute

Les images de policiers anti-émeute interpellant des étudiants, à l'appel de dirigeants d'universités, ont fait le tour du monde. Elles font écho au soulèvement de campus américains durant la guerre du Vietnam. Voire à un souvenir douloureux, celui de la Garde nationale de l'Ohio ouvrant le feu en mai 1970 à l'université d'Etat de Kent, tuant quatre étudiants qui manifestaient de manière pacifique.

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure politique à sept mois de l'élection présidentielle américaine, entre allégations d'antisionisme et d'antisémitisme et défense de la liberté d'expression, un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Le pays compte le plus grand nombre de juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d'Américains arabo-musulmans.

Toute la semaine à travers les Etats-Unis, étudiants et activistes pro-palestiniens ont été interpellés et le plus souvent relâchés sans poursuites en justice. Et dans ces rassemblements, des étudiants juifs de gauche et antisionistes soutiennent la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant même un "génocide" qui serait perpétré par Israël.

Mais d'autres jeunes juifs américains expriment leur malaise et leur peur face à des slogans antisémites. Skyler Sieradzky, 21 ans, de l'université George Washington de la capitale a affirmé cette semaine s'être fait cracher dessus en arrivant avec un drapeau israélien.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas qui a entraîné la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. En représailles, Israël a promis de détruire le mouvement islamiste, et sa vaste opération militaire dans la bande de Gaza a fait 34.388 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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