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Economie

La production d'électricité hivernale doit être encouragée

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Les barrages et autres installations hydroélectriques, fortement productives en hiver, doivent être mieux soutenus aux yeux des sénateurs (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les installations produisant de grandes quantités d'électricité en hiver doivent être encouragées. Le Conseil des Etats a amendé lundi le projet transitoire de soutien aux énergies renouvelables.

L'hiver est la période pendant laquelle la Suisse consomme davantage d'électricité qu'elle n'en produit. A partir de mars, elle doit importer plus d'électricité, tout comme de nombreux voisins, a pointé Martin Schmid (PLR/GR) pour la commission.

Une situation qui ne va pas s'améliorer avec les années. Toujours plus d'électricité sera nécessaire pour la mobilité électrique ou encore les pompes à chaleur, a complété Pirmin Bischof (Centre/SO).

Afin d'assurer une certaine stabilité du réseau, les sénateurs veulent donc encourager la production hivernale d'électricité verte. Les rétributions uniques ou les contributions d'investissement doivent pouvoir être relevées de 20% pour les installations qui produisent beaucoup durant la saison froide.

Pour prétendre à ce soutien supplémentaire, les nouvelles installations photovoltaïques ou éoliennes et les centrales géothermiques d'une puissance minimale de 1MW devront injecter au moins 40% d'électricité dans le réseau durant le semestre d'hiver. Le seuil est abaissé à 25% pour les nouvelles installations hydroélectriques d'une puissance minimale de 10MW ou leurs agrandissements conséquents.

Contributions d'investissement

La mesure a été tacitement ajoutée au projet visant à soutenir sans interruption les énergies renouvelables. Les installations éoliennes, photovoltaïques, de biogaz ou de géothermie et la petite hydraulique bénéficient d'une aide jusqu'à fin 2022. Une révision de la loi sur l'énergie doit prendre le relais. Mais elle n'a pas encore abouti.

Le projet sur la table entend combler les lacunes entre ces deux échéances. Limité jusqu'en 2030, il est compatible avec la révision à venir et l'anticipe, plutôt que de prolonger le système actuel.

Le système de rétribution de l'injection sera ainsi remplacé par des contributions d'investissement pour tous les types d'installation. Un soutien supplémentaire pour la production d'électricité par la biomasse ou les grandes installations hydroélectriques est aussi prévu.

Puissance minimale exigée

Outre l'aide supplémentaire à la production d'électricité hivernale, les sénateurs ont encore apporté quelques modifications au projet. Seules les installations photovoltaïques sans consommation propre d'une puissance minimale de 150 kW pourront participer aux enchères pour l'octroi des contributions d'encouragement.

Les installations hydroélectriques devront elles afficher une puissance minimale de 1MW pour bénéficier d'une contribution d'investissement. Après des discussions fournies, les sénateurs ont décidé, par 25 voix contre 17, de se rallier au National.

Placer la barre à 3 MW, comme le demandait la commission, ne ferait pas de sens, a critiqué Daniel Fässler (Centre/AI). "Cela viendrait à renoncer à un potentiel important." Les installations de 1 MW ne sont pas si petites, a abondé Simonetta Sommaruga. Et la ministre de l'énergie de donner en exemple celle de la Matte, au coeur de Berne, qui fournit environ 1500 foyers.

"Les petites installations n'offrent pas de capacité de stockage. Elles ne sont par conséquent pas d'un grand soutien pendant la délicate phase de l'approvisionnement hivernal", a tenté de leur opposer Adèle Thorens (Verts/VD). L'argent serait mieux utilisé s'il était investi dans d'autres énergies renouvelables, comme le photovoltaïque. Sans succès.

Les installations hydrauliques devront en revanche opérer un assainissement écologique, malgré l'opposition de la ministre. Il s'agit d'un obstacle supplémentaire, a-t-elle estimé.

Prolongation de la redevance

La redevance hydraulique a quant à elle été prolongée jusqu'à fin 2030. Des sénateurs, aussi bien de gauche que de droite, ont plaidé pour s'en tenir au droit en vigueur, qui prévoit une nouvelle réglementation à partir de 2025. Ils n'ont pas eu gain de cause.

Des projets-pilotes pourront par ailleurs voir le jour. Ils devront viser le développement de technologies, de modèles d'affaires ou de produits innovants dans le secteur de l'énergie. Leur durée maximale sera de quatre ans, prolongeable une fois de deux ans.

Au vote d'ensemble, le projet a été adopté sans opposition. Il repasse au National.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Le Sud-Coréen Do Kwon écope de 15 ans pour faillite frauduleuse

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Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier (archives). (© KEYSTONE/AP/RISTO BOZOVIC)

Le magnat sud-coréen des monnaies numériques, Do Kwon, accusé d'être à l'origine d'une faillite frauduleuse de plus de 40 milliards de dollars en 2022, a été condamné jeudi à 15 ans de prison à New York. Il avait fait fortune en lançant le Terra.

Agé de 34 ans, l'ancien cofondateur et patron de Terraform Labs, qui faisait face au départ à neuf chefs d'accusation, a plaidé coupable pour deux d'entre eux: complot en vue de fraude et fraude électronique.

Après avoir fui la Corée du Sud et Singapour, où était basée sa société, Do Kwon avait été arrêté au Monténégro avec son directeur financier. Réclamé à la fois par les autorités américaines et coréennes, il avait finalement été extradé vers les Etats-Unis en fin d'année dernière.

Diplômé de Stanford, passé par Apple et Microsoft, l'entrepreneur avait connu un succès rapide, attirant des milliards d'investissements en lançant en 2020 le Terra, présenté comme un "stablecoin", c'est-à-dire une devise numérique dont le cours était théoriquement arrimé à une devise classique, en l'occurrence le dollar.

Recherché par la Corée du Sud

Mais à la différence d'autres monnaies électroniques de ce type, comme le Tether ou l'USDC, le produit de la vente de Terra n'a pas été placé dans des actifs sûrs, comme du numéraire ou des obligations d'Etat, susceptibles d'être récupérés rapidement en cas de problème. Terraform Labs, l'entreprise fondée par Do Kwon, faisait reposer la valeur du Terra sur un algorithme.

Au printemps 2022, après la dégringolade de l'autre cryptomonnaie créée par Terraform Labs, le Luna, le Terra a fait l'objet de ventes massives par des investisseurs devenus suspicieux.

La valeur du Terra est descendue au-dessous d'un dollar, ce qui a poussé Terraform Labs à utiliser la presque totalité de ses réserves pour soutenir Luna et Terra, en vain. Au total, l'effondrement des deux cryptomonnaies a réduit de plus de 40 milliards de dollars la valeur des avoirs de leurs détenteurs.

Do Kwon risque également une peine de prison en Corée du sud, où une procédure contre lui est en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

Fonds propres: la BCE ouvre la voie à une simplification du cadre

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Une recommandation du rapport de la BCE vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne (BCE) a présenté jeudi ses propositions pour simplifier les règles de fonds propres bancaires et éviter des lourdeurs inutiles. L'institut de Francfort a écarté toute volonté d'affaiblir la solidité du secteur.

Ces propositions ont émané d'un groupe de travail piloté par Luis de Guindos, vice-président de la BCE, en réponse aux inquiétudes des banques européennes sur leur compétitivité face à leurs concurrentes américaines, en s'estimant freinées par une réglementation plus complexe. Après la crise financière de 2008, les banques ont dû renforcer leurs réserves de capital pour mieux couvrir leurs engagements risqués et résister aux chocs économiques.

Depuis 2014, la BCE supervise directement plus d'une centaine de grandes banques, dont Deutsche Bank, BNP Paribas et UniCredit, et peut leur imposer des coussins de capital supplémentaires selon leur profil de risque. À l'inverse, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les régulateurs avancent désormais vers un assouplissement de certaines règles.

Les banques européennes souhaiteraient libérer du capital pour distribuer du crédit et mieux rémunérer leurs actionnaires. Elles ont reçu récemment le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui juge la réglementation européenne "trop rigoureuse". "C'est un mythe", a rétorqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, assurant que "les exigences actuelles ont renforcé, plutôt qu'affaibli, la compétitivité des banques européennes".

Réduire le nombre de coussins de capitaux

Une recommandation phare du rapport vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils. "Nous avons plus de dix coussins différents", il s'agit "de passer à deux", a expliqué le banquier central lors d'une conférence téléphonique.

Un coussin dit "libérable" pourrait être utilisé en période de stress, afin d'absorber des pertes sans risquer une faillite. Le second coussin dit "non libérable" remplirait à tout moment les minimas réglementaires et les autorités pourraient le réduire pendant les périodes défavorables.

La BCE propose aussi de renforcer la capacité de certaines obligations bancaires à absorber les pertes, soit les obligations dites "AT1", très surveillées depuis l'effondrement de Credit Suisse en 2023. Lors du rachat de cette banque par sa rivale suisse UBS, la valeur de ces obligations a été réduite à zéro, suscitant la colère de leurs détenteurs.

Une autre recommandation porte sur un régime "dédié, prudent et sensiblement plus simple" pour les petites banques, au nom du principe de "proportionnalité" et en s'inspirant des modèles américain, britannique ou suisse. L'Allemagne y était favorable, compte tenu de son paysage bancaire fragmenté.

Le groupe de travail propose également de simplifier le "test de résistance" bancaire face à divers scénarios défavorables. Mené à l'échelle de l'UE, il doit suivre une méthodologie plus simple et ses résultats doivent davantage servir aux banques visées. Pour la somme de données à fournir régulièrement par les banques à diverses autorités européennes, celles-ci devront les partager entre elles plus largement, pour alléger le fardeau bureaucratique des banques.

La Commission européenne, destinataire de ce lot de recommandations, devra décider si elle les traduit en propositions législatives, en concertation avec le Parlement et le Conseil. Le chantier devrait s'ouvrir l'an prochain. La BCE s'est fixée au long de cet exercice long de près de sept mois des "lignes rouges", a rappelé M. de Guindos.

Les efforts de simplification visent à "préserver la résilience des banques", entendant par là "le niveau de capital des établissements", pour ne pas faire rimer simplification avec dérégulation. Les responsables de la zone euro veulent éviter une dérégulation excessive comme celle des années 1990-2000, qui a conduit à plusieurs crises avant le crash de 2008.

La crise des banques régionales américaines en 2023, attribuée à une supervision insuffisante, constitue pour eux un rappel des risques d'un assouplissement trop large.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

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S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

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La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Une pharmacie remporte le Prix de la Jeune pousse du commerce genevois

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Ahya & Ahmed ont ouvert la pharmacie Sécheron il y a cinq mois

Elle fait partie des grandes gagnantes des Prix du commerce de l’économie genevoise 2025. La Pharmacie Sécheron a reçu le Prix de la Jeune pousse, dont Radio Lac est partenaire.

Ahmed et Ahya ont ouvert la pharmacie il y a tout juste cinq mois, non sans difficultés. Ce prix vient donc récompenser des mois de travaux, explique Ahya.

Ahya

"On a eu beaucoup de doutes, de peurs, mais on était convaincus par ce projet"

Cette distinction, dotée de 7'000 francs, met en avant un commerce créé il y a moins de trois ans et porteur d’un concept original et durable. Mais peut-on être vraiment original quand on tient une pharmacie?

AhyaGérante de la pharmacie Sécheron

 

 

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