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Economie

La gauche lance un référendum contre la réforme de l'impôt anticipé

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La réforme de l'impôt anticipé ne va profiter qu'aux multinationales et aux criminels fiscaux, estime le coprésident du PS Cédric Wermuth (archives). (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Un comité de gauche, réunissant le PS, les Verts et les syndicats, lance jeudi à Berne un référendum contre la réforme de l'impôt anticipé, approuvée en décembre par les Chambres fédérales. Il dénonce un encouragement à la "criminalité économique".

"La suppression de l'impôt anticipé sur les obligations fait partie d'un grand plan de la majorité de droite ainsi que du lobby des multinationales et de la finance", déclare le coprésident du PS, Cédric Wermuth, dans la version écrite de son discours.

Cette réforme ne va profiter qu'aux multinationales et aux criminels fiscaux, au détriment du financement solidaire des services publics, dénonce le conseiller national argovien. Il rappelle que le manque à gagner pour l'Etat se monte à "plusieurs centaines de millions de francs par an".

"Pillage"

Ce "nouveau pillage des caisses publiques" ne débouchera sur aucune incitation positive, renchérit Samuel Bendahan, conseiller national vaudois et vice-président du PS. "L'impôt anticipé est aujourd'hui prélevé sur des revenus qui, sans ce mécanisme, échapperont au fisc", ajoute-t-il.

Les estimations des coûts, à quelques centaines de millions par an, sont faites au moment où les obligations ont des rendements très bas, les taux directeurs étant négatifs.

Lorsque le rendement d’une obligation de la Confédération est de -0,12%, les pertes sont estimées à 200 millions. Mais si le rendement passe à 3 ou 4%, les pertes augmenteront massivement, puisque l’impôt anticipé est proportionnel au rendement obligataire, calcule Samuel Bendahan. "C’est une véritable bombe à retardement, qui ne manquera pas d’exploser à la figure de la population suisse, qui finalement payera à nouveau l’addition."

Pression sur les travailleurs

Depuis des années, on assiste à une redistribution des richesses des salariés vers les personnes nanties, financièrement aisées et vers les entreprises, par le biais de baisses ou de suppressions d’impôts accordées à la place financière et aux classes favorisées, abonde Natascha Wey, secrétaire générale adjointe du Syndicat des services publics (SSP).

Les travailleuses et travailleurs qui paient leurs impôts subissent en revanche une pression de plus en plus forte. Les primes d’assurance-maladie et les loyers qui prennent l’ascenseur alourdissent le budget des ménages.

Entre 2016 et 2022, les salaires réels n’ont augmenté que de 0,2% par année et l’évolution des salaires est en retard sur celle de la situation économique, rappelle la syndicaliste. De nombreuses personnes n’arrivent plus à couvrir leurs besoins vitaux avec les rentes des caisses de pensions et les rentes AVS qui sont en baisse.

Au lieu de s’attaquer à ces problèmes, la majorité bourgeoise du Parlement continue d’accroître les disparités, estime Natascha Wey. "On prévoit d’exonérer dorénavant les personnes nanties pouvant investir en obligations du paiement de l’impôt anticipé sur les intérêts de ces obligations."

Cette mesure ouvrirait tout grand les portes à l’évasion fiscale, selon elle. Celles et ceux qui disposent d’un petit pécule sur un compte épargne continueraient au contraire à être soumis à l’impôt anticipé. Au final, le message donné est clair: on laisse tomber ceux qui doivent continuent à gagner honnêtement leur argent et on se préoccupe au contraire du sort des personnes aisées et déjà privilégiées.

Place économique bradée

Le conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey (Verts) ajoute que la Suisse était déjà "incroyablement attractive" pour les entreprises. "Avec la stratégie consistant à supprimer progressivement des recettes fiscales importantes et à créer de nouvelles niches fiscales, la place économique suisse est bradée", déclare-t-il.

La réforme adoptée par le Parlement veut exonérer les personnes morales domiciliées en Suisse et les investisseurs étrangers de l'impôt anticipé sur les placements suisses portant intérêts. A moyen terme, le marché des capitaux de tiers se verra renforcé et la création de valeur et l'emploi seront stimulés en Suisse, selon le ministre des finances Ueli Maurer.

La suppression de l'impôt anticipé devrait entraîner à court terme une baisse unique des recettes d'un milliard de francs. Des diminutions récurrentes des recettes d'environ 200 millions de francs par an sont ensuite attendues.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Pictet: départ de l'associé senior Renaud de Planta

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Le banquier genevois, qui fêtera ses 60 ans cette année, a rejoint Pictet en 1998 comme associé et en est devenu associé senior en 2019 (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le groupe bancaire Pictet a annoncé mardi le départ de Renaud de Planta du collège des associés au 30 juin 2024 après 26 ans de services en tant qu'associé et cinq comme associé senior.

Le banquier genevois, qui fêtera ses 60 ans cette année, a rejoint Pictet en 1998 comme associé et en est devenu associé senior en 2019, rapporte un communiqué qui souligne le travail de M. de Planta dans le développement de la gestion d'actifs de la banque.

Il poursuivra ses activités en intégrant l'organe de contrôle du Groupe et le conseil d'administration de Banque Pictet & Cie SA le 1er janvier 2025 sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires. Cette annonce intervient suite à sa récente nomination au Conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS), précise la publication.

Marc Pictet lui succèdera en tant qu'associé senior le 1er juillet 2024. Au sein du groupe depuis 2001 et nommé associé en 2011, il codirige notamment Pictet Wealth Management, l'unité de gestion de fortune du groupe.

Avec bientôt 219 ans d'histoire, Pictet est actuellement dirigé par huit associés, à la fois propriétaires et gérants, et compte plus de 5300 collaborateurs dans 30 bureaux à travers le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les loyers ont bondi de 30% en Suisse en près de 20 ans

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Parallèlement à la hausse des prix du logement, les salaires nominaux n'ont toutefois augmenté que de 24% entre 2000 et 2021, alors que le coût de la vie a progressé de 8% sur la même période (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les prix du logement ont bondi en Suisse en un peu plus de vingt ans. Selon une étude du cabinet de conseils Cifi, ils se sont envolés entre 2000 et 2021 de 94% pour les appartements en propriété (PPE), de 80% pour les maisons individuelles et de 30% pour les loyers.

Réalisée par CIFI et l'Université de Berne sur mandat de l'Office fédéral du logement (OFL) et des planificateurs cantonaux de l'espace métropolitain de Zurich, soit les cantons d'Argovie, de Lucerne, de Saint-Gall, de Schaffhouse, de Schwytz, de Thurgovie, de Zoug et de Zurich, l'étude dévoilée mardi a évalué pas moins de 600'000 transactions immobilières et plus d'un million de loyers. Des chercheurs de l'Institut de technologie du Massachussetts (MIT) ont également participé à l'analyse.

Parallèlement à la hausse des prix du logement, les salaires nominaux n'ont toutefois augmenté que de 24% entre 2000 et 2021, selon l'étude. Le coût de la vie a pour sa part progressé de 8% sur la même période. Les auteurs mettent aussi en exergue de fortes disparités selon les lieux, le prix moyen d'une propriété dans une commune parmi les 20% des communes les plus chères étant supérieur de 70% à celui affiché dans 20% des communes les moins chères.

Selon l'étude, la cherté du logement reflète des revenus élevés, ces derniers entraînant une demande accrue de surface habitable. En Suisse, la surface habitable moyenne par personne est ainsi passée de 44 mètres carrés (m2) en 2000, à 46 m2 en 2020.

Imposition et revenus comme facteurs des hausses

Dans les communes où le revenu par habitant est important, les coûts pour se loger sont eux aussi systématiquement élevés. Ils le sont aussi dans les communes où la proportion d'actifs dans la classe de salaire la plus haute (revenu annuel supérieur à 75'000 francs) est plus importante que dans celles dans lesquelles elle est faible.

Les différences de niveau d'imposition se reflètent également dans les coûts du logement, la demande en la matière étant plus forte dans une commune où les impôts sont bas. Cet effet est encore renforcé par la progressivité de la fiscalité, d'une part parce que les habitants de communes où cette dernière est faible sont disposés à payer davantage pour se loger, avec pour corollaire une poussée vers le haut des prix. D'autre part, les communes où la fiscalité est faible comptent aussi une part plus élevée de personnes disposant de bons revenus, ce qui fait encore augmenter les coûts du logement.

Outre la prospérité, la démographie ne reste pas non plus sans effet sur le coût du logement. Ce dernier augmente ainsi lorsque la population croît plus vite que l'offre. Cette dynamique explique à elle seule 50% de la variance des coûts du logement en Suisse entre 1982 et 2013. L'immigration contribue aussi à faire grimper les prix des immeubles d'habitation et des PPE.

Le vieillissement de la population suisse influence aussi les coûts du logement. Les ménages âgés et les personnes qui ont récemment vécu le décès d'un proche estiment plus fréquemment occuper un logement trop grand pour leurs besoins. Ces personnes n'ont pas pour autant d'intention significativement plus marquée de déménager que d'autres. Lié à une consommation de surface habitable par habitant plus élevée, le vieillissement pourrait être une source de hausse des coûts du logement, mais les résultats des études à ce sujet manquent de clarté, selon l'analyse de Cifi.

Côté offre, la baisse des taux d'intérêt entraîne une baisse des loyers et une hausse des prix. Le niveau des taux d'intérêt joue un rôle important dans le choix des ménages suisses d'acquérir ou de louer leur logement. Les données recueillies dans le cadre de l'étude ne permettent pas de corroborer la thèse laquelle "des taux d'intérêt bas et le manque de possibilités de placements entraînent des coûts de logement excessifs".

Selon les auteurs, il convient plutôt de distinguer les coûts récurrents, à savoir le loyer ou les charges d'un propriétaire, des prix de l'immobilier. Des taux d'intérêt bas provoquent une hausse du prix des objets en propriété, mais font baisser les loyers et les charges récurrentes d'un propriétaire.

D'autres facteurs, tels que la disponibilité de terrains à bâtir, le taux de propriétaires ou encore la distance à un centre urbain influencent également les prix du logement. Selon l'étude, la demande accrue dans les villes et les agglomérations urbaines, la croissance démographique, l'augmentation des revenus, la raréfaction de l'offre et des constructions plus chères et de meilleure qualité influencent l'évolution des prix des logements en propriété à 66% et celle des loyers à 71%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Air Mauritius reprend les vols directs depuis et vers Genève

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La perle de l'Océan Indien complète le panel de liaisons directes intercontinentales de l'aéroport genevois dans l'hémisphère sud, et renforce sa stratégie affirmée d'amélioration de l'offre de son réseau long-courrier.(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La compagnie aérienne Air Mauritius a inauguré son premier vol direct entre l'Île Maurice et l'aéroport de Cointrin en fin de journée lundi. L'offre bihebdomadaire est proposée dans un premier temps le lundi et vendredi jusqu'au 30 avril 2024.

"Cette nouvelle liaison non-stop marque une étape significative dans notre parcours. Le renforcement et l'expansion du réseau sont au coeur de la stratégie de la compagnie nationale, qui compte 56 ans d'existence", souligne Sixtine Marot, directrice vente et marketing d'Air Mauritius. "Ces vols permettront d'augmenter notre croissance et celle du secteur touristique avec l'opportunité de découvrir ou redécouvrir l'Ile Maurice."

Les deux rotations par semaine seront assurées par des Airbus A330-900neo en configuration Business et Economy avec une capacité de 288 passagers. Le directeur général de Genève Aéroport souligne l'investissement de la compagnie aérienne dans des avions dernière génération, moins bruyants et plus économes en carburants.

"L'ouverture de ces vols est une preuve de l'intérêt de notre zone de chalandise pour cette destination", déclare André Schneider. "En 2019-2020, nous avons pu transporter plus de 12'000 passagers de ou vers Genève sur ce vol." La perle de l'Océan Indien complète le panel de liaisons directes intercontinentales de l'aéroport genevois dans l'hémisphère sud, et renforce sa stratégie affirmée d'amélioration de l'offre de son réseau long-courrier.

"Les mauriciens sont très présents à Genève et cette nouvelle ligne réaffirme notre souveraineté", déclare Usha Dwarka Canabady, ambassadrice de la République de Maurice, en remerciant les représentants de Genève Aéroport et en souhaitant bonne chance à l'équipage présent dans sa langue natale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La BNS a vendu massivement des devises au deuxième trimestre

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L'institut d'émission a inauguré sa politique de vente de devises mi-2022 pour contrer l'inflation. (Archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La Banque nationale suisse (BNS) a continué de se délester de devises au deuxième trimestre, accélérant même le rythme par rapport aux partiels précédents.

Entre avril et juin, elle a ainsi vendu pour 40,3 milliards de francs de devises, selon ses statistiques périodiques publiées vendredi.

La BNS avait cédé pour 32,2 milliards de devises entre janvier et mars et pour 27,3 milliards entre octobre et décembre 2022.

L'institut d'émission avait inauguré sa politique de vente mi-2022. Auparavant, elle achetait en effet massivement des devises dans l'optique de brider l'appréciation du franc.

Le garant de la stabilité des prix tend depuis mi-2022 à céder ses devises étrangères de manière à renforcer le franc et contrer ainsi les pressions inflationnistes importées, après avoir pendant des années cherché à limiter l'appréciation de la monnaie nationale pour ne pas handicaper les exportations. La BNS avait acheté pour 21,1 milliards de devises en 2021 et même pour 110 milliards en 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS: bénéfice de deux milliards pour Credit Suisse au 1er semestre

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Credit Suisse,rachetée par UBS, a enregistré un bénéfice grâce à l'annulation des emprunts AT1 par la Finma. (Archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Credit Suisse, désormais intégrée au sein d'UBS, a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,21 milliards de francs, grâce à un effet unique.

La performance doit toutefois beaucoup à l'amortissement intégral en mars des obligations AT1 par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), qui a généré à lui seul un gain de 14,11 milliards de francs, indique le fleuron bancaire helvétique déchu dans un communiqué vendredi.

Ce bénéfice extraordinaire a toutefois été rogné par l'inscription d'un écart d'acquisition de 2,35 milliards, la constitution de provisions pour litige à hauteur de 1,48 milliard, des ajustements de valorisations pour 2,20 milliards ou encore une dépréciation de 1,84 milliard sur des logiciels développés à l'interne.

L'établissement souligne que sa comptabilité étant tenue en francs suisses, des variations existent avec ses résultats publiés par son nouveau propriétaire, qui tient la sienne en dollars.

Le rapport rappelle en outre qu'UBS a constitué une division de défaisance, comprenant une part non négligeable des activités de Credit Suisse dans la banque d'affaires ainsi que dans la gestion de fortune et d'actifs.

Les actifs pondérés au risque de l'unité de défaisance étaient estimés au 30 juin à environ 55 milliards de dollars, dont 3 milliards en provenance d'UBS, qui doivent être réduits de moitié à l'horizon 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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