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International

Kim supervise des tirs pendant la visite de Blinken à Séoul

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Les exercices d'artillerie, annoncés mardi et auxquels a participé Kim Jong-un, en compagnie de sa fille sur le cliché, incluaient "des lance-roquettes multiples de très grande taille", selon KCNA (archives). (© KEYSTONE/AP)

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé une série d'exercices de tir par des unités d'artillerie dans l'ouest du pays, a annoncé mardi l'agence de presse gouvernementale KCNA. La Corée du Nord a procédé lundi au lancement de plusieurs missiles balistiques.

Ces tirs sont intervenus dans un contexte de tensions avec Séoul et Washington. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken est en visite en Corée du Sud et les deux pays viennent d'achever l'un de leurs principaux exercices militaires conjoints.

Les missiles nord-coréens tirés lundi ont parcouru quelque 300 kilomètres avant de s'abîmer dans la mer du Japon. Les exercices d'artillerie, annoncés mardi, incluent "des lance-roquettes multiples de très grande taille", selon KCNA.

Quand l'ordre a été donné, les soldats ont "simultanément tiré le canon d'anéantissement", précise l'agence. "Des obus massifs de lance-roquettes multiples super-larges, tirés par les canons aiguisés comme de la lave, ont volé vers la cible avec la flamme de l'anéantissement de l'ennemi", précise l'agence.

Les exercices comportaient également une simulation d'"explosion aérienne d'un obus" d'un lance-roquettes multiple super-large, ajoute-t-elle.

"Sommet pour la démocratie"

M. Blinken est arrivé dimanche en Corée du Sud pour participer au troisième "sommet pour la démocratie", une initiative du président des Etats-Unis Joe Biden et que Séoul accueille de lundi à mercredi. Y sont présents des responsables du gouvernement, des ONG ainsi que des membres de la société civile.

Le secrétaire d'Etat américain a aussi rencontré son homologue sud-coréen Cho Tae-yul et discuté d'un renforcement de l'alliance entre Washington et Séoul, dans le cadre d'une politique de "dissuasion étendue" face au Nord.

Jeudi, Séoul et Washington ont mis fin à leurs exercices annuels à grande échelle "Bouclier de la liberté", comprenant l'interception de missiles et des assauts aériens. Le nombre de troupes y participant a été doublé par rapport à 2023. Pyongyang a averti début mars que les Etats-Unis et la Corée du Sud paieraient un "prix élevé" pour ces manoeuvres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

Nouvelles mesures pour mettre fin à la crise agricole en France

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Les agriculteurs français avaient protesté notamment en bloquant des autoroutes, comme ici à Jossigny près de Paris (archives). (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le gouvernement français a rendu publiques samedi des mesures "complémentaires" en faveur des agriculteurs, dans l'espoir de clore pour de bon la crise du début de l'année qui continue de couver chez les paysans.

Parmi ces mesures figurent la présentation promise "début mai" de la version définitive du plan Ecophyto de réduction des pesticides, mis en pause à la faveur de la crise agricole, de nouvelles aides à la trésorerie des exploitations, l'accélération de 100 projets de stockage d'eau ou d'irrigation et un plan d'aide à trois départements du Sud et du Sud-Ouest frappés par les crises météorologiques (Hérault, Pyrénées-Orientales, Aude).

Le gouvernement confirme en outre que la réforme des retraites agricoles s'appliquera en 2026.

Ces mesures, qui s'ajoutent aux 62 engagements déjà présentés par le gouvernement, visent à mettre fin à la crise agricole historique de cet hiver qui a aussi gagné toute l'Europe. En France, des mobilisations avaient été organisées en janvier-février. Le président Emmanuel Macron avait été copieusement hué fin février au Salon de l'Agriculture où des heurts avaient opposé sécurité et agriculteurs.

La nouvelle version du plan Ecophyto 2030 reprend les engagements du gouvernement de se fonder désormais sur un indicateur européen, au lieu du français utilisé jusqu'à présent. Un changement de méthode dénoncé par plusieurs ONG qui reprochent à l'indicateur européen de moins bien différencier la nocivité des pesticides.

Plan "d'accompagnement"

Pour la trésorerie des agriculteurs, la banque publique d'investissements BPI France apportera au moins 100 millions d'euros sous forme de prêts de trésorerie personnels (jusqu'à 75.000 euros) ou de garanties pour les prêts des banques privées, par exemple, a-t-on précisé de source gouvernementale.

Le gouvernement prévoit aussi d'augmenter en cas de sinistre climatique ou sanitaire le taux de dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties.

A plus long terme, le gouvernement prévoit de lancer un plan "d'accompagnement" pour les agriculteurs des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Hérault, particulièrement touchés par la sécheresse, le gel ou les inondations, qui sera doté de 50 millions d'euros pour des projets d'adaptation au changement climatique et d'évolution des filières locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

D'impressionnantes tornades frappent le centre des Etats-Unis

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Les tornades sont fréquentes dans le centre des Etats-Unis. (© KEYSTONE/AP/Chris Machian)

D'immenses tourbillons sombres qui déchirent le ciel: des dizaines de tornades ont frappé vendredi le centre des Etats-Unis, provoquant d'importants dégâts et blessant au moins trois personnes selon les autorités.

Plus de 70 tornades ont été enregistrées vendredi dans le pays par les services météorologiques américains (NWS), l'essentiel autour de la ville d'Omaha, dans le Nebraska et près de l'Iowa.

Sur place, des images de chasseurs d'orages publiées sur les réseaux sociaux montrent d'immenses tourbillons noirs balayer le ciel, retournant terre, poussière et matériaux sur leur passage. Le résultat: des dizaines de bâtiments détruits, des lignes électriques arrachées, des trains déraillés.

A Elkhorn, en banlieue d'Omaha, des images montrent des maisons rasées, des toits envolés, des arbres comme nus. "Les secours poursuivent la vérification des maisons touchées et portent assistance aux éventuels blessés", a écrit la police d'Omaha sur X.

Tornades relativement fréquentes

Plus au sud, près de la ville de Lincoln, une tornade a frappé un hangar industriel. Les quelque 70 personnes s'y trouvant lors de l'effondrement du bâtiment ont été évacuées mais 3 d'entre elles sont blessées, sans avoir leur pronostic vital engagé, ont affirmé les autorités du comté de Lancaster lors d'une conférence de presse.

Le NWS, qui a publié vendredi de très nombreuses alertes aux tornades dans plusieurs Etats du centre des Etats-Unis, prévoit que ce phénomène météorologique se poursuive samedi dans cette vaste région de plaines agricoles, y compris jusqu'au Texas. Les tornades, un phénomène météorologique aussi impressionnant que difficile à prévoir, sont relativement fréquentes aux États-Unis, en particulier dans le centre et le sud du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Hamas dit "étudier" une contre-proposition de trêve israélienne

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Gaza est devenu le théâtre du conflit entre le Hamas et Israël après l'attaque du 7 octobre. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération d'otages, un nouveau développement dans les pourparlers que l'Egypte tente de relancer.

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas fait rage depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza où la ville surpeuplée de Rafah, située à la pointe sud de la frontière avec l'Egypte, a été visée dans la nuit par au moins trois frappes aériennes, selon un correspondant de l'AFP.

"Aujourd'hui, le Hamas a reçu la réponse officielle de l'occupation sioniste (Israël, ndlr) à notre position qui avait été remise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril", a déclaré le numéro 2 de la branche politique du Hamas pour Gaza, Khalil al-Hayya. "Le mouvement étudiera cette proposition et soumettra sa réponse une fois son étude terminée", a-t-il ajouté dans un communiqué publié samedi.

Le Hamas avait précédemment insisté sur un cessez-le-feu permanent, hypothèse rejetée par Israël, qui insiste plutôt sur une pause de plusieurs semaines dans les combats.

Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah en dépit des craintes de la communauté internationale. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville où s'entassent un million et demi de Palestiniens, pour beaucoup dans des camps de tentes, sans eau ni électricité.

Cadre pour un "cessez-le-feu"

Après six mois et demi de bombardements et de combats au sol, Israël estime que le Hamas dispose de quatre bataillons regroupés dans cette ville.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait au total 34'388 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent en vain de conclure un nouvel accord de trêve à Gaza, après une pause d'une semaine dans les combats en novembre, qui a permis d'échanger 80 otages contre 240 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Les détails de la contre-proposition israélienne n'ont pas filtré mais la presse israélienne a évoqué plus tôt cette semaine la libération possible, dans un premier temps, de 20 otages considérés comme des "cas humanitaires".

Vendredi, une délégation égyptienne est arrivée en Israël pour discuter d'un "cadre global pour un cessez-le-feu" à Gaza, selon le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News, citant un haut responsable égyptien.

"Nous sommes fatigués"

La guerre entre Israël et le Hamas sera également au centre des entretiens de diplomates arabes et européens de haut rang, notamment les ministres français et allemand des Affaires étrangères, attendus ce weekend en Arabie saoudite.

Une réunion spéciale du Forum économique mondial, qui doit débuter dimanche dans la capitale Ryad, comprendra lundi une session consacrée à Gaza, à laquelle participeront le nouveau Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, et Sigrid Kaag, coordinatrice de l'aide des Nations unies pour la bande de Gaza.

Samedi, l'armée israélienne a déclaré que ses avions avaient frappé plus de 25 cibles au cours de la journée précédente dans la bande de Gaza.

Après six mois et demi de bombardements aériens, de tirs d'artillerie et de combats au sol, la guerre a dévasté Gaza où l'ONU estime à 37 millions de tonnes la masse de débris et gravats à déblayer. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu que la famine constituait "une menace réelle et dangereuse" à Gaza.

Dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza où d'intenses combats ont fait rage en février, certains habitants ont déclaré qu'ils préféraient retourner vivre dans les ruines.

"Nous sommes fatigués après sept mois de déplacement et de lutte dans les camps. Nous avons donc insisté pour rentrer et rester dans une tente sur les décombres de notre maison", a dit Abdelqader Mohammed Qwaider.

Liban, Yémen, Etats-Unis

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), "colonne vertébrale des opérations humanitaires" à Gaza selon son patron, Philippe Lazzarini, est confrontée à une baisse de ses financements après les accusations d'Israël en janvier selon lesquelles plusieurs de ses employés étaient impliqués dans l'attaque du 7 octobre. L'ONU a annoncé vendredi avoir classé ou suspendu cinq dossiers sur 19 visant des employés de l'UNRWA.

La guerre entre Israël et le Hamas a provoqué une flambée de violences à la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran.

Au Yémen, les rebelles Houthis, soutenus eux aussi par l'Iran et disant agir en soutien des Palestiniens à Gaza, ont revendiqué dans la nuit de vendredi à samedi des attaques ayant endommagé l'Andromeda star, un navire naviguant en mer Rouge selon le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Aux Etats-Unis, proche allié d'Israël, un mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise sur les campus, après être parti il y a plus d'une semaine de l'université Columbia à New York.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'une des accusatrices de Weinstein envisage de témoigner à nouveau

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Harvey Weinstein reste derrière les barreaux malgré l'annulation de l'une de ses condamnations (archives). (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

L'une des accusatrices principales d'Harvey Weinstein a annoncé vendredi qu'elle envisage de témoigner une nouvelle fois devant la justice, en cas de nouveau procès de l'ex-producteur. L'une de ses condamnations pour viol et agression sexuelle vient d'être annulée.

Ce revirement de la cour d'appel de New York "m'a rendu malade", a confié Mimi Haley, figure clé du procès de 2020, au terme duquel M. Weinstein avait écopé de 23 ans d'emprisonnement.

Lors d'un témoignage entrecoupé de sanglots, cette ex-assistante de production avait raconté comment le producteur l'avait coincé sur un lit, avant de lui retirer son tampon et de lui imposer un cunnilingus, malgré ses refus répétés.

Un récit traumatisant qu'elle pourrait être amenée à répéter dans le cas - probable - d'un nouveau procès. "Je ne veux certainement pas revivre cela, mais pour continuer et faire ce qui est juste (...) j'y réfléchirais", a expliqué Mme Haley lors d'une conférence de presse.

"C'est épuisant"

Ce choix est loin d'être simple, a-t-elle souligné. "Les gens ne savent vraiment pas ce que j'ai dû endurer et ce que les autres femmes ont dû endurer", a-t-elle fait valoir. "C'est épuisant, c'est dur. (...) On vit dans la peur pendant des années (...) et ensuite on se fait harceler."

"Je dois prendre une minute pour y réfléchir", a-t-elle reconnu. Mais l'annulation de la condamnation de M. Weinstein "est un moment crucial dans l'histoire", a-t-elle estimé. "Il faut continuer à avancer et à défendre la vérité."

Les avocats d'Harvey Weinstein ont toujours estimé que le producteur n'avait pas eu droit à un procès équitable à New York: l'accusation reposait sur seulement deux victimes présumées, mais plusieurs autres femmes avaient témoigné sans être directement impliquées dans les poursuites. La cour d'appel leur a donné raison jeudi en estimant que ces témoignages avaient été admis "de façon erronée".

"Les preuves sont toujours là"

"La solution à ces erreurs choquantes est un nouveau procès", ont estimé les juges d'appel. Cette décision est un revers majeur pour le mouvement #MeToo, qui avait explosé en 2017 avec la libération de la parole de dizaines de femmes contre M. Weinstein.

En cas de nouveau procès, le producteur devrait à nouveau être condamné, a estimé Mme Haley. "La vérité ne change pas", a-t-elle insisté. "Les preuves sont toujours là, donc je ne vois pas pourquoi cela aboutirait à un résultat différent."

M. Weinstein reste quoi qu'il en soit derrière les barreaux, car il a été condamné à 16 ans d'emprisonnement lors d'un second procès à Los Angeles. Depuis 2017, des dizaines de femmes, dont Angelina Jolie et Gwyneth Paltrow, l'ont accusé de harcèlement, d'agressions sexuelles ou de viols. Mais le délai de prescription a été dépassé dans nombre de ces affaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La première semaine de débats s'achève au procès Trump

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L'ancien président américain Donald Trump est apparu vendredi avec des traits tirés et le visage grave. (© KEYSTONE/AP/Jeenah Moon)

Le procès pénal de Donald Trump a conclu vendredi à New York une première semaine de débats. Ceux-ci étaient consacrés au rôle d'un tabloïd à scandales dans sa conquête de la Maison Blanche en 2016, un prélude au coeur de l'affaire.

Dans cette affaire, l'une des quatre où il est inculpé, Donald Trump est poursuivi pour 34 chefs de falsification de documents comptables, pour dissimuler un paiement ayant permis d'étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

L'argent, 130'000 dollars, avait été versé à l'ancienne star de films X Stormy Daniels, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation que le candidat des républicains à la présidentielle de novembre dément.

Vendredi, le 45e président des Etats-Unis, traits tirés et visage grave, a de nouveau vu les 12 jurés et six suppléants qui décideront de son sort judiciaire marcher devant lui jusqu'à leurs bancs, sans lui adresser un regard.

Juste avant d'entrer dans le prétoire, il a souhaité devant les caméras un joyeux anniversaire à son épouse et encore brocardé un procès "horrible et inconstitutionnel" qui l'oblige à passer ses journées dans une salle d'audience "gelée" plutôt que de faire campagne. Puis, en quittant l'audience, il a relevé le challenge d'un débat télévisé avec son adversaire Joe Biden, "quand il veut".

Scandales

Entre les deux, celui qui risque une condamnation au pénal avant l'élection a assisté pendant des heures, souvent attentif, parfois affaissé dans son fauteuil l'air assoupi, à l'interrogatoire fleuve du premier témoin de l'accusation, l'ancien patron de tabloïds David Pecker. Car pour l'instant, les débats se sont surtout penchés sur des paiements antérieurs à celui de Stormy Daniels.

Depuis lundi, David Pecker, qui possédait le titre "The National Enquirer", a détaillé comment, après une rencontre à la Trump Tower en août 2015 à New York avec son "ami Donald" et son avocat de l'époque Michael Cohen, il s'était mis à leur service lors de la campagne présidentielle de 2016 pour chasser les scandales en achetant l'exclusivité des droits sur des histoires racoleuses.

Une opération menée à deux reprises: 30'000 dollars pour étouffer les allégations - fausses - d'un portier de la Trump Tower sur l'existence d'un enfant caché de Donald Trump, puis 150'000 dollars pour acquérir l'histoire de Karen McDougal, mannequin du magazine Playboy, qui disait avoir eu une aventure avec le milliardaire.

"On a acheté cette histoire pour qu'elle ne soit pas publiée ailleurs. On ne voulait pas qu'elle gêne M. Trump ou qu'elle affecte sa campagne", a expliqué David Pecker. Cet homme fluet de 72 ans, front dégarni et cheveux blancs coiffés en arrière, a raconté comment Donald Trump s'était inquiété plusieurs fois du silence de Karen McDougal. "Comment va notre fille?", lui aurait-il demandé en le recevant à la Trump Tower après sa victoire.

Outrage

Durant le contre-interrogatoire de la défense vendredi, David Pecker a dû préciser que lors d'une conversation sur Karen McDougal, Donald Trump lui avait dit "je n'achète pas les histoires", ajoutant "vois avec Michael (Cohen)". L'un des avocats de Donald Trump, Emil Bove, s'est aussi employé à démontrer que ces opérations appelées "catch and kill" aux Etats-Unis étaient banales, faisant égrainer à David Pecker les noms d'Arnold Schwarzenegger ou de Tiger Woods.

Mais ce témoignage a permis à l'accusation de planter le décor de l'affaire. Vendredi, deux autres témoins se sont succédé à la barre, une ancienne assistante directe de Donald Trump à la Trump Organization, Rhona Graff, et un banquier, Gary Farro, qui gérait les affaires de l'avocat Michael Cohen.

La première a indiqué que les contacts de Karen McDougal et de Stormy Daniels étaient enregistrés dans un carnet d'adresses électroniques qu'elle gérait à la Trump Organization. Elle s'est aussi souvenue, sans donner de date précise, avoir vu Stormy Daniels à la Trump Tower, mais selon elle pour une place dans l'émission de télé-réalité qui avait décuplé la célébrité de Donald Trump, "The Apprentice".

De son côté, Donald Trump voit déjà planer la menace d'une condamnation pour outrage au tribunal, à la demande des procureurs, pour ses attaques, via internet et les réseaux sociaux, contre témoins et jurés. Le juge Juan Merchan doit encore statuer sur ce point. Les débats reprendront mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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