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Israël met en garde l'Iran contre une escalade dans la région

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Un quartier de la ville de Gaza où l'on devine les restes de la mosquée. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMED HAJJAR)

Israël a prévenu samedi l'Iran qu'il "subirait les conséquences d'une escalade" dans la région, à l'heure où les Etats-Unis vont y renforcer leur présence, plus de six mois après le début de la guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Cette mise en garde intervient après que l'Iran a annoncé la saisie d'un navire "lié à Israël" dans le Golfe, sur fond de tensions exacerbées entre les deux pays.

Israël se trouve en état d'alerte face aux menaces de représailles de Téhéran, qui a promis de "punir" Israël après une frappe meurtrière le 1er avril sur son consulat à Damas (Syrie), qu'il lui impute.

"Nous avons renforcé notre préparation pour protéger Israël d'une nouvelle agression iranienne. Nous sommes également prêts à réagir", a déclaré samedi le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

Dans ce contexte, les Etats-Unis, alliés historiques d'Israël, ont annoncé l'envoi de troupes et de "moyens supplémentaires" dans la région afin de "soutenir les efforts de dissuasion régionale et accroître la protection des forces américaines".

Le président américain Joe Biden a dit vendredi qu'il s'attendait à ce que l'Iran passe "bientôt" à l'action, en réponse à une question sur les menaces contre Israël, accusé par la République islamique d'être à l'origine de la frappe contre son consulat à Damas.

Les craintes d'un embrasement régional ont poussé samedi les Pays-Bas à fermer, "par précaution", leur ambassade en Iran ainsi que leur consulat à Erbil, dans le Kurdistan irakien.

Plusieurs pays dont la France, l'Allemagne, la Suisse ou les Etats-Unis, ont par ailleurs réitéré leurs appels à leurs ressortissants à ne pas se rendre en Iran.

La veille, la compagnie allemande Lufthansa et sa filiale autrichienne Austrian Airlines ont annoncé suspendre leurs vols de et vers Téhéran jusqu'au 18 avril. Jusqu'à la même date, Swiss évitera le survol du territoire iranien, prolongeant de 90 minutes les vols vers et en provenance de Hong Kong, Bangkok, Singapour, New Delhi et Mumbai, a précisé à Keystone-ATS cette autre filiale de Lufthansa.

52 morts en 24 heures

Alors que les médiateurs - Qatar, Egypte, Etats-Unis - attendent des réponses d'Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve, l'offensive israélienne ne connaît aucun répit dans la bande de Gaza assiégée où 2,4 millions de personnes sont menacées de famine, selon l'ONU.

Après avoir retiré ses troupes de Khan Younès (sud), l'armée israélienne a annoncé samedi qu'elle poursuivait ses opérations contre les combattants du Hamas dans le centre de l'étroite bande de terre où le mouvement islamiste, classé terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.

A Deir al-Balah (centre) une vidéo de l'AFP montre un paysage dévasté et des montagnes de ruines, dont les restes d'une mosquée. L'armée a "exigé que toute la zone soit évacuée" avant qu'elle ne soit "anéantie en quelques minutes", a affirmé à l'AFP Abdoullah Baraka, un témoin.

L'armée israélienne a également déclaré samedi avoir frappé plus de "trente cibles" dans la bande de Gaza au cours de la journée précédente.

En 24 heures, 52 Palestiniens ont été tués, portant le bilan total à 33'686 personnes, essentiellement des civils, depuis le début de la guerre, selon un nouveau bilan du Hamas.

Bergers israélien tué en Cisjordanie

Des sirènes d'alerte ont par ailleurs retenti vendredi dans la ville israélienne de Sdérot, a rapporté Tsahal samedi, ajoutant avoir intercepté des roquettes tirées depuis le territoire palestinien.

En Cisjordanie occupée, l'adolescent israélien porté disparu vendredi a été retrouvé "assassiné dans une attaque terroriste" samedi, a annoncé l'armée. Les forces de sécurité israéliennes sont engagées "dans la poursuite intensive des assassins méprisables et de tous ceux qui ont collaboré avec eux", a indiqué M. Netanyahu dans une déclaration transmise à l'AFP, dénonçant "un crime odieux".

Le chef du gouvernement a aussi appelé "tous les citoyens israéliens à permettre aux forces de sécurité de faire le travail sans entrave", sans directement évoquer les colons armés qui depuis 24 heures attaquent les villages palestiniens de la région.

Ces attaques se poursuivaient samedi, un journaliste de l'AFP sur place témoignant de tirs et de jets de pierres visant les localités et les véhicules circulant dans la zone. Elles ont fait au moins un mort et une trentaine de blessés, dont de nombreux par balles, depuis vendredi, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

"Pas tangible"

Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza où l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël, entre au compte-gouttes.

Mais au cours des derniers jours, les autorités israéliennes ont fait état d'un nombre record de camions d'aide autorisés à entrer dans le territoire palestinien.

L'armée israélienne a d'ailleurs annoncé vendredi qu'un nouveau point de passage avait ouvert dans le nord. Selon les médias locaux, il se trouve à proximité de la localité israélienne de Zikim, non loin d'Erez, un point de passage actuellement fermé.

Depuis des mois, les organisations humanitaires et les chancelleries étrangères, y compris les Etats-Unis, principal allié d'Israël, exhortent le pays à ouvrir des routes directes d'approvisionnement vers le nord de la bande de Gaza, où la crise humanitaire est la plus aiguë.

"L'augmentation de l'aide n'est pas encore tangible", a toutefois déclaré sur X Philippe Lazzarini, chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

"L'aide doit pouvoir se rendre en toute sécurité à tous ceux dans le besoin", a-t-il ajouté, appelant Israël à "lever" des restrictions au personnel de son agence pour lui permettre d'accéder au nord de Gaza.

Le pape François a fait part de sa "grande" souffrance en raison de la guerre, dans un message vendredi à l'occasion de la fin du ramadan. "Je souffre énormément à cause du conflit en Palestine et Israël," a écrit le pape, 87 ans, dans un message envoyé à la chaîne Al Arabiya rendu public par le Vatican.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir des données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent détenues à Gaza dont 34 sont mortes, d'après des responsables israéliens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

IA: accord financier entre l'éditeur Axel Springer et Microsoft

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Le service en ligne du quotidien allemand est le dernier de l'éditeur Axel Springer à entrer dans la collaboration avec Microsoft (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/CHRISTOPH SOEDER)

Le groupe allemand Axel Springer, éditeur du tabloïd Bild, a annoncé lundi approfondir son partenariat avec l'éditeur de logiciels Microsoft dans l'intelligence artificielle, en se faisant rémunérer contre mise à disposition de contenus.

Ce partenariat stipule notamment que "Axel Springer travaillera avec Microsoft pour tester des expériences de "chat" innovantes basées sur l'IA dans lesquelles les utilisateurs pourront être informés et interagir avec le contenu journalistique d'Axel Springer", selon un communiqué.

Cette mise à disposition de contenus pour les produits Microsoft rapportera une rémunération financière à Axel Springer, qui n'est pas précisée dans le communiqué.

Par ailleurs, la collaboration existante sur des projets d'IA tels que l'assistant IA Hey_, alimenté par les services de cloud Azure OpenAI, va être étendue.

"Cette nouvelle génération d'IA transforme presque tous les aspects du travail et de la vie, y compris la façon dont les gens recherchent et consomment du contenu en ligne", a commenté Satya Nadella, PDG de Microsoft.

Ces partenariats dans l'IA "sont cruciaux pour préserver et promouvoir un journalisme indépendant et un paysage médiatique prospère", a quant à lui déclaré Mathias Döpfner, PDG d'Axel Springer.

La collaboration entre Microsoft et Axel Springer existe depuis plus de 15 ans et a commencé avec des accès de contenus du quotidien Die Welt, avant d'être élargie à d'autres titres comme Business Insider et Politico, et désormais le site en ligne du quotidien populaire Bild.

Il s'agit du deuxième partenariat majeur conclu par Axel Springer dans l'intelligence artificielle, après celui annoncé en décembre avec OpenAI, le créateur californien de ChatGPT, qui va le rémunérer pour fournir des résumés d'articles du groupe de médias en réponse aux requêtes d'utilisateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Ukraine: le chef de l'Otan en visite, frappe meurtrière à Odessa

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Déjà fortement bombardée au début des hostilités, comme ici il y a un peu plus de deux ans, Odessa a de nouveau été victime des frappes russes qui ont fait au moins quatre victimes (Archives). (© KEYSTONE/AP/PETROS GIANNAKOURIS)

Le secrétaire général de l'Otan, en visite à Kiev, et le président ukrainien ont insisté lundi sur la nécessité de livrer plus d'armes occidentales à l'Ukraine, les soldats russes profitant des ratés de l'assistance occidentale pour avancer sur le front.

Depuis l'échec de leur contre-offensive de l'été 2023, les Ukrainiens sont sur la défensive. La Russie a pris l'initiative et grignote du terrain dans l'est, malgré de lourdes pertes, depuis le début de l'année, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.

Les militaires russes effectuent parallèlement des frappes de missiles et de drones quasi quotidiennes sur des villes ukrainiennes et des infrastructures. Pour repousser ces attaques, Kiev demande aux Occidentaux plus de moyens de défense antiaérienne.

Lundi, encore, un tir de missile sur Odessa, un grand port de la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, a fait au moins quatre morts et 32 blessés, a annoncé le gouverneur régional Oleg Kiper.

"Sauver des vies"

Selon des données préliminaires, il s'agit de la frappe d'un missile balistique avec des sous-munitions, une arme qui libère de nombreuses petites charges explosives, a-t-il poursuivi, sur Telegram.

L'attaque a touché une des zones les "plus populaires" d'Odessa, "où les gens se promènent avec leurs enfants, leurs chiens, font du sport...", a-t-il dénoncé.

D'après le gouverneur, une enfant de quatre ans est dans un état "extrêmement grave", six adultes sont en soins intensifs et un homme est mort d'une crise cardiaque causée par l'attaque.

Sur des images diffusées par des médias ukrainiens, on peut voir un bâtiment en bord de mer en feu: il appartient à l'Académie juridique d'Odessa et est connu pour ressembler à un petit château.

Besoins rappelés

"Des livraisons d'armes à nos soldats dans les temps et des solutions dans les temps en termes de défense antiaérienne suffisante pour l'Ukraine sont ce dont nous avons besoin pour sauver des vies", a réagi le président Volodymyr Zelensky, dans son discours du soir.

Dans ce contexte difficile, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est rendu lundi dans la capitale ukrainienne, où il a rencontré M. Zelensky.

"Des retards importants dans le soutien ont de graves conséquences sur le champ de bataille", a admis M. Stoltenberg, une allusion au retard considérable qu'ont pris les livraisons américaines et européennes d'équipements militaires.

"Mais il n'est pas trop tard pour que l'Ukraine l'emporte", a-t-il assuré, soulignant que "davantage d'aide est en route" et que de nouvelles annonces d'aide sont attendues pour "bientôt".

M. Stoltenberg a en conséquence appelé les alliés à mettre en place "un engagement financier majeur et pluriannuel (...) pour démontrer que notre soutien à l'Ukraine n'est pas à court terme".

La Russie "doit comprendre qu'elle ne peut pas gagner", a encore dit le chef de l'Alliance atlantique.

Crainte d'une offensive russe

A ses côtés, M. Zelensky a exhorté les Occidentaux à accélérer les fournitures d'armes pour "faire échouer" la nouvelle offensive d'ampleur que Moscou est, selon Kiev, en train de préparer.

"Ensemble, nous devons faire échouer l'offensive russe", a martelé M. Zelensky aux côtés de M. Stoltenberg, relevant que la Russie "tente de tirer profit" des retards dans l'aide occidentale.

"L'artillerie, (les obus de) calibre 155 mm, les armes de longue portée et la défense antiaérienne, principalement les systèmes Patriot. C'est ce que nos partenaires ont et ce qui devrait maintenant fonctionner ici en Ukraine pour détruire les ambitions terroristes de la Russie", a lancé le chef de l'Etat ukrainien.

Ces derniers jours, Moscou a revendiqué la conquête de plusieurs villages dans l'est de l'Ukraine.

Lundi, l'armée russe a dit avoir pris Semenivka, au nord-ouest d'Avdiïvka, une ville-forteresse prise par les Russes en février, et, la veille, elle avait revendiqué l'occupation de Novobakhmoutivka.

Dimanche, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a reconnu que la situation sur le front s'était "détériorée", les troupes russes, supérieures en nombre et en armes, ayant remporté des "succès tactiques" dans plusieurs zones.

Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov a quant à lui prédit la semaine dernière que la situation empirerait autour de la mi-mai et de début juin, qui sera une "période difficile" pour l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Six ans après l'incendie de Mati, six personnes jugées coupables

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Six ans après l'incendie de Mati qui avait fait plus de 100 morts, six des 21 personnes jugées ont été condamnées à des peines de prison avec sursis. (© KEYSTONE/AP/THANASSIS STAVRAKIS)

Près de six ans après l'incendie de Mati, au nord-est d'Athènes, qui avait fait plus de cent morts, six des 21 personnes poursuivies ont été condamnées à des peines de prison avec sursis et 40'000 euros chacune pour homicides involontaires et négligence criminelle.

Le tribunal correctionnel d'Athènes a annoncé la sentence lundi. Parmi les responsables condamnés à payer ces 40'000 euros et qui n'iront pas en prison figurent notamment le chef des pompiers de l'époque, mais aucun des dirigeants politiques poursuivis.

Les maires des communes locales et la gouverneure de la région de l'Attique où s'est déroulé le drame ont été relaxés, provoquant la colère des proches des victimes présents au tribunal, selon la radio Skai.

Le 23 juillet 2018, autour de la ville balnéaire de Mati, la majorité des victimes avaient été piégées par les flammes alors qu'elles se trouvaient coincées dans les embouteillages en tentant de fuir la zone. D'autres se sont noyées en s'échappant par la mer. Au total, 104 personnes sont mortes et plusieurs dizaines d'autres ont été blessées, faisant de cet incendie le pire de l'histoire de Grèce.

Le gouvernement de l'époque, alors dirigé par le leader de gauche Alexis Tsipras, avait souligné la difficulté à évacuer les victimes ce jour-là avec des vents soufflant à près de 120 km/h.

Mais la police et les pompiers avaient livré des rapports contradictoires. Et la justice avait engagé des poursuites pour "négligence criminelle" contre 21 responsables du service d'incendies, de la police portuaire et de la protection civile ainsi que des autorités locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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BYD: croissance ralentie au 1er trimestre

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Le groupe d'Elon Musk affirme avoir repris le titre de premier vendeur de véhicules électriques à BYD au 1er timestre, mais ce dernier conserve la tête sur son marché national. (archive) (© KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT)

La croissance du groupe chinois BYD, qui dispute à l'américain Tesla le titre de premier constructeur mondial de voitures électriques, a ralenti au premier trimestre en raison d'une guerre des prix en Chine et de la pression réglementaire sur les marchés occidentaux.

Le bénéfice net de la firme de Shenzhen (sud) a augmenté de 10,6% à 4,57 milliards de yuans (590 millions d'euros), selon des résultats publiés lundi.

Le chiffre d'affaires des trois premiers mois de l'année a progressé de seulement 4,0% - son rythme le plus lent depuis quatre ans - à 124,94 milliards de yuans (16,1 milliards d'euros), quand les analystes interrogés par Bloomberg tablaient sur 135,53 milliards.

BYD ("Build Your Dreams") a dépassé Tesla au quatrième trimestre 2023 pour devenir le premier vendeur mondial de véhicules électriques. Le groupe d'Elon Musk affirme avoir repris ce titre au premier trimestre cette année, mais BYD reste fermement en tête sur son marché national, avec un tiers des ventes, contre 8% pour Tesla.

BYD, qui s'implante rapidement à l'étranger, a indiqué que ses dépenses de recherche-développement et marketing avaient fortement augmenté au premier trimestre.

Le marché chinois de la voiture électrique, en pointe, voit s'affronter 129 marques, mais 20 d'entre elles seulement ont 1% de parts de marché, selon des données compilées par Bloomberg. D'où une guerre des prix, et une course pour intégrer gadgets et options de personnalisation bon marché.

L'expansion rapide de la production chinoise de véhicules électriques inquiète les pays occidentaux, qui craignent pour l'avenir de leurs propres constructeurs.

Les régulateurs européens, en particulier, dénoncent une "surcapacité" industrielle chinoise créée par des subventions publiques excessives, qui pourrait inonder les marchés mondiaux de véhicules bon marché. L'Union européenne a lancé l'année dernière une enquête sur ces subventions, qui, selon elle, ont donné aux entreprises chinoises un avantage "injuste".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Allemagne: inflation stable en avril, la voie se dégage pour la BCE

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Côté denrées alimentaires, les prix sont repartis à la hausse en Allemagne. (archive) (© KEYSTONE/AP FILES/MICHAEL PROBST)

L'inflation en Allemagne est demeurée stable en avril à 2,2% sur un an, à son plus bas niveau depuis avril 2021, renforçant la perspective d'une baisse des taux d'intérêt en zone euro, selon des chiffres provisoires publiés lundi.

Le taux d'inflation hors prix volatils de l'alimentation et de l'énergie est de 3,0%, en recul de 0,3 point de pourcentage par rapport à mars, a ajouté l'office des statistiques Destatis dans un communiqué.

Cette "poursuite de l'apaisement du taux d'inflation dit sous-jacent ouvre la voie à la Banque centrale européenne pour réduire ses taux d'intérêt en juin", commente Ulrich Kater, économiste chez Dekabank.

Car à moins d'une mauvaise surprise sur l'inflation pour l'ensemble de la zone euro durant le printemps, une baisse des taux est acquise lors de la prochaine réunion de la BCE en juin, selon les récentes déclarations de ses dirigeants dont la présidente Christine Lagarde.

Sur un mois, les prix en Allemagne ont augmenté de 0,5%.

La date avancée de Pâques fin mars n'avait pas causé de sursaut spécifique des prix et il n'y a pas eu de contrecoup non plus en avril.

Les prix de l'énergie, premier facteur de l'inflation depuis deux ans, ont baissé de 1,2% par rapport à avril 2023, mais moins vite qu'en mars (-2,7%) sur fond de remontée des prix du carburant et de levée en avril de la réduction temporaire de TVA sur les prix du gaz et du chauffage urbain.

Côté denrées alimentaires, les prix sont repartis en hausse, de 0,5% sur un mois, après la baisse de 0,7% en mars qui marquait une première depuis début 2015.

Les prix des services continuent d'évoluer au-dessus de l'indice général, gagnant 3,4% sur un mois, alors que les hausses importantes de salaires influent sur les prix finaux.

Le gouvernement allemand voit l'inflation afficher en moyenne 2,4% cette année, après 5,9% l'an dernier, grâce au reflux plus fort qu'attendu des prix de l'énergie, qui ont lésé son modèle industriel depuis la guerre russe en Ukraine.

Servant de référence à la BCE, l'indice global des prix harmonisé a légèrement augmenté en avril, à 2,3% sur un an, en restant proche de l'objectif à terme de 2%.

En Espagne, l'inflation a légèrement accéléré en avril pour atteindre 3,3% sur un an, à cause des prix du gaz et de l'alimentation, selon une première estimation officielle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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