En 2024, les patients au bénéfice de l'assurance de base pourront être hospitalisés à Genolier pour une radiothérapie destinée à traiter leur cancer. La clinique privée a obtenu du Canton de Vaud un mandat de prestation qui lui permet de renforcer son partenariat avec le Groupement hospitalier de l'Ouest lémanique (GHOL). Mais elle déplore n'avoir pas obtenu gain de cause pour plusieurs autres mandats, et a recouru au Tribunal administratif fédéral (TAF).
Lors de la révision de la planification hospitalière vaudoise, la clinique de Genolier, du groupe Swiss Medical Network (SMN), avait sollicité treize groupements de prestations pour la planification hospitalière (GPPH). Elle n'en a décroché que quatre, dont deux partiels.
"On ne nous a donné que des miettes, pour nous calmer", a expliqué jeudi à Keystone-ATS Stanley Hautdidier, directeur général et responsable de la région Vaud. En plus de la radiothérapie, Genolier a obtenu un agrément en endocrinologie, urologie opératoire et ORL, des domaines où il y a des besoins de prise en charge dans l'ouest lémanique. Mais pas en gynécologie, en chirurgie viscérale ou encore en orthopédie, des secteurs où il y a beaucoup d'activités.
Dans l'attente du TAF
Une décision du TAF n'est pas attendue avant un an et demi, voire deux ans. Mais Stanley Hautdidier se dit "confiant" de l'issue du litige, rappelant la victoire du groupe obtenue en 2021 à Neuchâtel. Dans le canton de Vaud, SMN a déposé deux recours, l'un pour la clinique de Genolier, l'autre pour celle de Montchoisi à Lausanne.
M. Hautdidier critique l'appel d'offres du Canton qui ne donnait aucune indication sur la pondération des critères qu'il entendait retenir. "Au final, le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) a établi le classement qui l'arrangeait. C'est déloyal: il a avantagé les hôpitaux publics au détriment des cliniques privées", accuse le directeur général.
Facturation différente
Avec sa planification hospitalière, le Canton décide quels établissements peuvent facturer les hospitalisations aiguës à l'assurance de base. Cela permet à une clinique privée d'hospitaliser tous les patients même s'ils n'ont que l'assurance de base (pas besoin de complémentaire). L'Etat participe alors au financement (55%) aux côtés des assureurs (45%).
En matière de radiothérapie anticancéreuse, le renforcement de la collaboration avec le GHOL a déjà démarré. "On a reçu deux patients depuis le début de l'année. On est satisfait", confie M. Hautdidier. L'hospitalisation est en principe réservée aux cas très lourds. La plupart du temps, un traitement ambulatoire suffit.
Les radio-oncologues et les médecins nucléaires de la clinique ont ainsi été officiellement accrédités au GHOL. Cette coopération permet d'exploiter la complémentarité des plateaux techniques des partenaires, se réjouissent-ils dans un communiqué.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats