6 minutes avec Yves Defferrard, secrétaire régional d’UNIA
Yves Defferrard est le nouveau secrétaire régional d’UNIA, avec pour mission d'apaiser les tensions au sein de la centrale mais aussi de mener à bien les négociations à venir, dans le commerce de détail. Yves Defferrard était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
Votre prédécesseure est restée seulement trois ans en place. Vous allez tenir combien de temps?
"Le temps qu'il faudra. J'assure l'intérim et je vais essayer de stabiliser la situation de la région avant de pouvoir mettre au concours, un nouveau poste. Toutes les mesures demandées par l'OCIRT ont été prises. Aujourd'hui, on s'occupe surtout de l'activité syndicale".
UNIA c’est avant tout un syndicat avec des combats. Et ça commence par une augmentation des salaires de 5%. Comment obtenir cette augmentation?
"Ca dépend du degré de mobilisation de chaque branche. On ne peut pas demander d'augmentation à une entreprise qui est proche de la faillite. On est conscient de la situation économique. Mais dans beaucoup d'entreprises, il y a eu des salaires au mérite avec des pertes de pouvoir d'achat pour beaucoup de salariés. On sait que le coût de la vie n'a pas été compensé dans beaucoup de branches et secteurs d'activité. Raison pour laquelle ces 5% comprennent aussi un retard depuis plusieurs années".
Autre problème: l’ouverture des magasins, un dimanche de plus en décembre. Une décision que vous qualifiez d’inacceptable. On voit les commerces qui se meurt, avec le tourisme d’achat et une concurrence en France voisine qui est ouverte tous les dimanches. On fait quoi dans ces cas là?
"Il y a une responsabilité de l'Etat et des employeurs. Nous, on se préoccupe des conditions des salariés. Dans l'industrie, on a du travail de nuit ou le week-end, mais il y a des conditions à remplir. Les salariés doivent accepter cette situation avec des conditions de travail correct. Il n'y a pas de CCT dans la vente, c'est la loi qui prévaut. Nous souhaitons une convention collective étendue, mais il y a des freins du côté de Berne. Aujourd'hui, c'est inacceptable parce que les conditions requises pour les salariés ne le sont pas! On ne peut pas avoir du personnel qui travaille sans aucun week-end disponible, dans le mois".
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