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Genève

Ouverture ce lundi du procès de l'incendie des Tattes

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Le procès de l'incendie survenu au foyer des Tattes en 2014 s'est ouvert ce lundi au Tribunal de police. Sur le banc des accusés, un pensionnaire du foyer des Tattes, deux agents de sécurité et l'ancien coordinateur de la sécurité à l'Hospice général. Manquait à l'appel, un autre pensionnaire soupçonné d'avoir provoqué le sinistre.

Pour rappel, dans la nuit du 16 au 17 novembre, quatre pensionnaires ont fumé et cuisiné dans la chambre de l'un d'eux, deux activités interdites dans les locaux. Un incendie s'est ensuite déclaré dans le foyer des Tattes. Effrayés, une quarantaine de résidents ont sauté par la fenêtre, certaines se blessant gravement.

Ce matin, un des prévenus, également pensionnaire aux Tattes, manquait à l’appel. Le Tribunal a néanmoins estimé que le procès pouvait se tenir par défaut.

Une autre question a été soulevée par les avocats des parties plaignantes. Elles estiment que le dernier à avoir été mis en cause dans cette affaire, soit le responsable sécurité de l’Hospice général, doit être reconnu d’un chef d’accusation plus grave. Ce qui changerait la juridiction compétente. Non pas le Tribunal de police mais le Tribunal criminel, voire le Tribunal correctionnel. La demande a été rejetée par le juge. Tout comme la volonté de la défense d’écarter certains plaignants pas présents ce matin.

Feu dans une chambre

Le procès s'est poursuivi avec l’audition du prévenu résident dans le foyer, le pensionnaire présent au procès. Selon l’acte d’accusation, le feu serait parti d’une cuisinière mal éteinte ou de mégots de cigarette jetés dans une poubelle en plastique dans sa chambre. Le prévenu conteste tous les faits et toutes les infractions qui lui sont reprochés.

Les questions du juge tournent autour des cigarettes. Était-il permis de fumer dans ce foyer ? Selon le pensionnaire, oui. Les requérants d’asile fumaient dans les couloirs. Ce soir-là, il avait invité quatre amis  dans sa chambre. Ils ont mangé bu et fumé. Mais le prévenu nie avoir utilisé sa cuisinière électrique plusieurs fois pour réchauffer sa casserole dans sa chambre, contrairement à ce qu’affirment les autres convives. Le plat est resté chaud toute la soirée, selon lui. Il reconnait bien avoir bu 4 ou 5 bières, mais il dit être resté sobre.

Il se prétend de nature très prudente et n’aurait jamais oublié les plaques allumées. Après le départ des autres, il est resté pour faire la vaisselle et nettoyer. La plaque n’était pas chaude. Il en est même «sûr et certain». Aucune odeur de fumée et aucune fumée ne provenait de la poubelle.

Quant aux traces de cocaïne retrouvées dans son sang, il dit ne pas être consommateur de ces substances. Ni de cocaïne, ni de cannabis. L’avocate des plaignants lui rappelle que les analyses ont montré des traces de cocaïne dans son sang. Le prévenu déclare n’avoir aucune explication.

Agents de sécurité sur le banc des accusés

Le premier agent de sécurité, lui, est longuement interrogé par le juge sur sa volonté d’éteindre le feu qui s’était déclaré dans la chambre. Des règles existent en cas d’incendie et l’ancien pompier volontaire est accusé d’avoir aggravé la situation au lieu de procéder à l’évacuation. Un de ses collègues est monté avertir les résidents. Mais était-ce suffisant pour alerter un foyer de 40 chambres? lui demande le juge. A son avis, oui, il suffisait de frapper aux portes puisque l'alarme sonnait.

Quant au second agent, il a tenu la porte coupe-feu pendant que son collègue tentait d’atteindre la chambre avec un extincteur. Ce qui a permis à la fumée de se répandre dans la cage d’escalier du foyer. Il affirme que sur la porte coupe-feu se trouvait un trou de 30 cm permettait à la fumée de s'échapper. Le deuxième agent de sécurité a été longuement interrogé par la défense des parties civiles, contrairement au premier qui a décrété ne répondre qu'aux questions du juge.

Pour l’avocate des requérants blessés, Me Leila Batou, le responsable de la sécurité de l’Hospice général n’a pas correctement instruit les agents.

Leila BatouAvocate d'une partie des requérants blessés

Le procès se poursuit demain avec l'audition du dernier prévenu, l'ancien coordinateur sécurité de l'Hospice général.

 

 

 

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Les HUG ont offert une glace contre un don de sang

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Ce samedi 14 juin, ce sera la journée mondiale des donneurs et donneuses de sang. A cette occasion, les HUG ont organisé une collecte gourmande ce jeudi, chaque donneur avait droit à une glace.

Une glace contre un don de sang.

C’est l'idée des Hôpitaux universitaires de Genève. A l’occasion d’une nouvelle collecte de sang organisée jeudi, les donneurs ont eu droit à une petite douceur.

Une manière de les remercier et aussi de les encourager à revenir. Car les dons sont en baisse, particulièrement durant les vacances d’été. A Genève, il y a eu 1 000 dons de moins en 2024 par rapport à 2023. Pour combler ce manque, il faudrait 10 nouvelles personnes par semaine. 

Le reportage au centre de transfusion sanguine des HUG:

ReportageLes HUG ont offert une glace contre un don de sang
Fabienne et Yann sont des donneurs réguliers et ils ont eu droit à une petite glace. Alors que Flora, 18 ans et un jour est venue pour la première fois.

Les HUG lancent pourtant régulièrement des appels, alors comment expliquer cette baisse des dons? 

Sophie Waldvogel Abramowski, médecin-responsable de l’unité d’hématologie transfusionnelle aux HUG:

Sophie Waldvogel-AbramowskiMédecin-responsable de l’unité d’hématologie transfusionnelle aux HUG
"C'est le manque de conscience ou d'informations données au niveau de la population comme quoi encore aujourd'hui, malgré tous les progrès de la médecine, le sang reste un médicament absolument irremplaçable et essentiel. La prise en charge médicale de situations complexes, oncologiques ou chirurgicales dépend vraiment aujourd'hui des dons de sang. (...) On doit vraiment pouvoir répondre à tous les besoins quelquefois très compliqués de certains patients par rapport aux anticorps qu'ils ont développés."

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Les contours de la 47e Course de l'Escalade dévoilés

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Gabriel Madie – Course de l’Escalade 2024

La 47e course de l'Escalade a dévoilé jeudi soir son programme et son affiche. La manifestation a légèrement adapté son programme et fixe pour la première fois des limites claires sur le nombre limite de participants pour chaque catégorie.

Le samedi, l'ordre de départ des courses est inversé. Ainsi, celles et ceux qui partiront pour les deux tours s'élanceront le matin et plus l'après-midi comme jusqu'à présent. Les courses 3 tours débuteront à 13h55. Des départs ont également été ajoutés le samedi et le dimanche afin de fluidifier au maximum les courses.

Sébastien Telley

"Cette année, l’objectif est de garantir l’expérience des participants et de fluidifier les pelotons", explique le président du comité d'organisation Jerry Maspoli. "Nous avons donc jugé nécessaire d’ajouter deux courses supplémentaires dans les courses par blocs d’allure. Cela devrait permettre à tout en chacun de courir en toute sécurité et à son propre rythme", précise-t-il dans le communiqué. Les inscriptions ouvriront le 17 septembre prochain.

Une affiche colorée

L'affiche est signée par Julien de Preux, connu sous le nom de PanpanCucul. Selon les explications du site de la manifestation: " l'artiste s’inspire du parcours en soulignant son dénivelé marqué. Sur un fond aquarelle, il met en mouvement ses personnages contrastés, tant par leur bichromie noire et blanche que par leurs variétés. Des symboles emblématiques de Genève, tels que la cathédrale St-Pierre, l’aigle ou la marmite se fondent dans le décor."

L'affiche de la 47e édition de la Course de l'Escalade, signée Julien de Preux (alias PanpanCucul)

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Elèves frontaliers exclus du système genevois: colère côté français

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Archives (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Annoncée mercredi, la décision du Conseil d'Etat genevois de ne plus admettre les élèves frontaliers dans les écoles du canton suscite la colère du côté français. Au nom des élus du Genevois français, Christian Dupessey, Président du Pôle métropolitain et maire d’Annemasse, dénonce "une mesure brutale"

Cette décision a été prise "sans concertation préalable" et a des "conséquences lourdes pour les familles et les autorités françaises", indique jeudi l'élu français dans un communiqué. Genève a décidé de renvoyer à la responsabilité des autorités françaises les charges d’équipement public et de recrutement des enseignants des élèves jusque-là scolarisés dans le canton, déplore-t-il.

Le maire d'Annemasse relève aussi que le territoire du Genevois français connaît déjà une pression forte sur l’ensemble de ses services publics au regard de la très forte attractivité de la Suisse, du coût de la vie élevé et d’une difficulté à se loger pour les salariés en euros.

"Ce n’est pas avec des décisions unilatérales qu’on améliorera la gouvernance du Grand Genève", ajoute M.Dupessey. Et d'appeler à revenir aux principes et aux objectifs sur lesquels élus français et suisses se sont accordés dans le cadre du Grand Genève et des instances de coopération transfrontalière.

Dès 2026

Le Conseil d'Etat a annoncé mercredi vouloir mettre fin au régime transitoire dès la rentrée 2026 pour environ 350 élèves. A terme, 2000 jeunes seront concernés. Le gouvernement a décidé de généraliser sa décision de 2018, selon laquelle les élèves frontaliers doivent être scolarisés où ils résident afin de favoriser les liens sociaux.

Le Conseil d'Etat a aussi évoqué le manque de place dans les écoles et la pression démographique pour justifier sa décision. Actuellement, 1195 élèves résidant en France voisine sont inscrits dans des écoles du canton, 738 au primaire et 457 au cycle d'orientation. Près de 85% d'entre eux sont Suisses.

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Genève

Un novice du MCG vise le siège vacant au Conseil d'Etat

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A Genève, le MCG lance un inconnu dans l'élection complémentaire au Conseil d'Etat du 28 septembre. Le parti antifrontaliers a désigné à l'unanimité Maikl Gerzner, un avocat de 36 ans. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, le MCG lance un inconnu dans l'élection complémentaire au Conseil d'Etat du 28 septembre. Le parti antifrontaliers a désigné à l'unanimité Maikl Gerzner, alors que le PLR et l'UDC appellent à une candidature unique face au candidat de la gauche.

"Penser que l'UDC Lionel Dugerdil sera le candidat rassembleur de la droite est d'une simplicité extrême", a déclaré jeudi devant les médias le conseiller national Mauro Poggia. L'ex-conseiller d'Etat estime que Maikl Gerzner, un avocat de 36 ans qui a récemment rejoint le MCG, constitue "une chance pour la droite de faire passer un candidat au premier tour".

Maikl Gerzer, qui bénéficie d'une double formation en droit et en économie, a les compétences et la volonté d'atteindre son but, selon M. Poggia. "Il peut apporter un regard neuf au MCG et à la collectivité" avec un "discours rassembleur" de centre-droit, a-t-il commenté. A ses yeux, il est "important d'être capable de gouverner, pas seulement d'administrer."

Le principal concerné, qui n'a jamais fait de politique et ne cache pas son admiration pour celle menée par son aîné aux niveaux cantonal et fédéral, entend être dans "la nuance, le compromis et la collégialité". Donner la priorité aux résidents et aux entreprises genevoises ou encore limiter le trafic pendulaire font partie des idées qu'il défend, tout en admettant que Genève ne peut pas vivre en autarcie.

Plaire au PLR

Le MCG a trois mois pour faire connaître ce novice en politique et mobiliser la population pour l'élection partielle. "Le débat devrait avoir lieu à droite", estime Mauro Poggia, qui pense que Maikl Gerzer est capable de plaire au PLR. Chacun jouera sa carte au premier tour, puis la droite devrait se rallier derrière le candidat le mieux placé en vue du second tour, préconise-t-il.

Le Centre décidera lundi, une semaine avant le délai pour le dépôt des candidatures, s'il se lance dans la course. Les Vert-e-s ont désigné mercredi soir Nicolas Walder pour conserver le siège écologiste au gouvernement, après la démission d'Antonio Hodgers. Le conseiller national devrait recevoir le soutien de l'ensemble de la gauche.

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Des concerts autorisés sur les terrasses des bistrots genevois

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A Genève, la Fête de la Musique 2025 s'invite pour la première fois sur les terrasses des bistrots (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les cafés et les restaurants situés en Ville de Genève auront exceptionnellement le droit d'accueillir sous certaines conditions des musiciens sur leurs terrasses le samedi 21 juin à l'occasion de la Fête de la musique. La Municipalité accède ainsi à une demande des associations faîtières des cafetiers-restaurateurs.

Afin d'éviter la cacophonie entre les concerts prévus dans le cadre de la programmation officielle et les concerts privés sur les terrasses, seuls les établissements publics situés en dehors du périmètre de la manifestation pourront bénéficier de cette possibilité, indique jeudi la Ville de Genève dans un communiqué. C'est la première fois que cette autorisation est accordée.

"La Fête de la musique est une manifestation annuelle et il est légitime d’associer les cafetiers-restaurateurs à cet événement en leur permettant d’accueillir des concerts sur leur terrasse s’ils le souhaitent", explique Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative en charge du Département de la sécurité et des sports, citée dans le communiqué.

Seuls les musiciens, chanteurs et DJ sont autorisés à se produire. Les haut-parleurs diffusant de la musique d’ambiance ou tout autre fond sonore demeurent interdits. Afin de limiter les nuisances sonores nocturnes, les exploitants devront par ailleurs respecter la tranche horaire allant de 11h00 à 22h00 et le volume sonore ne devra pas dépasser 75 décibels.

Pour le reste, les horaires des 2000 terrasses en Ville de Genève restent inchangés. Celles-ci ferment à minuit en semaine et deux heures du matin le week-end. Ces horaires seront aussi valables pendant la Fête de la Musique.

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