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Justice

Le journaliste Jean-Marc Angéloz acquitté dans l'affaire Godel

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Le Ministère public accusait Jean-Marc Angéloz d'avoir "incité" l’ex-conseiller d'Etat Georges Godel (archives) à lui transmettre des rapports confidentiels et des informations sensibles inconnues du grand public. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La justice fribourgeoise a acquitté le journaliste Jean-Marc Angéloz dans l'affaire de la publication d'un livre d’entretiens avec l’ex-président du Conseil d’Etat fribourgeois Georges Godel. Le journaliste était accusé d'instigation à violations du secret de fonction.

L'auteur du livre "Secrets et confidences d'un président" avait recouru contre une ordonnance pénale de mars 2023, où le procureur général Fabien Gasser lui avait infligé une peine de 100 jours-amende avec sursis pendant 2 ans et 1500 francs d’amende ferme. M. Gasser avait demandé la confirmation de cette peine.

Dans son jugement, rendu le 9 février et dont Keystone-ATS a obtenu une copie, le juge de police de la Sarine met les frais de procédure à la charge de l'Etat de Fribourg. Il admet aussi partiellement les demandes d'indemnité formulées par le journaliste. L'Etat de Fribourg devra lui verser près de 16'500 francs pour ses frais de défense et une indemnité pour tort moral de 1000 francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La justice genevoise condamne l'islamologue Tariq Ramadan pour viol

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Tariq Ramadan a été condamné en appel pour viol et contrainte sexuelle par la justice genevoise (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Tariq Ramadan a été reconnu coupable de viol et de contrainte sexuelle par la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. L'islamologue a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, indique mardi la Cour de justice dans un communiqué.

Les juges genevois ont estimé que Tariq Ramadan avait bel et bien abusé sexuellement d'une femme, une nuit d'octobre 2008, dans la chambre d'un hôtel genevois. L'islamologue genevois, âgé aujourd'hui de 62 ans, a toujours réfuté ces accusations. En mai 2023, le Tribunal correctionnel de Genève l'avait acquitté pour ces faits.

Dans son communiqué, qui faisait suite à une information révélée par la RTS, la Cour de justice précise que la Chambre pénale d'appel et de révision "a retenu que plusieurs témoignages, certificats, notes médicales et avis d'experts privés concordent avec les faits dénoncés par la plaignante".

L'arrêt de la Chambre pénale d'appel et de révision peut faire l'objet d'un recours au Tribunal fédéral dans un délai de 30 jours.

Cauchemars

En première instance, la victime, surnommée Brigitte par les médias, avait raconté avoir eu peur de mourir sous les coups de Tariq Ramadan, lors de cette nuit passée à l'hôtel en sa compagnie. Elle avait expliqué que l'islamologue l'avait jetée sur le lit et s'était mis à califourchon sur elle, la frappant au visage.

En appel, la quinquagénaire avait indiqué que ces violences qu'elle avait subies avaient bouleversé son rapport avec les autres. "J'ai un sentiment de honte, une perte de confiance en moi et je fais des cauchemars", avait-elle déclaré. La victime avait aussi concédé avoir eu de l'admiration pour Tariq Ramadan et lui avoir écrit "compulsivement" pendant une période.

Devant la Chambre pénale d'appel et de révision, Tariq Ramadan avait contesté vigoureusement les accusations portées contre lui par cette femme âgée aujourd'hui de 58 ans, affirmant n'avoir jamais eu de relations sexuelles avec elle. "Je suis absolument innocent de tout ce qui est dit et de tout ce qu'on affirme que j'ai pu faire", avait-il souligné.

L'islamologue avait expliqué avoir été abordé sur les réseaux sociaux par cette femme qui se montrait "extrêmement entreprenante". Piqué par la curiosité, il lui avait proposé de la rencontrer. C'est une fois à l'hôtel avec elle que Tariq Ramadan a déclaré avoir eu l'impression d'avoir été piégé. La victime portait des extensions de cheveux et avait ses règles.

En France, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait décidé, au début de l'été, de renvoyer Tariq Ramadan devant la cour criminelle de Paris pour des viols sur trois femmes, commis entre 2009 et 2016.

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Justice

En Valais, l'encaveur fraudeur à l'AOC encourt 5 ans de prison

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Archive de la foire de Martigny. (KEYSTONE/Valentin Flauraud)

Le ministère public a requis lundi 5 ans de privation de liberté contre l'encaveur valaisan accusé de fraude à l'AOC Valais. Le procès se poursuit lundi après-midi avec la plaidoirie de l'avocat de l'accusé.

Le prévenu "a eu recours à un édifice de mensonges. Il a travesti la réalité et mis en place tout un système frauduleux, opaque et sophistiqué". Ce faisant, "il a trompé les vignerons, les acquéreurs, les contrôleurs et les consommateurs", a détaillé dans son réquisitoire la procureure générale adjointe du canton du Valais Catherine Seppey. Le produit des ventes avoisinerait les 12 millions de francs.

Le ministère public a notamment requis 5 ans de prison, "seule peine qui pourrait le convaincre de la gravité de ses actions". Il demande aussi que tous les véhicules séquestrés durant l'enquête soient confisqués et dévolus à l'Etat du Valais et que le prévenu soit astreint à une créance compensatrice équivalent au produit du gain.

L'avocat de la partie plaignante Adam Kasmi a rejoint les conclusions du Parquet. Celui qui représente l'Etat du Valais estime que les agissements de l'encaveur "ont porté un coup très rude à la notoriété du label, mettant en danger toute la filière", par pur esprit de gain.

Hors quota

Devant la Cour, le prévenu a admis avoir établi de fausses écritures comptables et de fausses factures. En revanche, il a répété lors de son audition: "Je n'ai jamais vendu de vin schaffhousois sous l'appellation AOC Valais. Je n'ai jamais vendu du vin étranger, que je n'ai d'ailleurs jamais eu, sous l'appellation AOC Valais."

Des propos contredits par le ministère public et la partie plaignante. L'encaveur faisait "sa petite cuisine" en mélangeant des vins de différentes provenances avant de les vendre sous le label valaisan, précise la procureure générale adjointe qui s'appuie notamment sur un document papier "révélateur" retrouvé lors d'une perquisition et qui détaille plusieurs mélanges.

Contrairement à ce que dit le prévenu, les enquêteurs ont prouvé "que le vin schaffhousois n'avait pas été écoulé en vin du pays. Ce n'est absolument pas vrai", a souligné Adam Kasmi, qui parle de "mensonge" et "d'une forme de déni de réalité". Les enquêteurs ont aussi prouvé que le prévenu a écoulé du vin espagnol en le mélangeant à du vin valaisan lorsqu'il n'en avait pas assez, a-t-il ajouté.

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Genève

Accueil des victimes et cyber parmi les priorités de la politique criminelle

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(photo prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
L'Etat de Genève et le pouvoir judiciaire ont signé lundi une nouvelle convention fixant les grands axes en matière de lutte contre la criminalité dans le canton. Cette convention, qui est la sixième du genre, est valable trois ans.

La politique criminelle commune remise à jour insiste notamment sur l'amélioration de la prise en charge des victimes, les thématiques liées à l'intelligence artificielle, le recours aux cryptomonnaies et la problématique du crack, indique le département des institutions et du numérique.

Le pouvoir judiciaire et l'Etat sont convenus d'intensifier leurs actions dans le cyberespace, afin de lutter plus efficacement encore contre les phénomènes d'extorsion, de pillage de données publiques ou privées, ainsi que contre la pédopornographie et d'autres infractions à caractère sexuel.

Et tous les cas de de violences sont en augmentation comme le reconnaît Olivier Jornot, procureur général:

Olivier JornotProcureur général

La lutte contre la délinquance économique sera également accentuée. Il s'agira de consolider le pôle de compétences dans ce domaine afin "d'être à même de détecter les phénomènes criminels et de conduire des enquêtes approfondies", en particulier dans des affaires ayant trait au blanchiment d'argent, à la corruption et au crime organisé.

Le gouvernement genevois et le pouvoir judiciaire vont également renforcer la cohérence et l'efficience de l'engagement des moyens de l'Etat dans la lutte contre le phénomène du crack. Il s'agira de se coordonner avec les communes genevoises et les différents acteurs qui font face aux problèmes posés par cette drogue destructrice.

Au-delà de fixer les priorités, cette politique criminelle commune permet de coordonner les moyens de l’Etat et de rationaliser certains services pour gagner en efficacité. Exemple concret dans l’axe 2, qui concerne la lutte contre la cybercriminalité.

Monica Bonfanti  la commandante de la police genevoise:

Monica BonfantiCommandante de la police genevoise

A la fin de cette année, une nouvelle mesure devrait être mise en place pour mieux accompagner les victimes de violences. Carole-Anne Kast, la conseillère d’Etat chargée des institutions et du numérique:

Carole-Anne KastLa conseillère d’Etat chargée des institutions et du numérique

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Genève

Dernier jour de plaidoirie au procès Hinduja

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Yael Hayat (2e à droite) et Robert Assael (à droite), les avocats de l'accusé, quittent le palais de justice avec leurs clients Ajay Hinduja (en arrière-plan à gauche) et son épouse Namrata (3e à droite), de la famille milliardaire indienne Hinduja, accusées de trafic d'êtres humains et d'usure. , le jour de l'ouverture de leur procès à Genève, en Suisse, le lundi 15 janvier 2024. (KEYSTONE/Valentin Flauraud)
A Genève, le procès de quatre membres de la richissime famille Hinduja, commencé il y a dix jours, s'est terminé mardi par les plaidoiries des derniers avocats de la défense. Les prévenus sont accusés d'avoir exploité du personnel de maison dans leur villa de Cologny (GE). Le Tribunal correctionnel de Genève rendra son verdict vendredi.

"On aurait pu faire mieux, tout cela n'a pas été facile pour nous et les parties plaignantes, mais notre intention n'a jamais été de faire du mal à qui que ce soit", a déclaré, comme il en a la possibilité à l'issue des débats, Ajay Hinduja (56 ans). Ce dernier était assis à côté de son épouse (50 ans) sur le banc des accusés.

Ses parents, en revanche, ne se sont pas présentés devant leurs juges, invoquant, certificat médical à l'appui, des problèmes de santé dus à leur âge. Les avocats du patriarche et de sa femme, Nicolas Jeandin et Robert Assaël, ont néanmoins plaidé mardi, demandant l'acquittement du couple de septuagénaires.

Pour les deux avocats, la situation des employés de maison indiens qui travaillaient dans la propriété genevoise de la famille Hinduja ne peut aucunement être comparée à de la traite d'êtres humains, comme le soutient le Ministère public. Le personnel était libre de ses mouvements, libre de voyager, a souligné M. Jeandin.

La traite d'êtres humains est un délit gravissime, a rappelé l'avocat. Il implique que la victime soit traitée comme une marchandise vivante, a précisé M. Assaël. Or, rien de tel dans cette affaire, selon la défense. Les employés "étaient reconnaissants aux Hinduja de leur avoir offert une vie meilleure".

Maigres salaires

Certes, ils n'étaient pas rémunérés aux normes suisses. Ils touchaient entre 100 et 400 francs par mois. "Mais aucun employé n'a été trompé sur le salaire", a souligné M. Assaël. Certains ont même demandé et obtenu des augmentations. "Nous n'avons pas affaire à des esclaves maltraités", a souligné M. Jeandin.

La défense s'en est prise au comportement du Ministère public, l'accusant d'avoir voulu "se faire les Hinduja". Le dossier, selon elle, se résume à une affaire de rémunération. "Il s'agit d'un problème civil" qui a pu être réglé grâce "à une convention" qui a été conclue par les parties la semaine dernière.

Lundi, le premier procureur Yves Bertossa avait requis des peines de cinq ans et demi de prison à l'encontre du patriarche Prakash Hinduja et de son épouse Kamal, ainsi que des peines de quatre ans et demi de prison pour leur fils Ajay et leur belle-fille Namrata. Le Tribunal correctionnel rendra son jugement vendredi, à 16h00.

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Genève

Tribunal fédéral: un lasergame en forêt peut être soumis à autorisation

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(© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'une société de loisirs contre une décision genevoise soumettant à autorisation l'organisation d'un lasergame en forêt. Une telle activité peut être assimilée à un jeu de combat et des restrictions se justifient vu l'impact sur la faune et la flore.

En 2021, la société a demandé une autorisation permanente pour organiser des lasergames à infrarouge dans tous les espaces forestiers du canton. L'autorité a indiqué que seules des autorisations ponctuelles pour des sites déterminés pouvaient être envisagées et a proposé une parcelle appartenant au canton.

Devant la justice genevoise puis devant le Tribunal fédéral, l'organisateur a contesté la légalité de ce régime d'autorisation. En substance, il estimait que ce système était contraire au principe du libre accès aux forêts et à sa liberté économique.

Dans un arrêt de référence publié mardi, le Tribunal fédéral rappelle que, selon le Code civil, cet accès peut être restreint par les cantons pour des motifs de protection de la nature. De même, la loi sur les forêts soumet à autorisation les grandes manifestations.

Répercussion sur la forêt

Parmi les "grandes manifestations", Genève classe les "jeux de combat et/ou utilisation de projectiles". Comme l'explique la 2e Cour de droit public, l'ampleur d'une manifestation ne se mesure pas seulement au nombre de participants mais aussi selon le type et l'intensité des répercussions sur la forêt.

Pour les juges de Mon Repos, les jeux de combat peuvent exercer un impact important sur la nature. "La nécessité pour chaque joueur de se défendre entraîne une baisse des égards témoignés ordinairement au milieu naturel. L'affrontement d'équipes suppose en outre de très nombreux mouvements et une occupation accrue de l'espace forestier."

Les participants sont donc particulièrement susceptibles de déranger la faune et d'endommager la flore même s'ils ne tirent pas de projectiles, relève la cour. S'y ajoute la forte pression humaine subie par les forêts genevoises, vu la taille restreinte du territoire.

Dès lors que le recourant peut exercer son activité ailleurs qu'en forêt, qu'il peut demander des autorisations ponctuelles et qu'un terrain lui a été proposé, une violation de sa liberté économique ne peut pas être retenue.

En écho, maître Romain Jordan, l’avocat de la recourante, dit « prendre acte de cette décision, qui réserve une large part au fédéralisme et aux cantons. Ma mandante va prochainement interpeller les autorités législatives du canton de Genève pour faire évoluer le régime légal applicable. »

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