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Environnement

Pêcher l’ADN plutôt que les poissons pour mesurer la biodiversité

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La méthode utilisant l'ADN laissé par les poissons dans les cours d'eau permet désormais de déterminer avec plus de précision les espèces présentes (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Identifier les espèces de poissons présentes dans une rivière à partir de l’ADN qu’ils y laissent: cette méthode a été testée avec succès sur 89 sites en Suisse. Elle s'est avérée plus fiable qu'une campagne de pêche électrique, selon une étude.

En se déplaçant, les poissons laissent derrière eux des fragments d’ADN, par exemple via leur peau ou leurs excréments. Ces traces, qui forment ce que l’on appelle l’ADN environnemental, permettent de déterminer avec précision les espèces présentes sans avoir besoin de les pêcher, a indiqué mardi le Fonds national suisse (FNS) dans un communiqué.

Professeur d’écologie aquatique à l’Université de Zurich et responsable d’un laboratoire à l’Institut de recherche sur l'eau Eawag, Florian Altermatt, responsable de l’étude, explique: "Par le passé, les inventaires de biodiversité dans les rivières étaient réalisés de manière ponctuelle, tous les cinq ans environ, ce qui est insuffisant pour un suivi correct".

De plus, ils se basaient uniquement sur l’identification morphologique des spécimens, généralement effectuée par pêche électrique. Néfaste pour les animaux, cette dernière n’est autorisée en Suisse que pour la recherche scientifique.

C'est pourquoi les spécialistes se tournent depuis une dizaine d'années vers l'ADN environnemental. Collecté et analysé grâce à des outils génétiques, il permet d’identifier les espèces auxquelles leurs propriétaires appartiennent. "Ces fragments indiquent la présence de telle ou telle espèce dans le milieu ou à proximité, par exemple en amont du site de prélèvement", illustre le chercheur.

Près de 90 sites étudiés en Suisse

Pour la première fois, Florian Altermatt et son équipe ont testé la méthode à grande échelle, dans 89 sites à travers toute la Suisse, de petites et de grandes rivières, ainsi que des ruisseaux. A chaque fois, les scientifiques y ont recueilli deux litres d’eau et en ont extrait l’ADN environnemental.

En comparant leurs trouvailles avec une importante base de données de séquences ADN de poissons, ils ont pu identifier les espèces auxquelles appartenaient les traces décelées dans l’eau. En comparant ensuite la liste des espèces identifiées avec la liste de toutes les espèces susceptibles de se trouver sur le site - elle-même établie à partir de relevés historiques sur trente ans -, ils ont pu estimer si la méthode était précise.

Au final, la technique s’est avérée concordante avec les données historiques et a permis de détecter une plus grande diversité d’espèces qu’une campagne de pêche électrique, notamment pour ce qui est des espèces vivant en amont du lieu de prélèvement. Ces travaux, soutenus par l’Office fédéral de l’environnement, ont été publiés dans le Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

L'Etat de Vaud va réinjecter 17 millions pour aider les vignerons

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La conseillère d'Etat vaudoise en charge de la viticulture Valérie Dittli a présenté jeudi sa vision de l'avenir de la viticulture vaudoise (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Face à la crise du secteur viticole, le Conseil d'Etat vaudois vient à la rescousse des vignerons. La ministre en charge du dossier Valérie Dittli a présenté jeudi à Villeneuve un plan pour la période 2025-2028, intitulé "Avenir de la viticulture vaudoise". D'un montant de 17,2 millions, il s'articule autour de trois axes: marchés, production et relève.

L'Etat avait déjà donné un coup de pouce à la filière en 2022 pour un montant de 5,8 millions de francs. Cette nouvelle enveloppe vise à désamorcer les difficultés actuelles qui s'expliquent par la concurrence des vins étrangers, la consommation de vin suisse en baisse, notamment chez les jeunes, et les aléas climatiques.

"Avec ce nouveau plan d'action, la viticulture vaudoise va disposer d'outils financiers et réglementaires solides pour se développer, valoriser ses terroirs et renforcer sa présence sur le marché suisse et international", a déclaré devant les médias la cheffe du Département de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique (DADN) Valérie Dittli.

Entre 2023 et 2024, la consommation de vin en Suisse a diminué de 16% (10% dans le canton de Vaud), tandis que deux tiers du vin consommé sont importés. Par ailleurs, les récoltes 2024 ont été réduites d'environ 30% en raison du mildiou et du gel printanier, rappelle le Canton.

"Le Canton agit plus vite"

Les actions et mesures prises par la Confédération, notamment sur le contingentement de l'importation des vins étrangers, prennent du temps et ne vont pas assez vite, a relevé François Montet, président de la Fédération vigneronne vaudoise (FVV). "La Canton agit plus vite. C'est le fruit d'un travail collectif. Nous sommes contents. C'est un bon début", a-t-il commenté.

Pour rappel, la Confédération poursuit aussi son appui à la viticulture suisse. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a annoncé une série de mesures visant à étudier le renforcement de la protection aux frontières, saluées d'ailleurs par le Canton de Vaud et soutenues par le Grand Conseil, via une résolution PLR et UDC.

Au niveau cantonal, les services de Mme Dittli ont en effet collaboré avec les acteurs vitivinicoles, soit la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), la FVV et l'Office des vins vaudois (OVV), pour mettre en oeuvre ce plan "Avenir de la viticulture vaudoise" pour les quatre ans à venir. Il repose sur trois axes.

Reséduire la Suisse alémanique

S'agissant des marchés, le plan vise à renforcer la présence des vins vaudois sur les marchés nationaux et internationaux grâce à une stratégie élaborée par la CIVV et mise en oeuvre par l'OVV. Très attendu par la branche, il prévoit la mise en place d'indicateurs économiques pour assurer un suivi régulier des prix du vin en vrac et du raisin. Parmi les mesures envisagées figure une promotion ciblée dans les régions de Berne, Soleure, Lucerne et Bâle, a expliqué Michel Rochat, président de l'OVV.

"Nous allons concentrer nos efforts sur le ciblage de nouveaux consommateurs, particulièrement les personnes de moins de 44 ans, développer les activités de dégustation et nous battre pour augmenter le nombre de référence dans la grande distribution", a-t-il résumé.

Moratoire et redimension

Le deuxième axe est le plus doté avec une enveloppe de 12,5 millions de francs. Un moratoire de trois ans (2026–2028) sur les nouvelles plantations hors du cadastre viticole actuel est préconisé pour contribuer à la stabilisation du marché.

Des mesures structurelles élaborées par la branche visent aussi à adapter le vignoble. Près de 4 millions sont prévus pour accompagner la reconversion de surfaces viticoles vers d'autres cultures ou vers des jachères fleuries, sur une base volontaire.

Le vignoble vaudois représente actuellement 3850 hectares. La redimension de ses surfaces pourrait concerner des centaines d'hectares, ont estimé les responsables de la CIVV et de la FVV. Président de la CIVV, Olivier Mark a préféré parler "d'optimisation des terrains plutôt que de redimensionnement du vignoble".

"Nous sommes en train d'identifier et de cartographier les parcelles qui pourraient obtenir cette aide à la reconversion. Nous devrions avoir fini au printemps prochain. C'est la mesure la plus rapide à mettre en oeuvre", a expliqué François Montet.

Enfin, le plan consacre 1,2 million de francs à la relève viticole. Il prévoit notamment des aides financières pour faciliter la reprise de domaines, que ce soit dans ou hors du cadre familial ainsi qu'un soutien à la formation et à la promotion des métiers de la vigne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Fenaco augmente sa masse salariale de 1% pour 2026

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La société coopérative agricole bernoise Fenaco augmente sa masse salariale totale de 1% pour 2026. (archive) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La société coopérative agricole bernoise Fenaco augmente sa masse salariale totale de 1% pour 2026. Les négociations salariales incluent également des ajustements du salaire minimum et des salaires de référence.

Le salaire minimum augmentera l'an prochain de 100 francs pour atteindre 4100 francs, et les salaires de référence pour les apprentis de 2e et 3e années augmenteront de 50 francs pour atteindre respectivement 4250 et 4350 francs, indique mercredi dans un communiqué Fenaco.

L'inflation en Suisse a fortement diminué en 2025, poursuit le communiqué. Fin septembre, la Banque nationale suisse (BNS) prévoyait une inflation de seulement 0,5% pour 2026. Pour Fenaco, l'accord salarial conclu représente donc "une augmentation significative du salaire réel".

Les syndicats Unia et Syna se sont toutefois opposés à l'accord salarial. S'ils approuvent le montant global, ils jugent l'augmentation en pourcentage (0,1%) insuffisante.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Environnement

La consommation d'antibiotiques en médecine vétérinaire diminue

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Les bovins ont reçu la plus grande quantité d'antibiotiques, et notamment d'antibiotiques critiques, indique l'OSAV. Ils présentent également le plus grand nombre de traitements pour 1000 animaux, avec un total de plus d'un million de traitements en 2024. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

La médecine vétérinaire utilise de moins en moins d'antibiotiques. Une diminution des substances actives a pu être constatée, notamment chez les porcs et les volailles.

L'utilisation d'antibiotiques critiques a également diminué, a indiqué mardi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Les données montrent que vétérinaires et agriculteurs sont conscients de l'importance d'une "utilisation responsable" des antibiotiques et qu'ils appliquent largement les mesures et les instruments mis en place ces dernières années.

Les bovins ont reçu la plus grande quantité d'antibiotiques, et notamment d'antibiotiques critiques, précise l'OSAV. Ils présentent également le plus grand nombre de traitements pour 1000 animaux, avec un total de plus d'un million de traitements en 2024. Les vaches laitières sont particulièrement souvent traitées, suivies par les bovins dits d'élevage et d'engraissement.

Chez les chiens, les chats et les chevaux, les quantités de substances actives prescrites ainsi que le nombre de traitements sont restés globalement stables.

Selon l'OSAV, les détenteurs d'une autorisation de mise sur le marché d'antibiotiques à usage vétérinaire sont tenus depuis 2008 de déclarer toutes leurs ventes d'antibiotiques. Depuis 2019, les cabinets vétérinaires doivent en outre déclarer toutes les prescriptions de préparations contenant des antibiotiques.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Salon des vins des Côtes de l'Orbe: 7e édition le week-end prochain

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Daillens accueille en fin de semaine prochaine une nouvelle édition du Salon des vins des Côtes de l'Orbe (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le village de Daillens dans le Gros-de-Vaud accueillera les 14 et 15 novembre la 7e édition du Salon des vins des Côtes de l'Orbe. Dix-neuf vigneronnes et vignerons de cette appellation présenteront leurs crus à la salle Jean Villard-Gilles. Cette année, c'est le canton de Schaffhouse qui est l'invité d'honneur, représenté par deux caves.

Pour accompagner les stands dédiés à la présentation des vins, un marché de produits du terroir se tiendra sur place, avec la présence d'artisans de la région qui proposeront bières, fromages, charcuteries, macarons ou encore chocolats, annoncent les organisateurs dans un communiqué.

Samedi 15 novembre, le salon servira également d'étape au championnat vaudois de dégustation, le "Verre d'Or", avec six vins issus de cépages régionaux à déguster à l'aveugle. L'appellation Côtes de l'Orbe est issue d'un vignoble qui s'étend sur environ 180 hectares, répartis sur 22 communes entre Yverdon-les-Bains et Eclépens.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Gros-de-Vaud: oui au projet de développement régional agricole

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La rénovation complète du centre collecteur d'Echallens doit permettre le traitement rapide et le stockage d'environ 20'000 tonnes de graines par an (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Grand Conseil vaudois a dit un oui enthousiaste mardi à la demande de crédit de 6,2 millions destinée au projet de développement régional agricole (PDRA) du Gros-de-Vaud. Ce dernier a pour objectif de créer de la valeur ajoutée autour de la filière céréales de la région, considérée comme le grenier du canton.

Initié en 2019, le PDRA Gros-de-Vaud regroupe sept projets partiels et une mesure collective pour un investissement global chiffré à près de 30 millions de francs. Le financement est réparti à hauteur de 6,2 millions de francs pour le canton, 6,2 millions pour la confédération et 16,6 millions pour les porteurs de projets.

Ses éléments-phares consistent notamment en la création à Echallens de L'Espace du Blé au Pain, doté de trois pôles, à savoir muséal, boulangerie et produits locaux. Un autre point fort est la rénovation complète du centre collecteur, toujours à Echallens, qui doit permettre le traitement rapide et le stockage d'environ 20'000 tonnes de graines par an, aussi bien des céréales, que des oléagineux et des légumineuses.

Large soutien

Les députés se sont montrés très favorables au PDRA. La socialiste Cendrine Cachemaille a salué un "projet porté par toute une région fière de son terroir". L'UDC Philippe Jobin a dit qu'il incarnait une "véritable ambition de pérennité et de vitalité du territoire face aux enjeux actuels", tandis que le PLR Jean-Luc Bezençon a souligné que "tous les boulangers de la région" étaient en sa faveur et y voyaient une "vitrine" pour leur métier ainsi qu'un "lieu de sensibilisation" pour les consommateurs en visite.

"Je me réjouis que nos enfants puissent mettre la main dans le pétrin et retrouver le goût du bon pain fait avec de la farine locale", a pour sa part conclu le président du PDRA, député UDC et ex-président du Grand Conseil, Jean-François Thuillard.

Les députés se sont montrés sensibles à ces arguments. Ils ont accepté le projet en vote final par 116 oui et une abstention.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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