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Journée historique pour les femmes en Suisse

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Poing levé, des femmes manifestent sur la place Saint-François à Lausanne. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les Suissesses ont donné de la voix vendredi à l'occasion de la grève des femmes. Les cortèges dans les principales villes du pays ont sans doute rassemblé des centaines de milliers de manifestantes, selon un chiffre avancé par les organisatrices.

La journée a été marquée par de nombreuses actions à travers toute la Suisse suivies par des dizaines de milliers de femmes: elles étaient 50'000 à descendre dans la rue à Berne, au moins 40'000 aussi à Lausanne, 12'000 à Genève, Sion et Fribourg, 5000 à Neuchâtel, 4000 à Delémont, selon les chiffres de la police ou des organisatrices.

La mobilisation était aussi importante à Zurich, avec 70'000 participants, selon l'USS, à Bâle (40'000) ou au Tessin. Des hommes étaient présents aussi par solidarité dans toutes les régions du pays.

Le chiffre global de la grève n'était pas encore connu vendredi en soirée, mais l'objectif était de faire au moins aussi bien que lors de la précédente manifestation, en 1991, qui avait rassemblé 500'000 personnes.

"Le début d'un mouvement plus fort"

Pour l'USS, le 14 juin 2019 entre dans l’histoire récente de la Suisse comme la plus grande manifestation politique. "L’économie et la politique doivent faire davantage pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce n’est pas la fin d’une mobilisation préparée depuis des mois, mais bien le début d’un mouvement pour l’égalité encore plus large, mieux interconnecté et donc plus fort", écrit le syndicat dans un communiqué.

Vendredi, certaines militantes ont pris possession de l'espace public avant même le lever du jour, comme à Lausanne où plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en pleine nuit autour d'un feu de joie sur la place de la Riponne.

Le chef-lieu vaudois a aussi vu défiler quatre femmes au sommet de sa cathédrale où, pour la première fois en 600 ans d'histoire, la fonction de guet est passée en main féminine. Autre bâtiment emblématique de Suisse, la tour Roche à Bâle, la plus haute du pays, a projeté le logo de la grève sur sa façade aux premières heures du jour.

Parmi les autres actions symboliques, de nombreuses rues et places ont été rebaptisées dans plusieurs villes. Souvent avec les noms de personnages historiques féminins, parfois de façon fantaisiste, comme à Fribourg où la place Georges-Python a été transformée en Georgette-Pythonne.

Clitoris en balade

A Neuchâtel, c'est une autre figure masculine de la ville, David de Pury, qui a fait les frais des féministes. Sa statue a été habillée de violet, la couleur du mouvement. A Sion, la place de la Planta s'est notamment égayée aux chants d'un "choeur de doléances", créé pour l'occasion par le collectif Les Indociles.

De leur côté, les militantes zurichoises ont fait parler d'elles en se baladant en ville avec la reproduction géante d'un clitoris, tiré sur un chariot. Elles ont aussi bloqué en début d'après-midi, et durant près de deux heures, le trafic des trams aux abords de la gare en se plaçant sur les voies avec des banderoles et des caddies à commission.

Décentralisée et multiforme, la grève a connu deux moments unitaires à travers tout le pays. Le premier à 11h00 avec la lecture de l'appel à la grève, comme à UniMail à Genève où les étudiantes ont conclu cette déclaration solennelle en lançant des confetti violets et en scandant le slogan "Emancipation!".

L'autre heure marquante de la journée a été 15h24, instant à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées, selon les statistiques de la différence salariale entre les sexes. A Delémont par exemple, sur la place de la Gare, une énorme clameur s'est élevée à cette heure symbolique, à coups de sifflet, de louches et d'autres ustensiles de cuisine.

Bain de foule à Berne

Du côté du monde politique, plusieurs conseillères nationales, en session à Berne, se sont octroyé une pause à 11h00 devant le Palais fédéral. Accompagnées par la conseillère fédérale Viola Amherd et majoritairement vêtues en violet, elles ont été acclamées par les milliers de personnes présentes sur la place. Les parlementaires ne se sont toutefois pas attardées pour ne pas laisser leurs homologues masculins voter sans elles.

Une autre conseillère fédérale, Simonetta Sommaruga, s'est déplacée vendredi matin à Lausanne. Entourée des cinq conseillères d'Etat du gouvernement vaudois, la ministre socialiste est allée débattre des inégalités de genre avec les étudiants du gymnase du Bugnon.

Revendications en tout genre

Le secteur hospitalier s'est aussi mobilisé. Cela a été le cas aux HUG à Genève, où le personnel de l'établissement est constitué aux trois quarts de femmes. Plusieurs intervenantes ont pris la parole pour déplorer la détérioration des conditions de travail. Une action a aussi été menée au CHUV à Lausanne.

Plus généralement, cette journée a donné lieu à des revendications tous azimuts. Les collectifs "Droit de rester pour tou-te-s" et "Appel d'elles" ont plaidé la cause des femmes migrantes. L'Union syndicale suisse (USS) a mis l'accent sur l'égalité dans le monde du travail, tandis que Caritas a déploré que le fait que la pauvreté touche davantage les femmes que les hommes en Suisse.

Amnesty International a souhaité attirer l'attention sur l'ampleur des violences sexuelles à l'égard des femmes. De son côté, Pro Infirmis a demandé que cessent les discriminations touchant les femmes en situation de handicap.

Source : ATS

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VIDEO - Quelle est votre intuition de votre empreinte carbone ?

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Une fondue ou un aller-retour à Barcelone ? Deux chercheurs de l'EPFL ont développé un site interactif pour mesurer comment les gens perçoivent leur empreinte carbone. Benjamin Smadja et Elsa Duperray ont rempli le questionnaire en ligne qui permet de comparer différentes actions du quotidien.

L'achat de viande de poulet locale pendant un an libère-t-il plus ou moins de CO2 qu'une douche quotidienne de 10 minutes pendant une année ? En matière d'émissions sur une année, est-il préférable de jouer au tennis ou de consulter sa boîte e-mails ? La commande de chaussures en ligne pollue-t-elle plus ou moins que le visionnage d'une saison de la série "Game of Thrones" ?

Tel est le genre de questions contenues dans le quiz Climpact. L'objectif consiste à savoir comment les gens perçoivent l'empreinte carbone de leurs actions, indique mardi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

"Le modèle que nous avons développé convertit les comparaisons de l'empreinte carbone de différentes actions en une échelle absolue. Nous pouvons ainsi comparer la perception à celle de l'empreinte carbone réelle", explique l'un des chercheurs à l'origine du projet, Victor Kristof, cité dans le communiqué.

Impact sous-estimé

Il souligne que si l'on sait que la Suisse produit 45 millions de tonnes de CO2 par an, cela ne révèle pas grand-chose "sur les détails de la vie quotidienne des gens et sur la manière dont ils peuvent réduire leur impact."

Au total, Victor Kristof et son compère Lucas Maystre ont effectué leurs calculs pour 52 actions, soumises aux visiteurs du site web Climpact. Outre un volet éducatif, le quiz vise à démontrer que la perception de l'impact carbone n'est pas toujours bonne.

"Nous espérons montrer aux pouvoirs publics que nombreuses sont les personnes à sous-estimer l'impact de certaines de leurs actions qui ont une empreinte carbone importante", indique Victor Kristof. Et d'ajouter que cela est particulièrement vrai, selon les premiers résultats du quiz, pour le chauffage des logements.

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la journée finit bien

VIDEO - La Suisse pas très active pour le climat ? Genève s'active pourtant

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La Suisse est en retard sur l'UE en matière de réduction des émissions de CO2, estime Reto Knutti (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'absence de centrales à charbon en Suisse ne fait pas du pays un modèle pour la baisse des émissions de CO2, indique le climatologue Reto Knutti. Des actions sont pourtant prises du côté de Genève, nous expliquent Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

Elle se trouve même derrière l'Union européenne (UE), ajoute-t-il dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. "Au cours des 30 dernières années, nous avons réduit le CO2 d'environ 20%. Pour arriver à zéro en à peine 30 ans, il faut aller quatre fois plus vite".

"Regardez la Chine ou les Etats-Unis. Les deux ont reconnu depuis longtemps que le tournant énergétique est un gain économique", relève le scientifique, soulignant que la Chine deviendra probablement neutre en CO2 plus rapidement que la Suisse.

Selon le professeur de physique climatique à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), il ne faut pas parler uniquement des coûts en matière de protection du climat, mais aussi des avantages. "C'est comme si un patient en phase terminale refusait un médicament parce qu'il pourrait avoir des effets secondaires".

Source : ats

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Attractivité de Genève : Quel impact auront les votations ?

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Le 18 juin prochain, nous sommes amenés à voter sur divers sujets cantonaux de grande importance concernant l’attractivité de Genève.

Afin de résumer les enjeux qui planent autour de ces votations, la Fondation pour l’attractivité du canton de Genève (FLAG) est venue spécialement déchiffrer les effets que celles-ci pourraient avoir sur l’attraction du canton.

La thématique clé des finances et de l’imposition

La répartition des finances publiques et l’imposition de la population constituent un véritable enjeu pour le canton de Genève afin de satisfaire ses habitants, en leur fournissant des prestations publiques de qualité et en suffisance, mais également de maintenir son attractivité. Jusqu’à présent, les recettes fiscales du canton, qui sont parmi les plus importantes de Suisse, lui permettent d’assurer ces deux aspects, selon Arnaud Bürgin, directeur de la FLAG :

Arnaud BürginDirecteur de la FLAG

Alors quel impact pourraient avoir les prochaines votations sur cet aspect ?

IN 181 : Initiative 1'000 emplois

Le 18 juin, nous choisirons si nous sommes favorables ou non à l’initiative 1'000 emplois. En quelques mots, cette votation vise à créer, chaque année, de nouveaux emplois dans la fonction publique, de manière proportionnelle au taux de chômage. Etant donné la non-nullité de ce dernier, des postes seraient ouverts toutes les années.

Néanmoins, selon la FLAG, cette mesure s’avèrerait très coûteuse pour le canton et creuserait un peu plus la dette genevoise, qui est déjà la plus élevée de Suisse. Le directeur de la FLAG, Arnaud Bürgin nous explique :

Arnaud BürginDirecteur de la FLAG

L’initiative 181 propose également de réduire le temps de travail des employés à 32h, soit l’équivalence d’un temps partiel à 80%, sans baisse de salaire relative.

Karine Curti, responsable de la communication et des relations publiques nous parle des conséquences d’une telle mesure, à savoir l’augmentation du coût du travail à Genève, notamment des professions publiques, qui est déjà parmi l’un des plus élevés au monde. Le canton devra puiser dans les finances et ainsi possèdera moins de ressources pour financer d’autres prestations à destination de la population :

Karine CurtiResponsable de la communication et des relations publiques

IN 185 : Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes

Cette autre initiative qui consiste à augmenter le taux d’imposition des contribuables possédant une fortune de plus de 3 millions de 50% interpelle également la FLAG.

Comme nous l’explique le directeur, Arnaud Bürgin, elle représente un pari risqué, puisque cette augmentation taxerait encore davantage les contribuables alors que Genève est déjà le canton qui impose le plus sa population, avec le taux d’imposition sur la fortune le plus élevé :

Arnaud BürginDirecteur de la FLAG

Comme le confirme Karine Curti, responsable de la communication et des relations publiques, cela risquerait donc de faire fuir les contribuables les plus aisés dans d’autres pays où ils payeraient moins de taxes et finalement, au lieu de créer des recettes supplémentaires pour le canton, de lui faire perdre des millions :

Karine CurtiResponsable de la communication et des relations publiques

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Tremblez, Lausan'noir nous fait lire des polars tout le week-end

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La cathédrale de Lausanne et la ville de Lausanne avec le lac Léman en arrière-plan photographie dans la nuit le dimanche, 21 aout 2022 a Lausanne . (KEYSTONE/Gaetan Bally)
Après l'annulation de plusieurs éditions, le festival Lausan'noir est de retour. Même pas peur ! , pour Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

 

Rencontres avec des auteurs, dédicaces, débats et autres animations sont au programme du 2 au 4 juin au Théâtre 2.21 à Lausanne. Le Prix du polar romand sera remis en ouverture.

Le festival vise à valoriser la scène littéraire et éditoriale du polar en Suisse romande, qui est particulièrement dynamique depuis quelques années, relève mardi un communiqué. Une quarantaine d'auteurs seront présents cette année, dont Nicolas Feuz, Joseph Incardona, Marlène Charine ou encore Laurence Voïta.

En marge des rencontres et dédicaces, les organisateurs proposent des animations en tous genres, comme la visite d'un salon Sherlock Holmes pour découvrir la vie de Conan Doyle en Suisse ou encore l'impression quotidienne de la Gazette du crime sur une presse historique. Il sera aussi possible de déambuler sur les traces de Traclette, l'Arsène Lupin lausannois, ou de l'inspecteur Perrin, en compagnie de son auteur l'ancien journaliste Michel Bory.

Durant le festival, six courtes pièces noires seront jouées plusieurs fois par jour. Ces pièces de théâtre sont les lauréates d'un concours d'écriture lancé par l'espace mont-blanc. Pour sa part, la Cinémathèque suisse proposera en mai et en juin des programmations consacrées à Sherlock Holmes et à Georges Simenon.

Avec ATS

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Genève

VIDEO - De Claude François à l'électro pour la Lake Parade

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image d'archives

Après six ans d'absence, la Lake Parade est de retour à Genève pour sa 21e édition, du samedi 15 au dimanche 16 juillet. Et parmi les DJ, une grande signature qui réjouit déjà Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

 

"Nous avons voulu redémarrer la Lake Parade pour permettre le retour des grands événements à Genève", a déclaré jeudi devant la presse Christian Kupferschmid, fondateur et organisateur de la manifestation. Plombée par des soucis financiers et terrassée par la crise sanitaire, la Lake Parade n'avait plus eu lieu depuis 2017.

Cette 21e édition "3.0" se veut "plus festive que jamais". La Lake Parade qui compte une quinzaine de chars électro débutera à 15h00 à la hauteur du parc Mon Repos pour arriver vers Baby Plage à 18h00. "Le passage du Pont du Mont Blanc est toujours un moment fort pour les DJ's", a relevé M. Kupferschmid.

Une fois en place sur la rive gauche, la Lake Parade fera place à la Lake Sensation avec treize dancefloors et deux grandes scènes, qui pourront accueillir au total entre 35'000 et 40'000 personnes. Parmi les artistes annoncés: Luciano, Agoria, Fedele, Sascha Dive, Jack de Marseille et David Armada. Les festivités musicales se termineront à 1h00 et les stands fermeront à 2h00.

Dimanche familial

Après ce samedi électro, le dimanche sera consacré aux familles avec un grand brunch et des animations pour les enfants. La musique n'est pas en reste avec un concert de classique, des sonorités lounge, de la disco, des tubes de l'époque et de la musique latino.

Pour cet After Lake, Cerrone, pionnier des dancefloors, sera aux platines. Le public pourra aussi découvrir Bastien Rémy, le sosie de Claude François, ou encore se déhancher sur la musique de DJ Murray Mint. La manifestation se terminera à 20h00.

Un million de francs

Un dispositif de sécurité et de prévention des risques en milieu festif sera en place pour encadrer la Lake Parade et la Lake Sensation. De l'eau sera distribuée gratuitement et en abondance. Une zone de repos permettra de se mettre à l'écart. Il sera aussi possible de tester les drogues sous la supervision de professionnels.

Le budget de la manifestation s'élève à 1 million de francs. Les recettes proviennent de la participation des camions, des stands de boissons et de nourriture et du sponsoring. Motivés par le succès de la Street Parade de Zurich en 2022 et par l'engouement populaire pour les festivités de Feu ô Lac, les organisateurs s'attendent à une forte affluence. En 2017, la Lake Parade avait attiré 300'000 personnes en une journée. Cette jauge sevrait être dépassée.

Avec ats

 

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