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Culture

Silvie Defraoui, 30 ans de carrière au MCBA

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Silvie Defraoui était de passage jeudi à Lausanne pour la présentation de sa nouvelle exposition. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Figure majeure de la scène artistique suisse, Silvie Defraoui est à l'honneur de la nouvelle exposition du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA). Une quarantaine d'oeuvres de la Vaudoise d'adoption sont présentées jusqu'au 21 mai.

Née à St-Gall en 1935, mais établie de longue date à Vufflens-le-Château (VD), Silvie Defraoui est "l'une des artistes les plus importantes dans l'histoire de l'art en Suisse", souligne la commissaire de l'exposition, Elisabeth Jobin. Artiste touche-à-tout, pionnière dans de nombreux domaines (vidéo notamment), elle est connue pour ses "Archives du futur", une structure dans laquelle est inscrite toute sa production depuis 1975.

Silvie Defraoui a d'abord alimenté ces "archives" avec son époux Chérif, avant de les enrichir seule depuis 1994, année de la disparition de son compagnon. C'est justement sur cette deuxième période que se concentre l'exposition du MCBA, sur ces trois décennies durant lesquelles l'artiste a continué un travail qui consiste, essentiellement, à questionner les images, la mémoire ou les liens entre l'espace et le temps.

Superpositions

Ce questionnement, Silvie Defraoui le propose aux visiteurs du MCBA au travers de photographies découpées puis réassemblées, de vidéos, de toiles, de cadres imbriqués ou encore de néons. "Elle travaille beaucoup en superposant des images, en dévoilant plusieurs strates. C'est une constance chez elle", remarque Elisabeth Jobin.

Dans une série de toiles, l'artiste confronte par exemple deux réalités: des photos de presse de catastrophes naturelles en arrière-fond, juxtaposées avec des photographies de fleurs. "Les drames du monde extérieur se télescopent avec le confort du chez-soi, symbolisé par les fleurs", poursuit la commissaire.

La dualité "dehors - dedans" est aussi présente dans l'une des autres séries phares de cette exposition, réalisée après les confinements liés au coronavirus. On y voit des rideaux laissant entrevoir un théâtre d'ombres, constitué de plantes et d'animaux inquiétants. "Silvie Defraoui joue sur l'effet de la menace, la peur du passage vers l'inconnu, la perte de repères", note Elisabeth Jobin.

Souvenirs balayés

Intitulée "Le tremblement des certitudes", l'exposition se déploie au deuxième étage du MCBA, où Silvie Defraoui a collaboré à la scénographie. D'ordinaire vide, l'étage comprend pour l'occasion une salle de projection, où plusieurs vidéos tournent en boucle sur les murs et le sol.

Dans l'une de ces vidéos, des verres se remplissent peu à peu et rendent alors visibles des photographies, tirées des albums personnels de l'artiste. Ces souvenirs sont balayés par une main qui brise brusquement les verres, immédiatement remplacés par d'autres.

L'exposition se veut comme "un voyage parmi la variété de médiums qui caractérise l'originalité et la diversité du travail de Silvie Defraoui", affirme le MCBA. Le musée possède lui-même une quinzaine d'oeuvres de l'artiste (réalisées en solo ou avec son mari), dont deux figurent dans son exposition permanente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Une première accusatrice témoigne au procès d'Harvey Weinstein

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La chute de l'ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein a entraîné la vague #MeToo. (© KEYSTONE/EPA/DAVID DEE DELGADO / POOL)

Un jour, il demandait un massage, une autre fois, il se montrait charmant ou lourdement insistant: la première des trois victimes présumées au procès pour viol d'Harvey Weinstein à New York a longuement témoigné mardi sur sa relation avec l'ex-producteur de cinéma.

Devant les jurés de la cour criminelle de Manhattan, l'ancienne assistante de production Miriam Haley a été interrogée pendant plus de trois heures par la procureure. Mais l'audience s'est terminée avant d'aborder ce jour de juillet 2006, lors duquel elle affirme que l'accusé lui a imposé une relation sexuelle par la force, dans son appartement du quartier chic de Soho à New York.

Le témoignage va se poursuivre mercredi. Harvey Weinstein est rejugé après l'annulation retentissante en 2024, par la cour d'appel de New York, de sa condamnation à 23 ans de prison pour viol et agression sexuelle.

Miriam Haley, âgée aujourd'hui de 48 ans, a raconté avoir croisé la route du patron des studios Miramax lors d'une avant-première à Londres, puis décroché un rendez-vous avec lui en marge du festival de Cannes, au printemps 2006.

"Humiliée"

"J'étais enthousiaste d'avoir l'opportunité de le rencontrer", a-t-elle expliqué. "Je voulais voir s'il y avait du travail pour moi". Mais elle raconte avoir rapidement déchanté dans une chambre de l'hôtel Majestic, où Harvey Weinstein, alors l'un des hommes les plus puissants d'Hollywood, lui demande un massage. Elle refuse, le rendez-vous ne s'éternise pas. "Je me sentais humiliée".

Pendant que les pages de son agenda de l'époque défilent sur des écrans du tribunal, Miriam Haley explique avoir revu Harvey Weinstein, le décrivant comme "charmant" à une occasion et très insistant pour qu'elle l'accompagne en voyage à Paris, toujours avant l'épisode au coeur des accusations.

"Etiez-vous intéressée par une relation sexuelle ou sentimentale", lui a demandé plusieurs fois la procureure. "Non", a réitéré à chaque fois Miriam Haley, qui avait été engagée comme assistante de production sur une émission produite par le magnat du cinéma indépendant.

Diminué par les problèmes de santé, pâle et chauve, Harvey Weinstein, 73 ans, comparaît détenu, car il a aussi été condamné en Californie. Il écoute le témoignage le plus souvent de manière impassible, un bras posé sur le dossier de sa chaise roulante.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La vaste campagne de travaux de la tour Eiffel touche à sa fin

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La campagne de travbaux à la Tour Eiffel est quasi terminée (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

La campagne de travaux de la tour Eiffel entamée en 2019 à Paris, qui comprend un vaste chantier de peinture, touche à sa fin alors que la satisfaction des visiteurs a atteint un niveau record en 2024, a annoncé mardi la société en charge du monument parisien.

Ce cycle de travaux, le plus important depuis 40 ans, devrait s'achever en 2026 avec la peinture de la face intérieure de la Dame de fer, a indiqué Jean-François Martins, président de la société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) qui appartient à la mairie de Paris.

Le plus gros est fait, à savoir la rénovation de l'ascenseur du pilier Nord remis en service en janvier - pour un coût de 58 millions d'euros - et la majeure partie de la campagne de peinture (au moins 80 millions d'euros).

"Cette vingtième campagne de peinture en 136 ans, percutée notamment par le Covid et l'évolution des normes sur le plomb, aura été dantesque", a commenté M. Martins lors d'une conférence de presse.

Le choix d'une peinture jaune-brun permet à la Dame de fer, de couleur "rouge-Venise" lors de sa construction pour l'Exposition universelle de 1889, de "retrouver la couleur de 1907 choisie par Gustave Eiffel quand il a su que la tour allait rester dans le paysage parisien", a expliqué ce conseiller de Paris.

Avec 6,3 millions de visiteurs en provenance de 150 pays accueillis en 2024, la tour Eiffel a atteint un "record historique de satisfaction" des clients, selon une enquête de la société Test.

Effet JO

96% des visiteurs interrogés se sont dits satisfaits, contre 84% en 2023 et 81% en 2019, d'après les plus de 21'000 questionnaires recueillis à la sortie du monument ou par retour en ligne.

"On sent un tournant dans la perception du public qui s'explique notamment par la fin des travaux. On a retrouvé une tour dans son état quasiment le plus parfait, et dont la plupart des zones non-accessibles (du fait des travaux, NDLR) ont disparu", a souligné M. Martins.

La tour Eiffel a aussi bénéficié de l'effet des Jeux olympiques, même si la dynamique "dépasse le seul contexte des JO", pointe l'étude.

Quant aux anneaux olympiques, décrochés de l'édifice en septembre, et dont la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le retour jusqu'aux JO de Los Angeles en 2028, ils n'ont toujours pas été réinstallés.

"Le projet fait l'objet d'une discussion entre le CIO, la ville de Paris et la tour Eiffel. On ne m'a pas informé que le projet était abandonné", a répondu le patron de la SETE sans plus de précisions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'aide indirecte à la presse passera probablement par les urnes

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Des jeunes UDC et PLR composent le comité "Liberté" ayant lancé mardi le référendum contre l'aide indirecte à la presse régionale (image prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les Suisses devront probablement se prononcer sur le soutien indirect à la presse régionale. Un comité réunissant principalement des jeunes UDC et PLR a lancé mardi un référendum contre le texte validé en mars par le Parlement.

Le comité "Liberté" indique dans un communiqué avoir obtenu 10'000 promesses de signatures et 20'000 francs de financement initial. Il a jusqu'au 10 juillet pour réunir les 50'000 signatures nécessaires à l'aboutissement d'un référendum.

Le comité juge que le soutien à la presse, rejeté dans les urnes en 2022, revient par la petite porte. La volonté du "peuple" est "ouvertement bafouée", écrit-il, dénonçant des "subventions" qui iront pour les "grands".

Le Parlement a accepté en mars de faire passer de 35 à 85 millions de francs par an les fonds destinés à l'aide indirecte à la presse régionale. Le but est de faciliter le passage de la presse écrite au format numérique.

La conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach (Centre/FR) avait lancé le projet. Lorsque la population a rejeté l'aide aux médias en 2022, il était incontesté que les petits éditeurs de journaux régionaux méritaient davantage de soutien, avait-elle argumenté.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Balexert accueille un événement de street art

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Alan Ezur peint une lettre du mot Balexart au centre commercial. Photo: Grégory Veyrat

Le Street Art s’invite à Genève le temps des vacances de Pâques jusqu’au 3 mai. Le centre commercial Balexert accueille le PapaJosette Art show. Un festival d’art avec du live painting, de la musique et du BMX en collaboration avec la galerie Papajosette à Lausanne.

Sur place, des artistes suisses et français viennent graffer sur le mot Balexart. Le propriétaire de la galerie PapaJosette, Grégory Veyrat, souligne que l’événement est un défi pour les artistes, parce qu’ils doivent peindre sur une surface qui sort de l’ordinaire.

« Là on a écrit le mot Balexart sur des sculptures gonflables. Donc chaque lettre est une sculpture gonflable de deux mètres 50. Chaque jour on a deux artistes qui viennent réaliser du graff sur chacune des lettres. Et ça pendant 15 jours. »

Grégory VeyratPropriétaire de la galerie PapaJosette

La peinture sèche plus lentement sur les lettres gonflables. Les artistes doivent faire attention aux coulisses. L’événement suscite quand même l’intérêt des artistes. « Ç’est très populaire, les artistes sont contents de participer ça les change de leur quotidien, surtout quand on propose de faire des prestations comme graffer des lettres géantes. C’est toujours intéressant d’aller dans des choses qu’on connaît moins. »

Grégory VeyratPropriétaire de la galerie PapaJosette

Des styles différents

Grégory Veyrat souhaite égailler le centre commercial grâce aux lettres avec différentes identités. « On a Sker qui lui fait plutôt du lettrage en trois dimensions, c’est très géométrique. C’est pour ça que c’était intéressant de le mettre en même temps qu’Alan Ezur qui lui fait plus des portraits dans ce style graffitis. »

Grégory VeyratPropriétaire de la galerie PapaJosette

Selon le propriétaire de la galerie PapaJosette, c’est un événement populaire chez le public. « Les gens aiment bien. C’est très coloré et les artistes sont très accessibles. Ça change de ce qu’on voit d’habitude de beaucoup plus classique. »

Grégory VeyratPropriétaire de la galerie PapaJosette

La galerie PapaJosette collabore pour une deuxième fois avec le centre commercial Balexert. Photo: Grégory Veyrat

Des activités de tout genre

Grégory Veyrat a voulu créer un festival de Street Art riche en activités interactives. « Toute la semaine on va avoir des artistes qui vont se succéder. En parallèle de ça on a des ateliers pour les enfants. On a aussi un écran digital où on peut graffer en digital. C’est vachement ludique autant pour les petits que pour les grands. On va avoir des live painting surtout samedi d’Alberto Sting qui est un artiste assez reconnu dans la région. On va avoir le 3 mai, le dernier samedi, un gros show de BMX freestyle avec X-Sport show. […] On a Odebit qui vient rapper aussi samedi en freestyle avec le public. »

Grégory VeyratPropriétaire de la galerie PapaJosette

La galerie PapaJosette de Lausanne va déménager. Grégory Veyrat travaille en ce moment à l’ouverture d’ici quelques mois d’une nouvelle galerie d’art à Genève. Entre-temps, PapaJosette va être présent à l’événement artistique La Ligne Bleue à Lausanne.

Textes et propos recueillis par Alice Méthot

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Culture

Aucun contre-projet à l'initiative SSR n'est prévu au Parlement

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Les commissions compétentes au Parlement se sont disputées sur l'élaboration ou non d'un contre-projet indirect à l'initiative SSR (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Aucun projet visant à exonérer les entreprises de la redevance radio-TV ne sera élaboré sous la Coupole fédérale. La commission des télécommunications du National renonce à un contre-projet à l'initiative SSR, son homologue du Conseil des Etats ayant dit deux fois non.

Tout part de l'initiative populaire "200 francs, ça suffit" (initiative SSR) de l'UDC, de l'Union suisse des arts et métiers et des Jeunes PLR. Le texte veut faire passer la redevance de 335 à 200 francs par an et exonérer toutes les entreprises suisses.

D'accord avec cette exonération, la commission du National a proposé par deux fois un contre-projet indirect en ce sens. La commission soeur du Conseil des Etats a mis son veto les deux fois, plaidant pour une "SSR forte" et "la diversité médiatique".

Au final, la commission du National renonce à un contre-projet, indiquent mardi les services du Parlement. Une troisième idée visant à rendre plus efficace le service public a été rejetée par 14 voix contre 8 et 3 abstentions. L'initiative SSR a elle été refusée par 17 voix contre 8.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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