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Culture

Septicémie fatale à Jessye Norman

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Jessye Norman est morte des suites d'une septicémie (archives). (©KEYSTONE/AP KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

La cantatrice américaine Jessye Norman est décédée lundi à l'âge de 74 ans à New York des suites d'une septicémie. La légendaire soprano avait conquis les publics du monde entier avec son timbre sombre et majestueux.

"C'est avec une profonde tristesse et chagrin que nous annonçons la mort de la star internationale de l'opéra Jessye Norman", a indiqué la famille dans un communiqué. La cantatrice devenue icône a succombé à une septicémie consécutive aux complications d'une blessure à la colonne vertébrale en 2015.

"Nous sommes fiers de ses réussites musicales et l'inspiration qu'elle a donnée aux publics du monde entier continuera à être une source de joie", a encore souligné la famille. "Nous sommes également fiers des causes humanitaires qu'elle a défendues, telles que la faim, les sans abris, le développement des jeunes et l'éducation artistique et culturelle".

Les hommages affluent

"Le Met pleure Jessye Norman, l'une des plus grandes sopranos des 50 dernières années", a indiqué le grand opéra new-yorkais, où elle s'est produite plus de 80 fois, dans un répertoire allant de Wagner à Poulenc, en passant par Bartok, Schönberg et Strauss.

"Elle était l'une des plus grandes artistes à chanter sur notre scène", a souligné le directeur du Met Peter Gelb. "Son souvenir vivra à jamais".

Jessye Norman s'était fait connaître en s'installant à la fin des années 1960 en Europe, où elle s'est produite dans les plus grandes salles.

La cantatrice devenue icône avait marqué les esprits en France en chantant "La Marseillaise" en 1989 pour le bicentenaire de la révolution. Elle s'était également produite plusieurs fois en Suisse, notamment du 50e Menuhin festival de Gstaad (BE) en 2006 et au festival de jazz de Montreux (VD) en 2010.

Au Deutsche Oper à 23 ans

Née le 15 septembre 1945 à Augusta, dans un Etat de Géorgie alors soumis à la ségrégation, Jessye Norman, issue d'une famille de cinq enfants, s'initie à la musique par l'église, en chantant les traditionnels "spirituals".

En grandissant, elle se met à écouter les opéras à la radio, notamment ceux du prestigieux Metropolitan Opera, où elle allait elle-même devenir une star. "Je ne me souviens pas d'un moment dans ma vie où je n'ai pas été en train d'essayer de chanter", disait-elle en 2014 à la radio américaine NPR, après avoir remporté cinq Grammys, dont un récompensant l'ensemble de sa carrière en 2006.

Jeune femme noire dans un milieu de la musique classique essentiellement blanc, elle décroche une bourse pour étudier la musique à l'université Howard, un établissement historiquement noir de Washington.

Engagée dès 1968 au Deutsche Oper de Berlin, elle débute en France cinq ans plus tard, dans l'"Aïda" de Verdi. Des invitations suivent au festival d'Aix-en-Provence ("Hippolyte et Aricie" de Rameau en 1983, "Ariane à Naxos" de Richard Strauss en 1985), à l'Opéra-Comique (1984) et au Châtelet (1983, et régulièrement depuis 2000).

Femme de convictions

Elle s'installe en Europe où, avec son timbre sombre et pulpeux, elle s'impose comme l'une des sopranos dramatiques les plus reconnues, en particulier pour ses interprétations de Wagner.

Jessye Norman était aussi une femme de convictions, socialement engagée, notamment pour les artistes des milieux défavorisés. Elle avait notamment fondé dans sa ville natale d'Augusta la Jessye Norman School of the Arts, gratuite pour les plus désargentés.

Si elle avait chanté aux cérémonies d'investiture des présidents américains Ronald Reagan et Bill Clinton, ou pour le 60e anniversaire de la reine Elizabeth II, en 1986, avant de recevoir la médaille nationale des arts des mains du président Barack Obama en 2009, la cantatrice s'était retirée de la scène ces dernières années.

Ses dernières interviews remontent pour la plupart à 2014, année de la publication de ses mémoires, "Stand Up Straight and Sing!". Elle y racontait en détail les femmes qui l'avaient marquée, et le racisme auquel elle avait été confrontée, enfant puis adulte.

Source / ATS

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Culture

Le Temple du Polar franchit une étape à Bex (VD)

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Marc Voltenauer devant le futur Temple du Polar (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Temple du Polar devrait voir le jour d’ici fin 2025 à Bex (VD). Le conseil communal a accepté mercredi l'investissement relatif à la rénovation de la Chapelle Nagelin, où sera hébergé le centre.

"Nous allons maintenant pouvoir lancer concrètement la recherche de fonds pour l’aménagement intérieur du lieu et son exploitation", se réjouit l'auteur Marc Voltenauer, président de l’association soutenant la création du temple, dans un communiqué diffusé mercredi soir.

Le quotidien 24 heures indiquait dimanche que le conseil communal devait accepter un crédit de 2,2 millions de francs pour réhabiliter la chapelle.

Le Temple du polar ambitionne d’avoir la plus grande collection d’ouvrages dédiée au genre en Suisse et aspire à devenir un centre de compétences en la matière. Il compte notamment accueillir des animations, des rencontres, des conférences et des expositions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Décès d'un ancien directeur de Pro Helvetia Urs Frauchiger

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Urs Frauchiger, ancien directeur de Pro Helvetia, est décédé, annonce sa famille mercredi. Photo : à Locarno en 1996. (© Keystone/STR)

Le musicien et auteur bernois Urs Frauchiger, ancien directeur de Pro Helvetia, est décédé le 27 septembre à l'âge de 87 ans, annonce mercredi sa famille. Celui qui a également enseigné le violoncelle au Conservatoire de Bienne a connu un parcours riche et éclectique.

Egalement ancien critique culturel et lauréat de plusieurs prix littéraires, Urs Frauchiger a en outre été chef de service à la radio alémanique DRS de 1970 à 1976, puis directeur du Conservatoire de Berne pendant quatorze ans.

Il a dirigé Pro Helvetia de 1991 à 1997, après avoir été pendant huit ans membre du conseil de fondation. Il a quitté son poste de directeur de l'organisation en déplorant que celle-ci "engloutissait trop d'argent dans son administration et ne faisait pas assez bouger les choses".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Prison ferme pour Alain Soral

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Alain Soral va faire recours auprès du Tribunal fédéral. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Tribunal cantonal vaudois envoie Alain Soral en prison. Il a jugé que l'idéologue d'extrême droite, en traitant une journaliste de "grosse lesbienne", devait être condamné pour discrimination et incitation à la haine. Le polémiste fera recours au Tribunal fédéral.

En première instance, le Franco-Suisse n'avait été condamné que pour diffamation, s'en sortant avec des jours-amende. Le Ministère public vaudois a toutefois fait recours et obtenu gain de cause à l'issue du procès en appel, tenu la semaine dernière.

La peine prononcée par le Tribunal cantonal se monte à 60 jours de prison ferme, a indiqué lundi le porte-parole du Parquet vaudois, Vincent Derouand, confirmant à Keystone-ATS une information de la RTS.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet et qui fêtait lundi son 65e anniversaire, était jugé pour ses propos à l'encontre d'une journaliste de La Tribune de Genève et de 24 heures. Après un article peu à son goût, datant de 2021, il avait publié une vidéo sur internet où il taxait la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé".

Récidiviste

Pour le Ministère public, ces propos ne relèvent pas seulement de la diffamation. "Ce ne sont pas que des mots, ce sont des messages. M. Soral a de la haine et du mépris pour les homosexuels", avait martelé le procureur général Eric Kaltenrieder.

Le nouveau chef du Parquet vaudois, dont c'était le premier réquisitoire, avait demandé trois mois de prison ferme dans une "logique pénale" pour "dissuader le prévenu de récidiver", Alain Soral ayant déjà été condamné à une vingtaine de reprises en France, en grande partie pour des infractions de provocation à la haine, diffamation et injure antisémite.

Eric Kaltenrieder s'est aussi appuyé sur la nouvelle disposition du Code pénal, approuvée par le peuple en février 2020. Elle permet désormais de sanctionner les appels à la discrimination ou à la violence fondés sur l'orientation sexuelle, à l'instar des discriminations visant l'ethnie, la religion ou l'origine.

Jurisprudence

De son côté, Alain Soral avait reconnu des "propos un peu virulents". Le Lausannois d'adoption, où il réside depuis 2019, avait toutefois assuré qu'il n'était pas "un militant homophobe, comme voudrait le faire croire le Ministère public."

Le verdict du Tribunal cantonal constitue une victoire pour le Ministère public vaudois, dans un dossier d'abord porté par Eric Cottier puis par son successeur Eric Kaltenrieder. Ce dernier a dit lundi "prendre acte avec satisfaction" de la décision de la Cour d'appel et attendre "avec intérêt les considérants" du jugement.

Le procureur général a ajouté que ce verdict permettait d'établir "une jurisprudence cantonale" en matière d'application de la norme pénale visant la discrimination et l'incitation à la haine en raison de l'orientation sexuelle.

Jusqu'à la CEDH

En soirée, l'avocat d'Alain Soral a indiqué que l'affaire allait "bien entendu" se poursuivre devant le Tribunal fédéral, puis "le cas échéant" devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Selon Me Pascal Junod, cette condamnation montre que "nous avons affaire à un pur procès politique et d'opinion". Selon lui, "on rétablit le crime peccamineux en sondant les âmes et les arrière-pensées pour savoir si vous avez des pensées impures et si vous avez dès lors péché contre les dogmes de la pensée unique", a-t-il relevé dans une déclaration écrite.

"Signal fort"

Du côté des associations de défense des personnes LGBTIQ, la satisfaction a aussi été de mise. "Nous saluons un signal fort qui montre que tout n'est pas permis en Suisse, qu'il y a des limites à la haine", a commenté Gaé Colussi, responsable pour la Suisse romande chez Pink Cross, contacté par Keystone-ATS. Et d'ajouter: "il ne faut pas oublier que ce genre de propos ont des conséquences directes et préoccupantes sur la communauté LGBTIQ."

Pink Cross, mais l'Organisation suisse des lesbiennes, Vogay et Lilith, ont également relevé dans un communiqué commun que ce jugement constituait "une étape cruciale dans l'application de l'article du code pénal" sanctionnant l'homophobie. Cette nouvelle norme a déjà permis d'aboutir à des condamnations en Suisse, mais sans connaître le même écho médiatique qu'avec l'affaire Soral, a relevé Gaé Colussi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Le Procès Goldman" mercredi à la Cinémathèque à Lausanne

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Cédric Kahn sera présent mercredi soir à la Cinémathèque suisse (archives). (© Keystone/DPA-Zentralbild/RALF HIRSCHBERGER)

La Cinémathèque suisse projette mercredi à Lausanne "Le Procès Goldman", en présence de son réalisateur Cédric Kahn. Le film, qui sort le même jour dans les salles romandes, revient sur le procès médiatisé de Pierre Goldman, un militant d'extrême gauche devenu braqueur. Cette oeuvre tendue et virtuose a fait ce printemps l'ouverture de la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes.

Pierre Goldman, demi-frère aîné du chanteur Jean-Jacques Goldman, a été condamné en première instance à la réclusion à perpétuité pour quatre braquages, dont un ayant entraîné la mort, fin 1969, de deux pharmaciennes. S’il reconnaît les trois premiers cas, il clame son innocence dans le hold-up mortel.

En 1975 s'ouvre son deuxième procès, qui fait l'objet du film de Cédric Kahn. Lors de cette audience, l'accusé devient, en quelques semaines, l’icône de la gauche intellectuelle. Simone Signoret et Régis Debray assistent aux débats, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir le soutiennent. Alors jeune avocat, Georges Kiejman assure sa défense avec brio. Pierre Goldman sera finalement acquitté au bénéfice du doute, puis assassiné en plein Paris en 1979.

Pour son long métrage, sorte de huis clos judiciaire sous tension, Cédric Kahn a cherché à mettre le spectateur dans la position du juré, afin qu'il se forge sa propre opinion. Pas de flashbacks, ni de musique: le film repose essentiellement sur les dialogues. Il sera projeté mercredi soir à la salle Paderevski.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La danse orientale à l'honneur à Lausanne

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La danse orientale tient son festival à Lausanne, avec notamment des démonstrations de derviche tourneur (photo d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN)

Lausanne accueille de vendredi à dimanche une nouvelle édition du Festival international des danses d'Orient. Environ 80 artistes sont attendus au casino de Montbenon pour diverses représentations, mais aussi pour des stages et conférences.

Le clou du festival est programmé samedi avec une soirée de gala, où l'ensemble des artistes se produiront dans une vingtaine de tableaux. Parmi les invités de marque figure notamment la danseuse ukrainienne, Natasha Korotkina, "mondialement connue grâce à ses apparitions dans plusieurs Talent Shows européens", indiquent les organisateurs.

L'événement prône la découverte et réitère sa formule participative. Des initiations sont ainsi prévues, à l'image d'une masterclass de danse Tanoura (derviche tourneur). Des workshops thématiques, techniques et chorégraphiques auront aussi lieu à l'Académie de danses d'Orient de Lausanne, poursuit le communiqué.

Le festival a été lancé en 2010. Après dix éditions à Fribourg et deux ans d'absence due au Covid, il s'était installé l'an dernier à Lausanne. La manifestation vise à célébrer "toutes les richesses des pays du monde oriental: du Maghreb à l'Inde, en passant par le berceau égyptien ou les cultures du Golfe Persique."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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