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Culture

Quatre Oscars pour « La Forme de l’eau »

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"La Forme de l'eau" du Mexicain Guillermo del Toro, a remporté dimanche quatre oscars lors de la cérémonie des Oscars à Los Angeles, dont celui du meilleur film. Le romance fantastique entre deux anti-héros a conquis le jury malgré son sujet iconoclaste.

Situé dans les années 60, il raconte l'histoire d'une femme de ménage muette, Elisa (Sally Hawkins) dans un laboratoire secret, qui tombe amoureuse d'une créature reptilienne prisonnière du gouvernement et décide de la libérer. Avec son Oscar du meilleur réalisateur, Guillermo del Toro a connu une soirée pleine. "La Forme de l'eau a aussi été récompensée pour ses décors et sa musique.

Le film qui lui avait déjà valu le Lion d'Or à Venise, le Golden Globe du meilleur réalisateur, les prix du Syndicat des réalisateurs d'Hollywood, des producteurs d'Hollywood (PGA), entre autres partait fort de 13 nominations. C'est la première récompense de Academy Award pour Guillermo del Toro, réalisateur des films "Hellboy" et "Le Labyrinthe de Pan.

Meilleurs acteurs

Dans les autres catégories, l'acteur britannique Gary Oldman, 59 ans, a remporté l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans le film "Les heures sombres", dans lequel il joue Winston Churchill, au début de la Seconde Guerre mondiale. Sa prestation dans le film lui avait déjà valu un Golden Globe. Mais sa plus grande satisfaction, il la trouve ailleurs, dans l'approbation des descendants de Churchill. "Dix-sept d'entre eux nous ont rendu visite", a-t-il expliqué sur CNN.

Chez les femmes, c'est Frances McDormand qui a été primée pour son incarnation d'une mère en colère qui demande justice pour le meurtre et le viol de sa fille dans "Three Billboards: Les Panneaux de la vengeance". A 60 ans, la comédienne entre dans le club très privé des actrices deux fois oscarisées. Elle avait décroché une première statuette en 1997 pour son rôle de policière enceinte et tenace dans "Fargo", des frères Coen, dont elle est l'égérie.

Fidèle à son personnage de pasionaria, Frances McDormand s'est mise dimanche au diapason de la vague post-Weinstein et a demandé à toutes les femmes professionnelles d'Hollywood dans la salle de se lever, suscitant un moment d'émotion dans le public. Elle a appelé les hommes d'Hollywood à s'intéresser aux projets portés par des femmes.

"Une femme fantastique"

L'Oscar du meilleur second rôle masculin est revenu à Sam Rockwell pour "3 Billboards, Les panneaux de la vengeance". Il a remercié "tous ceux qui ont contribué à '3 Billboards', tous ceux qui ont jamais regardé un panneau", et rendu hommage à ses co-stars Woody Harrelson, qui rivalisait avec lui pour le même prix, et Frances McDormand.

Allison Janney a de son côté remporté l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour son interprétation dans "Moi, Tonya", où elle incarne la mère abusive de la patineuse Tonya Harding.

Rita Moreno, actrice mythique de "West Side Story", a remis l'Oscar du meilleur film en langue étrangère au chilien "Une femme fantastique" de Sebastian Lelio, l'histoire d'une transsexuelle en deuil de son amour et qui affronte les préjugés de la société. Il a rendu hommage à "l'inspiration" de son film, l'actrice transgenre Daniela Vega.

Le long métrage animé des studios Pixar, "Coco", qui évoque l'aventure d'un enfant mexicain fou de musique qui voyage au Pays des morts a reçu l'Oscar du meilleur film d'animation. C'est la sixième victoire d'affilée pour le groupe Disney.

La star du basket-ball Kobe Bryant a pour sa part été primée pour le court-métrage d'animation "Dear Basketball" qu'il a co-créé. Remerciant sa femme et ses enfants, cette récompense devrait faire grincer les dents les avocats de la lutte contre les violences sexuelles car le champion a été poursuivi pour viol, des accusations qui se sont soldées par un accord à l'amiable.

L'ombre de Weinstein

Ces Oscars sont les premiers depuis les révélations sur Harvey Weinstein, le producteur déchu accusé d'avoir harcelé ou agressé sexuellement une centaine de femmes dont des stars comme Gwyneth Paltrow et Salma Hayek, présente au Dolby Theatre. Des révélations qui ont entraîné la chute de dizaines d'hommes puissants dans le monde, et à Hollywood celle de Kevin Spacey ou du producteur Brett Ratner entre autres.

Dans son discours introductif, le présentateur Jimmy Kimmel a ironisé sur la statue de l'Oscar, "qui garde ses mains là où on peut les voir, il ne dit rien d'insultant et n'a pas de pénis, (...), on a besoin de plus d'hommes comme ça à Hollywood". Il a ajouté que le cinéma doit "montrer l'exemple" en matière de harcèlement et d'égalité entre hommes et femmes au travail.

(Source ATS)

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Culture

Les "moments difficiles" évoqués dans le message de Pâques du roi

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Le roi Charles III et la princesse de Galles Kate ont récemment annoncé souffrir d'un cancer (archives). (© KEYSTONE/AP/Yoan Valat)

Le roi Charles III va souligner l'importance de l'amitié "surtout dans les moments difficiles" dans un message diffusé jeudi en amont du week-end de Pâques. Lui et la princesse Kate luttent actuellement tous deux contre un cancer.

Ce message audio pré-enregistré sera diffusé jeudi lors d'un service religieux à la cathédrale de Worcester (centre de l'Angleterre), selon des extraits diffusés par le palais de Buckingham.

"Nous avons grandement besoin et tirons beaucoup de bien de ceux qui nous tendent la main de l'amitié, surtout dans les moments difficiles", doit dire Charles, 75 ans, qui ne sera pas présent en personne.

Mêle si le roi n'est pas plus explicite, ses propos vont résonner de manière très particulière quelques semaines après que le souverain a révélé être atteint d'un cancer, et moins d'une semaine après que sa belle-fille, la princesse Kate, épouse du prince William, a dévoilé, dans un exceptionnel message vidéo qu'elle aussi était actuellement traitée contre un cancer.

Le roi représenté par Camilla

Le service religieux du "Maundy Thursday" est un des évènements traditionnels de l'agenda royal et marque le début du week-end de Pâques. C'est la reine Camilla, épouse de Charles, qui y représentera le roi.

En revanche, le souverain assistera dimanche matin en personne à la traditionnelle messe de Pâques à Windsor, avec d'autres membres de la famille royale, a annoncé le palais mardi. William et Kate seront eux absents, prenant du repos à l'abri de l'attention médiatique avec leurs enfants.

Le palais de Buckingham a annoncé début février que le roi était atteint d'un cancer, découvert lors d'une opération de la prostate quelques jours plus tôt, et avait commencé un traitement. Charles III a depuis annulé tout engagement officiel public, mais continue de remplir certaines fonctions officielles ou des rendez-vous en petit comité, comme ses entretiens avec le Premier ministre.

Vendredi, la princesse de Galles Kate a annoncé à son tour être atteinte d'un cancer, sans en préciser non plus la nature, et avoir commencé une chimiothérapie. Son cancer a été découvert après une opération de l'abdomen qui a eu lieu mi-janvier.

Kate et William se sont dit depuis "extrêmement touchés" et "émus" par le soutien qu'ils ont reçu du monde entier, tandis que le roi s'est dit "fier" du courage de sa belle-fille, après des semaines de spéculations dans les médias et sur les réseaux sociaux suscitées par l'absence d'apparition publique de Kate depuis Noël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La Castou quitte définitivement la scène

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La Castou (à gauche) s'était notamment produite dans le cadre d'Expo.02 en 2002 (archives). (© KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO)

La Castou quitte définitivement les scènes romandes. La comédienne, danseuse et chanteuse à la gouaille inimitable s'est éteinte mercredi à son domicile. Elle avait notamment joué dans plusieurs sitcoms sur la TSR dont "Carnotzet", "Bigoudi" ou "Les Pique-Meurons".

L'artiste de 75 ans s'est éteinte mercredi en début d'après-midi chez elle à Denens (VD). Elle a choisi "d'aller rejoindre "François Silvant", son fidèle ami mort en 2007, a annoncé sa famille. Elle a eu recours à Exit Suisse romande, souffrant depuis de "longs mois" de "douleur intolérable engendrée par une maladie incurable".

Née en 1948 à Saignelégier, Catherine Burkhardt avait débuté sa carrière à l'âge de 18 ans. Elle s'était alors choisi un patronyme "La Castou" suggéré par un ami qui trouvait qu'elle cassait tout.

Mille vies

Difficile d'évoquer en quelques lignes sa "Vie de patachon", du nom de son autobiographie parue en 2021. Elle a eu "plus de mille vies", rappellent ses proches dans un communiqué.

Elle a commencé par un apprentissage de photographe. Puis elle est engagée comme danseuse, notamment dans des émissions de variétés de la TSR avec Claude Nougaro, Serge Gainsbourg ou France Gall. Cette touche-à-tout multiplie les passages sur scène, pour chanter, danser ou y jouer la comédie. Elle y rencontrera Jacques Brel et aura l'honneur de faire la première partie de son tour de chant à Knokke-le-Zoute.

La Castou réalisera de nombreuses tournées durant les années 1970 à l'affiche de revues ou comme artiste de cabaret. Ces dix dernières années, à Denens, elle s'est occupée d'une troupe d'actrices et d'acteurs amateurs, "Les Huluberlus", lui apportant "son langage pour le moins fleuri et ses coups de gueule mémorables", ajoute sa famille. Selon ses voeux, aucune cérémonie ne sera organisée.

Hommage de son canton

Le gouvernement jurassien a salué la mémoire de l'artiste franc-montagnarde. "Durant sa longue et riche carrière de danseuse, chanteuse et comédienne, elle a fait rayonner la culture jurassienne en Suisse et partout dans le monde", écrit-il sur la plateforme X.

"Même avec les derniers projecteurs éteints, les couleurs de sa vie réchaufferont longtemps nos c½urs", a pour sa part réagi la conseillère fédérale jurassienne Elisabeth Baume-Schneider sur le même réseau social.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

SMG envisage la suppression de 80 équivalents plein temps

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Cofondé par TX Group notamment, Swiss Marketplace Group (SMG) pourrait procéder à près de 40 licenciements dès le mois d'avril. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'exploitant de plateformes de petites annonces Swiss Marketplace Group (SMG), cofondé par TX Group, Ringier, La Mobilière et General Atlantic, envisage de biffer 80 équivalents plein temps de ses effectifs d'ici 2026.

Ces réflexions s'inscrivent dans le cadre d'une batterie de mesures destinées à économiser des dizaines de millions de francs, indique la firme dans un communiqué mercredi.

Près de 40 licenciements pourraient être prononcés dès le mois d'avril, nonobstant une préférence affichée du groupe pour des fluctuations naturelles. Un plan social facultatif sera proposé à chaque collaborateur concerné.

Les économies doivent par la suite être réinvesties dans des "initiatives de croissance définies", non détaillées dans la publication.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Mort de l'Américain Richard Serra, sculpteur de l'acier

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Richard Serra est décédé chez lui des suites d'une pneumonie. (© KEYSTONE/AP/Jacques Brinon)

L'artiste américain Richard Serra, figure majeure de l'art contemporain, est mort mardi à 85 ans, selon le New York Times qui cite son avocat. Il était connu pour ses oeuvre monumentales constituées de plaques d'acier rouillé.

Il s'est éteint chez lui dans l'Etat de New York des suites d'une pneumonie, selon le quotidien américain. Exposé des grands musées américains au désert du Qatar, Richard Serra a livré des oeuvres massives, arrondies, à l'aspect pourtant minimaliste, poussant la réflexion sur l'espace et l'environnement.

Né à San Francisco d'une mère d'origine juive russe et d'un père espagnol, il se forme à Paris puis s'installe dans les années 1960 dans un New York en plein bouillonnement artistique. A la fin de cette décennie, il publie un manifeste puis révèle une oeuvre fondatrice, "One ton prop (House of cards)", quatre plaques de plomb de 122x122 cm, maintenues en équilibre par leur propre poids, à la manière d'un château de cartes.

Il passe ensuite à de grandes plaques d'acier brun-orangé, comme rouillées, exposées à New York, Washington, Bilbao, ou encore Paris. En 2014, il plante même de sombres tours dans le sable du Qatar, si loin qu'il faut un 4x4 et une bonne carte pour s'y rendre, à 70 km de la capitale, Doha. "Quand on voit mes pièces, on ne retient pas un objet. On retient une expérience, un passage", disait-il en 2004.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Cinéma & Séries TV

Dans "La Promesse Verte", Alexandra Lamy veut sauver son fils sur fond de déforestation

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Photo d'illustration

Dans les salles obscures, une œuvre poignante nous transporte au cœur de l'Indonésie avec "La Promesse Verte", le dernier film d'Edouard Bergeon. Une œuvre qui explore les méandres de la déforestation et ses conséquences tragiques sur les vies individuelles, à travers le combat d'une mère pour son fils. Il était mon invité, en version longue.

Le réalisateur, connu pour son engagement et son cinéma populaire du réel, nous livre ici un récit où la petite histoire rencontre la grande. "C'est la trajectoire et le destin de personnages qui nous ressemblent, avec un sous-texte qui parle d'une réalité bien plus grande", explique Bergeon.

Dans "La Promesse Verte", on suit l'histoire d'une "femme incarnée par Alexandra Lamy, incroyable maman qui va tout faire pour sauver son fils. Elle est brut, c'est organique et c'est pour ça qu'on y croit. C'est pour ça qu'on lui ressemble.", interprété par Félix Moati. Ce dernier, étudiant en anthropologie, se retrouve injustement accusé de trafic de drogue alors qu'il enquêtait sur les pratiques des compagnies forestières en Indonésie. Le film, loin d'être un documentaire, utilise la fiction pour mettre en lumière des réalités souvent méconnues. "C'est un film en deux temps, avec cette immédiateté de l'action et puis ce deuxième temps qui est celui finalement où on se rend compte à quel point c'est plus grand que nous".

La force du cinéma, selon Edouard Bergeon, réside dans sa capacité à émouvoir et à faire voyager. "Vous avez des comédiens et des comédiennes qui incarnent des personnages qui nous ressemblent et puis par l'émotion, on va vivre un voyage", dit-il. Le film aborde aussi la complexité de l'économie mondialisée, où tout est lié et "chacun ses intérêts sur l'autel malheureusement de la planète, de la forêt". Bergeon, qui a grandi dans une ferme et a été grand reporter, insuffle dans son œuvre son vécu et ses observations, offrant ainsi une réflexion sur notre consommation et l'impact environnemental qui en découle.

Au delà de l'histoire, cet fiction du réel est aussi un appel à la jeunesse, à l'éducation et au changement. "On ne bâillonne pas la jeunesse, parce que la révolution vient souvent de la jeunesse", affirme Bergeon, convaincu que le cinéma peut contribuer à faire bouger les choses. Enfin, le réalisateur adresse ses remerciements à ceux qui ont inspiré et aidé à la création du film, soulignant que "c'est une sacrée aventure" et que "le cinéma, c'est du temps long comme l'agriculture".

"La Promesse Verte" est un film qui, au-delà de son récit captivant, nous interpelle sur des enjeux cruciaux de notre temps. Un film qui se doit d'être vu, discuté et qui, espérons-le, participera à éveiller les consciences.

Avec IA

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